Lucille
2006 : Prix René Goscinny. 2006 : Prix Région Centre du Festival BD Boum. Angoulême 2007 : album essentiel. Le récit de la rencontre de deux adolescents tourmentés par la vie, puis de leur fugue qui va les emmener progressivement vers l'age adulte. Dispose d'une forme de suite avec l'album Renée.
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Etouffée par une mère qu’elle déteste, Lucille se sent seule et souffre d’anoréxie. Arthur (plus tard Wladimir) a un père alcoolique et notoirement violent. Pourtant, il l’aime mais sans pouvoir lui dire. Ils vont se rencontrer, fuir ensemble, s’aimer …et renaître. Une histoire d'amour simple et touchante entre deux oubliés de la vie...
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Date de parution | Février 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La BD est un pavé de 500 pages qui semble effrayant de prime abord mais se révèle en fin de compte assez rapide à lire (relativement au nombre de pages). Il contient de nombreuses pages sans dialogues, avec des paysages, des instants de vie et des moments contemplatifs. C'est une BD qui prend son temps et pose son sujet petit à petit, traçant les non-dits avec des images plus que des mots. Le récit se concentre sur deux jeunes gens, mal dans leurs peaux et fuyant leur famille (et leurs mères) pour diverses raisons. Leur errance les mène en Italie, affrontant les violences de la vie et de leur vies. C'est un roman graphique pur jus, dans l'introspection et parlant de jeunes écorchés vifs qui tentent de s'accrocher l'un à l'autre pour ne pas sombrer. La BD est assez dure, entre Lucille et son anorexie et Vladimir et son deuil impossible, le tout agrémenté de plusieurs rencontres pas toujours joyeuses. La BD se veut une errance qui aboutit à un acte fort, même s'il est justifié, le tout dans une atmosphère contemplative et lente. C'est une bonne BD sur ce point, avec son graphisme simple et souvent sans fioritures, enlevant les décors et les cases. Je trouve d'ailleurs que le trait gagne en précision et en maturité avec les pages, devenant plus immersif. Un bon roman graphique.
Si j’avais déjà vaguement survolé plusieurs œuvres de Ludovic Debeurme avant, c’est tout récemment, avec Epiphania, que je l’ai réellement découvert. Avec une très belle impression. Et donc l’envie de voir ce qu’il avait pu faire auparavant. Avec Lucille, c’est dès le départ très différent. Du Noir et Blanc (au lieu des couleurs très marquantes d’Epiphania). Pas de gaufrier, de cases, des décors quasi absents, tout se concentre sur les personnages – qui ne sont d’ailleurs parfois qu’esquissés, avec seuls les visages de représentés. Au milieu de tout ça, beaucoup de blancs, de temps morts. Il faut dire que Debeurme prend son temps, sur plusieurs centaines de pages, pour présenter les personnages principaux. Des écorchés par la vie, qui se protègent comme ils peuvent du monde extérieur, auquel ils ne sont pas forcément adaptés. Et qui, après s’être rencontrés se donnent mutuellement des raisons de vivre. Le rythme est lent donc, mais Debeurme a su éviter le piège du pathos, de la mièvrerie et, avec tact et sensibilité, a très bien construit de beaux personnages. Cabossés, mais le cœur battant, même en sourdine parfois. A feuilleter avant d’acheter, c’est parfois plus poétique, et certains accrocheront peu à ce genre de roman graphique. Mais j’y ai trouvé de l’originalité, alors même que les thèmes traités sont, au final, universels. Note réelle 3,5/5.
2.5 Je suis un peu mitigé face à cet album. J'aime bien le dessin, la narration est fluide et les deux ados sont attachants. Je trouve toutefois que c'est un peu trop long. Vers le milieu de l'album je me demandais quand les deux personnages allaient enfin se croiser parce que je commençais à trouver que leurs histoires respectives se transformaient en suite de scènes pas nécessairement importantes au récit. Puis lorsqu'ils se rencontrent enfin, j'ai trouvé que c'était mieux, mais pas au point où c'est passionnant. Je trouve que l'histoire est un peu banale contrairement à Un père vertueux' du même auteur qui comprenait des éléments inhabituels qui rendaient l'histoire un peu imprévisible. J'aurais peut-être aimé si c'était moins loin. J'ai essayé de lire le second tome et ça m'est tombé des mains après une vingtaine de pages. Je pense que j'ai lu assez sur ce couple pour un moment et je lirais et aviserais Renée peut-être une autre fois.
(2.5/5) Lucille c'est quoi ? Ou plutôt c'est qui ? Et bien c'est une ado un peu perdue, mal dans sa peau, anorexique. Bon, le genre de "personnage" (qui malheureusement existe bel et bien) déjà vu à de nombreuses reprises. Le personnage est touchant et sincère. L'auteur n'a pas voulu en faire des tonnes et c'est une bonne chose. L'autre protagoniste : Wladimir. Un autre ado 'compliqué' que la vie n'a pas forcément gâté ! Wladimir et Lucille souffrent mais s'aiment. Un amour touchant, candide et maladroit. L'ensemble reste crédible et se lit sans difficultés. Une lecture par ailleurs plutôt longue malgré l'aspect assez vide des planches (qui sont nombreuses). Le dessin n'est pas très esthétique. L'ensemble est trop épuré mais c'est un style agréable de temps en temps. Par contre, je n'ai pas compris le découpage du récit avec ces planches marron contenant des abeilles à tête humaine. Si quelqu'un a la réponse.... Lucille : une BD volumineuse qui se lit assez bien. L'histoire est crédible et connaît quelques passages touchants. Cependant, ce n'est pas quelque chose d'inoubliable malgré la sincérité du récit. A lire, pourquoi pas. A acheter, pas forcément.
Cette bd, c’est un pari . . . un pari qu’elveen a pris en me l’offrant suite à mon intérêt pour les romans graphiques tout en se doutant que je n’irai pas spontanément vers cette bd. Elle a donc voulu me faire découvrir quelque chose susceptible de me plaire. C’est un risque mesuré mais bien réel. Mon avis ? Assez mitigé finalement. Il est clair que cette bd ne m’attire pas (graphiquement parlant). Un trait simplement esquissé, parfois maladroit, souvent des têtes seules, peu de décors, pas de cases . . . Mais ce n’est pas l’essentiel, la qualité de la narration pouvant clairement faire pencher la balance de l’autre côté. En fait, c’est l’atmosphère fataliste imprégnant cette bd qui m’a le plus dérangé malgré l’importance émotionnelle des sujets traités. J’ai l’impression que Lucille ne cherche pas à s’en sortir. Sa fugue avec Wladimir n’est qu’une fuite en avant. Elle a des problèmes (elle est anorexique), elle rencontre un garçon qui en a d’autres et, ensemble, ils vont en chercher de nouveaux. Bref, je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire. Je remercie toutefois elveen de chercher à m’ouvrir à d’autres lectures. :*
Je n'avais pas franchement envie de lire cette bd que j'avais feuilletée dans un premier temps avant de la reposer sur l'étagère d'une bibliothèque municipale. Les dessins ne m'attiraient pas sans doute à cause de leur simplicité. Et puis, ce gros pavé me semblait être le signe d'une lecture bien fastidieuse. Encore une fois, la forme ne fait pas tout. J'ai pris mon courage à deux mains pour aborder une lecture qui fut finalement très riche d'enseignements. Je peux affirmer désormais que je ne me suis pas ennuyé du tout. Bien au contraire ! J'ai aimé l'histoire de ces deux adolescents dont les destins vont se croiser à un moment donné. Il y aura véritablement deux temps dans ce récit qui prend son temps à mettre les choses en place pour notre plus grand bonheur. La fin du premier tome laisse place à d'innombrables interrogations. L'amour comme refuge est une belle parabole. Dommage que cela ne se termine pas comme on l'aurait souhaité d'autant que je trouve que le second volume est réellement superflu et n'apporte pas grand chose. C'est une oeuvre sans concession comme je les aime dans le genre roman graphique intimiste. La narration est agréable et je me suis même accommodé du dessin épuré. On oublie tout quand on est transporté !
J’avais adoré ma première lecture (j’avais suivi les avis positifs que j’avais vu) et j’ai décidé de me relancer dans cette poignante histoire, et avec grand plaisir, je remarque que j’apprécie toujours. Grâce au graphisme plutôt épuré de Ludovic Debeurme et la narration très réussie, la lecture est très fluide. Je n’y ai descellé aucun temps mort, et j’ai été happé du début à la fin du livre. Je suis vraiment fan du dessin très épuré, simple, clair, lisible, sobre, sophistiqué de Ludovic Debeurme, c’est vraiment le genre de style qui me plait (un peu influencé par l’underground américain et allant à l’essentiel) et je trouve qu’il sert magnifiquement le récit ! J’ai tout de suite accroché au scénario … Il faut dire qu’en général je suis plutôt friand de romans graphiques, et je considère Lucille comme un des meilleurs du genre. Ces 500 pages se lisent toutes seules, l’action s’amène tout doucement, on apprend à connaître et à aimer les deux personnages principaux. L’auteur passe avec talent de passages vraiment très durs, à d’autres plus doux. Vraiment, j’ai adoré, je conseille et j’attends avec impatience la suite (depuis 3 ans déjà) !
Une bonne surprise que Lucille. Emprunté complètement au hasard, je dois dire que je l'ai choisi en précipitation et uniquement sur la renommée de l'éditeur, que je ne connais pas encore beaucoup. Je vais commencer par les reproches que je fais à ce premier tome. Ce gros pavé aborde de nombreux thème sans véritablement les traiter. Certains thèmes semblent être présents seulement pour faire avancer l'histoire. Bref, il y avait matière à traiter plus en profondeur certains sujets. D'autre part, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. J'ai eu plus de plaisir à suivre la partie sur Lucille que sur Arthur. Mais l'histoire prend une tournure très sympathique lors de la rencontre de nos deux adolescents. Une jolie histoire d'amour va naître entre les deux moitiés et s'amplifier tout au long de l'histoire. Malgré mes réticences du début, dues au fait que c'est mon premier "livre d'auteur", j'ai été aspiré par cette BD, notamment quand je me suis laissé porter et dépayser par la narration originale. Les personnages ne sont pas en reste puisqu'ils sont très attachants; je me suis senti très impliqué par leurs aventures et mésaventures. En l'occurrence, un très bon premier tome qui place la barre haute et dont la suite est attendue de pied ferme.
Après la lecture du premier tome. Difficile de se prononcer avec ce pavé qui en fait trop ou pas assez. Trop par le nombre de thèmes abordés et non traités sur la longueur : l'anorexie, le suicide, l'alcool, la fugue, la violence, la mort, etc.... Pas assez sur le fait que l'histoire est non aboutie en l'état et que je ne vois pas où va l'auteur. Le dessin est simpliste mais ne désert pas l'histoire. J'attendrai le second tome pour aviser plus précisément, même si un 3/5 me parait correspondre à ce tome. La note évoluera certainement en fonction du tome 2.
Lucille a marqué le retour des éditions Futuropolis dans le giron de la bande dessinée d’auteur. Indéniablement ce livre est de ceux qui marquent. Sans aucun doute, nous avons affaire, ici, à l’un des meilleurs romans graphiques français de l’année 2006, que je rangerais au côté de La Volupté de Blutch (paru chez le même éditeur !!!). Ouvrage imposant de 500 pages, la lecture n’en est pas moins d’une fluidité absolue. Les textes sont courts et aérés, le dessin est simple, mais parfaitement expressif. Ce livre, c’est la rencontre de deux solitudes adolescentes : celle de Lucille, jeune adolescente complexée, qui déteste sa mère car elle ne comprend pas son malaise et qui sombre peu à peu dans une forme d’anorexie terrible ; de l’autre côté un jeune garçon de 17 ans Arthur, forte tête, issu d’un milieu modeste, fils d’un marin alcoolique qui se pendra après la perte de son emploi. Ces deux êtres que tout oppose finissent par se rencontrer et par s’aimer. Mais leur amour est-il viable ? Lucille c’est un livre désespéré mais pas désespérant ; où l’adolescence (passage de l’enfance au monde adulte) est particulièrement bien décrite. Livre introspectif, on avait rarement (en bande dessinée) aussi bien montré les affres de l’adolescence, l’intériorité des angoisses, des névroses et des passions. A noter qu’il ne s’agit que de la première partie, donc vivement la suite…
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