80 jours
Vieux et malade, Edmond est au seuil de la mort. Il a 80 ans. Mais voilà qu'inexplicablement, le processus de vieillissement semble s'inverser : sous le regard stupéfait de Juliette, la jeune et séduisante infirmière qui veille sur ses derniers moments, Edmond se met à rajeunir, au rythme d'une année par jour.
Casterman : Un monde
Au bout d'une semaine, il n'a plus que 73 ans, au bout de deux semaines, 66 et ainsi de suite. Dès lors, sous l'effet de ce phénomène inespéré, c'est le monde entier qui paraît se transformer sous le regard de l'ex-vieil homme. 80 jours lui sont miraculeusement offerts, pour revivre toute une existence à rebours. Tout redevient possible… Mais de quelle manière pourra bien s'achever cet étrange sursis ?
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Date de parution | Mai 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Les deux comparses remettent le couvert après la série Norbert l'imaginaire, avec laquelle je les avais découverts. Et, là aussi, on a une histoire assez originale, décalée dans son point de départ, mais qui se déroule ensuite de façon plus conventionnelle, en gardant une grande fluidité. C’est aussi plus « ramassé » que pour « Norbert », et le choix de traiter cette histoire en un seul tome évite donc quelques petits défauts de leur précédente série. La fluidité doit beaucoup au dessin de Vadot, simple et agréable. Mais aussi à l’idée même de m’intrigue, à savoir un homme, Edmond qui, à plus de 80 ans, en fin de vie, se voit inexplicablement rajeunir d’une année chaque jour, et va donc vivre à rebours une existence, dans un compte-à rebours où la jouissance du « mieux être » physique laisse peu à peu la place à l’angoisse d’une fin qui se laisse deviner. L’autre bonne idée du scénario est le rôle joué par Juliette, l’infirmière censée l’accompagner dans sa fin de vie, et qui va être à la fois la témoin, mais aussi l’enjeu des nouvelles et éphémères envies d’Edmond. J’ai trouvé cette lecture agréable. La pirouette finale se laisse deviner, mais elle est bien amenée, et l’histoire ne s’encombre pas d’explications lourdingues sur le phénomène de rajeunissement d’Edmond. C’est une variation relativement originale sur les regrets d’un vieillard, les possibilités qu’on aimerait se voir offrir de revivre différemment certaines périodes de notre vie. Avec ici une contrepartie quand même, ça sera bref et la fin s’annonce longtemps à l’avance ! Note réelle 3,5/5.
L'histoire d'un vieil homme de 80 ans qui rajeunit d'un an chaque jour. L'idée est bonne sauf qu'elle ne m'emballe pas trop. Ne pensez pas que je trouve le scénario mauvais. Au contraire, il est plutôt efficace sauf que les seules fois où j'ai été captivé sont les scènes d'interrogatoires. Le reste m'a laissé indifférent même si j'aime le coté poétique de l'histoire. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'attachement pour le vieil homme et son infirmière. La fin est touchante et je pense l'avoir comprise. J'ai bien aimé le dessin et particulière dans les scènes où l'homme est interrogé. Le dessinateur crée une ambiance lugubre formidable.
En commençant la lecture et après avoir compris le synopsis général, je me suis immédiatement rappelé de l’excellent film de David Fincher « L'Etrange histoire de Benjamin Button ». Après une rapide vérification je me suis alors aperçu que "80 jours" était sorti 3 ans avant le film…Bref, difficile de parler de manque d’inspiration de la part de Nicolas Vadot et Olivier Guéret. Les premières pages je dois l’avouer sont assez rebutantes. Un dessin gribouillé dans des tons verdâtres moches, sombres (selon mon jugement !) et un dessin somme toute assez peu lisible, mais je dois néanmoins avouer faisant preuve d’une certaine personnalité qui m’a poussé à continuer la lecture sans arrêter mon jugement à ces premières feuilles. Grand bien m’en a pris car rapidement, le dessin change de manière assez surprenante. Les couleurs s’éclaircissent, le trait se précise, s’illumine. Bien que toujours dans un style assez brut, crayonné parfois de manière assez grossière, le dessin est original et personnel. Le trait est précis et le crayonné fini par disparaitre au profit de l’aspect général clair et accessible. Avec de bonnes compositions et des couleurs agréables, nous pouvons nous concentrer alors, sur l’histoire. Etrange histoire en fait. Un homme venant de fêter ses 80 ans, ne pouvant plus se lever, voué à finir ses jours allongé sans reposer le pied à terre se met alors à rajeunir d’un an par jour écouler par la bonne grâce et la présence de son aide soignante à domicile. Commence alors un terrible compte à rebours qui donne logiquement 80 jours de vie restant avant l’ultime destinée… L’histoire commence alors avec une re-naissance celle d’un homme qui se redécouvre et redécouvre les plaisir de la vie. Se lever, marcher, oublier ses douleurs…Vivre. Cette chance qui lui est donner de revivre une vie accélérée lui fera repenser, ressasser sa première vie, celle qui l’a vu vieillir, perdre sa femme…L’homme se mettra à apprécier chaque jour comme si c’était celui qu’il aurait dû vivre à cet âge. Rapidement, certaines réflexions pertinentes viennent apporter un brin de philosophie et de poésie à cette œuvre. A plusieurs reprises cela a fait mouche avec moi et a remué certaines émotions du père et du mari que je suis, approchant la quarantaine ; Cet âge que l’on dit prompt à une certaine crise d’identité ; A une remise en cause de son passé et une lourde réflexion et crainte de son futur. Ses liens avec son infirmière au fur et à mesure qu’il se rapproche du même âge deviennent plus ambigus, jusqu’à rajeunir, et provoquer une crise d’adolescence…jusqu’au dénouement final que je n’attendais pas, surprenant, intriguant et déclenchant d’inévitables questions sur le message que veut faire passer les auteurs. Cette fin en laissera surement certains dans un flou artistique pouvant agacer, de même que certaines métaphores (celle de la voiture en flamme) m’a longtemps fait me poser des questions sur son explication. Au final, « 80 jours », au-delà d’un titre et d’une couverture peu accrocheuse, mérite vraiment le détour des lecteurs. Le sujet est traité de manière sobre et assez délicate sans apitoiement ni larmoiement excessif. Je m’étais lancé dans sa lecture assez tard avant de me coucher en me disant que j’arrêterai en cours de route pour dormir, je n’ai pas réussi à éteindre avant d’en avoir fini la lecture.
"80 jours" part d'une idée simple mais bien exploitée : un homme de 80 ans alité va rajeunir d'un seul coup d'un an tous les jours. On devine tout de suite le final mais la démarche de l'auteur est propre et bien menée. C'est plaisant à lire, le scénario est relativement intelligent. On sent qu'il a été pensé et organisé. J'ai lu cette BD sans savoir ce qu'elle contenait, cela donne encore plus de force au récit. C'est pourquoi je ne parlerai pas plus du scénario, je me contenterai d'en conseiller la lecture. J'ai également aimé le dessin à base de crayonnés, il est souvent granuleux mais très travaillé et surtout personnel. Cette BD ne casse pas des briques mais offre une lecture de bonne facture. On en a pour son argent, l'originalité du scénario est habilement exploitée. Note finale : 3.5/5
80 jours fait incontestablement penser à l’excellent film L’étrange histoire de Benjamin Button où un vieil homme rajeunit un peu plus chaque jour en sens inverse du cours de la vie. J’avais beaucoup aimé le film pour son originalité. Je vois que l’idée n’était pas aussi nouvelle que cela puisque les auteurs avaient eu la même intuition dès 2006. On ne va pas crier au plagiat… J’ai apprécié tout le sens de cette histoire qui réserve une surprise de taille à la fin. C’est joliment dessiné et la narration paraît très fluide. On ne perd pas une miette de cet étrange récit qui pousse à la réflexion. C’est une bd qu’il faut incontestablement posséder dans sa bibliothèque. Elle m’a laissé quand même un regard un peu triste sur la vie qui défile aussi rapidement et tous ces actes manqués. La couverture me rappelle un peu le film Retour vers le futur. Le titre fait penser au Tour du monde en 80 jours. Je trouve que ce n’est pas choisi à bon escient car l’histoire nous emmène autre part.
Ce récit intrigue en plongeant le lecteur dans des circonvolutions métaphysiques : un homme de 80 ans grabataire se voit rajeunir en présence d’une jeune infirmière. On se demande quelle fin les auteurs ont réservée à cette histoire. Le récit s’attarde sur le quotidien d’Edmond qui retrouve à vitesse grand "v" ses sensations de quinquagénaire puis de trentenaire. Il revit son passé et essaie de combler ses amours déçues en sympathisant davantage avec Juliette. Le final est assez surprenant et m’a laissé perplexe. Sans doute est-ce mon esprit cartésien qui m’a empêché d’en saisir toute la subtilité... Les planches sont quant à elles assez belles dans l’ensemble avec ce trait charbonneux façon Tirabosco. A noter quelques petits défauts dans le dessin de Juliette. Voici donc une bd qui capte l’attention mais dont la fin m’a laissé quelque peu sur ma faim.
Drôle de conte imaginé par le duo de Norbert l'imaginaire. Un scénario qui tient sur un confetti. Et pourtant... C'est de notoriété publique : il n'est pas de meilleur récit fantastique que celui dans lequel l'ordre des choses n'est que légèrement déplacé, quand l'ordinaire se démet l'épaule mais continue de marcher droit. Ou presque. J'ai ici eu affaire à un récit grave mais effilé et sage dans son découpage, heureux dans sa rythmique une curieuse "aventure" au décor belgo-bruxellois, mâtinée de quelques considérations bien senties. Mais, aussi, un récit qui pèche -me semble-t-il- par excès de modestie... Ou serait-ce de la pudeur ?... A 80 ans, on n'a plus grand chose à cacher. Enfin, normalement...
Pas mal du tout cette intrigue à consonance métaphysique ! Très vite, on est happé par un rythme de croisière très chronométré mais pourtant "léger". Il n'y a pas autant d'humour que dans Norbert l'imaginaire, des mêmes auteurs, mais autant de poésie. La fin est audacieuse et risque de rester quelque peu énigmatique aux esprits trop cartésiens... Mais la manière dont elle retourne le récit et change complètement son statut et sa réalité est assez surprenante. De la même manière, y’a moyen de passer complètement à côté de certaines métaphores visuelles fortes comme cette voiture montée sur un rail et fonçant, en flammes, contre un mur de brique. Le dessin de Vadot se laisse apprivoiser même s’il s’essaie ici à un trait plus réaliste où il s’avère moins doué que dans un registre plus bonhomme auquel il nous avait habitué.
Après Norbert l'imaginaire, Vadot et Guéret continuent de mêler la vie de Monsieur Tout-le-monde et le fantastique. Ils se situent là entre la chronique et le conte. L'idée : un vieil homme, 80 ans, vient d'apprendre qu'il ne marchera plus. Tous les jours, la jeune et belle Juliette vient lui rendre visite. Et ça lui fait du bien. Tellement de bien qu'il commence à rajeunir, d'un an tous les jours. Il remarche, voit plus clair, ... Impossible cependant de parler du "véritable" thème de l'album (en tout cas celui qui le dirige) sans faire de "spoiler". Je dirais juste que, à l'instar de Norbert, on retrouve un récit humain, qui parle forcément à tous, avec cette même petite musique et ses personnages crédibles. Graphiquement, Vadot laisse maintenant directement ses crayonnés et met les couleurs par dessus. C'est souvent très beau et bien mis en scène. Un petit bémol cependant sur certaines cases, notamment avec Juliette, qui semblent un peu "bancales".
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