Les Petits Ruisseaux

Note: 3.84/5
(3.84/5 pour 44 avis)

2007 : Prix ACBD. Emile, sexagénaire, veuf, va redécouvrir la joie de vivre et d'aimer à travers un voyage qui devait être pour lui le dernier, mais les rencontres sont parfois heureuses.


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Emile, retraité et veuf, perd son meilleur ami. La solitude et la monotonie de la vie lui pèsent. Emile décide de faire un dernier voyage sur les pas de son enfance et rencontre une bande de sympathiques hippies qui lui redonne le goût de vivre et de plaire. Sur la route du retour, il fait la connaissance (assez brutale) de Lyse, belle sexagénaire, qui va définitivement le réconcilier avec la vie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Petits Ruisseaux © Futuropolis 2006
Les notes
Note: 3.84/5
(3.84/5 pour 44 avis)
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14/05/2006 | herve
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Par Emka
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Emka

J’aime beaucoup Rabaté pour sa sensibilité, son humanité et son regard touchant sur la vie. Ici il aborde le sujet du vieillissement dans une histoire à la fois simple et profondément émouvante. J’avais été un peu spoilé car j’ai vu le film (que j’ai adoré) avant de lire la BD. L’histoire suit Émile, un retraité veuf qui mène une vie tranquille en campagne. Sa routine est bouleversée lorsqu’il découvre que son ami Edmond, récemment décédé, avait une vie amoureuse et sexuelle riche et secrète. Inspiré par les aventures posthumes de son ami, Émile décide de sortir de sa coquille et de vivre pleinement, en explorant de nouvelles relations et en redécouvrant sa propre sexualité. Rabaté dépeint le vieillissement non pas comme une fin, mais comme une période de la vie où l’on peut encore découvrir et éprouver des choses nouvelles. Il brise les stéréotypes en montrant que les personnes âgées ont des désirs et des aspirations. Le récit explore l’amour et la sexualité à un âge avancé, un sujet rarement abordé, encore moins en format BD. J’aime beaucoup la manière dont Rabaté traite ces thèmes avec respect et humour, sans tomber dans le voyeurisme. Comme d’habitude avec cet auteur, les relations entre les personnages sont authentiques et touchantes. Le style graphique de Rabaté dans Les Petits Ruisseaux est caractérisé par des dessins simples mais expressifs, avec une utilisation judicieuse des couleurs. Les lignes claires et épurées permettent de se concentrer sur les expressions et les émotions des personnages. Les décors, souvent minimalistes, mettent en valeur l’atmosphère paisible. La mise en page est fluide, facilitant la lecture et l’immersion dans l’histoire. L’atmosphère de Les Petits Ruisseaux est à la fois douce et mélancolique. Le ton est empreint de nostalgie, mais aussi d’espoir et de légèreté. Rabaté mélange habilement l’humour et l’émotion, rendant l’histoire accessible et émouvante sans jamais être moralisatrice ou sentimentale. Les Petits Ruisseaux est une ode à la vie dans toute sa complexité et sa beauté. C’est un rappel que chaque étape de la vie est précieuse et mérite d’être vécue pleinement. Ce sont un film et une BD qui me resteront et c’est un véritable coup de coeur pour moi.

04/06/2024 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur sloane

Découverte totale, j'avais entendu causer de l'auteur mais sans plus. Et quoi je découvre un petit bijou d'humour, de poésie, d'humanité. En lisant cette histoire je ne peux m'empêcher de penser aux Vieux fourneaux. Certes l'histoire est différente, le traitement itou, mais la manière dont est mis en scène la vieillesse avec ses petits moments de bonheur, ses instants de doute sur la vie qui passe, l'ennui, la routine, c'est juste... juste. Cela pourrait être lourd, plombant, misérabiliste et tout au contraire nous avons au final une ode à la vie. Émile décide de mettre fin à ses jours dans un moment de désespoir ou plus exactement parce qu'il croit que la vie ne peut plus rien lui apporter. Son arrivée dans une communauté de "babas cool", moment plus important qu'il n'y paraît, lui fera comprendre que des bonheurs simples sont possibles et qu'il ne faut pas passer à côté de l'essentiel. Cette BD est très subtile, elle procède par petites touches ; que se soit au café où les clients débitent des évidences universelles, dans les parties de pêche anec Edmond, dans la découverte du hobby si particulier du même Edmond, les petits instants de tension à l'heure du thé où Émile se retrouve tel un collégien face à un premier amour ; tout est juste. Il y avait longtemps que je n'avais pas lu une BD de cette trempe, alors oui, le dessin n'est pas le meilleur du monde mais au final tout ça passe fort bien. Beaucoup de pudeur mais sans pudibonderie, n'est montré que ce qui doit l'être et c'est parfait comme ça. J'ai personnellement passé un moment de lecture plus qu'agréable. Sur d'autres avis j'ai employé cette expression mais je m'aperçois qu'ici elle prend tout son sens. Je ne saurais que trop conseiller cette histoire, lecture plus achat et un vrai coup de cœur.

18/07/2015 (MAJ le 18/07/2015) (modifier)
Par Puma
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Si vous doutez du lendemain, de la météo, de votre prochain, de la politique, de l'attrait de votre physique, de l'économie globale dans la zone euro, du cours du brut, .... voilà un ouvrage à vous réconcilier définitivement avec la vie ! D'habitude, je fuis les dessins baclés ; ce sera une exception au vu du scénario qui percute et fait magnifiquement mouche ! Un très heureux moment de lecture ! Seul le dessin m'empêche de mettre le 5/5.

02/01/2012 (modifier)
Par Blue boy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Blue boy

C’est une histoire magnifique par un auteur de BD dont le talent n’est plus à prouver. Le trait y est encore plus minimaliste que dans ses productions passées, et sous une apparence faussement maladroite, les expressions et les attitudes des personnages sont hyper bien rendues. Et c’est peut-être cela le vrai talent : avec une économie de moyens, réussir à produire une histoire forte, à la poésie touchante et drôle, doublée d’une peinture acerbe des mœurs d’un village de province. Emile est extrêmement attachant par son humilité et sa candeur devant les découvertes qu’il fait sur lui-même. Rabaté, fin observateur, vient briser tous les clichés qu’on peut avoir sur la vieillesse sans l’idéaliser, et ne fait que la rendre beaucoup moins glauque voire joyeuse. Il montre que l’aventure est toujours à portée de main, même à un âge de la vie où l’on serait plus enclin à se résigner à attendre la mort, et que la déchéance est d’abord dans les têtes. Cette BD est un vrai petit bijou à découvrir absolument pour apprécier la vie et ses vraies valeurs, telle une invitation à profiter de tous les petits bonheurs du présent en se moquant du regard des autres. En somme, une fable libératrice et optimiste sur notre condition d’humains pathétiques pris dans les fers d’une société figée dans les préjugés et la bêtise.

30/12/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un très bon récit, vivant, drôle, touchant sur un sujet délicat, voilà ce qu’est, à mes yeux cet album de Rabaté. Le dessin de l’artiste m’est apparu clair, expressif et immédiat. Ce n’est pas pour ce trait que j’ai lu (dévoré, devrais-je dire) l’album, mais il sert bien le propos. De plus, la mise en page et le découpage sont de petites merveilles. J’adore, entre autres, ce petit passage qui voit les pêcheurs incliner leurs cannes de concert en une étonnante chorégraphie. Le sujet, comme je l’ai dit, est délicat, mais Rabaté en traite avec beaucoup d’humour et sans jamais faire montre de racolage. J’ai même trouvé ce récit pudique même si certains passages sont on ne peut plus explicites. Vraiment un bon album, qui donne envie de saisir sa canne à pêche, histoire d’attraper une carpe, mais une … carpe diem.

18/03/2010 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur JAMES RED

Je n’ai pas toujours été fan de Rabaté, mais cet album m’a beaucoup amusé. Le thème est vraiment original. On s’attache à ce petit vieux qui « découvre la vie » de manière tardive. La partie dans la communauté baba est hilarante. Comme le dit le sous-titre c'est sex, drugs and rock'n'roll. Le sujet : la vie sexuelle des personnes âgées aurait pu rebuter, il n’en est rien. C’est drôle, attendrissant, voire émouvant par moment. Les couleurs sont assez chaleureuses et accentuent le bien-être que l’on peut avoir en lisant cet album. Les éditions Futuropolis nous ont quand même gratifiés de quelques-uns des meilleurs albums de l'année. Alors, un bon conseil : courez l'acheter, vous ne serez pas déçu.

30/11/2006 (modifier)
L'avatar du posteur carottebio

Définitivement une réussite cette BD! L'idée du voyage initiatique sexuel d'un plus de 60 ans est jubilatoire. Rabate a su éviter tous les clichés et successions de gags graveleux que ce sujet peut facilement amener. L'ensemble reste profondément humain, sensible et simple. L'histoire et le dessin se relaient parfaitement pour nous décrire cette aventure. Belle osmose! Et en plus, le scénario nous emmène jamais où on s'attend. C'est truffé de fausses pistes. Je ne sais pas ce qui me retient de mettre la note max... Je vais attendre une 2ème lecture.

19/11/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Ah oui quand même, c'est plutôt épatant, ça ! Pascal Rabaté nous surprend encore avec une nouvelle BD dans une autre direction que ses précédents ouvrages. Ici il aborde le sujet -difficile- de la sexualité du troisième âge, au travers le parcours, ou plutôt la fin de parcours d'Emile, un septuagénaire pépère qui se découvre des ressources et des vigueurs qu'il croyait éteintes. Rabaté aurait pu verser dans le salace, dans l’obséquieux ou dans la méchanceté gratuite. Mais rien de tout ça, on se retrouve avec un récit frais, sans prétention, tout en délicatesse. Pas de sensiblerie, donc, juste un amour immodéré de la vie qui préside à l’écriture de cette histoire. Le style de Rabaté est ici plus hésitant, moins travaillé que pour Ibicus, par exemple, mais il n’empêche que le regard malicieux d’Emile est là, est bien là. Décidément Futuropolis est un éditeur à suivre.

27/09/2006 (modifier)
Par biglolo
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

« Les petits ruisseaux… Sex, drugs and rock’n roll » fait partie de ces bd qui vous donnent une telle pêche qu’il vous est impossible de vous endormir après leur lecture et qu’il ne vous reste plus qu’à mettre votre avis sur BDTheque, histoire de faire baisser le niveau d’excitation. C’est l’histoire d’Emile, septuagénaire (je pense) à la vie pépère donc peu excitante, qui perd son camarade de pêche, un type qu’il découvre, sur le tard, plus jovial que lui. Cette perte, au lieu de le déprimer, va l'aider à sortir de sa solitude et lui permettre de vivre diverses péripéties et de faire des rencontres qui vont lui redonner goût à la vie. Les thèmes, tels que la sexualité des personnes du troisième âge ou leur solitude, ont été abordés maintes et maintes fois dans d’autres œuvres. Mais ici, ils sont traités avec tellement d’humour, de tendresse, d’intelligence, de truculence (surtout en ce qui concerne les personnages secondaires) et de simplicité que cette bd est un pur bonheur. Le dessin m’a, au début, un peu déstabilisé, car il est pauvre en détails, en couleurs, avec des hachures en guise de remplissage. Il faut dire que je ne connaissais de Rabaté que Ibicus, dont le dessin, de magnifiques gouaches (je peux me tromper sur le terme car je suis nul en technique) de camaïeu de gris, était tout à fait différent. Mais ça a l’air d’être un marque de fabrique chez Rabaté de changer de son style de dessin d’une œuvre à l’autre (c’est tout à son honneur). Donc, passée cette première impression mitigée, je me suis mis à aimer ce dessin grâce aux trombines caricaturales des personnages, à leur nez soit en patate, soit exagérément pointus et grâce en fait à la simplicité du trait. Simple, mais efficace. Pour conclure et pour délirer un peu, je pense que cette œuvre de Rabaté devrait être remboursée par la SECU car elle coûterait moins cher que ces kilos de pilules distribuées aux petits vieux pour lutter contre leurs angoisses de fin de vie. Elle devrait être étudiée à l’école pour clouer le bec aux jeunes (et moins jeunes) cons qui trouvent répugnant que des personnes âgées puissent avoir des rapports sexuels ou même simplement s’embrasser sur la bouche. Merci M. Rabaté pour cette bd qui donne de la joie de vivre et qui rend moins con.

29/08/2006 (modifier)
Par yaya
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Rabaté nous livre ici un album à la fois drôle, tendre et émouvant. On referme l'album avec la "banane" et une furieuse envie de vieillir. Côté dessin, il a choisi un trait léger avec des couleurs pastel. On est loin du coup de crayon merveilleux d'Ibicus mais finalement ce trait là s'accommode parfaitement avec l'histoire. Merci Mr Rabaté pour tout ce bonheur. PI

23/06/2006 (modifier)