Mortelle Riviera
C'est à l'occasion de l'enterrement de sa mère avec laquelle il vivait depuis cinq ans que la jolie Alix revoit son père Romuald des Maures. C'est sur son insistance que la jeune avocate accepte d'installer son cabinet à Saint-Mont-les-Flots, ville de la Riviera dont il est le député-maire incontournable depuis quarante ans.
Avocats Bulle Noire La Côte d'Azur Politique
Très vite, la jeune femme se rend compte que son politicien de père magouille avec Louis Ramdane, ancien grossiste en fruits devenu puissant promoteur immobilier. Une sordide affaire d'expropriations incite Alix à se présenter contre son père à l'élection municipale.
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Date de parution | Mars 2006 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Cette série de thrillers politico-financiers me laisse après lecture assez perplexe. Ca se laisse lire gentiment. C'est une lecture rapide, fluide, efficace (trop). Cette histoire de magouille politique/milieu est classique mais elle dissèque malgré tout pas trop mal les pratiques de nos élus et les conflits d'intérêts et d'influence, les lobbys, la porosité entre business et blanchiment, les cercles vicieux des élus une fois mis les doigts dans le pot de confiture etc... Elle profite d'un dessin qui, s'il ne ressort pas des canons du commercial, permet de suivre cette aventure agréablement. Reste que comme il a été dit par plusieurs, cette série n'évite pas 3 écueils majeurs. En premier lieu, les personnages sont caricaturaux, manquent de complexité et sont parfois même ridicules (ici j'hésite entre l'architecte mafieux mais fleur bleue, le tenancier de bar et accessoirement porte flingue colérique, le flic qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe pour se farcir l'avocate...). Ensuite, si l'histoire n'est pas mauvaise, elle manque de tenue. Tout nous arrive gros comme des parpaings, c'est là encore outrancier parfois, cousu de fil blanc. Enfin, tous les personnages, toutes les situations sont manichéennes au possible. Bref, on a du mal à y croire vraiment. Dommage, une lecture pas désagréable mais hautement dispensable et un achat inutile.
Pouah que c'est indigeste ! Malgré un premier tome pas si nul, les albums suivants s'enlisent dans la médiocrité. Je dois tout d'abord dire qu'il n'y a que le dessin que je n'ai pas détesté. On ne pourrait le qualifier de joli mais certains paysages sont agréables à regarder. Notez cependant qu'on est en présence d'illustrations de BD commerciale. Point positif, l'ambiance des lieux est respectée : des couleurs chaudes pour un Sud de la France et des tons grisâtres pour la capitale ;) Passons maintenant à tout ce qui ne va pas : le reste. L'histoire, tout d'abord. Une jeune avocate déboule de Paris dans le patelin de son père où elle n'était quasiment plus revenue depuis une quinzaine d'année. Elle y découvre une ville rongée par la gangrène de la mafia, alliée aux politiques locaux (ah oui, le maire de la ville est son père mais ça n'a pas une grande incidence sur l'histoire), et décide que cela doit cesser. L'histoire, sans casser des briques, aurait pu être bien. Mais c'était sans compter sur le talent narratif inexistant de l'auteur. Mortelle Riviera, non contente de nous ressortir des clichés sur la mafia et la politique (pas que ceux-là, on pourra s'amuser à faire un concours là dessus), comporte certains passages redondants qui n'apportent strictement rien à l'histoire sinon une pagination plus conséquente. Je pense en particulier aux scènes de racket. Mais pour le même espace de narration, le scénariste aurait pu (aurait dû) faire l'effort de poser un peu plus son récit, prendre le temps de nous exposer les personnages, développer leurs aspects psychologiques, etc. En effet, tous les personnages sans exception jouissent d'une psychologie plus que limitée. Par exemple, Alix (pas notre webmaster préféré :: mais l'héroïne) n'a qu'un trait de caractère (mais de jolis yeux) qui est de vouloir à tout prix sauver son bourg d'une éventuelle transformation en French Sin City. Son père lui, est un faible de la pire espèce, tout le contraire de sa fille. Les méchants sont très méchants et les gentils ne le sont pas.. beaucoup ; les con-citoyens le sont vraiment. Bref, pas de quoi emmerder Freud. Il me reste, entre autres, à vous parler des dialogues, qui sont d'un niveau objectivement bas. Loin d'être percutants, ils se paient même le luxe de nous embrouiller. Peut-être que l'auteur, dans son désir de faire passer son histoire comme sérieuse, a décidé d'appeler les personnages par leur titre et non leur nom. Quelques exemples viennent immédiatement éclaircir votre lanterne : Alix doit certainement cultiver une passion secrète pour les temps anciens puisqu'elle appelle toujours son père, "père". Passe encore. Mais lorsque tout le monde se met à l'appeler "le sénateur-maire", que ce soit dans la bouche de simples passants ou de dirigeants connaissant intimement la-dite personne ça devient réellement pesant. Et je finirai par le point d'orgue de cette BD, la narration. Elle compte pour sûr parmi les plus mauvais exemples qu'il puisse exister. On passe sans cesse du coq à l'âne. On retrouve des personnages à droite à gauche sans aucune transition ou explication préalable. On doit constamment deviner qui fait quoi et pourquoi, ce qui s'avère usant à la longue. Je me suis même surpris à survoler l'histoire vers la fin, tant les ficelles sont grosses et les dialogues décousus. Bref, une lecture à éviter sous peine de finir comme l'héroïne.
Pas mal... Ca commence par un genre de potentat local, dans le sud de la France, qui a bâti une sorte de (mini) empire érigé sur de sombres magouilles et veules affaires immobilières. Mais arrive un jour sa fille. Elle ne veut pas tremper dans ces affaires sordides et décide de "laver plus blanc que blanc". Tout ceci m'a valu une sorte de "politico-thriller" de bonne facture avec infâmes combines, politique de bas étage, enjeux immobiliers, expropriations, menaces, etc... le tout sur un véritable duel entre père et fille. Un scénario général bien solide pour des situations et des personnages inventés (mais non, mais non, tout ça n'existe pas voyons !...) Le dessin ?... Un bon graphisme, au trait réaliste, qui met plutôt en avant les situations, les ambiances qu'une véritable action. Mais ces décisions, ces comportements, ne font-ils pas plus mal qu'un vrai coup de poing au visage ?... Deux bien bonnes réalisations qui m'en ont appris un peu plus sur ce qui peut éventuellement se passer dans certaines régions (mais non, mais non, ça n'existe pas tout ça...) de l'hexagone (et d'ailleurs aussi ...)
On a tiré sur Alix !!! Non pas sur le maître vénérable de ces lieux, rassurez-vous ! Non pas également sur le héros de l'Antiquité. Mais sur l'avocate politicienne Alix des Maures, fille d'un puissant sénateur-maire de la région varoise ou niçoise à qui elle va s'opposer. Cette Bd veut dénoncer les pratiques douteuses liées à la corruption répandue dans cette région. Cela peut faire cliché mais je pense que c'est nécessaire car salutaire. Ce ne sont pas les faits réels et les affaires qui parsèment la côte d'azur qui viendront contredire le récit développé dans cette mini-série. Comme dit, le cliché ne me dérange pas s'il est mis en oeuvre de manière intelligente ce qui est le cas en l'espèce. Les promoteurs qui dénaturent la côte, le trafic de drogue, le racket des petits commerçants : tout y passe. La lecture des 2 premiers tomes était très agréable et on n'a qu'une envie : découvrir la suite dans le dernier. Nous savons que l'histoire se termine mal car comme je l'ai dit notre héroïne meurt dans les premières pages. Le récit est un flash-back sur ce qui a amené les puissants à dégommer l'élément gênant. On aimerait qu'il y ait beaucoup plus d'Alix en ce monde !!!
Oui, bon…Bartoll ramasse un beau succès de vente avec sa série Insiders alors les éditeurs lui courent après… A l’intérieur de l’album, on cite tous les projets qui doivent bientôt sortir… Faut espérer que dans le tas, y’en aura de plus engageant que ce "Mortelle Riviera", parce qu’on a affaire à un joli ballet de clichés. Le seul truc qu’on ne peut pas reprocher à cette bd, c’est l’efficacité du rythme de l’intrigue, ça ne traîne pas. Pas de dialogues interminables, de longueurs inutiles. Mais les clichés, halalala… la jeune et fringante avocate éprise de justice et proche du petit peuple et des vrais gens, le politicien véreux à la solde des méchants promoteurs immobiliers sans scrupules qui s’avèrent être aussi d’infâmes trafiquants de drogues… pfffff… Le tout servi par une approche des personnages assez froide et sans grande psychologie. On peut réduire chacun d’entre eux à deux trois traits de caractères forts et puis c’est tout…Pourtant, pardon, mais il y avait des choses à creuser à ce niveau-là, l’antagonisme entre l’héroïne et son père, le politicien véreux, aurait pu être exploité de manière intelligente et sensible… Rien de tout cela ici, circulez, il n'y a rien à voir… Ce qu’il faut, c’est du complot, du complot et du complot, fomenté par des méchants très méchants… qui vont flinguer la gentille très courageuse… On me dira : « T’en demande trop à un scénario de genre populaire ». Et là, je ne suis pas d’accord, une intrigue de genre même bien balisée, peut tout à fait nous offrir des personnages crédibles. Les exemples sont légions. On dira ce qu’on voudra d’un scénariste comme Desberg, par exemple, qui, même s’il est aussi souvent dans l’intrigue très codifiée, sait traiter ses personnages avec égard, leur donner une complexité, des contradictions qui en font des vrais personnages. Y’a dix fois plus de travail à ce niveau-là dans le moindre dialogue d’une série comme Black Op ou Rafales que dans tout cet album assez plat… Pourtant, ce n’est pas une bouse infâme, cette bd, ça peut même bien se vendre car le genre est commercialement porteur. Mais faut pas être trop exigeant…
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