Le Trombone Illustré
Recueil rassamblant les 30 numéros (huit pages chacun) de ce supplément clandestin à l'hebdomadaire Spirou. Parmi les auteurs : Alexis, Azara, Bertrand, Beuville, Bilal, Bretécher, Brice, Brown, Clerc, Comès, Culliford, Dany, Degotte, Deliège, Delporte, Derib, Didgé, Dnieprov, Erk, Ernst, F’murrr, Follet, Franke, Franquin, Frédéric, Gotlib, Grunt, Handali, Hausman, Jannin, Jaroszynski, Jijé, Jokrisse, Julos, Levrero, Lodewijk, Loup, Macherot, Mézières, Modo, Moebius, Myg, Nana, Nous deux, Peyo, Pizzo, Renwa, Roba, Rosinski, Schnock–le–Naïf, Séb–La–Rose, Servé, Shin’ ici Hoshi, Sirius, Smet, Stephen, Stoquart, Tardi, Verbeek, Verna, Wasterlain, Will, Yvan
BDs oubliées Collectif Dupuis Franquin Journal Spirou One-shots, le best-of
Paru du 17 mars au 20 octobre 1977 sous l'impulsion de Franquin et d'Yvan Delporte, le Trombone illustré est un grain de folie agrafé à trente reprises au milieu du journal Spirou. Indépendant du format et de l'esprit de celui-ci, cette publication poil à gratter réunissant des dessinateurs de différentes rédactions est annoncée dès le n°2026 du 10 février par les mêmes empreintes de pas bleues qui avaient précédé l'arrivée de Gaston Lagaffe. Traduction de l'explosion du phénomène de la BD adulte pour adultes (Fluide glacial, l'Écho des Savanes, Métal hurlant, Charlie mensuel...), le Trombone brise les conventions formelles du récit dessiné et les tabous d'un journal plutôt bien-pensant. Jouant de l'autofiction comme avec Gaston le héros sans emploi, il décrit les tâtonnements éditoriaux d'une rédaction pirate et égratigne au passage les errements d'une industrie en mutation. Extrait d'un éditorial de Jules-de-chez-Smith-en-face: « L'un des plus grands bonhommes du métier, à qui on aimerait demander un petit texte un de ces jours, s'appelle René Goscinny. La rumeur publique affirme qu'il a dit, à propos de ces référendums organisés par les journaux de jeunes auprès de leur public: « Moi, le jour où ce seront les lecteurs qui feront le journal, je n'aurai plus qu'à prendre la porte. » Et c'est vrai que le public, le gros public, est dérangé par ce qui est nouveau. » A cause de ses partis pris et de la façon dont il se présentait comme un concurrent interne au journal, le Trombone ne pouvait que s'éteindre. Mais ce fut là l'occasion de railler un peu plus l'attitude des Mr. Boulier, Prunelle et autres représentants de l'autorité... Ce destin éphémère combiné à la rareté des albums du Trombone (issus des invendus de Spirou, qui était obligé de les dégrafer du journal pour pouvoir les relier en albums trimestriels) en ont fait un journal culte mais méconnu. (Article extrait de Wikipedia)
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Date de parution | Janvier 1980 |
Statut histoire | One shot (recueil - la publication a cessé en 1977) 1 tome paru |
Les avis
(mode vieux combattant /ON) Moi je l'ai pas payé 120 euros... mais une trentaines de francs... à l'époque où il est sorti. :) Bien entendu c'est Culte. A une époque où, dans Spirou, on se tâtait si on n'allait pas vers les ados plutôt que vers les gamins, le Trombone fut une expérience unique. De belles signatures, des dessins originaux, une certaine impertinence... Bon, ça n'a pas duré et ça n'a pas déteint sur le journal de Spirou mais ce fut très bon. (mode vieux combattant /OFF)
Voilà, j'ai cassé ma tirelire... 120 euros l'album tout de même ! Mais voilà un achat que je ne regrette pas une seconde ! Je crois même que j’aurais bien pu le payer plus cher. Le trombone illustré, c’est que du bonheur en concentré... Un esprit frondeur, malicieux, parfois carrément iconoclaste. Le trombone illustré, c’est non seulement de l’excellente bédé (les débuts des Idées Noires, mais aussi de Germain et Nous, et des noms aussi prestigieux que Bretécher, Comès, F’murr, Gotlib, Macherot ou Tardi, pour n’en citer que quelques-uns, et plein de choses jamais rééditées, bien sûr), mais ce sont également des nouvelles courtes passionnantes, des textes plus engagés, des jeux bien délirants, bref tout ça quoi... le tout dans un esprit bon enfant des plus réjouissants. Et puis, rien que pour les titres de Franquin, cela vaut déjà la peine (Pour rappel, le titre de chaque numéro était dessiné par Franquin, chaque fois différemment, en incluant toute une série de personnages qui évoluent au fil des numéros... une histoire en soi !) Si un jour vous croisez cet album, n’hésitez pas trop, même si c’est un peu cher (à 120 euros, ça ne fait que jamais 4 euros le numéro). [À noter : il existe un album récent qui, lui, ne contient que les titres de chaque numéro, dessinés par Franquin... c’est intéressant, certes, mais si vous pouvez trouver le recueil complet, c’est évidemment dix mille fois mieux. Par ailleurs, ces mêmes titres sont tous disponibles dans l’intégrale Rombaldi de l’oeuvre de Franquin ; dans le dernier volume, celui consacré aux Idées Noires.]
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