Magasin général
L'histoire de Magasin Général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 20.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Auteurs canadiens Les meilleures séries terminées en 2014 Petits villages perdus Québec
L'histoire de Magasin Général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 20. Elle gravite autour d'un personnage féminin, Marie, veuve avant l'heure et héritière du principal commerce local, le Magasin Général qui donne son titre au récit, que l'irruption d'un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur : bonheur d'aimer, bonheur d'être aimé, mais pas exactement de la manière que l'on pourrait imaginer. Deux autres volumes suivront ce premier tome inaugural. Texte : Casterman
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Date de parution | 17 Mars 2006 |
Statut histoire | Série terminée 9 tomes parus |
Les avis
Petit coup de cœur, une œuvre assez fine (dans les deux sens du terme), servie par un dessin agréable et terriblement efficace pour retranscrire les sentiments et les non dits d’une petite communauté attachante. Vraiment une belle œuvre de bout en bout, pas d’aventures ici mais la grande aventure de la vie qui s’écoule, ses erreurs, ses victoires du quotidien. Une Lecture qui fait du bien.
Un ami m'avait offert le premier tome pour Noël, s'attendant à pouvoir m'offrir la suite lors des prochaines occasions. C'est mal me connaître, et pour éviter le fameux tome orphelin dans la bibliothèque, je me suis retrouvé à acheter toute la série avant même d'avoir lu le premier tome. Grand bien m'en a pris, parce que cette série est une délicieuse plongée dans un monde rural, le genre qui fait plaisir à lire. Cette série est un petit bijou de divertissement et d'amour, une histoire où tout se passe bien et tout se finit bien, sans aucune réelle menace ou danger. La petite vie provinciale de québecois, dans un village qui découvre petit à petit quelques morceaux de nouveautés. Le progrès arrive, par petites touches successives. C'est une histoire qui prend son temps, au rythme des nombreuses cases muettes qui font simplement défiler le temps. Le temps défile dans ces pages, et l'on suit la vie qui anime ce petit village. C'est une de ces caractéristiques qui m'a plu, avant tout : le côté rural, l'ambiance que j'ai moi-même connu, le mélange entre les liens forts et les tensions à chaque nouveauté, la communauté dans son bon et mauvais sens. C'est quelque chose que j'ai connu, et qui m'a directement parlé. Et bien sûr, l'histoire m'a entrainé aussi. C'est totalement du fait des personnages, attachants au possible. Chacun a son petit truc, sa petite patte qui nous donne envie de le voir heureux, de voir son bonheur arriver. C'est plus ou moins ce qui arrive au fur et à mesure des neuf tomes de cette série, et je n'ai pu m'empêcher de me laisser aller à cette idée. Les auteurs ne nous font aucun retournement grandiose, aucun changement radical. C'est la petite vie qui suit son cours, les petits moments et les douceurs de la vie, disséminées au fur et à mesure. Traitant de plusieurs sujets par dessus tout cela, on sent que les auteurs s'attachent à n'être ni moralisateur ni à blâmer. L'humour pointe souvent le bout de son nez, notamment dans les derniers tomes qui m'ont fait lâcher plusieurs éclats de rire, et surtout la gentillesse. Magasin général, c'est une série qu'il faut lire sans en attendre autre chose qu'un agréable moment de lecture. C'est l'histoire simple d'une communauté agréable, de gens du peu qui ont tout et qui donnent envie de les découvrir. Rien de plus, et c'est pourtant largement suffisant. Je n'ai pu m'arrêter au cours de ma lecture, porté par ce sentiment de bonheur qui imprègne toutes les pages, et j'ai refermé le dernier livre avec un grand sourire au cœur. Cette touche finale, de série de photos qui rappellent les évènements passés et laissent deviner le futur suffisent à nous faire ressentir le temps qui poursuit son cours, et ne s'est pas arrêté, nous invitant à rêver de la suite. Encore une fois, une BD m'a transportée au-delà des mers, à la découverte d'autrui, en me clouant plusieurs heures à mon fauteuil. Quelle merveille !
Je réécris mon avis après la relecture de l’intégrale de la série. Je commencerai par le dessin « à 4 mains » de Loisel et Tripp… il est magnifique, avec ces rondeurs qui caractérisent bien le style de Loisel, et les couleurs sont parfaites… vraiment, une magnifique visite guidée du Québec rural des années 20. Niveau histoire… c’est du quotidien. On y parle de vie, de mort, du curé du coin, de tâches fermières, de ragots, de disputes… et du magasin général, véritable noyau central de cette petite communauté. Les auteurs abordent des thèmes intéressants autours de l’évolution des mœurs, de l’émancipation des femmes, de l’homosexualité, de la place de la religion dans une société changeante… mais toujours de façon légère et très humaine. J’ai trouvé le récit chargé en émotions… j’ai eu le cœur serré à plusieurs reprises lors de ma lecture, véritable gage de qualité en ce qui me concerne. Ceci dit je trouve quand même que l’histoire tire un peu en longueur. Originellement prévue en 3 tomes, puis en 6 tomes, elle s’étale finalement sur 9 volumes, et je trouve que les auteurs finissent par tourner un peu en rond, surtout vers le tome 8. Par contre la fin est parfaite… le dénouement pour le moins animé est chargé en émotions, et l’album photo en postface est une excellente idée, et pour moi la façon parfaite de dire au revoir à cette galerie de personnages qui vont me manquer. Une lecture paisible, belle, reposante, que je conseille à tout le monde, à condition de ne pas être à la recherche d’aventure ou de sensations fortes. Un grand merci à Régis Loisel et Jean-Louis Tripp pour cette superbe série.
Qu'est-ce que c'est chouette comme BD ! Entre les dessins vivants, chaleureux, fouillés, les dialogues avec l'accent bien marqué, et le récit plein d'humour et de vie, c'est un voyage dépaysant et sympathique dans un autre monde. Et les auteurs prennent leur temps, et nous permettent de savourer chaque case, chaque évocation d'odeur, de musique ou de goût, et les couleurs éclatantes, même en plein hiver québecois. Cette lenteur nous permet de connaître et de nous attacher vraiment aux personnages, toute une fresque de caractères variés, sans manichéisme, mais avec beaucoup de tendresse pour l'humanité, même dans sa bêtise et sa méchanceté. Pourtant je ne dirai pas qu'il ne se passe rien, puisque page après page, attention spoiler, la communauté très traditionnelle du siècle dernier se transforme en une utopie anarchiste faite de bric et de broc. Et cette transformation est si progressive qu'elle nous emporte dans un élan de bonne humeur et qu'on a envie d'y croire, et de souhaiter tout le bonheur promis aux personnages. À lire, et à relire (ce que je vais faire d'ailleurs, et peut-être après cela monter ma note à "culte")
2 ans après la sortie du dernier tome de Peter Pan, voici donc le nouveau projet de Régis Loisel. Un projet encore différent de ce qu'il a fait auparavant, puisque "Magasin général" est une chronique rurale, prenant pied dans un petit village québécois entre les deux guerres. Et surtout, un projet réalisé à quatre mains avec son compère Jean-Louis Tripp, autant au scénario qu'au dessin. Alors qu'on pensait que Loisel était l'exemple même de l'individualisme, il surprend son monde en réussissant son osmose avec Tripp pour ce projet. Car on peut parler véritablement d'osmose. Entre le trait "jeté" de Loisel et l'encrage inventif de Tripp, les auteurs ont réussi à trouver un style médian, qui se nourrit des qualités de chacun. Le charme opère presque totalement avec cette histoire. Dans le Nouveau-Monde, beaucoup de villages isolés ne vivaient qu'autour de leurs magasins généraux. Mais d'habitude, nous les Européens, nous ne voyons ça qu'au travers de séries comme La Petite maison dans la prairie ou d'autres, un peu mièvres, faites au Québec. Et en général on se moque de leur accent. L'avantage d'une BD, c'est qu'on n'entend pas les personnages. Ce qui n'empêche pas Tripp et Loisel de retranscrire de belle façon la faconde et le langage fleuri des Québécois, au travers d'expressions bien choisies, mais aussi l'esprit un peu coquin, goguenard si propre à nos cousins. Le résultat ? Une BD d'une extraordinaire fraîcheur, qui parvient à rendre passionnante une histoire pourtant assez banale, sublimée par le talent de deux auteurs en état de grâce. Et une fin qui respecte les canons de la série : magnifique.
A l'origine quand j'ai découvert le tome 1 en 2006, mon impression a été de plonger dans un autre monde. Depuis cette impression ne s'est pas démentie. Loisel et Tripp, dans un procédé créatif original et juste parfait, nous ont permis l'évasion en s'attachant à la vie somme toute assez ordinaire d'un village de la belle province dans les années 20. Tout au long de la série nous suivons la vie de quelques habitants emblématiques de ce village. Il y a des acteurs principaux mais la force du récit c'est aussi l'importance qui est donnée aux personnages secondaires. Au fil des différents tomes de cette saga on en vient à vouloir de leurs nouvelles et ils sont présents apportant chacun à leur manière une pierre à l'édifice. Depuis que je l'ai en ma possession cela fait deux ou trois fois que je relis cette histoire par petits bouts. Elle possède un rythme tranquille à mille lieux de notre monde qui en fait une lecture très plaisante. Certains regrettent qu'elle s'éternise trop, sans aller jusque là c'est vrai que toute les bonnes choses ont une fin, aussi j'attends un dernier opus aussi magistral que le reste pour finir en beauté. De la bonne et grande BD. Majoration après lecture du tome 9 (Fin de la série) Et bien voilà, huit années plus tard nous sommes rendus au terme de cette saga villageoise imaginée par Loisel et Tripp. Au bout du compte nous avons là un ensemble fort avec de nombreux personnages que nous avons aimé suivre. Leurs joies, leurs peines, leurs espoirs, les soucis de la vie quotidienne, leurs aspirations dans un pays et à une époque où les choses changeaient pour le pire ou le meilleur. Cette série c'est aussi une ode aux différences, à l'émancipation d'une femme. La qualité première est que les auteurs ne nous assènent pas cela de manière brutale mais plutôt très subtilement, par petites touches. L'ensemble est pour moi d'une cohérence parfaite, sans esbroufe mais rudement efficace. Je sais que je relirai cette série avec grand plaisir; alors oui certains tomes sont sans doute meilleurs que d'autres mais tous ensemble ils réussissent à créer un univers pour lequel les qualificatifs ne manquent pas. Pour toutes ces raisons, ma note s'élève donc.
Cette fresque villageoise est absolument épatante, tant par la beauté du dessin et des couleurs que par la drôlerie et la sensibilité des différents protagonistes, qui semblent littéralement sortir des cases tant ils sonnent vrais. On sent que les personnages, qui ont chacun une personnalité bien marquée, ont fait l’objet d’une étude fouillée. Le parler québecois ajoute un côté truculent aux situations souvent drôles. On est parfois saisi de fou-rire mais on pleure aussi avec Marie, à fleur de peau et toute en pudeur. Le dessin est vraiment réussi et certaines cases sont de véritables petits tableaux, les scènes champêtres y sont dépeintes avec subtilité et poésie. D’autres sont purement éblouissantes (la soirée du réveillon de Noël préparée par Serge), j’ai lâché des « oooh » d’émerveillement tel un gosse devant le sapin… C’est vivant, vibrant, chatoyant, chaleureux, cocasse, sensible, émouvant… Amateurs d’aventures avec un grand A, passez votre chemin. Ici, pas de conquête de grands espaces et de monstres menaçants (même si nous sommes dans le Grand Nord canadien), c’est juste la vie dans un village à une époque comme il en existe partout avec toutes ses composantes humaines. En fait, il s’agit plus d’une conquête de la vie et de ses plaisirs (de la chair et de la bonne chère !) face à la culpabilité, aux préjugés et aux ragots. C’est aussi l’histoire d’un homme-fée (Serge) qui va traverser ce village en s’efforçant de redonner vie à une fleur fanée trop vite, Marie, et en accrochant des étoiles dans les yeux et l’âme des villageois présents, femmes, enfants et vieux, les hommes étant partis bivouaquer pour quelques semaines. Une sorte de Bagdad Café en BD. Mon seul bémol est la présence de ces phylactères (de Loisel sans aucun doute) quelque peu envahissants qui parasitent parfois le plaisir qu’on a à admirer les dessins. Il me semble que dans une BD, une bulle doit être élégante et savoir se faire oublier. Celles-ci sont trop stylées, trop pointues, trop nerveuses, et ne vont pas avec le style du dessin. Si cela fonctionnait dans Peter Pan et La Quête de l'Oiseau du Temps , c’est devenu presque gênant ici, un peu comme un gravier dans une chaussure. La présence récurrente des petits animaux (le chiot, le chaton et le caneton) a aussi un côté agaçant - surtout au tome 7 avec l’apparition de l’ourson. C’est bien mignon mais aussi très enfantin. J’ai par ailleurs cru déceler un certain essoufflement scénaristique dans ce même tome 7. Cela étant, cette association des deux dessinateurs Tripp et Loisel est néanmoins tout à fait concluante. Ils ont su mettre leur ego de côté, et produire quelque chose de graphiquement époustouflant (hormis les bulles). Je ne connais pas d’autres exemples en BD mais il me semble que la démarche est innovante et intéressante, et gagnerait à se généraliser étant donné le résultat ici présent où la synergie des deux dessinateurs soutenue par le travail du scénariste a fonctionné à plein ! MAJ 10/08/13 A mon grand dam, je suis obligé de rétrograder cette BD après la lecture des deux derniers tomes. J’espérais que le tome 9 viendrait redresser la barre suite à un léger essoufflement constaté dans l’épisode précédent. Hélas, il n’en est rien, l’histoire tourne en rond, avec beaucoup de redite et peu de passages vraiment dignes d’intérêt. Certes, le charme est toujours là, mais la magie s’est estompée. Tome 1 : Marie Tome 2 : Serge Tome 3 : Les hommes Tome 4 : Confessions Tome 5 : Montréal Tome 6 : Ernest Latulippe Tome 7 : Charleston Tome 8 : Les femmes
Cette série est géniale mais pour moi il serait temps de la conclure. L'histoire est lente mais on a plaisir à la suivre. L'ambiance y est très bien insufflée et les personnages sont bien construits. Seul bémol, les derniers tomes semblent faire traîner l'histoire en longueur et on a l'impression que le succès a fait prolonger l'aventure. Somme toute on a encore des albums de qualité malgré tout. Côté dessin, c'est tout bon aussi pour moi. Agréable, détaillé, il nous transporte au Québec de l'Entre-deux-guerres sans problème. Malgré cette petite baisse depuis 1 ou 2 albums, cette série est géniallissime et pourrait passer en culte si la fin remonte au niveau des premiers albums.
« Magasin Général » est réalisée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp. La série n’est pas encore achevée (elle est prévue en 6 voire 7 albums) mais j’ai eu énormément de plaisirs à la lire ! A ce jour, les quatre premiers tomes sont sortis. Je suis prêt à parier que le dénouement sera très marquant et apportera beaucoup d’émotions aux lecteurs. Les auteurs développent beaucoup la psychologie des personnages et nous « participe » énormément au quotidien d’un village québécois. Le graphisme est, à mon avis, est un vrai régal pour les yeux. Voici mes avis par tome : Avis sur le premier tome « Marie » Régis Loisel est un auteur que j’apprécie pour avoir adoré ses séries « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps ». Quand est apparue « Magasin général », je ne me suis pas trop posé la question de savoir s’il fallait l’acheter ou pas, seul le choix entre l’édition noire & blanche ou couleur m’a un peu désorienté. L’histoire se déroule dans un village québécois dans les années 1920-30. « Marie » vient de perdre son mari, elle n’a pas d’enfant et se retrouve seule à s’occuper du magasin général, la seule épicerie de ce patelin perdu au fin fond fu Canada. Le scénario de ce premier tome est essentiellement basé sur le quotidien de ces habitants. C’est peut-être le seul reproche que je ferais à cet album car l’histoire n’évolue que très peu. Toutefois, ce défaut m’est apparu bien mineur par rapport à la joie de vivre des habitants que j’ai pu ressentir tout au long de ma lecture. En effet, les auteurs semblent avoir misé à fond sur la psychologie des personnages au point que je me suis senti complètement intégré au quotidien des habitants de ce village… et moi, j’adore ça ! J’aime beaucoup les récits qui nous offrent ce genre d’émotions. J’apprécie les histoires où je me mets à sourire, à rire, à espérer, à partager la tristesse, à rêver en accompagnant les protagonistes tout au long de leurs péripéties ! Régis Loisel s’est associé avec Jean-Louis Tripp pour concevoir « Le magasin général ». Loisel réalise la mise en page et le crayonnage alors que Tripp conçoit l’encrage pour cette nouvelle série. Mais Tripp ne fait pas qu’encrer, il seconde Loisel au scénario et apporte encore plus de détails à son dessin ! Le résultat donne une bd très riche graphiquement. Ce duo se complète à merveille comme si ces auteurs ne faisaient qu’un seul homme ! Les décors sont magnifiques, les personnages sont très expressifs et surtout, il y a énormément de séquences muettes qui m’ont apporté une importante touche d’émotion tout au long de la lecture. Les dialogues ont été retravaillés afin que le dialecte québécois soit compréhensible à tous les lecteurs francophones. Ce premier tome est finalement une des meilleures surprises de ce début d’année 2006, il ne me reste plus qu’à espérer que la suite fasse avancer un peu plus la trame principale de cette histoire. Pour cela, je fais confiance à Loisel (et à Tripp) en souvenir de ses fabuleux « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps » ! Au fait… n’hésitez pas à acheter l’édition« noir et blanc » même si la version couleur (mise en couleurs réalisée par François Lapierre) est sans reproche. Note : 4/5 Avis sur le deuxième tome « Serge » Ce nouvel album voit l’apparition d’un nouveau personnage qui sera par la suite l’un des principaux protagonistes de la série. Il est difficile de parler de ce tome sans dévoiler des spoilers alors je vous dirais tout simplement que ceux qui connaissent et ont apprécié le film « Le festin de Babette » seront aux anges ! Il est vrai que l’histoire évolue très peu… je pense que c’est trompeur car Régis Loisel et Jean-Louis Tripp se concentrent à fond sur les personnages et ce n’est pas par hasard ! Je suis sûr que ce duo d’auteurs à force de nous faire s’attacher aux protagonistes et de nous imbiber de cette ambiance québécoise vont nous arracher des frissons, des arrachements de cœur à la fin de la série (comme à l’habitude de faire Loisel !) ! En attendant, je me suis régalé avec cet album ! J’ai senti beaucoup de bonheurs à lire « Serge » ! Les personnages sont tous très attachants, les décors sont magnifiques, la narration est parfaite : que du bonheur je vous dis ! Certes, on ne peut pas avouer que l’histoire avance beaucoup mais il serait malhonnête de dire que les auteurs ont conçu ce tome rien pour de l’argent car « Serge » est un album qui nous prend aux tripes et nous permet de s’attacher beaucoup aux protagonistes. Ceci n’a pas été fait par hasard ! Je suis sûr que si le malheur tombe sur un des principaux personnages, vous aurez le cœur serré et vous maudirez les auteurs de l’avoir fait disparaître ! Et ça, c’est ce que je recherche dans une bd ! Alors, oui, le scénario de « Magasin général » aurait pu être plus court mais aurait-il eu la même puissance émotionnelle telle qu’elle est réalisée actuellement : ça, j’en doute énormément ! Note : 5/5 Avis sur le troisième tome « Les Hommes » Avec un titre pareil, ceux qui ont lu les deux premiers tomes de la série vont tout de suite se douter de quoi cet album va nous raconter ! Tout ce que je peux vous dire, c’est que ce récit va être bien plus vivant que « Marie » et « Serge ». Personnellement, je me suis bien marrer en lisant cet album, j’y ai aimé la façon dont les hommes vont se faire bouder par leurs femmes. J’y ai apprécié aussi la relation entre le charpentier et le curé (et Serge). Dans ce tome, les auteurs creusent encore plus la personnalité et le passé des différents protagonistes. Le dénouement m’est apparu très touchant. Les lecteurs qui reprochaient le manque de surprises dans les deux premiers tomes de la série vont certainement être « secoués » par cette fin. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Avec ce tome, l’histoire change radicalement de ton. Surtout, la fin laisse présager un futuer qui sera difficilement gérable pour Marie et Serge. « Magasin général » m’est apparue comme une série très captivante car je ressens beaucoup de bonheurs à suivre les péripéties de chaque habitant de ce village. Et puis, la fin de ce tome est –à mon avis- assez angoissante pour l’avenir de Marie et Serge… elle me donne très envie de suivre cette histoire avec impatience ! Note : 4/5 Avis sur le sixième tome « Ernest Latulippe » Autant le dire tout de suite : je suis un peu déçu par cet album, non pas parce qu’il ne m’a pas procuré du plaisir de lecture mais parce que pour la première fois sur cette série, j’ai eu la sensation que les auteurs faisaient trainer en longueur leur récit. Dans « Ernest Latulippe », le lecteur suivra le retour de Marie parmi les siens, on suivra également le changement de comportement progressif de l’héroïne qui peu à peu laisse de côté son deuil. En parallèle, le bédéphile assistera à un nouveau drame où Ernest en est la victime… Alors, bien entendu, on retrouve les séquences d’émotion, de rires et aussi de peines entrevues dans les premiers tomes de la série. Cependant, ne vous attendez pas à y découvrir un gros rebondissement dans ce récit : c’est certainement l’album le plus « calme » des « magasins généraux » à ce jour. Au fait, dans ce tome, j’ai eu des difficultés à bien comprendre les expressions québécoises… J’ai un gros reproche à faire à Casterman : l’abandon des « arrières boutiques du Magasin Général » depuis le troisième tome qui me désole de ne pas pouvoir bénéficier des magnifiques coups de crayon des auteurs et de leurs commentaires pertinents sur la conception de chaque album. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Pour la première fois depuis que je suis les aventures quotidiennes des habitants de ce bled perdu du Québec, j’ai ressenti de la lassitude au cours de ma lecture. J’ai eu la nette impression que les auteurs rallongeaient inutilement leur récit. Cependant, il serait malhonnête de dire que c’est un mauvais album, loin de là car les personnages sont toujours aussi attachants ! Mais vivement que la série se termine (enfin) en beauté au prochaine tome ! Note finale : 3/5
Depuis le début de cette série, étant assez fan de Loisel, je me disais qu'il fallait que je lise Magasin général. Mais jusqu'à maintenant je n'en avais jamais eu l'occasion malgré de très bons échos que j'entendais de tous côtés. D'ailleurs, lorsqu'un ami à moi, me l'a enfin prêté, je ne connaissais même pas le thème de l'histoire. Et j'avoue qu'en quelques pages, j'entrais avec grand plaisir dans cette œuvre, cette tranche de vie d'un village québécois du siècle dernier. J'ai alors avalé les tomes un par un lors d'un dimanche d'hiver. Tout est génial dans cette bd : les dessins magnifiques, que ce soit les personnages ou bien les paysages, rappellent bien les vieux feuilletons, on s'imprègne de cette époque pas si lointaine avec nostalgie. Les dialogues avec cet accent québécois (enfin juste ce qu'il faut pour que le public français comprenne) est au début un peu déroutant, troublant, mais on s'y habitue très vite et ça renforce l'effet rétro de la bd. Le scénario en lui-même est très bien réalisé, il n'y a pas réellement un personnage principal, tous les villageois ont leur personnalité développé et chacun agit. On pourrait avoir peur d'un certain ennui sachant que le thème est la vie d'un village, alors que pas de tout ! Bien au contraire, on ne s'ennuie pas un instant. C'est bien un chef d'œuvre incontournable à lire et relire, en tout cas, moi j'attends la suite avec impatience.
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