Les Minettos Desperados

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 9 avis)

Vous croyez tout savoir sur l'ouest sauvage ? Mais qu'évoquent pour vous les Minettos, la plus surprenante bande d'Outlaws de cette fin de XIXe siecle ? Rien !


Gobelins, l'École de l'Image Le western (pour de rire)

Vous croyez tout savoir sur l'ouest sauvage ? Mais qu'évoquent pour vous les Minettos, la plus surprenante bande d'Outlaws de cette fin de XIXe siecle ? Rien ! Avez vous jamais entendu parler d'Anastasia Fokoff, la chasseuse de primes et de sa hyène puante, qui ont fait de la capture des Mikettos un sacerdoce ? Non ! Et pour cause : La morale mexicaine a exigé que l'on détruise toute trace de celles dont les aventures à elles seules auraient éclipsé un siècle d'histoire. Voici leur histoire, trop longtemps oubliée, l'histoire de Berthalou, La Chtouille, et Razorblade, les Minettos.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1989
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Minettos Desperados © Soleil 1989
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 9 avis)
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17/11/2001 | Kael
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L'avatar du posteur Noirdésir

Le dessin de Cromwell n’est pas toujours très lisible, mais dans son style semi caricatural, je l’ai plutôt apprécié (essentiellement dans le premier album !). Un trait fouillis donc, mais qui va bien avec cette histoire de western improbable, autour de trois pétroleuses (aux noms improbables !) s’écartant de la loi, poursuivies par une tout aussi improbable chasseuse de prime en side-car accompagnée de sa hyène ricanant sans cesse, bonne femme vitupérant, citant les saintes écritures, et dézinguant à la mitrailleuse : c’est assez loufoque et rythmé ! Il y a un peu d’Anita Bomba au far west dans tout ça. Dès le départ on est dans l’outrancier (le langage des donzelles, leur dégaine, mais aussi dans les clins d’œil au western classique en général) : un personnage s’appelle J. M. Charlier, le ranch de Comanche… Le premier tome peut presque se suffire comme un one-shot, mais les auteurs ont remis le couvert avec une aventure sur les deux tomes suivants, durant lesquels nos trois donzelles se retrouvent sans le savoir avec un gros diamant sur les bras. Aventure qui commence là aussi par un clin d’œil (beaucoup de références à « La diligence », l’un des meilleurs Lucky Luke). Pour le reste, c’est encore rythmé (même si plus inégal), et j’ai relativement bien aimé ma lecture de ce début de second cycle. Le dessin et la colorisation ont un rendu un peu différent, plus léché, plus lisse, mais aussi moins original et accrocheur. On gagne un peu en lisibilité ce qu’on perd en originalité. Par contre, le troisième album m’a franchement déçu. Le dessin a poursuivi son évolution (je l’ai trouvé ni beau ni bon, la colorisation lissant en plus beaucoup trop l’ensemble). De plus, l’histoire a clairement perdu en dynamisme, en intérêt. Surtout que ce troisième tome (et dernier paru) ne conclut pas vraiment l’intrigue, on reste là-aussi sur sa faim, l'album suivant n'ayant jamais paru. Bref, 4 étoiles pour le premier, trois pour le suivant, deux pour le dernier, cette dégradation m’amène à mettre une note globale de 3 étoiles, et à ne vous conseiller la lecture que du premier album (le suivant est intéressant, mais l’histoire est incomplète).

03/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai hésité entre 2 et 3 pour noter parce qu'il y a du bon et du moins bon dans cette Bd que j'ai lue en édition Glénat dont je trouve les couvertures plus réussies ; finalement, je suis entre les deux, disons à 2,5/5. C'est un western décapant avec des anti-héroïnes délurées à la gâchette facile et qui boivent sec en cassant ainsi l'image de la femme dans le Far West. J'aime assez l'idée de ces sortes de Calamity Jane à la petite semaine, l'ennui c'est que la seule bonne surprise ne vient que du tome 1 qui se suffit à lui-même et qui n'aurait pu rester qu'un bon one-shot. Le scénario devient ensuite beaucoup trop classique et se contente de suivre certaines conventions sans ajouter quelque chose de vraiment neuf, la seule audace vient des personnages, du coup la série a tendance à se répéter en ayant trouvé ses limites, ça tourne en rond et à la longue ça finit par lasser. Le tome 1 fait suffisamment le tour de cet univers complètement déjanté et de son ton décalé, en faisant nettement mieux que Outlaw et surtout Big Foot, 2 séries que je n'avais pas aimées, mais elle n'arrive pas à la hauteur de Trio Grande qui est bien plus explosif et anti-politiquement correct. J'aime assez le dessin, là aussi c'est bien meilleur que Outlaw et Big Foot dont les graphismes me déplaisaient énormément, ça ressemble un peu au dessin de Nicotine Goudron, en tout cas il s'accorde bien avec le ton de la bande, même si je le trouve par endroits un peu fouillis, si bien que certaines cases sont parfois difficiles à déchiffrer. Et pourtant je me méfiais du dessin de Cromwell parce que ce que j'avais vu sur Le Dernier des Mohicans avec son style peinture ne me plaisait pas, mais en feuilletant 1 album de Anita Bomba, j'ai été un peu plus rassuré. Voila donc un western à tendance humoristique, mais pas forcément drôle comme peuvent l'être Lucky Luke ou Chick Bill, c'est plutôt une impression d'ensemble et les personnages qui sont atypiques dans un western qui donnent ce sentiment, un western ni excellent ni à chier, mais qui pour moi reste en partie imparfait.

05/10/2020 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Un western tout à fait anti-conformiste, qui « déménage », composé d’un trio qui flingue tout ce qui bouge dans le vieil Ouest. C’est « politiquement incorrect », au ton vraiment mordant ; surtout qu’il met en scène des « héroïnes » qui n’ont rien à envier à Calamity Jane. Et des fifilles en jupons qui mettent le pétard, ça ne court pas les pages de la BD. Ruffner, scénariste, a également l’art de placer « ses » filles dans des situations impossibles… mais qu’elles ont quand même l’air d’apprécier. Les « Minettos » ?… elles sont d’une épouvantable grossièreté, jurent, ont un langage à ne pas mettre entre toutes les oreilles. Le dessin ?… "nouveau" pour l’époque, au trait rude, haché, il ne m’avait pas tellement plu voici une vingtaine d’années. J’avoue que je n’en suis toujours pas fan, mais la conjugaison du graphisme à ces histoires qui « déménagent » fait que cela forme un cocktail vraiment réussi. Les « Minettos « ?… c’est leste, irrévérencieux et, ma foi, bien savoureux.

07/01/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Le premier tome est pour moi typique d'une génération d'auteurs : Cromwell, Riff reb's, Arthur Qwak, Edith... Dans un style nerveux, brut de décoffrage, accompagnant un scénario à la fois osé et pétaradant. Malheureusement le système trouve assez vite ses limites, dans le second tome, et peut-être même plus tôt. Les personnages ne sont pas du tout attachants, Cromwell modifie son style pour aller vers le "gros-nez" franco-belge, pour moi plutôt éloigné du sujet. Pas sûr que le tome 4, qui n'a jamais vu le jour, eût pu inverser la tendance, car c'est avec une certaine impatience (d'en avoir fini) que j'ai lu les tomes 2 et 3. Bref, c'est une série qui a fait pas mal parler d'elle à une époque, mais qui pour moi était largement surévaluée.

11/06/2008 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
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Avec les Minettos, j’ai un peu l’impression de retrouver l’univers si particulier d’Anita Bomba transposé ici au Far West. Ou bien est-ce plutôt l’inverse vu que Anita lui est postérieure ? Trois femmes outlaws au caractère bien trempé sont au centre de ces histoires. Berthalou, La Chtouille, et la petite Razorblade forment la fameuse bande des Minettos qui relègue Calamity Jane au rang des repriseuses de chaussettes et face à qui les Dalton sont considérés comme des enfants de cœur. Bref, ce trio infernal, qui n’est pas à leur premier mauvais coup, est poursuivi sans relâche par la pire chasseuse de prime qu’ait connu le Far West : Anastasia Fokoff. Cette femme accompagnée par Fifille, sa hyène hilarante, sillonne les contrées dans son side-car. Son caractère bien déterminé et sa physionomie ne sont d’ailleurs pas sans rappeler le policier poursuivant Anita. Il est un fait : j’apprécie beaucoup le trait de Cromwell,vif et spontané, un peu dans la lignée d’un Conrad et Cie. De son côté, Riff propose des récits bruts qui ne font pas dans la dentelle. C’est clair, les Minettos ne sont pas là pour amuser la galerie et mieux vaut ne pas trop les chatouiller car elles ont la gâchette facile. D’ailleurs, l’entente entre elles n’est pas toujours au beau fixe. Si ces trois tomes peuvent se suffire, une suite aurait toutefois été la bienvenue. Gageons qu’après la reprise de Anita Bomba, Cromwell s’attachera à poursuivre les aventures des Minettos.

17/11/2006 (modifier)
Par A.bomba
Note: 3/5

Bon j'ai dans les mains une "réédition Soleil" ! Tome premier: J'aime bien le sujet de base, 3 gonzesses (si si des gonzesses, j’insiste) qui n’ont pas froid au slip, dégainent vite et descendent le tord boyaux plus vite que moi les escaliers en quittant le travail (c’est vous dire !) Trois Calamités qui tentent de s’imposer dans ce monde de brutes. Mais à défaut d’utiliser leur charme, bien qu'elle en aient un peu, elles essaient quand même et ça marche presque, enfin un peu quoi, elles utilisent des armes, la roublardise, la violence, l’alcool, et j’en passe… Bref, elles se mettent à la page de l'ouest quoi. Un scénario qui démarre pas mal je trouve. Eh oui, fini le stéréotype de l'héroîne de bd, sexy, intelligente, idiote et qui se fait toujours ramasser par le héros de base qui n’a vraiment rien d’autre à faire de sa vie! Ici, elles sont murgées, violentes parfois très bêtes, bref, humaines quoi. Donc une trame de fond intéressante. Je dois dire que dès le début c’est mouvementé, et on voit tout de suite à qui on a à faire et l’histoire est explosive jusqu’au bout. Je dirais donc pour ce 1er tome: assez réussi. Niveau graphisme, le trait est encore brouillon, parfois achuré voire un peu baclé sur certaine planche. Attention, ce n’est pas mauvais, mais peu détaillé et sombre, les personnages principaux ont du mal à être ressemblant d’une case à l’autre. Cela ne gâche pas l’album, mais quand même, et heureusement cela va vers une évolution agréable. Il y a à la fin, un cahier d’esquisse assez sympa me laisse penser que les albums suivants seront plus travaillés. Donc, pour conclure, moi j’ai aimé cette BD. Car les donzelles me plaisent bien, Cromwell, que j’ai découvert avec Anita Bomba, a un dessin qui me plaît aussi et son passé de punk ne peut que me séduire. Pour ces quelques bonnes raisons et d’autres dont je vous fais grâce, je vous conseille de la lire si vous aimez ce style. tome second: Sur un scénario qui suit de près le premier opus, cette histoire nous replonge au cœur de l’ouest, avec ses flingues pétaradants, ses pochtrons se murgeant et ses desperados galopantes. Notre joyeux trio, fidèle à son image, s’entête à vouloir conquérir l’ouest sans scrupules et sans douceur. Elles sont excellentes ces minettes! Bon, je l’accorde c’est simple comme scénario, rien d’original ou de cosmotélurique, mais un bon vieux western pas à l’eau de seltz, plutôt au tord boyaux avec un p’tit côté punk inhérant à Cromwell. Du trash, ça s’éclate aux entournures, donc on est bien loin du romantisme et du chevaleresque et heureusement. Que voulez vous, il faut de tout pour faire un monde! Le dessin quant à lui est carrément différent du premier tome, plus arrondi, nos héroïnes ont le trait plus stylisé et de façon plus simplifié qu’auparavant. Cela leur permet de conserver leur trait tout au long de l'album et aussi d’avoir un peu plus d’expressions. Les couleurs, quant à elles, sont beaucoup moins sombres, ce qui donne plus d’éclairage à l’ensemble (forcément), ça se regarde bien, sans surcharge, on enchaine les pages sans ennui. En bref, un second tome sympa, tout en nerfs et en rebondissements. Avis aux amateurs de western et aux anciens punk (les nouveaux sont bienvenus aussi!), ainsi qu’aux amateurs de tord boyaux, cette bd se lit sans fioritures, sans chichis, juste avec un flingue et un double bourbon! tome troisième: Dernier volet de la trilogie Minettos, ce troisième tome fait suite directe au second. En effet, le diamant est toujours au mains de Razorblade, et nos trois minettes désirent ardemment se mettre au vert et se la couler douce sous le soleil de l’ouest! (et moi aussi d'ailleurs) Elles ne sont pas au bout de leur peine, c’est moi qui vous le dit. Déjà quand on commence à distiller du casse-pattes (tord-boyaux mais en plus fort!) et qu’on saoûle tout l’monde avec, on est pas prêt d’être tranquille. Donc un scénario dans la lignée des deux premiers albums. Si rien d’extraordinaire ou de mystique ne se passe, on a toujours les rebondissements et l'humour sauvage de l'ouest. Ruffner garde le tempérament de feu pour les donzelles, Cromwell les rends plus attachantes, plus rondes et surtout avec des gueules uniques, un dessin qui a bien évolué. Il garde le trait rond et plus épanoui qu’il a entamé avec le second volet de la série. Les couleurs plus claires facilitent la lecture. C’est donc bien agréable à lire, pas casse-tête, efficace et sans prétention aucune. Un bon moment donc j’ai passé… Et je conseille à tous les amateurs de filles à caractère, aimant les flingues, l’alcool et le poker de se plonger dans l’univers des Minettos! Le p’tit côté punks lives & shoot me plait assez chez Cromwell! Une bd sans vanité, réédité par Soleil, avec des préfaces respectives de Qwack pour le 1er tome, de Bajram pour le second et de Cromwell lui même pour le dernier (il s’est sacrifié pour ce travail!) Je le citerai donc car il est fautif dans l’histoire des Minettos : « la vie est une maladie et on en meurt, connard ! » Voilà, il y a également à la fin de chaque livre, un cahier d’esquisse sur la série plutôt sympathique. allez zou…bonne lecture

10/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

De Cromwell, j'aime beaucoup Anita Bomba. Et pourtant je n'ai pas accroché aux Minettos. En effet, les personnages sont originaux, délurés et défoulants. Mais je trouve la narration difficile et le dessin et la mise en page n'aident pas. En gros, j'ai peiné à lire ces BDs, pas réussi à m'intéresser à l'histoire, ni rien. Tant et si bien que je n'ai que feuilleté la suite des pages sans plus rien trouver qui me motivait à me replonger dans l'histoire. Dommage... Et dommage que Cromwell ne se remette pas à la suite d'Anita Bomba.

02/11/2003 (modifier)
Par brunelle
Note: 3/5

héhé... cromwell : traits arrachés, les persos teigneux, rythme terrible ! un western atypique, une série réussie. le travail sur l'ambiance est parfait, ça se lit vite et bien. (dommage que son dessin ne serve pas plus que ça avec des séries plus... "profondes" ... un peu "à la ptiluc"...)

12/12/2002 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

un western aux heroines completement delurées, dejantées, et violents à souhait, ça calme bien les nerfs. C'est bien marrant, ça ne resemble à rien d'autre. le dessin tres personnel de Cromwell colle bien à l'univers, meme s'il n'est pas toujours tres regulier. un bon western, mais faut pas s'attendre à un western dans les regles de l'art.

17/11/2001 (modifier)