Anna (Hotel particulier)
Oscar est un dominateur né qui aime être entouré de courtisans ou plutôt de souffre-douleur. En compagnie de sa bande de suiveurs, il prépare l'exposition qui fera irrémédiablement exploser son talent. Oscar est sans pitié. Il a aimé sa voisine, Anna, abusé quelques temps de sa naïveté avant de rompre. Point final de l'histoire, pensait-il. Mais Oscar se trompait, Anna lui réservait quelques surprises.
Christophe Bec École européenne supérieure de l'image La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Milieux artistiques Photographie
A l'origine "Anna" s'appelait Hotel Particulier. Le premier tome de ce thriller psychologique était paru aux éditions Soleil en album cartonné. Sans suite. La Boite à Bulles en propose désormais une version intégrale entièrement revue par les auteurs. Une peinture de moeurs aussi saisissante que cruelle et ironique et une plongée dans le milieu de l'art contemporain caustique à souhait.
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Date de parution | 21 Novembre 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mouais. Je reste circonspect et pas trop convaincu, au sortir de cette lecture, qui ne m’a pas emballé plus que ça. J’ai trouvé tout un peu trop obscur. A commencer par le dessin, pas toujours très lisible. Mais c’est aussi le cas de l’intrigue. Nous suivons un groupe de personnes, dans les milieux artistiques d’avant-garde, qui se déchirent, s’inspirent, le tout dans une ambiance des plus délétères, pour ne pas dire glauque. Je ne sais pas où les auteurs voulaient en venir. Dénoncer certains milieux branchés ? Dénoncer les rapports de domination, d’aliénation ? Ce n’est pas clair, et je ne sais même pas de quel côté les auteurs se placent par rapport à ces sujets. Un roman graphique qui flirte parfois avec le thriller malsain, mais qui ne m’a pas vraiment accroché.
Tout ce qui vient de Christophe Bec n'est pas forcément de l'or. Je suis plutôt déçu par ce thriller psychologique se déroulant dans le milieu des artistes et des galeries d'art. Tout d'abord par le dessin dont l'encrage noir envahit presque toutes les cases au point qu'on discerne à peine les silhouettes des différents protagonistes autour du chef de bande : un artiste imbu de sa personne, dominateur et plutôt désagréable avec la gente féminine. Le gros point noir serait le cheminement de cette histoire dont je n'ai guère compris toutes les subtilités : c'est dommage. La narration me semblait pourtant fluide mais quelque chose passe véritablement mal. Une oeuvre totalement hermétique.
Photo-réalisme et sado-masochisme. Deux éléments que je n'apprécie guère en bande dessinée. Ces deux éléments sont réunis dans ce tome un peu OVNI réalisé par Betbeder et Bec. Tous deux ont pris des risques en se lançant dans ce projet. Le résultat ? Probablement un objet très intéressant pour les amateurs du genre, mais pour ma part je suis passé complètement (ou presque) à côté. En effet j'ai vraiment du mal avec les histoires mettant en scène des artistes intellectualisant leur art -ou autre chose-, c'est la même chose dans la vraie vie en fait. Ca me gonfle prodigieusement. Il n'y a certes pas trop de ces passages dans "Anna", mais je trouve quand même ce tome singulièrement bavard. Et comme je ne suis pas vraiment un amateur des relations sado-masochistes, une grande partie de son discours me passe à 30 000 pieds au-dessus de la tête. Tout n'est pas négatif dans ce tome. Le passage sur le fameux Hervé, artiste puceau pervers, m'a bien fait marrer. Et la partie non dessinée était bien écrite. Pour le reste... ce n'est pas pour moi. Hop, passe à ton voisin !
Anna est un thriller psychologique noir et glauque dans lequel il est difficile d'entrer en première lecture. Graphiquement parlant, l'ensemble de l'histoire a été tournée en vidéo et ce sont les images de la vidéo qui ont ensuite été reprises et redessinées. Le résultat est un ensemble de planches au style photo-réaliste en noir et blanc, mais surtout en noir. Les personnages s'en retrouvent très réalistes mais dans des poses souvent figées et manquant d'expressivité. La majorité des cases sont très noires, avec juste quelques touches de blanc. Le résultat en est techniquement maîtrisé mais souvent difficilement déchiffrable. Même après inspection, je dois admettre ne tout simplement pas réussir à comprendre le contenu de certaines cases, ce qui est un peu gênant en lecture. Mais cette noirceur et cette ambiguité du dessin ajoutent à l'ambiance voulue et un peu malsaine du récit. Et c'est presque avec déception que j'ai découvert que le chapitre le plus important, le tournant de l'histoire, n'était pas raconté en images mais directement en texte, peut-être pour rendre plus compréhensible et plus fort le moment en question. Ici tout est rapports de domination-soumission, pensées perverses, rapports artificiels et cruels entre personnes, relations conflictuelles et pernicieuses. Les personnages ont été rendus sciemment détestables par les auteurs. Mais tout cela joue pour forger le récit, son ambiance et son final. Après peut-être une relecture des premiers chapitres, un peu trop hermétiques quand on n'est pas encore entré dans le scénario, on se rend compte que tout est bien monté, que les personnages sont justes tout en étant haïssables. L'aspect psychologique du récit est extrême mais crédible. Même si on en vient très vite à se demander comment des personnes peuvent être aussi égocentriques et connards que les héros de cette BD, artistes contemporains (photographes dans notre cas) imbus d'eux-mêmes et ne vivant que pour haïr et mépriser leur prochain. Un récit psychologique noir et glauque, qui pêche juste par son dessin peu intelligible. Même si personnellement je ne suis pas friand de ce type de récit, je pense qu'il devrait plaire aux amateurs du genre.
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