Quintos
Espagne, 1937. La guerre entre nationalistes espagnols et républicains fait rage.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Andreas Auteurs allemands Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Espagne La Guerre civile espagnole
Espagne, 1937. La guerre entre nationalistes espagnols et républicains fait rage. Plusieurs volontaires venus de toute l'Europe ont rejoint les troupes républicaines. Leur idéal : défendre la démocratie et lutter contre la menace fasciste qui gangrène l'Europe. Parmi ces volontaires souvent inexpérimentés, sept hommes et femmes, de nationalités différentes, ont pour mission de se rendre à Quimera où les troupes républicaines sont en difficulté. Leur véhicule est frappé sur la route par un obus. Leur commandant Carlos meurt sur le coup ainsi que le chauffeur. Le groupe est alors livré à lui-même et doit lutter pour sa propre survie. Les tensions apparaissent vite, pour eux, la guerre prendra une tout autre forme. Un récit poignant et profondément humain qui apporte un autre regard sur la guerre à travers les déchirements, la folie et les souffrances qu'elle engendre souvent. Texte : Dargaud
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Date de parution | 16 Mars 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Tiens, voilà un album d’Andreas qui ne joue pas sur son fantastique habituel, et qui se révèle aussi bien plus sage et « classique » qu’à l’habitude en ce qui concerne l’élaboration des planches. Rien de déstructuré ici – en tout cas on y trouve moins sa marque. Il nous donne une vision de la guerre d’Espagne – mais aussi par ricochet de la guerre tout simplement – assez noire, triste, désespérée. L’intrigue est assez linéaire. Durant la guerre d’Espagne, en 1937, nous suivons une dizaine de « volontaires » des brigades internationales, qui cherchent à rejoindre un village tenu par des Républicains. Du début jusqu’à la fin tout se passe mal, et ils meurent les uns après les autres, leur triste périple illustrant l’absurdité de la guerre. Leur petite équipe est aussi gangrénée par les différences de personnalité. En effet, du révolutionnaire exalté et « pur » à l’Américain qui n’y voit qu’une opportunité de carrière, en passant par la catholique qui se cherche, et quelques déçus de la vie cherchant une rédemption ou un idéal à défendre, les degrés d’engagement, les convictions politiques divergent singulièrement : la cohésion manque. Une vision pathétique. Andreas ne juge pas, aucun camp n’est stigmatisé ou mis en avant. C’est bien sa vision pessimiste qui domine ici. Un récit intéressant, mais qui manque quand même un peu de profondeur.
Grand fan d'Andreas, je n'avais jamais eu l'occasion de lire ce one-shot réalisé avec Isa Cochet. Loin du fantastique omniprésent dans la plupart de ses BD, "Quintos" part de faits historiques, et plus précisément de la guerre civile espagnole, pour poser pas mal de questions... Malheureusement, j'avoue ne pas avoir retrouvé l'engouement que les autres séries d'Andreas avaient pu me procurer. Ici, point de mystère, juste des questionnements, de la réflexion, sur le sens de la vie, sur l'engagement personnel, les valeurs... Quand je dis "juste", c'est que si ces questions sont distillées au fil de l'album en douceur, c'est au fur et à mesure de la disparition des protagonistes qui forment le groupe initial que nous suivons qu'on réalise l'importance (ou pas) que ces réflexions et motivations peuvent avoir. Alors, oui, c'est subtil, on est loin des sermons sur l'engagement personnel, sur la stupidité des conflits et des personnes qui peuvent en tirer profit. Mais j'ai trouvé que le récit manquait un peu d'accroche et je l'ai surtout trouvé un peu court. On arrive vite en fin d'album, limite on se fait surprendre, et on reste un moment à se demander "C'est tout ?". Commence alors la réflexion sur notre lecture, et tous les éléments semés en filigrane émergent petit à petit pour donner sens à ce récit, qui pourrait faire penser à une fuite en avant que chaque personnage vit, mais pour des raisons bien différentes... Quant au dessin, rien à redire, on est bien dans le style qu'Andreas affectionne aujourd'hui, et sa collaboration avec Isa Cochet est ici intéressante ; j'ai énormément apprécié son travail de colorisation sur cet album, plus riche et nuancé que dans Arq par exemple. Alors, au final, un bon 3.5/5 pour un album qui m'a surpris, de par son contenu et sa façon de traiter un sujet que je n'attendais pas chez Andreas. Une belle découverte, même si ce n'est pas dans ce registre que je le préfère.
2.5 Une bande dessinée différente de ce que fait habituellement Andreas. Il n'y pas de mystère et le scénario est facile à comprendre. On suit une bande de républicains durant la guerre civile espagnole. Le scénario se concentre sur les personnages et leurs interactions. Cela donne des dialogues savoureux et des passages pas mal sur l'absurdité de leurs misérables vies. En même temps, je n'ai pas été très captivé durant ma lecture. Le scénario est mince et vers la fin je n'avais plus grands intérêt pour les personnages qui manquent de charismes. J'aurais préféré voir plus que des gens marcher durant une quarantaine de pages.
Avec Andreas, il faut s’attendre à tout… Par exemple, ce récit. De quoi nous parle-t-il ? De la guerre d’Espagne ? Est-ce un récit d’aventure ? Est-ce historique ? Tout pourrait nous le laisser croire, et pourtant, à mes yeux, le sujet est ailleurs. Je n’y ai vu en effet qu’un plaidoyer sur l’absurdité de la vie et l’inutilité d’essayer de lui donner un sens. A ma première lecture, m’attendant à trouver un récit d’aventure sur fond historique, j’ai été très déçu. A la relecture, et sous cette approche plus « philosophique », j’ai trouvé un certain intérêt à l’album. Le côté absurde de la mort de plusieurs protagonistes est bien exposé. Les personnages, rapidement typés (pour ne pas dire stéréotypés, one-shot oblige, les auteurs n’ont pas le temps de faire mûrir ceux-ci), s’ils sont prêts à mourir pour une cause, trouvent effectivement la mort en fonction de leurs convictions mais d’une manière souvent opposée à leurs espoirs. D’un point de vue graphique, on retrouve le trait d’Andreas, mais adouci ici grâce à une colorisation nuancée. Finalement, l’album m’a plus surpris que déçu. Mais je dois avouer qu’il ne m’a pas passionné non plus. Pas mal, sans plus.
J'ai bien aimé cette histoire sur un sujet assez méconnu, en tout cas ça l'était pour moi. Ça change du fantastique, domaine de prédilection d'Andreas dans ces autres séries. Niveau dessin, comme d'habitude, des dessins et un découpage inhabituels pour de la Bd mais c'est pour ça que j'aime bien cet auteur. J'aime beaucoup certains cadrages qui rappellent ce que l'on peut voir au cinéma. Concernant le scénario, j'ai trouvé intéressant de suivre ce groupe de volontaires plongés dans un environnement qui les dépasse. Le seul regret que j'aurais avec Quintos, c'est que c'est trop court ! Le sujet était peut-être un peu trop gros pour un simple one shot. Du coup, on a juste le temps d'apprendre à connaitre ces personnages et à se mettre dans l'ambiance, que le tome est fini :( Mais ca n'enlève pas le plaisir que l'on prendra à se plonger dans cette Espagne d'avant-guerre avec monsieur Andreas.
J'ai emprunté Quintos sur le seul nom de l'auteur. Loin du chef d'oeuvre Arq que j'avais pu lire auparavant, ce one-shot a pour ambition de philosopher sur la vie et la mort en prenant pour exemple un groupe de soldats communistes venant de différents horizons. Eh bien j'ai pas trop aimé. Là où j'attendais une histoire consistante, j'ai trouvé comme je l'ai dit plus haut une tentative de philosopher sur la vie et la mort. Pour illustrer son propos, Andreas se positionne autour d'un groupe de personnes ordinaires qui ont pris les armes afin de défendre leur idéologie communiste. En 48 pages, Andreas tente de nous émouvoir à travers les destins des sept protagonistes. Pour cela, il est de rigueur de faire émerger une tranche du passé de chacun et de discuter de chaque nouvelle mort. La religion n'est bien entendu pas épargnée, mais le discours n'est pas nouveau et reprend les poncifs du genre. Psychologiquement parlant, j'ai trouvé le tout assez inintéressant, bien qu'en un laps de temps assez réduit Andreas arrive à instiller une personnalité assez différente à chaque membre du groupe. La faute certainement à des personnages trop clichés, à l'image des dialogues, cependant assez bien tournés malgré leur manque d'inspiration. Quant au dessin, il m'a fortement fait penser à celui du second cycle d'Arq avec ses couleurs très chatoyantes, un trait assez épuré et des cases assez équilibrées. Les faciès sont suffisamment expressifs. On retrouve également un découpage qu'Andreas semble affectionner, efficace et dynamique. En bref, l'histoire ne m'a pas passionné. En cause un thème maintes fois traité, et surtout un manque de dynamisme de l'histoire qui se contente d'être une fuite en avant.
J'ai eu l'impression de lire une courte tranche de vie concernant plusieurs combattants venus s'empêtrer dans le conflit de la guerre d'Espagne opposant les républicains aux fascistes. On assiste simplement à la fin tragique de tous ces hommes et femmes de nationalités et de milieux divers. C'est triste à mourir. Personnellement, c'est la trahison du curé de village qui m'a le plus écoeuré. En s'attachant à un groupe hétéroclite qui se bat pour la démocratie, l'auteur montre comment la lutte pour un idéal commun englobe de nombreuses préoccupations qui peuvent se réveler antagonistes et perturber la vie collective et la mission à accomplir. Cependant, il y a comme un sentiment d'inachevé. En effet, on a à peine le temps de s'attacher à la psychologie d'un personnage qu'il disparaît aussitôt. Bref, on ne ressort pas avec un joyeux sentiment après une telle lecture. Andreas livre ici une histoire dramatique emplie d'humanité mais pas aussi bouleversante qu'il n'y parait. Le dessin d'Andréas est plus fluide qu'à l'accutumée. Il est somptueusement mis en valeur par une très sensible mise en couleur directe. Quintos est avant tout une reflexion sur ce qu'est un être humain avec ses motivations, ses angoisses, ses ambitions et ses faiblesses. A découvrir à l'occasion !
En ouvrant cette BD, on reconnaît immédiatement le style d’Andreas et son découpage si particulier. Personnellement, je ne dirais pas que ce soit beau, mais ça ne me déplait pas en général. J’ai quand même trouvé qu’ici il y avait un gros problème avec les bouches des personnages. Ce 2/5 traduit le fait que j’ai trouvé l’histoire de cette BD vraiment peu passionnante : Les déambulations d’un improbable groupe de personnes aux nationalités différentes en pleine guerre, au fin fond de l’Espagne. Les nanas en robe longue, c’est pas terrible pour aller faire la guerre, on les a pas prévenu ? J’ai espéré apprendre un truc incroyable sur l’origine de ces gens, ou qu’ils allaient accomplir une mission extraordinaire ou que leur marche allait les mener vers un truc incroyable. Rien de tout ça hélas. Ils marchent juste vers une mort certaine au milieu des fusils et des missiles qui les entourent. Ils crèvent les uns après les autres sans que l’on soit ému, ni attaché ou identifié à l’un d’entre eux. Bref, une histoire assez peu marquante et une lecture que je devrais vite oublier.
J'avais une crainte avant d'entamer la lecture de ce one-shot. Cet exercice de style n'est pas celui qui correspond le mieux à Andréas aussi doué qu'il soit. Que nenni, je suis bien rentré dans cette BD, suivre, comprendre, apprécier, détester et voir disparaître ces personnes de tous horizons est une expérience étonnante. Un croisement entre fiction, documentaire et historique. Au delà des drames et du contexte de guerre, on voit des gens réagir avec leurs histoires, leurs sentiments, leurs craintes, parfois avec le peu de neurones qui s'entrechoquent dans leurs cerveaux. Une tranche de vie émouvante, bien croquée. Une belle chronique avec des actes sanglants, honteux, mais si humains...
Andréas est vraiment un auteur et un dessinateur hors pair, mais j'ai vraiment l'impression que le one shot n'est vraiment pas son format de prédilection. L'histoire est vraiment trop courte pour lasser l'aspect contemplatif de l’œuvre s'installer. On a l'impression que dès que l'émotion commence à naître, ça y est, c'est fini. Triste fin, en plus, comme dirait Tex Avery. C'est sans doute pour insister sur le coté désespéré de l'épopée des brigades internationales pendant la guerre d'Espagne, qui furent un véritable abattoir pour idéalistes venus du monde entier...
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