Chéri-Bibi
Début du XXe siècle. Sur un navire en route vers Cayenne, la révolte gronde parmi les bagnards.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Adaptations de romans en BD École européenne supérieure de l'image
Début du XXe siècle. Sur un navire en route vers Cayenne, la révolte gronde parmi les bagnards. À la tête du mouvement, le matricule 3216, un colosse d'une puissance sans égale. Un écorché vif, aussi désespéré qu'innocent des crimes dont l'opinion publique l'accable. Un homme droit, mais qui n'a plus rien à perdre et dont le nom fait trembler : Chéri-Bibi.
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Date de parution | 17 Mai 2006 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Je suis un peu étonné de constater qu'il n'existe à ma connaissance que cette adaptation de Chéri-Bibi sur le marché de la BD, car s'il y a une histoire idéale pour une bande dessinée, c'est bien celle-ci, elle comporte tous les éléments d'aventure ; même Glénat dans sa collection Les Incontournables de la littérature en BD ne l'a pas tentée. Il est vrai que c'est un cycle de 5 romans qui s'étendent de 1913 à 1925, et qu'il aurait fallu énormément condenser, et ici, je trouve que le format en triptyque est parfait. C'est probablement l'un des plus populaires romans de Gaston Leroux qui a fait l'objet d'une de mes lectures d'ado à une époque où on nous imposait en classe de lire des classiques français. Je n'aimais pas ce qu'on nous obligeait à lire, se farcir du Balzac, du Flaubert ou pire du Stendhal, celui que j'ai appris à détester le plus, à abhorrer plus que tout... Mais quand le tour du père Gaston est venu, là j'ai vraiment découvert quelque chose d'extraordinaire, passionnant à suivre, avec de l'aventure, du romanesque, une histoire très tortueuse et même extravagante, comme dans la plupart de certains romans du début du 20ème siècle, au travers d'un pittoresque criminel romantique broyé par le destin, et dont la symbolique se traduit par son mot fétiche : "Fatalitas !". Il y a un peu de mélodrame aussi dans les grands sentiments, la stature des personnages, une certaine emphase qui drape les propos, mais tempéré par l'ironie. Tous les romans du cycle sont nimbés par ce destin fatidique, c'est la donnée tragique qui pilote le récit. Je n'avais pas remis le nez dans cette histoire depuis 1979 ou 80, époque où était rediffusé l'excellent feuilleton TV de 1974, fidèle au bouquin. Avec cette Bd, j'ai retrouvé le rythme des romans, qui respecte les rebondissements réglés comme des coucous suisses par Leroux, comme le scénariste. C'est une adaptation très fidèle au récit d'origine pourtant foisonnant et parfois confus, et en même temps assez spectaculaire au niveau du fond de l'intrigue, des péripéties rocambolesques et de l'aspect tragique qui les accompagne, avec un final assez logique qui était de mise au début du siècle. Et pourtant, le découpage m'a un peu surpris, car dans les romans, il n'y a pratiquement aucun flashback. C'est le dessin qui m'a le plus surpris au départ, je ne l'aimais pas trop, je le trouvais informe et peu joli, la tête énorme et la carrure si bellement décrites par Gaston Leroux ne correspondaient pas à la description et à l'image que je m'en étais faite. Je redoutais le plus cet aspect graphique du personnage, il fallait qu'il soit telle une armoire normande, d'imposante carrure, avec une tête massive et un menton de lutteur, mais doté étrangement de bons sentiments. Dans le tome 1, il a une apparence un peu grotesque, puis la silhouette s'arrange et finit par correspondre à l'image que j'en avais. Dès le tome 2, j'ai fini par accepter le dessin, le trait se fait plus sûr, et dans le tome 3, il est bien plus lisse et même gracieux par endroits. Au final, c'est une adaptation réussie, développée comme il faut, sans que quoique ce soit d'incongru ne s'y soit glissé.
Encore une jolie découverte grâce à ce site ! (et à Miranda). Trois tomes de récit d’aventure rempli de personnages attachants, inquiétants et romanesques. Le dessin constitue un point fort du récit. Tout au long des trois tomes les traits alternent entre l’anguleux violent et le courbe apaisant pour illustrer une succession de situations et d’états très hétérogènes. Une colorisation vive et contrastée permet de coller au récit en sublimant des situations conflictuelles et les tensions tout en fluidifiant l’ensemble par ses passages bourgeois. Côté récit, l’histoire se lit comme un roman. Différents flash-back permettent de nous présenter judicieusement les protagonistes principaux sans hâte. Chacun est doué d’un caractère facile à appréhender qui perdure le long du récit. L’histoire fluide se déroule, implacable. Mais tout ceci fait un peu superficiel. Entendez que l'histoire ressemble à un beau roman fichtrement bien réalisé, mais dont nous savons fort bien que l’histoire racontée n’est absolument pas réaliste. Sans revenir sur les connaissances chirurgies, qui permettent au récit d’avancer, complètement irréalistes pour l’époque, les personnages eux même semblent issus d’un scénario plus que d'une réalité. Relativement basiques, le lecteur s’y attache par sympathie sans rattacher chaque âme à la réalité. Entre la femme changeant radicalement face à son mari, les méchants très méchants, les gentils toujours gentils, notre chéri bibi qui se retrouve systématiquement du mauvais côté, il n’y a guère que ce médecin bagnard au caractère un peu plus complexe pour attiser notre curiosité. L’ensemble donne une œuvre de bonne facture. Dessin et scénario forment un ensemble agréable et prenant qu’il est agréable de suivre. Je regrette toutefois un peu de profondeur aux personnages et un scénariste trop présent donnant à la série un caractère romanesque. Bon ouvrage, ce qui se traduit sur BDthèque par 3 avec achat. A connaître
Cette histoire est tirée d'un roman assez ancien que je ne connaissais pas, je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre. Ce sont donc les avis plutôt élogieux et la qualité du dessin qui m'ont fait me lancer dans cette B.D. Je dois avouer que je ne suis pas déçu de ma lecture, cette dernière est très prenante et pleine de rebondissement, on a du mal à lâcher l'histoire une fois plongée dedans. On suit les affres d'un homme poursuivit par la fatalité et à l'esprit torturé par l'amour qu'il porte à une femme, dont il est accusé d'avoir tué le père. L'ensemble est découpé par de nombreux flashbacks savamment orchestrés. Le dessin est vraiment d'une grande qualité et la couleur plutôt réussie, sauf dans le 1er tome ou certaines planches m'apparaissent un peu trop sombres et nuisent à la lisibilité du dessin, enfin bon je chipote un peu. Cependant, cette histoire fait apparaître quelques invraisemblances qui nuisent un peu à l'ensemble, je ne peux pas en dire beaucoup plus au risque de dévoiler un passage important de l'histoire. De plus, quelques personnages auraient mérité plus d'explication à leur sujet, je pense notamment à la comtesse, seule femme prisonnière aux milieux de tous ces bagnards, sans qu'on est une seule explication sur le pourquoi du comment elle est arrivé là et sur sa rencontre avec Chéri Bibi, alors qu'elle joue tout de même un rôle important dans cette histoire. Malgré ces quelques défauts, j'ai pris plaisir à lire ce récit, qui par ailleurs se termine en seulement 3 tomes.
Cette série aurait pu être presque excellente si une incohérence majeure n'était venue se glisser dans le scénario. L'histoire en elle-même n'est déjà pas des plus originales et le troisième tome est une catastrophe ! Ce qui arrive à Cheri-Bibi est totalement impossible pour l'époque, et cette mauvaise surprise est d'autant plus désagréable et agaçante que tout le récit est bien ancré dans la réalité. Évidemment l'envie de vous révéler ce qui ne m'a pas plu me démange… Je vais donc m'arrêter ici, en ajoutant juste que le dessin est assez bon et les couleurs informatiques agréables. Rajout : on m'a fait remarquer - et chose que j'avais oublié en faisant mon avis - que cette bd est une adaptation d'un roman de 1920, qui pour l'époque était très bon et même fantastique... Cela dit je pense que les auteurs auraient pu changer la fin, sachant que le public d'aujourd'hui n'accorderait pas trop de crédibilité à cette fin.
Adaptation d'un roman de Gaston Leroux que je n'ai pas lu (j'suis un vrai inculte sur les romans). Le dessin est très bien et rend bien l'atmosphère sombre du récit. Le premier tome est très intéressant et nous montre l'histoire de Chéri-Bibi, accusé à tort de plusieurs crimes. On rentre tout de suite dans l'histoire et on veut savoir la suite. Malheureusement, le second tome ralentit l'action et le tout est lent. On est un peu loin de l'intrigue principale et à part le récit de la soeur de Chéri-Bibi, il n'a rien de vraiment intéressant. La fin du tome laisse toutefois entrevoir le retour de l'action et je suis impatient de lire le tome 3. Mise à jour du 11 novembre 2008 Le troisième et dernier tome est vraiment excellent. J'ai eu beaucoup de plaisir à voir le développement de l'histoire qui deviens très psychologie. SPOILER Les révélations sur le véritable meurtrier est surprenante et aussi tragique car on voit à quel point Maxime est prisonnier d'un destin cruel dont il ne peut pas s'enfuir. FIN DU SPOILER
Superbe réalisation que ce Chéri-bibi tant au niveau scénaristique que graphique. Avec un rythme enlevé, des personnages charismatiques et une intrigue prenante, cette adaptation d'un roman de Gaston Leroux permet une immersion totale dans cette France des années 1930, où bagnards côtoient gens de la haute bourgeoisie. De l'aventure de haut niveau où l'on comprend petit à petit les rouages globaux avec de multiples flashes back et un rythme soutenu. Bref, on ne s'ennuie pas une seconde aux côtés de Jean, alias Chéri-Bibi, alias 3126 ; l'homme aux multiples personnalités, un homme prêt à tout pour réaliser son voeu le plus cher, quitte même à endosser un rôle qui n'est pas le sien... Je me répète, mais le scénario est intelligent (avec quelques invraisemblances par moment) et riche du côté dramatique. Le dessin est très très bon, les personnages travaillés et les décors parfaitement réalisés. Boidin semble aussi à l'aise lors des scènes d'action que lors des passages plus dramatiques. Il donne de l'intensité au récit et offre une somptueuse colorisation à son graphisme. Quand le sort s'acharne, rien ne peut le contrer... Fatalitas !
Voilà une très bonne série d’aventure… Tout y est : un héros accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, un amour interdit, un emprisonnement drastique, une belle évasion, une vengeance qui se prépare, de l’amitié et de l’amour, un voyage sur les mers, le dépaysement géographique qui est exotique,… J’ai pris beaucoup de plaisir à lire les aventures du héros et des ses compagnons de bagne. Cette série vaut vraiment la peine que l’on s’y attarde, c’est de l’aventure à l’état pur ! Les dessins, certes un peu « Disney », sont très bons. Les couleurs sont chaleureuses, vives et correctement adaptées aux différentes parties du récit. Ca y est, la série est terminée au bout de ce troisième opus...« Fatalitas ! ». Ce dernier tome propose, comme ses prédécesseurs, de bons revirements de situation certaines révélations tant attendues. La fin est correcte et ne laisse pas trop le lecteur sur sa faim. Trois albums de qualité que je conseille pour une excellente aventure!
Je ne m’attendais pas à quoi j’allais découvrir en lisant « Chéri-bibi », je ne connais pas le roman de Gaston Leroux et le titre me paraissait assez… comment dire… c’est comme si cette histoire s’adresse aux amateurs de livres à l’eau de rose. Après lecture, je dois avouer que je m’étais trompé, le récit est assez dur et comporte des scènes difficiles. « Chéri-bibi » ? C’est le surnom d’un pauvre type, Jean, qui se retrouve injustement inculpé d’un meurtre dont il n’est pas coupable. En fait, son tort, c’est d’être né dans une famille modeste dont tous les membres de famille sont employés par un riche anarchiste à Dieppe (Seine Maritime)… Lorsque ce dernier est retrouvé assassiné, tous les soupçons vont se retourner contre Jean, ce drame se passe au tout début du XXième siècle et la police de l’époque protégeait les bourgeois… Il faut s’accrocher à la lecture pour bien comprendre cette histoire ! Dès le premier tome « Fatalitas », de nombreux flashbacks y sont présents et rendent la narration assez ardue à suivre ! Mais, franchement, cet effort vaut largement le coup étant donné la richesse du scénario et la beauté du graphisme ! L’histoire m’est apparue très intéressante à suivre, d’une part parce qu’elle met en scène le destin d’un homme condamné aux travaux forcés envoyé en Guyane (Eh oui, ça fait partie d’un passage sombre de l’histoire de France) et d’autre part parce que les personnages sont très attachants par leurs travers (tous sont loin d’être des saints !). Le graphisme est d’une grande beauté ! J’y ai trouvé des protagonistes illustrés d’une manière assez facilement identifiables et dotés d’expressions convaincantes. J’y ai apprécié la mise en couleurs et la richesse des décors qui retransmettent fidèlement –il me semble- la vie (c'est-à-dire la ville, les habitudes vestimentaires, les machines, l’architecture, etc…) à cette époque. En fait, c’est la mise en couleurs qui, à mon avis, donne une patte très personnelle à cette série. Boidin y met des ambiances parfaitement adaptées aux différentes situations. Ainsi, par exemple, des tons chauds (orangés, rougeâtres) sont utilisés lorsque apparaissent des scènes d’une forte intensité dramatique. La mise en page est très dynamique. Cependant, je dois reconnaître que le scénario m’a semblé par moments assez irréaliste. Je ne vous dicterai pas ce qui m’a semblé invraisemblable dans cette histoire par peur de vous dévoiler des spoilers. Sachiez cependant que le récit est sensé se dérouler au début du XXième et que, par conséquent, certaines techniques difficilement réalisables de nos jours ne devraient raisonnablement pas exister à cette époque ! Et même si ça existait, je ne pense pas que l’entourage de celui qui le faisait ne le remarquait pas ! De plus, l’attitude du héros m’est apparue bornée (sous entendu farfelue) dès le départ surtout vis-à-vis de celle qui aime au point de dicter son destin à elle à tout prix ! Au final, malgré de nombreuses invraisemblances et la prolifération de flashbacks qui rendent la lecture difficile à suivre, « Chéri-bibi » est une bd que je vous conseille fortement de découvrir. J’y ai énormément apprécié le graphisme de Boidin et la complexité du scénario. De plus, les différents protagonistes me sont tous apparus intéressants. Bref, « Chéri bibi » est une lecture que je vous recommande chaudement.
Le titre me disait quelque chose mais ne me tentait pas, mais bon une série terminée en 3 tomes, ça se laisse lire. Je ne connaissais donc pas le bouquin et je félicite Delcourt de permettre à des incultes comme moi de pouvoir découvrir des références de la littérature française par le biais de notre instrument culturel préféré. Ce qui m’a directement frappé, c’est le dessin, le début dans la jungle de Cayenne est mis en valeur par des couleurs impressionnantes. Cette impression restera tout au long de la lecture, un dessin personnel et vivant. Le sujet est vraiment bien traité, la psychologie du personnage est très bien développée par les différents flash-backs et l’intrigue est vraiment passionnante et très bien ficelée. Une très bonne lecture en suivant pour une fois un héros relativement laid mais très attachant grâce à la fatalité qui l’accompagne sur son tragique chemin.
Je ne connais pas le roman original mais je me suis vraiment régalé avec l’adaptation BD! Chéri-bibi est un polar comme je les aime : une histoire bien noire et un scénario des plus captivants. Et la qualité est constante tout au long des 3 tomes. Dans le premier, la narration alterne les scènes dans le présent et celle dans le passé du héros. Cela m’avait vaguement gêné lors de ma première lecture, mais, une fois que les différents personnages sont bien cernés, on obtient une BD sans temps mort. Il y a une bonne dose d’action, mais ce n’est pas pour autant bourrin. Les personnages sont bien travaillés, surtout Chéri-bibi dont on en apprend un peu plus à chaque passage qui revient sur son enfance. Coté dessin ce n’est pas le style que j’affectionne le plus habituellement. Pourtant j’ai tout de suite accroché, ils sont vraiment passés tout seul. La mise en page des cases, pas toujours conventionnelle, colle parfaitement au rythme de l’histoire.
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