La Guerre des Mondes (H.G. Wells' The War of the Worlds)

Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)

Une adaptation du classique d’Herbert George Wells dans lequel les Martiens envahissent la Terre.


Adaptations de romans en BD Auteurs britanniques Dark Horse Comics H.G. Wells Invasions extraterrestres Les petits éditeurs indépendants Mars Romans de science-fiction adaptés en BD

Fin du XIXème siècle, un astronome repère des corps célestes se dirigeant vers la Terre. D’après lui, ne s’agirait pas de météorites, mais de projectiles envoyés depuis la planète Mars par une forme de vie intelligente. Quelque jours plus tard, un gigantesque cylindre métallique encastré dans le sol attire les curieux dans la campagne anglaise. Pas de doutes, il s’agit d’un artefact extraterrestre. Lorsque le cylindre s’ouvre, de monstrueuses créatures apparaissent, bientôt suivies par des robots tripodes armés de redoutables rayons incendiaires. L’extermination des humains commence sans avertissement ! Dévastant tout sur leur passage, les Martiens déciment et asservissent l’humanité dont les vaines tentatives de résistances sont vite stoppées. Quelle force parviendra à repousser le terrible envahisseur de l’espace ?

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mars 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Guerre des Mondes © Kymera 2006
Les notes
Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)
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20/05/2006 | Cassidy
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Par Présence
Note: 4/5
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À bas les martiens ! - Ce tome consiste en l'adaptation du roman d'Herbert George Wells : La guerre des mondes (1858), en 60 pages de bande dessinée. Il s'agit d'une histoire prépubliée initialement en 2006 écrite par Ian Edginton, dessinée, encrée et mise en couleurs par Matt Brooker, surnommé D'Israeli. Ce duo d'auteurs avait commencé par écrire une suite au roman de HG Wells : Scarlet Traces (2002). Ils ont ensuite écrit cette adaptation, puis encore d'autres suites, comme Scarlet Traces: The Great Game (2006). À la fin du dix-neuvième siècle, se produit un phénomène céleste inexplicable : des sortes de jets de lumière partant de la surface de la planète Mars. Ce phénomène est observé par Ogilvy, un astronome de métier, à Woking dans le Surrey. Il propose à George, un de ses amis, présent dans son observatoire ce soir-là, de regarder dans le télescope pour observer par lui-même ce phénomène. Il s'agit de vaisseaux spatiaux en forme de cylindre, qui atterrissent dans la nuit, dont plusieurs en Angleterre. le lendemain, George prend son petit déjeuner avec son épouse Catherine, quand il est interpellé par son voisin Henderson qui l'informe qu'il y a un vaisseau qui a atterrit non loin de là. Il se rend sur place et voit par lui-même un énorme cylindre enfoncé dans le cratère créé lors de son atterrissage. Une foule de badauds s'est assemblée pour observer cet étrange assemblage métallique. George retrouve Ogilvy également présent. La foule voit des créatures répugnantes et très courtes sur patte en sortir. Une délégation descend pour établir un contact. À peine arrivée à la hauteur des martiens, la petite troupe est incinérée par une arme se trouvant à l'intérieur du vaisseau des martiens. George réchappe miraculeusement de ce massacre et rentre chez lui. Après un brandy pour se calmer les nerfs, il décide d'emmener sa femme loin de Woking, chez son cousin à Leatherhead, pour la mettre en sûreté. Lui-même décide de revenir en arrière pour rendre le cheval et la carriole à leur propriétaire. Au niveau de Mayburry Hill, son cheval fait un écart soudain, effrayé par l'apparition d'un tripode métallique d'une vingtaine de mètres de hauteur. George est projeté dans le fossé et regarde avec horreur le tripode avancer. Il est tiré en arrière par un artilleur qui lui détaille la manière dont l'armée a été mise en déroute par ces tripodes. Ian Edginton & D'Israeli réalisent une adaptation fidèle du roman de HG Wells. Ce roman est rentré dans l'histoire de la littérature, pour avoir été l'un des premiers à mettre en scène une invasion extraterrestre. Il a fait l'objet de nombreuses adaptations depuis sa sortie, en film par Steven Spielberg La guerre des mondes (2005). Il a aussi été une source d'inspiration pour différents comics comme la série Killraven (version Don McGregor & P. Craig Russell) ou Killraven (version Alan Davis) publié par Marvel, ou pour la deuxième histoire de la Ligue des Gentlemen Extraordinaires, intégrale 2 (2002/2003) d'Alan Moore & Kevin O'Neill. Il est donc vraisemblable que le lecteur soit familier de l'intrigue, mais n'ait pas forcément lu le roman originel. D'ailleurs les auteurs réalisent une adaptation assez fidèle qui n'apportera rien pour les lecteurs du roman. En termes d'adaptation, les auteurs sont respectueux du roman original, mais ils réalisent une vraie bande dessinée qui ne se limite pas à reprendre quelques phrases du roman, à faire des coupes sombres quand ce n'est pas de l'action, et à accoler des illustrations sans âme. Il y a quelques cellules de texte de temps à autres, pour exposer des informations, avec une écriture un peu littéraire, mais sans que cela ne rende la lecture pénible, ou ne donne l'impression de repasser en mode livresque. le scénariste sait insuffler de la vie dans ses personnages, avec des dialogues qui sonnent juste. Il conserve le principe d'un récit raconté à la première personne, par le biais de George à qui il donne un prénom (il n'en a pas dans le roman). Il organise chaque séquence de manière à en faire une vraie bande dessinée, avec les dessins montrant ce que font les personnages, et les environnements dans lesquels ils évoluent. Il revient donc à D'Israeli de donner une forme aux descriptions du roman. L'artiste doit donc donner sa vision de cette histoire. Il n'est pas le premier à le faire et il doit en plus respecter une forme de véracité historique dans sa reconstitution. Il réalise des dessins de type descriptif, avec des contours un peu simplifiés, éloignés d'une apparence photoréaliste. Il s'en suit des dessins faciles à lire, avec des traits de contour assez fins, et quelques aplats de noir utilisés avec parcimonie. Il réalise lui-même sa mise en couleurs et l'utilise pour apporter des informations visuelles venant compléter les traits encrés. Il y a bien sûr le niveau d'éclairement, avec des couleurs plus sombres pour les scènes nocturnes. Les couleurs rendent également compte du positionnement de la source lumineuse. Elles sont bien sûr utilisées d'une façon naturaliste pour indiquer les couleurs de chaque forme détourée. D'Israeli utilise aussi les couleurs pour ajouter des textures sur certaines formes, par exemples celle de chair brûlée sur le visage de George, ou encore la boue qui macule ses vêtements. Il joue à quelques reprises sur le contraste des couleurs, en particulier pour l'herbe rouge qui pousse aux alentours des sites d'atterrissage. D'Israeli s'implique pour donner de la consistance à la reconstitution historique : les tenues vestimentaires d'époque (y compris les uniformes militaires et les armes), l'architecture des bâtiments, la décoration intérieure et l'ameublement. le lecteur apprécie aussi bien la robe de Catherine, que les accessoires de jardin laissés par un propriétaire ayant dû fuir. Il trouve le juste milieu pour évoquer les scènes de panique des foules, montrant un nombre de personnes important, mais pas trop pour rester cohérent avec la densité de population de l'époque. Il sait générer la tension nécessaire lors des séquences d'action. le lecteur s'interroge de savoir si George pourra échapper au tripode qu'il croise sur la route. Il retient son souffle lorsque des tentacules tâtonnent à l'aveugle pour trouver des cadavres dans les décombres où se terre George. Il sait montrer l'étonnement de George alors qu'il se retrouve sur un site d'atterrissage de martiens, et qu'il ne comprend pas pourquoi ils ne lui tirent pas dessus. En ce qui concerne les martiens, leurs vaisseaux, leurs armes, il s'en tient aux descriptions du roman, sans chercher à y ajouter du clinquant, sans chercher à en mettre plein la vue. Il donne une apparence un peu jouet aux tripodes, mais cohérente avec le reste des éléments graphiques du récit, et différente de ce qu'aurait pu en être une conception humaine. Cette adaptation bénéficie donc du savoir-faire des 2 auteurs pour aboutir à une vraie bande dessinée agréable à lire, permettant de découvrir une version respectueuse de la version originale, pour ceux qui préfèrent découvrir le roman comme ça plutôt que de le lire. le lecteur découvre une invasion d'extraterrestres, assez éloignée des stéréotypes en vigueur dans les films d'action réalisés dans les décennies suivantes. Il a un aperçu trop bref de l'image de l'armée à l'époque. Par contre, il sourit devant la manière dont le récit tourne en dérision la foi du vicaire, incapable de s'adapter à la présence d'extraterrestres belliqueux. Pour dépasser le premier niveau de lecture d'une aventure avec une fin inattendue, il lui faut replacer le récit dans son contexte historique, et disposer de quelques éléments d'information sur les convictions d'Herbert George Wells. Il s'agit d'un auteur anglais : il est donc normal qu'il situe le cœur de l'invasion martienne en Angleterre. La toute-puissance des martiens leur permet de massacrer des citoyens britanniques par dizaine, ce qui prend à rebrousse-poil le lectorat de l'époque qui appartient à l'empire où le soleil ne se couche jamais, à la nation la plus puissante et la plus étendue sur Terre. Il y a donc là une expression critique sur l'impérialisme britannique. le militaire exprime également un avis très tranché sur l'utilité toute relative des cols blancs des cités. Par ailleurs le mode de défaite des martiens renvoie aux théories biologiques de l'époque, encore assez récentes. Au-delà de l'ironie mordante de ce moyen, il y a aussi une forme d'autoprotection de la planète, comme s'il s'agissait d'un être vivant disposant d'un système immunitaire. Cette adaptation du roman d'Herbert George Wells constitue une bande dessinée très agréable pour quiconque n'a pas lu le roman. Elle permet de découvrir le récit sous une forme ludique pour ceux qui ne le connaissent pas du tout. Elle permet de découvrir l'intrigue dans le détail pour ceux qui ne le connaissent qu'au travers d'adaptations plus ou moins éloignées. Elle donne envie de découvrir la suite (même si elle a été réalisée en fait avant cette adaptation) Scarlet Traces réalisée par les mêmes auteurs. Par contre elle manque d'une ou deux pages de commentaires sur l'importance de cette œuvre dans la littérature de science-fiction, ainsi que de quelques éléments de contexte historique qui permettraient d'en saisir les principaux commentaires sociaux.

26/08/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Je vais joindre ma voix au concert de lamentation. J'ai l'oreille musicale et donc je comprends parfaitement que la musique jouée est totalement fausse. On ne peut être que déçu si on a été passionné par le livre de H.G. Wells ainsi que des adaptations au cinéma dont la dernière par mon réalisateur fétiche Spielberg. Dans ma jeunesse, c'était un de mes romans préférés également. Les auteurs ont voulu replacer l'action dans son contexte d'origine à savoir la fin du XIXème siècle pour donner dans l'adaptation fidèle. Ils ne sont pas parvenus à créer l'émotion qu'exige une telle situation catastrophique. L'invasion planétaire est à peine montrée. On dirait que l'action ne se passe que dans la vieille Angleterre. Pourtant, la bd aurait pu donner un champ d'action nouveau. L'angoisse a du mal à passer. C'est franchement dommage d'arriver à un tel résultat. Je me suis demandé pourquoi notre héros George avait ses horribles tâches rouges sur son visage. Les explications données pour tel ou tel phénomène sont à peine évoquées ou pire encore totalement ignorées. Et puis, plus personne ne croirait actuellement à une invasion de martiens. Les auteurs auraient pu parler d'extra-terrestres venant d'un autre monde. Y aurait-il eu une trahison de l'oeuvre ? Je ne le pense pas. Ils ont bien oublié d'autres détails. Bref, une déception palpable...

24/09/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Déçu par cette adaptation d'un de mes romans préférés. Tout d'abord l'album se lit très rapidement, on n'a pas l'impression que plusieurs semaines se passent entre l'arrivée des Martiens et leur fin. Mis à part la barbe du héros, peu de séquences laissent supposer cet écoulement temporel. Du coup la lecture est faussée, on se sent un peu floué. Je n'ai pas ressenti le sentiment de tension, de paranoïa propres au récit de Wells, si brillant. Côté dessin, je n'ai pas trouvé ça mauvais, mais cela n'a pas soulevé mon enthousiasme. Les tripodes ne sont pas trop mal dessinés, mais c'est à peu près tout au chapitre réellement positif. Bref, j'ai trouvé l'adaptation chez Adonis carrément meilleure, mieux travaillée sur tous les plans.

26/03/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Cette BD, c'est via le lien Internet donné ci-dessous par Cassidy que je l'ai lue et je ne suis pas mécontent de ne pas avoir payé pour lire cela. Non pas que ce soit très mauvais mais ce n'est clairement pas à la hauteur de la jolie couverture façon livre classique. J'étais heureux de retrouver une adaptation aussi fidèle du livre de H.G. Wells que j'avais lu il y a trop longtemps pour m'en souvenir parfaitement. Hélas, autant j'ai apprécié l'adaptation récente en film par Spielberg, autant ici je n'ai absolument pas ressenti l'angoisse et l'intensité du récit que le film et une partie du livre avaient su m'insuffler. Est-ce que cela vient de la narration trop rapide, du fait que ce soit tout simplement très moyennement raconté, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, le dessin, lui, n'est clairement pas bon. Presque totalement amateur par moment, j'ai mal à croire qu'un tel dessin aie pu être choisi pour une BD dont j'avais déjà entendu parler ailleurs donc qui n'est pas passée inaperçue. Seul le traitement informatique des couleurs est maîtrisé techniquement et encore leur choix n'est pas toujours très heureux. Bref, lecture inutile sauf si vous voulez vous rappeler en une vingtaine de minutes le contenu du livre de Wells sans son intensité.

20/05/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Ce pauvre vieil Howard Philip Wells n’a pas de bol avec les adaptations de son bouquin le plus célèbre. Après Orson Welles qui s’en sert pour jouer à Jean-Yves Lafesse et Spielberg qui en fait un prétexte pour jouer au réalisateur-sérieux-qui-réfléchit-sur-les-problèmes-du-monde-actuel-ah-la-la-le-11-septembre-quel-malheur, voilà que deux auteurs britannique utilisent son roman comme une vulgaire prequel à leur série "Scarlet Traces", sortie quelques années plus tôt (et disponible en France chez le même éditeur). Bien que plus fidèle au roman de John Ronald Ruel Wells que la version de Spielberg, cette adaptation un peu bâclée n’en est pas plus réussie pour autant. C’est même par excès de fidélité que pèchent les auteurs : vouloir caser TOUT le roman en 60 planches de BD petit format n’était pas une très bonne idée, il aurait mieux valu faire des choix, faire l’impasse sur certaines scènes pour pouvoir en développer d’autres. Là, tout passe trop vite, sans qu’aucune tension dramatique n’ait le temps de s’installer. Certes l’intrigue du bouquin d’origine se déroule sur à peine 3 semaines, mais là, tout semble réglé en 3 jours tant chaque passage est survolé. Du coup, difficile de se sentir impliqué dans cette intrigue où les passages les plus dramatiques sont expédiés en une demi-planche. Le scénariste n'est pas le seul à blamer pour ce ratage. Alors que, dans une BD, on peut se permettre de montrer les scènes les plus spectaculaires et cataclysmiques sans s'inquiéter pour son budget d'effets spéciaux, Matt Brook (le vrai nom de D'Israeli) se montre très "petit bras", montrant une explosion par-ci et 3 morts par-là, sans jamais parvenir à donner au lecteur l'impression qu'il assiste à une catastrophe d'envergure, à une invasion apocalyptique. Sous son crayon timoré, cette terrible guerre des mondes semble à peine plus destructrice qu'une échauffourée entre supporters de foute dans les gradins d'un stade un soir de finale, et encore. Au bout du compte, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un gros navet mais ce n'est clairement pas une bonne BD. A noter que, pour ceux qui lisent l’anglais et ne sont pas rebutés par la lecture de BD sur écran d’ordinateur, tout l’album est disponible gratos et légalement ici.

20/05/2006 (modifier)