Sur les traces de Dracula
L'épopée sanglante de Vlad Dracula
1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Casterman : Un monde Institut Saint-Luc, Liège Vampires
En 1431, Vlad Basarab, dit Vlad Dracul est fait prisonnier en voulant récupérer son royaume. Deux des ses fils, Radu et Dracula vont s'affronter sur fond de guerre entre le monde Chrétien et Musulman pour la possession de ce petit royaume. Dracula va faire régner la terreur sur ses terres (avec l'application systématique du supplice du pal). Devant les atrocités de ces crimes, ses alliés finissent par lâcher Dracula.
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Date de parution | 10 Mars 2006 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
Cet avis ne concerne que le tome 1 : Vlad l'empaleur, seul que j'ai lu, ma médiathèque ne possédant pas les 2 autres ; et d'ailleurs au vu de la planche en galerie du tome 2, je ne suis pas attiré par le dessin. D'autre part, je connais assez bien la bio de Bram Stoker, car j'ai vu des documentaires réalisés par la BBC très pointus sur le bonhomme, sans compter l'abondante littérature qui existe. Je possède aussi une édition complète de son Dracula qui comporte des appendices et préfaces fort détaillés sur le sujet, c'est dire si je connaissais bien cette histoire de Vlad Dracul, prince de Valachie dans un Moyen Age farouche, dont s'est inspiré directement Stoker pour son buveur de sang, sauf que Vlad n'a jamais été un vampire ; son truc, c'était le pal qu'il imposait à ses ennemis et dont il se régalait. Image morbide mais bien réelle, qui est reproduite de belle façon par Hermann et son fils dans cet album. J'ai aussi vu des docs sur Vlad (appelé aussi Vlad Tsepès), et ce qui n'est pas mentionné ici, c'est que le petit peuple aimait son souverain, car il avait débarrassé la Transylvanie et la Valachie de la menace ottomane, protégeant ainsi la chrétienté de ces contrées ; aujourd'hui encore, en Roumanie, Vlad Dracul est considéré comme une sorte de héros national, et à Timisohara, on montre la chapelle où il a été baptisé. C'est pourquoi, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce biopic très documenté, que Yves H. a décrit d'une plume inspirée ; pour cela, il a fouillé en Roumanie toutes les archives possibles, allant aux sources même du mythe de Dracula, il en donne les explications en fin d'album. On suit ainsi le long cheminement de Vlad jusqu'à son triomphe, puis sa chute dans une époque barbare d'une férocité inouïe, que Hermann illustre de son trait ferme mais parfois un peu en-dessous de son style habituel, par rapport à Les Tours de Bois-Maury, où il utilise la couleur directe, reproduite ici ; un style bien différent de ce qu'il faisait sur Comanche, mais je m'y suis habitué depuis les derniers Jeremiah. Hermann n'évite pas certaines images cruelles, et il sacrifie à la légende qui veut que Vlad Dracul contemplait ses victimes empalées pendant qu'il déjeunait. Une Bd historique instructive sur un personnage fascinant et peu connu du grand public.
Attention : avis ne portant que sur le premier tome ! L'histoire de deux fils, Radu et Vlad qui s'affrontent pour reconquérir le trône de la Valachie dans l'ancienne Roumanie convoitée par le prince de Transylvanie; le tout sur fond d'avancée de l'Empire Ottoman en Europe. Tandis que Radu se rallie aux Turcs, Vlad conquiert puis reperd son royaume. Avançant dans l'âge, il devient de plus en plus cruel et massacre de manière barbare tous ceux qui l'auraient trahi et qui tentent de se mettre sur sa route. Ayant régné par l'épée, il périra lui aussi par l'épée. Hermann et son fils, nous livrent ici l'histoire du Comte Dracula, non pas celui de la légende, le vampire, mais celui qui a réellement existé. Les auteurs le reconnaissent avec sincérité, cela n'a guère été facile dans la mesure ou les témoignages historiques de cette époque sont rares et parcellaires. Néanmoins, l'histoire est fluide, cohérente, sans les ellipses auxquelles nous a habituées le fils d'Hermann, et sans le carcan des récits en 46 planches puisqu'ici l'histoire s'étale sur 62 planches. Ce qui nous offre un superbe récit à la fin du Moyen Age dans une Europe en pleine mutation dans la lignée des meilleurs épisodes des Tours de Bois Maury. Mais cet album vaut surtout pour la qualité des planches réalisées par Hermann en couleurs directes QUI SONT ABSOLUMENT FABULEUSES. A lire absolument pour tous les fans de ce grand dessinateur.
Mon avis ne concerne le premier tome, le seul de lu et le seul qui m’intéresse même si le second semble avoir plus de crédits aux yeux de mes prédécesseurs. Ce tome réalisé par Hermann père & fils aborde l’histoire de Dracula selon une approche essentiellement historique. Le souci du détail tant graphique que chronologique est bien présent. Toutefois, comme le souligne les auteurs en fin d’album, certaines scènes ont dû être inventées (ou supposées) de manière à rendre le récit plus fluide, plus compréhensible et moins saccadé. Côté fils, j’ai beaucoup apprécié son scénario qui fut fort enrichissant. Je me rends compte que je ne connaissais presque rien de ce personnage. Davantage que l’homme, c’est son époque qui était d’une cruelle violence. Comme tout récit historique, il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver dans cette kyrielle de protagonistes et du jeu complexe des alliances volubiles. Une seconde lecture m’a permis de mieux cerner les événements et d’apprécier encore davantage ma lecture. Côté père, je trouve son trait parfait pour illustrer des récits historiques. Sans doute est-ce à cause de ses "sales gueules" qui, dans mon imaginaire, correspond mieux à ces époques ? Toujours est-il que son trait reste efficace même si on sent qu’il n’a pas trop forcé son talent. Je recommande cet album à tous ceux qui veulent en découvrir plus sur l’histoire (la vraie) de Vlad Dracul (alias Dracula).
Le seul tome de cette série que j'ai aimé est le deuxième tome qui parle de l'auteur du roman de Dracula. Bien que je soupçonne les auteurs d'avoir un peu romancé la vie de Bram Stoker, j'ai vraiment bien aimé. Il se dégage une ambiance étrange et il y a beaucoup de psychologie comme je l'aime. Malheureusement, les deux autres tomes sont très mauvais. L'album qui raconte la vie du vrai Dracula m'a paru être parfois difficile à suivre. Ça part souvent à droite et à gauche et comme je ne connais pas bien cette époque, je ne comprends pas toujours ce que font certains personnages. Le dernier tome est le pire de la série. Dés la page 5, j'ai tout de suite deviné ce qui me semble être un scénario de série Z.
J'ai bien aimé le premier volume signé Hermann. Le dessin est vraiment très agréable comme à son habitude. Les couleurs en demi-teinte donnent une dimension onirique aux décors et la crudité de certaines scènes semble amplifié par le trait du dessinateur. Le souci historique de ce personnage mythique est très bien respecté sans tomber dans l'académisme. Il y a bien sûr des élans romanesques mais qui ne nuisent absolument pas à la biographie. On en apprend beaucoup. Jamais le fantastique ne prend le pas et c'est ce que j'ai apprécié dans ce premier volume.
Quand j’ai pris connaissance de la sortie d’un coffret réunissant 3 albums, dessinés par 3 dessinateurs différents, scénarisé par Yves H., développant chacun à sa façon le mythe "vampirien" Dracula, je me suis d’abord senti perplexe... Comment réussir à encore nous étonner, après des ouvrages tels que Le Prince de la nuit, Rapaces et j’oublie encore de nombreuses séries... Eh bien, à sa manière, sans que cela ne soit exceptionnel, ce coffret y parvient. Le premier tome relate l’histoire du Prince de Valachie Vlad dit l’Empaleur. Hermann est au dessin, ce qui contribue déjà à donner une certaine qualité à l’album. En finalité, je trouve ce tome sympa, plaisant à lire, sans toutefois être passionnant. Le deuxième tome raconte quant à lui l’histoire de Bram Stoker, auteur du roman Dracula. Il met en exergue des similitudes entre certains éléments biographiques de Bram Stoker et le récit qu’il composa et qui devint mondialement connu, bien après sa rédaction... Le dessin est de Sera et c’est l’album le plus réussi, me semble-t-il, du triptyque. Le troisième tome relate une histoire-fiction assez banale d’un écrivain en manque d’inspiration qui va assez rapidement en trouver dans le fin fond de la Roumanie... Le dessinateur est Dany. Personnellement, ce n’est pas le type de dessin que j’affectionne et l’histoire n’est pas vraiment « accrocheuse ». En conclusion, si vous aimez les histoires de vampires comme moi, ces albums sont à posséder, sinon, passez votre chemin, rien d’extraordinaire.
Un triptyque consacré au mythe de Dracula. Le "genre vampire" n'est pas neuf, c'est vrai, mais il est toujours attirant. Trois albums avec -pour chacun- un dessinateur différent. Mais un même scénariste : Yves H., le fils d'Hermann. Avec la rigueur d'un historien, il a eu accès et a parcouru les archives de Roumanie. Il s'est ainsi lancé dans une série qui -en toile de fond- narre ces vieilles légendes qui -parfois- font encore frémir certains au coin du feu. Le premier album est sombre, sanglant -comme "en ce temps-là"-, dû à la maestria d'Hermann (père) pour l'illustrer. Un graphisme mûr, violent, pour cette épopée -car c'en est une- dramatique qui prend ici une ampleur particulière. Le second : NON LU Le troisième : heureusement que Dany est au dessin, car le scénario est d'une banalité assez triste : un dessinateur en mal d'inspiration part en Roumanie se documenter sur Dracula. Il fait la rencontre d'un étrange personnage -Lucian- et va découvrir d'étranges connexions avec le monde des vampires. C'est tout ?... Presque... Une histoire classique, vraiment prévisible MAIS heureusement servie par le graphisme de Dany. Et là, je dois reconnaître qu'il balance parfois certaines scènes vraiment somptueuses ! L'ensemble des tomes 1 et 3 ?... Malgré le travail d'archiviste plus que méticuleux, une série qui m'a un peu laissé sur ma faim. Ce n'est pas encore aujourd'hui que Vlad l'empaleur, Bram Stocker et la Transylvanie me feront me retourner au moindre bruit...
Voici une série qui est particulièrement bien fichue. Non seulement parce que sur 3 albums, 3 auteurs différents, donc 3 styles incroyables, mais en plus, un scénario (et scénariste) qui est époustouflant de génie. J'ai particulièrement apprécié les deux premiers albums, qui font plus un effet de documentaire, et un troisième opus, signé Dany, qui nous émerveille de son dessin. Une découverte de la Roumanie dans une ambiance où règne le frisson, on termine la série sur les chapeaux de roues.
J'ai acheté cette BD, avant tout intéressé par l'aspect historique (ou documentaire) sous l'angle duquel y est traité le personnage de Vlad Tepes. Le mythe du plus célèbre des vampires, vu et revu des centaines de fois par tous les media existants, ne m'attire pas plus que cela. En revanche, je pensais clairement qu'il y aurait un grand intérêt à re-découvrir le prince valaque à la lumière de faits établis et de son rôle dans les conflits entre royaumes chrétiens et empire ottoman, durant la fin du moyen âge. J'ai malheureusement été assez déçu. L'ouvrage m'a semblé manquer d'une certaine rigueur dans son approche, laissant de larges parts à des interprétations romanesques assez discutables, ou prenant pour argent comptant certaines anecdotes qui relèvent plus de la légende que du fait établi. A plusieurs reprises, la réalité historique est clairement mise de côté, pour choisir une vision plus dramatique, correspondant probablement plus à l'image monstrueuse que notre inconscient collectif se fait de Vlad Tepes. Il ne s'agit pas là d'une tromperie puisque les auteurs expliquent leurs prises de positions dans les notes de fin d'album, mais cela rend le positionnement de cet ouvrage un peu incertain, à mi-chemin entre fiction et réalité. Ma déception vient aussi du dessin que j'ai trouvé un peu en dessous du reste de la production d'Hermann (que j'encense pourtant régulièrement dans mes avis). Les traits des protagonistes sont parfois incertains, et quitte à verser dans une certaine forme de romancisation, la colorisation aurait gagné à être plus contrastée, plus violente, et non pas aussi douce et sans relief. Ce dernier point que je trouve très agréable dans d'autre séries, comme Jeremiah, me paraît vraiment être une faiblesse dans celle-ci. C'est dommage, j'attendais vraiment beaucoup plus de cette BD et la richesse du matériau historique méritait, à mon sens, d'être mieux mise en valeur.
Tome 1 : Dracula Grande déception pour moi qui attendais beaucoup de la confrontation entre la famille Hermann et le personnage de Dracula. Au niveau du scénario tout d'abord, cet album souffre des défauts habituels des ouvrages historiques : de grosses longueurs, un rythme faiblard, des pavés de textes par-ci par-là, bref même si le scénario est très fidèle à l'histoire de Vlad Tsepes, la lecture de cet album est plutôt difficile d'une traite, noyé sous les détails historiques. Le dessin quant à lui est pour le moins décevant. Autant j'apprécie le travail d'Hermann sur des séries comme Jeremiah et des albums comme Lune de guerre, autant là je n'ai pu m'empêcher de trouver son trait nettement en deçà de ce dont il est habituellement capable. Le problème vient avant tout pour moi du design des personnages, pas forcément maîtrisé d'un bout à l'autre de l'album, et parfois sujet à quelques erreurs de proportions. J'achèterais sans doute la suite (amateur de vampirisme oblige), mais ce premier tome s'est avéré beaucoup moins intéressant que prévu. Tome 2 : Bram Stoker Il est des livres qui vous marque à tout jamais. Jamais un autre roman n'a eu sur moi l'impact du Dracula de Stoker. Jamais un livre n'aura eu autant d'impoortance à mes yeux que celui-ci. En reprenant à sa façon, tout en s'inspirant des récits et légendes de vampires de son époque, Stoker va donner ses lettres de noblesse à un mythe devenu intemporel, offrant à la littérature fantastique un de ses chef d'oeuvre, un livre à côté duquel on ne peu décemment pas passer. Après un premier album bien décevant, aussi bien par le scénario très lourd de Yves H. et le dessin pas forcément des plus réussi de Hermann, voici donc venir le deuxième album de cette série qui traite des différents aspects du mythe de Dracula. Ce deuxième opus nous raconte donc l'histoire d'Abraham Stoker, l'auteur du livre Dracula, et s'attache tout particulièrement aux moments de sa vie qui ont eu un impact sur la genèse de ce chef d'oeuvre de la littérature fantastique. Le scénario, en détaillant certains moments de la vie de Bram Stoker, se veut donc surtout un prétexte à la mise en scène de l'élaboration du roman. Et force est de constater que le travail de recherche auquel s'est livré Yves H. a porté ses fruits. L'amateur de littérature saura sans nul doute apprécier la mise en scène des liens entre la vie personnelle de l'auteur et les personnages et ressorts dramatiques du romans, ainsi que tous les éléments de la vie de Stoker qui ont contribué à faire de Dracula un intemporel chef d'oeuvre du fantastique. En introduisant au fil de la narration certains passages du roman, Yves H. tresse ainsi un lien fort entre Stoker et Dracula, qui ouvre de nouvelles perspectives de lecture de l'ouvrage. Le dessin de Sera n'est pas pour rien dans la qualité de cet album. Dans un style proche du Liberge de Tonnerre Rampant, Sera nous offre en effet un trait fin et réaliste aux tonalités métalliques et bleutées, mélangé à un photoréalisme du plus bel effet. Pour un premier album, même si le trait n'est pas encore parfait, c'est vraiment du très beau travail. Un second album captivant pour l'amateur de littérature fantastique que je suis, qui met brillamment en scène la genèse d'un des ouvrages les plus captivants qui soit. Dommage que le premier opus ne soit pas du même acabit.
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