Fraise et Chocolat

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 20 avis)

Récit hautement érotique, Fraise et Chocolat retrace les premières semaines d'une passion amoureuse à travers le regard d'une jeune dessinatrice de 25 ans.


Ecole Jean Trubert Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Institut Saint-Luc, Liège La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants

Observatrice attentive de ses propres élans, de ses désirs mais aussi de ses doutes, Aurélia Aurita parle d'amour et de sexe avec fraîcheur et franchise. Sa vision ludique et joyeuse, mélange de crudité et de tendresse, est actuellement sans équivalent dans le paysage de la bande dessinée européenne.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2006
Statut histoire Strips - gags 2 tomes parus

Couverture de la série Fraise et Chocolat © Les Impressions Nouvelles 2006
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 20 avis)
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20/04/2006 | Quentin
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L'avatar du posteur bamiléké

Quand j'ai acheté ces deux ouvrages classés érotiques, j'ai cru à une histoire de couple mixte genre domino. Oups, mauvaise pioche, à la place j'ai de la sodomie scato (chocolat) parfumée au sanguinolent (fraise). Coeurs sensibles s'abstenir. Si j'ajoute le dessin très médiocre, minimaliste sans décor, sans ambiance et sans corps attirant, on se demande comment une telle parution a pu voir le jour. Je plains les dizaines d'étudiantes aux beaux-arts qui dessinent bien mieux et qui peuvent raconter des vraies histoires. Quoi de plus éculé que l'histoire de l'intimité sexuelle d'un couple. Cela n'a pas dû changer depuis des millénaires. Rien de neuf sous le soleil. De plus je ne suis vraiment pas fan de l'exposition marchande ( beaucoup plus qu'artistique) de son intimité dans une société qui n'oublie rien. Pour 3 euros par bouquin, on s'offre une sorte de sextape soldée. Avis aux amateurs dont je ne suis pas.

07/02/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà une série qui a fait le buzz (surtout le premier tome) – au point que l’auteure a pu faire un autre album à ce propos (Buzz-moi). Comme pour son premier album, Angora, Aurelia Aurita use d’un trait minimaliste, ne s’encombre pas de détails ou de décors – ni de cases ou de gaufrier classique d'ailleurs. L’ensemble est léger, et fluidifie la narration, centrée sur sa relation avec son compagnon, Frédéric Boilet (qui a déjà pas mal publié autour de ses relations avec certaines femmes, de l’érotisme – et du Japon où il a longtemps vécu). Le premier album est franchement érotique (on entre dans le sujet – si j’ose dire – assez rapidement), les trois quart des dessins représentant les deux amoureux expérimentant les positions du Kamasoutra. Une relation torride, fusionnelle, une intimité que l’auteure montre sans fausse pudeur, de façon crue et sincère (je ne sais pas si c’est cette absence de retenue ou le fait que ce soit une femme qui nous présente ainsi les relations sexuelles qu’elle a avec son compagnon qui a le plus surpris). Le deuxième tome est un peu différent. Nettement moins occupé par des scènes de sexe, avec plus de questionnements entre les deux amoureux (qui sont aussi moins « seuls au monde », d’autres personnes interviennent et modifient la perspective). Un amour peut-être moins exclusivement charnel, mais qui gagne en force ? Toujours est-il que l’ensemble est agréable à lire. Note réelle 3,5/5.

04/05/2019 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Je crois que je pourrais presque copier l'avis de Mac Arthur qui reflète totalement ce que je pense de cette BD : tout l'intérêt de cette BD est de parler sans tabou de sexualité. J'ajouterais même que cette BD parle tout autant de relation amoureuse. Car c'est tout ce qui nous est présenté dans ces deux volumes : la relation amoureuse des deux personnages, agrémentée de sexualité comme il se doit. La BD est une compilation d'histoires autour de cette thématique, et l'on se trouve plongé dans l'intimité du couple, au plus profond de la pensée d'Aurélia Aurita. Peut-être que c'est notamment cette intimité exposée au regard du public qui a tant choqué à sa sortie. Et bien sûr le fait que ce soit une intimité féminine, chose plutôt rare en bande-dessinée (quoiqu'il me semble que cela se développe de plus en plus ces dernières années). Fraise et Chocolat est une BD qui a eu une réputation sulfureuse à sa sortie, et qui traîne encore derrière elle un petit parfum de scandale. Le mérite-t-elle ? Je ne pense pas. Ce n'est ni pornographique ni provocateur, c'est une BD sur une passion entre deux personnes et sur leur sexualité, c'est tout. Une BD sur l'intimité d'un couple et l'amour d'une femme. Ça reste soft niveau sexuel, ça n'est pas prétentieux ... C'est simple, et en tant que tel la BD reste toujours très belle à lire. Encore une réputation injustifiée, quoi !

29/01/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Suite à ma lecture de Comme un chef, j’ai voulu me lancer dans cette série qui, à sa sortie, a fait l’effet d’une bombe. Aurélia Aurita, en effet, y parle sans langue de bois de sa relation amoureuse et sexuelle avec Frédéric Boilet. Une bande dessinée d’abord réalisée comme un cadeau fait à son compagnon -et destiné à son unique regard- mais que ce dernier a rapidement voulu voir être édité -et donc exposé à un public large et hétéroclite. Pourquoi a-t-elle accepté ? Par amour, je suppose. Pourquoi le livre a-t-il eu un tel succès ? Parce qu’il est rare d’entendre une femme parler ouvertement de sa sexualité. Est-ce que cela m’a paru intéressant ? Oui et non. Oui parce qu'il est rare qu'une femme parle ouvertement de sa sexualité, avec naturel et sans honte. Mais d'un point de vue purement "pratiques sexuelles qui nous sortent de nos habitudes", non. Parce qu'Aurélia Aurita a une sexualité relativement normale (à quelques détails près). Elle ne décrit dans ce livre que sa relation avec son compagnon, une relation de couple (pas 3, pas 15, pas 12.548 partenaires, juste deux êtres qui s’aiment) hétérosexuelle, à laquelle ils se livrent dans l’intimité (pas de baise sauvage sur une table lors d’un salon bd, pas d’exhibition en rue, pas de culbutage dans un parking d’autoroute), sans chercher à reproduire les positions les plus extravagantes du kamasutra. En gros, on a droit à des coïts, des fellations et des sodomies dans des positions praticables par la majorité d'entre nous : honnêtement, pas de quoi effaroucher une nonne. Seul l’usage de jouets (et encore) et une expérience plus extrême de fist peuvent choquer un public informé que les relations sexuelles entre mammifères, c’est un peu différent de l’abeille qui vient butiner la fleur. Est-ce plaisant à lire ? Oui ! Aurélia Aurita livre un récit très vivant, parfois drôle et toujours sincère. Il y a bien quelques longueurs, des répétitions (je ne saurais dire combien de fellations elle prodigue dans ces deux recueils mais, à force, ça lasse) et des passages moins intéressants mais, dans l’ensemble, j’ai lu ces deux tomes sans avoir le temps de m’ennuyer. Pas vraiment excité (ce n’est pas le but de l’album) mais heureux de voir une jeune femme heureuse de sa sexualité et pas honteuse d’en parler. A lire si l’évocation d’une sexualité sans tabou (mais tout de même relativement dans la norme) ne vous choque pas. Maintenant, si évoquer la fellation vous gène, si la sodomie vous répugne et si l’usage de sex-toys heurte votre sensibilité, je me demande vraiment pourquoi vous avez perdu votre temps à lire cet avis sur une série dont le sujet est justement de parler de sexualité sans langue de bois.

19/03/2018 (modifier)
Par dut
Note: 3/5

Un BD érotique ? cool j'aime bien moi ! Une BD érotique avec un dessin minimaliste, simpliste, voire enfantin ? Tiens donc, je suis intrigué. Ce dessin justement ne fait pas oublier que certaines scènes sont bien crues, mais ça les rend peut-être plus accessibles. Enfin clairement ça interpelle ce contraste fond/forme ! Moi j'aime bien. Le 1er tome s'assume complétement, ya du cul presque à toutes les pages. Et je peux dire que ça a marché pour moi ! Le 2ème tome, bizarrement m'a un peu déçu : habitué avec le 1er tome à des histoires de fesses sans prise de tête, funs et un peu barrées, l'auteur dans 2ème tome prend un virage pour parler d'elle, de ses états d’âmes etc. Du coup je suis resté un peu sur ma faim. Je reste donc assez mitigé après ma lecture de Fraise et Chocolat. C'est sympa, ça a le mérite d'être une BD originale, mais ça ne restera pas inoubliable !

03/12/2012 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Je dois dire que j'ai été agréablement surpris par Fraise et Chocolat. Après différents échos et notamment les avis sur ce site, je m'attendais à quelque chose d'assez creux et ouvertement exhibo. En même temps sujet sensible et tabou, on peut comprendre que ça prête à débat. Mais Aurélia Aurita arrive à produire quelque chose décrivant sa relation avec Frédéric Boilet qui soit à la fois sexy et voyeur mais également représentatif de la vie d'un couple. D'autant plus qu'il y a une belle différence d'âge et donc une différence aussi dans la manière de voir les choses entre les 2 personnes et ça se ressent. C'est sûr que les détails façon journal intime du genre aujourd'hui 23 mai Frédéric m'a pris les fesses et j'ai bien kiffé, on peut trouver ça too much. Pourtant l'auteur a une façon de raconter cela sur un ton badin et juste. Le deuxième tome surprend un peu moins et est d'ailleurs moins porté sur la chose dans mon souvenir. On y retrouve plus des scènes un peu classiques de jalousie notamment quand F. Boilet est en dédicace et qu'il se fait draguer :). De plus le dessin est très dépouillé, donc on n'identifie pas forcément la vie de couple de ces 2 personnes de manière aussi forte qu'une sex-tape par exemple mais plutôt la vie d'un couple lambda.

30/04/2012 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5

Aaaah, ma première BD érotique ! (C'est un peu comme un dépucelage !) ... Fini les scènes sexy et racoleuses qui se glissaient dans les séries tous publics, je suis passé dans la catégorie supérieure. Attention, cette (petite) série, de par son thème, ses dialogues, son dessin, les situations qu'elle présente, est très crue (du moins pour le tome 1), mais, du moins je ne la trouve pas, vulgaire. En effet, lorsque je regarde les publications érotiques/pornographiques en bandes dessinées, j'ai quand même l'impression que les thèmes qui reviennent le plus souvent sont : les viols, les rapports de domination/soumission, et autres joyeusetés SM, voire des fantasmes encore plus "hard"... Bref pas du tout le genre de choses qui m'attirent, et qui, du moins je ne l'imagine pas, m'excitent. Mais ce qui rend plaisante cette BD, malgré ses multiples scènes de sexe, loin d'être cachées (mais elle ne me paraît pas entrer dans la catégorie pornographique), c'est qu'elle est racontée à travers les yeux et pensées d'une femme. Ainsi, la femme ne sera pas un personnage sans caractère, digne d'être belle (mais pas d'être digne justement) et qui n'est là que pour assouvir les fantasmes de grosses brutes. Non, ici on pourra voir des histoires certes très suggestives, avec des personnes entreprenantes et faisant très souvent l'amour (avec des petites anecdotes 'drôles'), mais on ressent quand même de vrais sentiments amoureux derrière ce couple, et ça, c'est plaisant. C'est un peu moins vrai pour le tome 2 ; en effet, on a bien quelques pages encore une fois crues au niveau du texte et des dessins dans cet album, mais ça sent le déjà-vu/lu (en effet, il n'y a pas de nouveauté dans la sexualité débridée du couple). Mais bon, puisque c'est quand même le but d'une BD érotique, est-ce que c'est excitant ? Finalement pas trop, la faute à un dessin trop simple, trop épuré et stylisé. Pour un roman graphique classique, il aurait tout à fait convenu (à mon goût), mais là je dois avouer que c'est bien plus les situations qui m'émoustillaient que la représentation graphique des deux amants (qui sont des fois, juste à l'état de crayonné). Alors par contre, ne connaissant l’œuvre de Frédéric Boilet (oui, c'est bien l'auteur de BD célèbre qui est le personnage masculin de la BD), je n'ai pas forcément eu la sensation de voyeurisme, décrit entre autre dans la préface de Joann Sfar dans le tome 1, rapport à un artiste que j'apprécie (alors c'est vrai qu'Aurélia Aurita nous met dans la peau du voyeur par rapport à ce couple qui s'aime, mais je ne trouve pas ça plus malsain que les BDs vraiment porno du genre Curiosités perverses de Sophie). Dans le 2nd tome, A. Aurita nous parle purement de sa relation sentimentale avec son amant (ce qui n'était pas trop abordé dans le tome 1), serait-ce une façon de rendre le lecteur encore plus voyeur ? Donc, ce tome sonne encore plus roman graphique, et malgré toute la sympathie qu'on peut avoir pour ce jeune couple, avec de jeunes amants agréables à suivre, il n'y a rien de franchement palpitant dans leur vie, ça se laisse juste lire, ces histoires d'eau dans le gaz et de jalousie à l'intérieur d'un couple. Voici donc une sympathique BD qui m'a plu par sa liberté de ton (Aurélia Aurita fait tomber tous les tabous), par son ode à l'orgasme (où se cache derrière un sentiment amoureux) et par son côté "éducation sexuelle" (mais cette impression est sûrement due au fait que moi, je suis plutôt néophyte), mais vu la tournure que prend le deuxième tome, un troisième album ne me parait pas nécessaire.

17/04/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Voilà typiquement le genre de bande dessinée qui m’exaspère... on nous vend ça comme une œuvre intimiste et autobiographique avec une pincée de cul pour attirer le lecteur et surtout l’acheteur. En réalité, on se retrouve devant un désastre graphique au trait pauvre et minimaliste, un désert scénaristique que tentent de cacher des scènes de boules à répétition, ni plus excitantes, ni plus intrigantes que la prestation de Laurence Ferrari au 20 heures sur TF1... J’ai entendu par-ci par-là (on a tenté de me convaincre) que cette œuvre était celle d’une femme sans tabou et libérée qui partage ses expériences... ok... et ? Dois-je aimer pour autant ? Le même type d'œuvre réalisée par un homme me laisserait de marbre. Et puis honnêtement, ce qui se passe dans la chambre de l’autrice, je m’en cogne... Du sexe ? Sans tabou ? OUI ! Par une femme ? OUI !!! Du cul tout cru ? OUI ! Mais encore faut-il l’enrober avec un dessin ? une histoire ? En tout cas quelques chose d’intéressant et pas un « machin » dessiné à l’arrache sur un coin de table. Voilà une bande dessinée que je ne recommande pas et dont la lecture n'apporte rien. Je n’aurai appris qu’une seule chose : c’est que des éditeurs osent mettre sur le marché des trucs pareils et que du haut de mon talent moisi, je serai peut être publié un jour avec "Chantilly et Nutella" !

05/06/2010 (MAJ le 05/06/2010) (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Voilà un album dont j'ai beaucoup de mal à comprendre : - l'intérêt - comment on a pu publier ça. Ce n'est pas un bouquin pornographique, donc ce n'est pas franchement excitant. C'est peut être alors une sorte de récit intimiste à la mode où l'auteur fait part de ses sentiments et de ses états d'âme ? Si c'est ça c'est franchement raté car il n'est jamais question de sentiments, on ne plonge jamais dans la tête de l'auteure, elle ne fait passer aucun message... C'est uniquement une liste quasi exhaustive des relations sexuelles qu'elle a eues pendant quelques mois. Il n'y a même pas une intro qui tiennent la route pour introduire (si j'ose dire) le sujet, décrire le début de sa relation. Et il y a encore moins de conclusion. Non par contre tout ceux qui ont lu le bouquin connaissent maintenant la liste complète des rapports qu'elle a eus durant cette période, les positions qu'elle a pratiquées, le nombre de fois ou elle à joui, où, comment, combien de temps ... etc. Sans le moindre intérêt. Si, peut-être que ses parents ont été ravi d'apprendre tout ça en lisant une BD. Pas une lecture ennuyeuse, mais une lecture totalement dispensable.

29/05/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture des 2 tomes. C'est lu mais je ne retiens pas grand chose de ces 2 tomes mis à part le ton libertin assumé. Ce dernier est surprenant de la part d'une jeune femme qui a pris le parti de s'exprimer sans tabous. Le résultat est hautement érotique sur le fond mais plus soft sur la forme en raison d'un dessin simpliste mais explicite. Celui ci est tout en rondeurs, valorisant les personnages au détriment des décors trop épurés. Cette BD aurait été produite par un homme, on l'aurait traité de gros lourd... L'originalité vient du fait qu'il s'agit d'une BD faite par une jeune femme. Plus habitué aux romans graphiques, j'ai préféré le tome 2 qui arrive à combler entre les scènes de cul avec des vrais moments de vie. Pas mauvais malgré tout, c'est frais mais dispensable.

11/12/2009 (modifier)