Magasin général

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 55 avis)

L'histoire de Magasin Général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 20.


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Auteurs canadiens Les meilleures séries terminées en 2014 Petits villages perdus Québec

L'histoire de Magasin Général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 20. Elle gravite autour d'un personnage féminin, Marie, veuve avant l'heure et héritière du principal commerce local, le Magasin Général qui donne son titre au récit, que l'irruption d'un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur : bonheur d'aimer, bonheur d'être aimé, mais pas exactement de la manière que l'on pourrait imaginer. Deux autres volumes suivront ce premier tome inaugural. Texte : Casterman

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Mars 2006
Statut histoire Série terminée 9 tomes parus

Couverture de la série Magasin général © Casterman 2006
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 55 avis)
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17/03/2006 | ArzaK
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Par Puma
Note: 5/5

J'ai failli mettre 4/5. La légère baisse de tension du dernier opus "Charleston" m'y a fait hésiter. Je laisse néanmoins la cote maximale car je crois que les auteurs sont parvenus avec cette série à faire la chose la plus difficile qui soit : faire une histoire captivante avec... rien ! Il n'y a pas de héros, encore moins de super-héros, pas de suspense artificiel, pas de "méchants", pas de sorcellerie à la noix, pas de mobile, pas de faille spatio-temporelle, pas de technologie démentielle plus qu'improbable, pas de créature délirante, bref aucun des artifices nécessaires à tout mauvais scénariste en mal d'imagination pour parvenir à tout de même accoucher d'une histoire ! Ici, rien de tout cela, il n'y a... rien. Ou presque rien. Seulement la quiétude quotidienne d'une petit village assez reculé du Québec. Et la prouesse extraordinaire de cette réalisation est que l'on ne s'ennuie jamais à la lecture, avec des protagonistes très attachants, issus de cette communauté très quelconque. Le graphisme est beau beau beau ; le fini ciselé de Tripp passant sur le bouillonnement de Loisel, le tout surmonté de belle couleurs chatoyantes, c'est grandiose ! Il faut un peu de temps pour se familiariser avec les expressions locales, mais une fois cela acquis, que du bonheur à la lecture.

10/06/2012 (modifier)
Par Seb94
Note: 3/5

Après lecture du 1er cycle, soit les trois premiers tomes. Je suis tombé sur le coffret du 1er cycle en occasion et je me suis laissé tenter, cette série faisant beaucoup parler d’elle depuis quelque temps maintenant. Au final, mon sentiment est mitigé. Certes le dessin et les couleurs sont magnifiques, les personnages sont intéressants et attachants, notamment Marie vraiment très touchante. Ce récit bucolique est très reposant, on prend son temps, on suit le quotidien de ces villageois québécois et on partage leurs émotions. Toutefois, bien que ce petit monde soit plutôt sympathique, il faut bien reconnaître qu’il ne se passe pas grand-chose, chaque péripétie étant finalement un événement assez anodin. Les dialogues sont souvent ponctués de patois québécois, à la fois amusants mais quelque fois peu compréhensibles. Bien qu’ils donnent une touche d’authenticité au récit, je les trouve parfois un peu trop présents. Au final, j’ai tout de même apprécié ma lecture de ce premier cycle, sans toutefois être vraiment passionné par ce récit assez lent et intimiste, je ne suis pas certain de vouloir poursuivre plus loin ma lecture. En effet, au jour d’aujourd’hui, les auteurs en sont déjà au 7ème tome et semblent tirer un peu sur la corde compte tenu du succès, la série devant initialement se clôturer en 3 tomes... En conséquence, je ne peux donc pas conseiller l’achat, bien que je compte conserver mon coffret. En l’état, je reste sur la dernière case du tome 3, et ce charmant petit sourire en coin de Marie…

08/06/2012 (modifier)
Par Frolier
Note: 4/5

Une inexplicable magie opère à la lecture de cette série. Elle entre en nous sans qu'on y prenne garde. Lentement. On lit d'abord par curiosité, pour voir où Loisel en est, ce que donne sa collaboration avec Tripp. L'histoire est confuse au début. On ne sait pas qui sont les personnages principaux, on ne voit pas où va l'intrigue. Mais on continue, ne serait-ce que parce que le dessin du duo et les couleurs de Fançois Lapierre sont beaux à pleurer. Chaque planche est une œuvre d'art, chaque case est magnifique. À la limite, on pourrait juste parcourir les albums sans les lire, juste pour le dessin. Et puis au fur et à mesure qu'on avance dans les 6 tomes de la série (y en a-t-il vraiment un septième de prévu ? Je n'en suis pas si certain), on s'attache à ce village et à ses habitants, à leur parler québécois, à leurs disputes, leurs bouderies et leur tendresse, à ces petits riens qui font leur vie. On finit par avoir envie d'habiter ce village, on ne veut plus le quitter. On est souvent ému, touché. Alors oui, c'est vrai, il ne se passe pas grand chose. Tout est léger, délicat, à demi-mot. Mais c'est justement ça qui est magique : comment, avec si peu, les auteurs ont-ils réussi à pénétrer le lecteur aussi profondément? Mystère.

05/06/2011 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur iannick

« Magasin Général » est réalisée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp. La série n’est pas encore achevée (elle est prévue en 6 voire 7 albums) mais j’ai eu énormément de plaisirs à la lire ! A ce jour, les quatre premiers tomes sont sortis. Je suis prêt à parier que le dénouement sera très marquant et apportera beaucoup d’émotions aux lecteurs. Les auteurs développent beaucoup la psychologie des personnages et nous « participe » énormément au quotidien d’un village québécois. Le graphisme est, à mon avis, est un vrai régal pour les yeux. Voici mes avis par tome : Avis sur le premier tome « Marie » Régis Loisel est un auteur que j’apprécie pour avoir adoré ses séries « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps ». Quand est apparue « Magasin général », je ne me suis pas trop posé la question de savoir s’il fallait l’acheter ou pas, seul le choix entre l’édition noire & blanche ou couleur m’a un peu désorienté. L’histoire se déroule dans un village québécois dans les années 1920-30. « Marie » vient de perdre son mari, elle n’a pas d’enfant et se retrouve seule à s’occuper du magasin général, la seule épicerie de ce patelin perdu au fin fond fu Canada. Le scénario de ce premier tome est essentiellement basé sur le quotidien de ces habitants. C’est peut-être le seul reproche que je ferais à cet album car l’histoire n’évolue que très peu. Toutefois, ce défaut m’est apparu bien mineur par rapport à la joie de vivre des habitants que j’ai pu ressentir tout au long de ma lecture. En effet, les auteurs semblent avoir misé à fond sur la psychologie des personnages au point que je me suis senti complètement intégré au quotidien des habitants de ce village… et moi, j’adore ça ! J’aime beaucoup les récits qui nous offrent ce genre d’émotions. J’apprécie les histoires où je me mets à sourire, à rire, à espérer, à partager la tristesse, à rêver en accompagnant les protagonistes tout au long de leurs péripéties ! Régis Loisel s’est associé avec Jean-Louis Tripp pour concevoir « Le magasin général ». Loisel réalise la mise en page et le crayonnage alors que Tripp conçoit l’encrage pour cette nouvelle série. Mais Tripp ne fait pas qu’encrer, il seconde Loisel au scénario et apporte encore plus de détails à son dessin ! Le résultat donne une bd très riche graphiquement. Ce duo se complète à merveille comme si ces auteurs ne faisaient qu’un seul homme ! Les décors sont magnifiques, les personnages sont très expressifs et surtout, il y a énormément de séquences muettes qui m’ont apporté une importante touche d’émotion tout au long de la lecture. Les dialogues ont été retravaillés afin que le dialecte québécois soit compréhensible à tous les lecteurs francophones. Ce premier tome est finalement une des meilleures surprises de ce début d’année 2006, il ne me reste plus qu’à espérer que la suite fasse avancer un peu plus la trame principale de cette histoire. Pour cela, je fais confiance à Loisel (et à Tripp) en souvenir de ses fabuleux « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps » ! Au fait… n’hésitez pas à acheter l’édition« noir et blanc » même si la version couleur (mise en couleurs réalisée par François Lapierre) est sans reproche. Note : 4/5 Avis sur le deuxième tome « Serge » Ce nouvel album voit l’apparition d’un nouveau personnage qui sera par la suite l’un des principaux protagonistes de la série. Il est difficile de parler de ce tome sans dévoiler des spoilers alors je vous dirais tout simplement que ceux qui connaissent et ont apprécié le film « Le festin de Babette » seront aux anges ! Il est vrai que l’histoire évolue très peu… je pense que c’est trompeur car Régis Loisel et Jean-Louis Tripp se concentrent à fond sur les personnages et ce n’est pas par hasard ! Je suis sûr que ce duo d’auteurs à force de nous faire s’attacher aux protagonistes et de nous imbiber de cette ambiance québécoise vont nous arracher des frissons, des arrachements de cœur à la fin de la série (comme à l’habitude de faire Loisel !) ! En attendant, je me suis régalé avec cet album ! J’ai senti beaucoup de bonheurs à lire « Serge » ! Les personnages sont tous très attachants, les décors sont magnifiques, la narration est parfaite : que du bonheur je vous dis ! Certes, on ne peut pas avouer que l’histoire avance beaucoup mais il serait malhonnête de dire que les auteurs ont conçu ce tome rien pour de l’argent car « Serge » est un album qui nous prend aux tripes et nous permet de s’attacher beaucoup aux protagonistes. Ceci n’a pas été fait par hasard ! Je suis sûr que si le malheur tombe sur un des principaux personnages, vous aurez le cœur serré et vous maudirez les auteurs de l’avoir fait disparaître ! Et ça, c’est ce que je recherche dans une bd ! Alors, oui, le scénario de « Magasin général » aurait pu être plus court mais aurait-il eu la même puissance émotionnelle telle qu’elle est réalisée actuellement : ça, j’en doute énormément ! Note : 5/5 Avis sur le troisième tome « Les Hommes » Avec un titre pareil, ceux qui ont lu les deux premiers tomes de la série vont tout de suite se douter de quoi cet album va nous raconter ! Tout ce que je peux vous dire, c’est que ce récit va être bien plus vivant que « Marie » et « Serge ». Personnellement, je me suis bien marrer en lisant cet album, j’y ai aimé la façon dont les hommes vont se faire bouder par leurs femmes. J’y ai apprécié aussi la relation entre le charpentier et le curé (et Serge). Dans ce tome, les auteurs creusent encore plus la personnalité et le passé des différents protagonistes. Le dénouement m’est apparu très touchant. Les lecteurs qui reprochaient le manque de surprises dans les deux premiers tomes de la série vont certainement être « secoués » par cette fin. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Avec ce tome, l’histoire change radicalement de ton. Surtout, la fin laisse présager un futuer qui sera difficilement gérable pour Marie et Serge. « Magasin général » m’est apparue comme une série très captivante car je ressens beaucoup de bonheurs à suivre les péripéties de chaque habitant de ce village. Et puis, la fin de ce tome est –à mon avis- assez angoissante pour l’avenir de Marie et Serge… elle me donne très envie de suivre cette histoire avec impatience ! Note : 4/5 Avis sur le sixième tome « Ernest Latulippe » Autant le dire tout de suite : je suis un peu déçu par cet album, non pas parce qu’il ne m’a pas procuré du plaisir de lecture mais parce que pour la première fois sur cette série, j’ai eu la sensation que les auteurs faisaient trainer en longueur leur récit. Dans « Ernest Latulippe », le lecteur suivra le retour de Marie parmi les siens, on suivra également le changement de comportement progressif de l’héroïne qui peu à peu laisse de côté son deuil. En parallèle, le bédéphile assistera à un nouveau drame où Ernest en est la victime… Alors, bien entendu, on retrouve les séquences d’émotion, de rires et aussi de peines entrevues dans les premiers tomes de la série. Cependant, ne vous attendez pas à y découvrir un gros rebondissement dans ce récit : c’est certainement l’album le plus « calme » des « magasins généraux » à ce jour. Au fait, dans ce tome, j’ai eu des difficultés à bien comprendre les expressions québécoises… J’ai un gros reproche à faire à Casterman : l’abandon des « arrières boutiques du Magasin Général » depuis le troisième tome qui me désole de ne pas pouvoir bénéficier des magnifiques coups de crayon des auteurs et de leurs commentaires pertinents sur la conception de chaque album. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Pour la première fois depuis que je suis les aventures quotidiennes des habitants de ce bled perdu du Québec, j’ai ressenti de la lassitude au cours de ma lecture. J’ai eu la nette impression que les auteurs rallongeaient inutilement leur récit. Cependant, il serait malhonnête de dire que c’est un mauvais album, loin de là car les personnages sont toujours aussi attachants ! Mais vivement que la série se termine (enfin) en beauté au prochaine tome ! Note finale : 3/5

12/04/2006 (MAJ le 19/12/2010) (modifier)
Par julchagra
Note: 4/5

Il est bien dangereux et risqué de donner un avis sur une bd en cours... Mais jusque-là, le nouveau volume chaque année m'a plu systématiquement ! C'est toujours aussi fin, mignon, surprenant... L'histoire est peut-être gentille/douce pour certains mais il n'empêche qu'elle est toujours bien narrée et assez originale, le dessin est superbe, vraiment exceptionnel ! Je regrette parfois un petit manque d'action mais je m'interdis de mettre le max d'étoiles plus parce qu'il manque le dernier volume !

22/11/2009 (modifier)
Par Thaugor
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Depuis le début de cette série, étant assez fan de Loisel, je me disais qu'il fallait que je lise Magasin général. Mais jusqu'à maintenant je n'en avais jamais eu l'occasion malgré de très bons échos que j'entendais de tous côtés. D'ailleurs, lorsqu'un ami à moi, me l'a enfin prêté, je ne connaissais même pas le thème de l'histoire. Et j'avoue qu'en quelques pages, j'entrais avec grand plaisir dans cette œuvre, cette tranche de vie d'un village québécois du siècle dernier. J'ai alors avalé les tomes un par un lors d'un dimanche d'hiver. Tout est génial dans cette bd : les dessins magnifiques, que ce soit les personnages ou bien les paysages, rappellent bien les vieux feuilletons, on s'imprègne de cette époque pas si lointaine avec nostalgie. Les dialogues avec cet accent québécois (enfin juste ce qu'il faut pour que le public français comprenne) est au début un peu déroutant, troublant, mais on s'y habitue très vite et ça renforce l'effet rétro de la bd. Le scénario en lui-même est très bien réalisé, il n'y a pas réellement un personnage principal, tous les villageois ont leur personnalité développé et chacun agit. On pourrait avoir peur d'un certain ennui sachant que le thème est la vie d'un village, alors que pas de tout ! Bien au contraire, on ne s'ennuie pas un instant. C'est bien un chef d'œuvre incontournable à lire et relire, en tout cas, moi j'attends la suite avec impatience.

13/05/2009 (modifier)
L'avatar du posteur roedlingen

Avis après 4 tomes Quel dommage voilà la série dégradé après ce 4ème tome ; tout avait pourtant si bien commencé ! Côté dessin, c’est très joli, les couleurs sont très belles, le trait est quand à lui très travaillé sur les décors canadiens (somptueux) et très stylisé sur les personnages. Les ambiances de soir et nuits sont merveilleusement retranscrites. Côté scénario maintenant, tout commence par un enterrement, nous allons suivre la vie de cette veuve dans un canada de campagne. Les dialogues sont particulièrement travaillés et plus que du folklore on pourrait voir ici de « l’authentique ». Oui il ne se passe pas grand-chose et chaque micro événement devient un événement en soi, mais c’est tout à fait logique dans un tel village… Les personnages sont petit à petit découverts dans leur être, le nouveau curé, les bigotes, le vieux fou, marie, les enfants et cet étranger qui arrive. Les deux premiers tomes sont un véritable régal pour lequel j’avais eu un coup de cœur. Tout en nuances, j’avais aimé la mise en scène et la découverte progressive de la complexité de chacun, des rouages des relations sociales du village… Et puis j’aime Marie dans sa spontanéité et sa gentillesse. Ce genre de personnage me touche dans la BD tant cette héroïne ordinaire est oublié côté féminin au profit des top model superficielles sophistiquées. La relation marie serge était très plaisante. Dans le 3ème tome on est maintenant un habitué des caractères, on voit tout ce petit monde vivre, c’est une jolie tranche de vie avec toutes ses composantes bonnes et moins agréables. Ce côté BD ordinaire racontant une voie ordinaire loin du politiquement correct ou des messages idéologiques me plaisait. Et puis vint ce tragique tome 4. L’homosexualité que l’on avait tout de même devinée depuis quelques temps va être au cœur de tout l’épisode. Pfff que de clichés et soudain que de messages sous jacent politiquement corrects… Je m’attendais franchement à une autre façon de traiter l’homosexualité. Evidemment une telle situation dans un tel microcosme aurait généra un tsunami, évidemment ! Mais hélas le chemin pris par le scénariste dévie et je n’aime pas ce virage. Alors les dessins sont toujours somptueux, et il est possible que tout ceci évolue par la suite, néanmoins je suis moins impatient de la lire. J’étais complètement favorable à l’achat jusqu’à maintenant, mais dorénavant je suis en position d’attente de voir comment va évaluer l’histoire et surtout le nombre de tome pour me prononcer.

08/04/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un des plus beaux dessins qu'il m'ait été donné d'admirer. Voilà la première chose qui me vient à l'esprit. Mais cet aspect demeure très réducteur tant la galerie de personnages est savoureuse. Plongé au coeur d'un petit village québécois durant l'entre deux guerres, je me délecte des tendres aventures de ces rudes gaillards comme le ferait le fils du maire de savoureuses ravioles (cette obscure comparaison ne peut être comprise que par les initiés de la série, je m'en excuse). Un curé ami avec l'anticléricaliste du coin, trois vieilles filles qui jouent de la langue comme un aveugle de l'harmonica, une femme, plus toute jeune, mais généreuse et courageuse, amoureuse d'un étranger (étranger au village du moins), des bûcherons prêts à s'emporter pour des broutilles et à se réconcilier aussi vite. C'est vivant, tendre, désarmant, touchant, drôle. Enfin, les dialogues empruntent quelques mots au québécois sans que cela n'en perturbe la lecture, bien au contraire, tant cette langue est expressive. Câlice, que c'est bon !!!!!

20/01/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Une BD de Loisel, j'achète sans même me poser de questions. Je me suis juste posé la question de qui était Tripp avec qui il l'avait faite, pour découvrir ensuite que c'était l'auteur de Jacques Gallard, série assez peu connue et que j'apprécie juste moyennement : je me suis donc demandé un moment ce qui les avaient amenés à travailler ensemble. Ceci est cependant très bien expliqué dans les premières pages d'introduction de l'album. Première constation : c'est beau. L'album est un bel objet déjà. J'ai tout de suite beaucoup apprécié les plans/vues aériennes de Notre-Dame des Lacs et de ses environs qui nous sont offerts sur les pages de garde. Utile, agréable et surtout très joli. Ensuite, tout au long des planches, on reconnait aussitôt le style typique du trait de Loisel. J'adore. Tout est beau et certaines planches (j'ai surtout repéré certaines en toute fin d'album) sont vraiment superbes. Hélas, je dois admettre que j'aime un peu moins un ajout spécifique à Tripp : des ombrages gris un peu partout. Ce style d'encrage/ombrage, que n'utilise pas d'ordinaire Loisel, assombrit toutes les planches ou presque à mes yeux et leur donne une teinte grisâtre que je trouve très dommage. Ce gris ne rend pas justice à l'ambiance heureuse et ensoleillée de nombreux passages de l'album. Par contre, j'aime beaucoup la colorisation elle-même. Fine, sobre, elle donne une vraie âme à la BD. Et plus je lis cette série, plus je vois les qualités de ce qu'apporte Tripp : un encrage plus fin, plus net que Loisel, qui donne plus de percussion et de clarté au crayonné de Loisel. Au niveau du scénario, le léger point négatif, s'il en est, c'est qu'il se passe assez peu de choses au final. Ce sont juste des chroniques d'un petit village où les jours s'écoulent plutôt paisiblement, et le fil rouge du récit est très ténu. Mais ce point n'a vraiment pas suffi à me faire voir la BD d'un mauvais oeil car la lecture m'en a été particulièrement agréable. J'ai rapidement été plongé dans l'ambiance, dans ce décor Québécois. Suffisamment rapidement pour même en oublier au bout de quelques pages ces nombreuses expressions québécoises que j'avais un peu de mal à suivre et comprendre en début d'album. C'est juste, véridique, authentique. On alterne de scènes heureuses en scènes tristes comme dans la vraie vie. Les personnages sont attachants, parfois drôles, souvent touchants. Une très belle image du Québec rural de l'entre-deux-guerres. Ca donne envie d'y être.

24/03/2006 (MAJ le 12/01/2009) (modifier)
Par biglolo
Note: 4/5

Avis après lecture du tome 1 Ce Magasin Général (tome 1) est une petite déception pour moi (j’adore Loisel). L'histoire n'est pas très intéressante (histoire du seul commerce d’un petit village paumé du Québec du début du siècle dernier) malgré quelques personnages attachants (Marie la jeune veuve, le curé, l’idiot du village). On y côtoie tous les personnages du village. Mais peut-être y a-t-il trop de personnages, justement. On passe de l’un à l’autre sans qu’on nous donne envie d’en savoir plus sur eux… bref, j’ai eu la mauvaise sensation de subir cette histoire sans en retirer du plaisir : il me tardait de la finir (pas bon, ça). Peut-être que ce premier tome n’est qu’une simple mise en situation (75 planches tout de même !) et que le prochain tome sera plus attrayant… car il faut bien le dire, l’histoire est peut-être décevante, mais les dessins sont superbes : c’est du Loisel (les yeux des personnages féminins en sont la preuve) avec un crayonné adouci et une mise en couleur étonnante (couleurs un peu salies, ternies) de Tripp qui sied parfaitement à l’ambiance rurale d’un autre temps. En conclusion : je modifierai peut-être mon avis à la lecture du prochain tome, mais pour le moment, je ne suis pas emballé par l’histoire. Révision après lecture des 4 premiers tomes Il paraît qu'il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis :) Après un tome 1 qui m'avait laissé sur ma faim, je peux dire que j'ai dévoré les 3 tomes suivants et j'ai adoré... j'en veux encore ! En fait cette série est toujours aussi tranquille et calme où on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose, mais tout est question d'ambiance. J'ai été happé dans ce microcosme où tous les sentiments et les comportements humains sont amplifiés (en bien et en mal). Les personnages sont super-attachants car ils sont tout simplement humains : maladroits, pas forcément bons, avec leurs défauts mais aussi avec leurs qualités. Bref, ce ne sont pas des personnages creux. Je remercie les auteurs pour avoir pris leur temps pour en arriver là et je regrette d'avoir été aussi impatient dans mon avis sur le premier tome.

04/08/2006 (MAJ le 09/01/2009) (modifier)