Le Voeu de...

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Un petit garçon fait le voeu de voir tous ses voeux réalisés... Pas évident.


École européenne supérieure de l'image École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants

Réfugié dans les souterrains du village avec sa classe, Marc découvre par hasard une lampe merveilleuse – mais quand même électrique. Lorsque le génie qui y reposait, lui demande quel vœu il souhaite voir exaucé, le garçon a une idée de “génie” : « Je veux que tous mes vœux soient exaucés ! » Ce que Marc ignore, c’est qu’il vient d’ouvrir la porte à d’innombrables ennuis car il ne fait pas vraiment bon voir tous ses souhaits devenir réalité ! D’autant qu’à chaque nouveau vœu formulé apparaît un petit lutin supplémentaire… La crise de nerfs n’est pas loin !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Avril 2005
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Le Voeu de... © La Boîte à Bulles 2005
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

14/05/2006 | Spooky
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

Ces deux contes fantastiques forment un ensemble complémentaire l'un à l'autre. C'est probablement l'une des premières oeuvres de Nicolas Wild qui fera merveille par la suite dans un autre registre plus documentaire. J'ai toutefois bien aimé cette création en coopération avec Boulet et Lucie Albon. On peut lire les albums dans un ordre quelconque car ils ne représentent pas une suite au sens premier du terme même si on retrouve dans Simon des références à Marc. La logique veut donc de commencer par Marc surtout pour comprendre le personnage clé de Séverine qui fait le lien entre les deux albums. Pourtant le préface de Charles Berberian se trouve chez Simon. Préface très intéressante qui revient sur le rôle fondamental du conte dans l'établissement des cohésions nationales au niveau de l'intellectuel, de la croyance ou des angoisses communes. Les auteurs reprennent le schéma archi classiques du génie dans la lampe. Mais ici le génie est un brin pervers et on sent chez lui une volupté à prendre à défaut même les meilleures intentions pour nous montrer les limites de la vanité humaine. Marc, un enfant, fait un voeu égoïste. Simon, un soignant bénévole, choisit un voeu altruiste presque christique. A partir de là les scénaristes nous entrainent dans deux chemins bien différents. À la folie bien drôle du voeu de Marc répond une gestion plus mûre de Simon qui y découvrira ce qu'il n'attendait pas. J'ai beaucoup aimé le trait de Lucie Albon. Un trait gras à la fois énigmatique et très sensuel. Ce mélange et une mise en couleur adéquate permet de rendre l'atmosphère fantastique crédible et intéressante. Comme tous les contes, le voeu de Marc et le voeu de Simon portent leur morale. Une lecture que j'ai bien appréciée.

22/09/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

« Le vœu de Marc ». J’ai bien aimé la façon dont le principe du personnage apparaissant brusquement d’une lampe a été détourné. Marc, un jeune garçon arrivant dans une nouvelle école, fait un vœu qui parait malin. Mais rapidement il est débordé, car toutes ses pensées, mêmes les plus absurdes, les idées jetées en l’air, les phrases prononcées dans son sommeil, tout est exaucé, provoquant une accumulation de délires, voire de désastres. Et la bonne idée, ce qui ajoute de l’humour, c’est que chaque « vœu » voit l’apparition d’un nouveau lutin censé personnaliser ce vœu, et les lutins sont rapidement très nombreux à suivre les pas de Marc, jusqu’à lui pourrir la vie. Le deuxième tome, « Le vœu de Simon » joue sur un autre registre. Si le point de départ est assez proche, il y a là moins d’humour, et le côté fantastique est plus prégnant. Si les deux histoires se laissent lire agréablement et rapidement, je crois avoir préféré « Le vœu de Marc ». J’ajoute que le dessin de Lucie Albon est plutôt chouette. Son trait gras, au rendu naïf et presque figé, accompagne très bien ces histoires bien menées par Boulet (et Nicolas Wild dans le premier tome). Une série sympathique.

03/04/2020 (modifier)
Par angus
Note: 3/5

Attention : cet avis concerne en grande partie le deuxième tome. « Le vœu de Simon », deuxième tome de la série « Le vœu de… », revisite une fois encore un des contes des milles et une nuits : l’histoire d’Aladdin. Cette adaptation très moderne met en scène Simon, travailleur dans un centre médical, qui reçoit en don le pouvoir de soulager les gens de leurs maux. Revers de la médaille : le mal n’est pas éradiqué mais simplement transféré dans le corps du médecin. Simon crée ainsi l’A.Q.S. (l’Association Qui Soulage) qui va accueillir des patients désireux de profiter, ne serait-ce que pendant quelques heures, de moments sans douleur. Derrière l’idée très utopique de la réalisation d’un vœu par le bon génie de la lampe, se cache un thème beaucoup plus proche de notre quotidien : le combat contre la douleur. Boulet a choisi de la rendre universelle et anonyme en affublant les patients de masques à l’effigie de Goldorak ou de Betty Boop… Notre côté sadique jubilera à l’idée que les médecins, quelquefois froids et condescendants, puissent pendant quelques instants ressentir toute la détresse du malade. Pour le deuxième tome, Lucie Albon a non seulement assuré le dessin mais également participé au scénario. L’A.Q.S. est d’ailleurs née dans un de ces anciens albums (« Les Comptes de Meyose » paru aux éditions du Café Creed). Sa technique de grattage des rhodoïds ainsi que son trait un peu gras donnent un rendu qui n’est pas sans rappeler Tom Tirabosco. Il s’en dégage une apparente naïveté évoquant le charme désuet des anciens contes. A la fois humaniste et altruiste « Le vœu de... » est une bonne série qui devrait vous faire passer un très agréable moment de lecture.

21/05/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Sympa ce petit album. Sur une idée toute simple de conte classique, les auteurs se sont amusés à trouver des développements sinon originaux, du moins sympathiques. Le genre du conte, dans son sens classique, est ainsi remis au goût du jour, illustré par le trait -proche de la carte à gratter- de Lucie Albon, parfait pour ce type d'histoire.

14/05/2006 (modifier)