Gueule de bois
Woody Woodstock, alias Pinocchio devenu adulte, affronte son créateur, le marionnettiste Gepetto. Fou furieux et mégalomane, ce dernier a emprunté le nom de Frankenstein pour se livrer à des expériences catastrophiques.
Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Frankenstein Peter Pan Pinocchio
Woody Woodstock, alias Pinocchio devenu adulte, affronte son créateur, le marionnettiste Gepetto. Fou furieux et mégalomane, ce dernier a emprunté le nom de Frankenstein pour se livrer à des expériences catastrophiques. Pinocchio, son créateur et sa féé marraine, Frankenstein et sa créature, l'Exorciste et Belzébuth se lancent dans un hallucinant et délirant massacre à la tronçonneuse.
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Date de parution | 25 Août 2005 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Après la lecture des trois albums en version intégrale. Dans un monde proche du nôtre, nous suivons les aventures d'un Pinocchio devenu adulte qui lutte contre des personnages maléfiques tout droit sortis de divers contes ; il sera aidé dans cette tâche par le fils de Peter Pan, un exorciste toxicomane. Il suffit de lire ce bref résumé pour s'apercevoir que l'auteur nous livre un univers des plus atypiques totalement déjanté à souhait dans lequel les références aux contes, aux légendes et aux oeuvres littéraires ou cinématographiques de toutes sortes sont légion. En effet, on y croise Pinocchio, Peter Pan, le chat botté, Frankenstein et sa créature, des loups garous, des zombies, des golems et bien d'autres encore. La plupart du temps l'auteur reprend les écritures des divers récits concernant ces personnages (nous les rappelant au passage) pour en dépeindre une évolution à mille lieues de celle décrite dans les comptines destinées aux enfants. Cela lui permet de se lacher totalement en décrivant un univers fantastique très surprenant, souvent glauque et parfois gore avec une sorte de melting-pot de personnages psychologiquement et physiquement amochés par les nombreuses épreuves auquelles ils ont dû faire face. Il emploie aussi un humour noir assez caustique et ne se prive pas pour dénoncer certains travers de la société moderne comme les combats de catch truqués ou les grands shows à l'américaine des prédicateurs. Quant aux dessins, aux premiers coups d'oeil ils paraissent plutôt spéciaux mais on s'habitue vite et ils collent parfaitement à cet univers complètement décalé. Juste un ou deux petits défauts viennent ternir ce tableau ; il n'y a pas vraiment de trame de fond si bien que chaque album peut se lire séparément et puis même si l'ensemble reste fort agréable, il manque le petit truc qui rend accro. On peut aussi déplorer le fait qu'il n'existe pas de réelle fin car le troisième album laisse la place pour un éventuel quatrième opus qui ne verra sans doute jamais le jour. Bref, une série fantastique qui vaut le coup d'oeil ne serait-ce que pour son univers complètement dingue. Je conseille l'achat de la version intégrale à cause de son prix très abordable ou des albums si vous les trouvez d'occasion.
Avec cette Gueule de Bois, Foerster revisite le monde des fables, contes et légendes. J’ai, avec grand plaisir, retrouvé un peu de cet univers noir et fantastique que j’avais tant apprécié dans « Styx ». Malheureusement, je dois bien avouer ne jamais avoir été subjugué par les histoires en elles-mêmes, faute d’une narration un peu lourde (les références à Poe plombent parfois inutilement la lecture). A contrario, je ne peux qu’applaudir l’originalité de cet univers, à la fois bordélique et cohérent ! Foerster n’est pas avare dans son imaginaire et chaque référence est habilement détournée pour nous offrir quelques contre-emplois assez jouissifs. Le trait, lui, reste d’une agréable qualité. Je préfère cependant Foerster lorsqu’il reste dans le noir et blanc mais la colorisation n’entache en rien le beau travail ici réalisé. C’est dynamique, généreux dans les détails, expressif et net : en clair, c’est tout bon. Enfin, j’ai eu l’occasion de lire la série au travers de l’intégrale récemment sortie au Lombard. Une intégrale sans fioriture (on a droit aux trois tomes sans ajouts inutiles) à couverture souple et vendue à un prix tout à fait abordable (14,99 € pour 144 pages). Une belle initiative de la part de cet éditeur. Voilà, voilà, la lourdeur ressentie dans la narration m’empêche d’attribuer plus que « pas mal » mais si vous aimez les univers référencés revisités dans un genre noir non dépourvu d’humour, cette bande dessinée pourrait vraiment vous plaire. A essayer !
Après la lecture du premier tome. Je n'aurai jamais osé espérer une si bonne lecture avec cette couverture disgracieuse !!! Pourtant je me suis régalé avec cette BD à l'humour ravageur et au scénario précis et rythmé. Il faut oser reprendre des classiques et les martyriser. Le plus impressionnant, est que malgré les délires, l'ensemble se tient jusqu'au bout. Graphiquement c'est excellent, très classique mais superbe. Je suis étonné de voir si peu d'avis sur cette série qui mériterait d'être plus connue et surtout plus lue car elle fera le bonheur d'un grand nombre de lecteurs. En ce qui me concerne, j'investirai à l'occasion en espérant que les tomes 2 et 3 soient du même tonneau que le premier tome.
J'aime bien "Gueule de bois". C'est un bon mélange de contes et de récits fantastiques. Les histoires m'ont beaucoup captivé et représentent ce que j'aime le plus dans la bande dessinée. J'adore les récits avec une galerie de personnages intéressants ! De plus, la ligne entre le bien et le mal n'est jamais très claire et on se demande parfois qui est le vrai méchant dans l'histoire (le meilleur exemple est dans le tome 2). En revanche, pour ce qui est du graphique, j'ai un peu moins aimé. Je préfère Foerster en noir et blanc parce qu'en couleur c'est un peu moche.
Attention : gare aux traumatismes psychiques pour ceux qui gardent un doux souvenir de la gentille histoire de Pinocchio... Foerster y va joyeusement, mélange allègrement quelques contes et récits fantastiques pour en tirer une série loufoque et parodique, volontiers cruelle. Avec cet auteur, l'horreur n'est pourtant pas que littéraire. Ce côté "gore" étonne, tant l'humour déployé semble pouvoir s'en passer. Mais si l'on accepte ces jongleries au hachoir -ce que j'ai fait- on passe à coup sûr un bon moment. Je ne mets "que" 3 car le style graphique me "chagrine" légèrement.
Mon avis sur le tome 2 mais il peut se généraliser à la série. Deuxième livraison pour cette série, plus réussie que Silex Files, sorte de Starbuck plus destiné aux adultes. A nouveau, le scénario est amusant, sans avoir forcément la mécanique bien huilée des one-shots de Foerster, comme Styx ou Chiens de prairie, mais c'est avec plaisir qu'on plonge dans cet univers ultra-référencé, pour y rencontrer, comme ici, Alice devenue une vieille dame narcoleptique mais toujours un des meilleurs chasseurs de cryptozooides (comprenez "créatures fabuleuses"). La salle des trophées, à ce titre-là, est un régal, le Baron de Munschausen y côtoyant Hellboy. Toujours cette ambiance bizarre et parfois glauque qui faisait la réussite de Starbuck. Pas mal d'humour (noir voire glauque) aussi. Toujours ce dessin unique, pas assez signalé, qui se joue des perspectives et des proportions pour allonger les silhouettes, les ombres et les immeubles pour créer le mystère. Bref, du bon Foerster, très ludique, qui fait de plus en plus penser a un Hellboy franco-belge (enfin, italien : son nez s'allonge quand il prétend être américain).
Dès la première planche de cette BD, on retrouve l'univers visuel, fantastique et noir de Foerster. Hormis Styx, il quitte ici presque pour la première fois ses histoires courtes pour réaliser seul (à la colorisation près) une série avec un vrai héros. Autant dire qu'il était un peu attendu au tournant, surtout par moi qui apprécie beaucoup la plupart des oeuvres de Foerster. Comme dit plus haut, visuellement, rien ne change. J'aime le trait de Foerster, j'aime ses personnages et ses décors pleins d'ambiance et d'une noire folie. J'ai été un peu réticent au niveau des couleurs car je suis bien trop habitué au noir et blanc dans l'oeuvre de Foerster. Je sais que les couleurs, c'est plus vendeur, mais je trouve qu'on aurait presque pu s'en passer pour cette BD car elles n'apportent pas grand chose. Concernant le scénario maintenant, c'est assez réjouissant dans l'idée. A la manière de séries comme Top 10, Fables ou encore La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, Foerster nous offre un melting-pot de légendes et de contes dans un univers noir et fantastique. Pinnochio devenu adulte, mais toujours de bois pour une raison qui nous est expliquée dans ce premier tome, rencontrera le fils de Peter Pan, des créatures de Frankenstein, des lapins zombies, une fée bleue hystérique, un marchand de sable croque-mitaine, bref tout un univers de folie douce et de noirceur à la fois. L'ambiance est tout d'abord relativement sérieuse avant de plonger dans un délire relativement amusant même si pas aussi jouissif que ce à quoi Foerster m'a habitué. L'humour de Foerster est bien présent, humour noir évidemment la plupart du temps. Mais le scénario peine un peu à captiver le lecteur. On le suit sans réelle surprise, sans ces petites choses qui font bondir l'interêt du lecteur et attire plus que le sourire. Un petit peu décevant au final même si on sent que quelque chose d'intéressant pourrait jaillir de cette série. A suivre donc...
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