On a tué Wild Bill
L'histoire de Melvin Hubbard dont la vie va basculer le jour où on a tué Wild Bill
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Aire Libre [USA] - Middle West
Melvin Hubbard a été recueilli par ses oncles, chercheurs d'Or. Caché à proximité de la maison de Célinda, il assiste à l'assassinat de son amie et de sa famille. Il s'enfuit pour demander de l'aide à ses oncles, mais ceux-ci dorment profondément, assommés d'alcool... Au bourg, personne ne l'écoute: le shérif vient de se faire descendre en même temps que Wild Bill. Désespéré, il noie son chagrin dans l'alcool. Un couple de voyageurs prend pitié de lui et lui propose de rester vivre avec eux... Un super western de Hermann. Le parcours de Melvin hubbard de l'adolescence à l'age d'homme débute par un massacre et se clot par une tuerie. On a tué Wild Bill n'est cependant pas l'histoire d'une vengeance ni d'un épisode sanglant et encore moins celle de Wild Bill. C'est la fin d'une époque à laquelle on assiste ici.
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Date de parution | 09 Juillet 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Découvert à sa sortie, j’en gardais une bien meilleure impression que celle laissée par ma récente relecture. Un bon 3* mais ça n’ira pas plus haut. Visuellement rien a dire, c’est sublime de bout en bout : paysages, couleurs, découpages … Ça fait même peur si on compare à la production actuelle de l’auteur, les 2 derniers Jeremiah étaient d’une telle pitié. J’en avais oublié son talent … qui ici nous éblouit, une bonne piqûre de rappel pour ma part. Mais c’est surtout l’histoire qui s’est avérée moins marquante que dans mon souvenir. Le côté peu développé autour de Wild Bill ne m’a pas dérangé, bien au contraire. Je préfère lire une histoire originale, mais cette dernière se révèle un peu prévisible. Les péripéties, pour que notre héros apprenne les leçons de la vie, s’enchaînent bien. On retrouve la patte de l’auteur avec ce côté désabusé sur le genre humain. Un récit honnête, c’est fluide mais finalement pas si marquant que ça, la faute aux personnages, je ne me suis attaché à aucun d’eux.
Un dessin en couleurs directes qui vous prend aux tripes, c'est profond et beau, tendre et dur, c'est tout ça en même temps. On est loin du Far West des héros, des mythes et des grandes aventures classiques. L'aquarelle est douce et cruelle, elle montre les hommes et les femmes tels qu'ils sont dans leur quotidien, dans leurs débauches, dans leurs violences et dans leur efforts pour survivre. Le héros de l'histoire n'en est pas vraiment un. Il fuit, il cherche du boulot pour vivre, il cherche aussi à venger la mort de celle qui aurait pu devenir sa femme. Il n'est rien, et c'est un excellent point de départ pour un auteur. Le scénario qui pourrait sembler le point faible de cet album prend tout son intérêt une fois la lecture terminée. L'événement - la mort de Wild Bill - n'a qu'un lien de coïncidence avec l'histoire qui est racontée ici et c'est ce qui est intéressant. Le personnage important de ce 2 août 1876, n'est pas l'objet de ce récit entièrement basé sur un autre moment de cette journée, un moment sans importance diraient certains, et évidemment c'est déroutant. Un album très beau, un dessin tout en nuances et un scénario surprenant. C'est intellingent, un brin déroutant et bien vu !
Cette BD est juste un album majeur dans l’œuvre immense d’Hermann. Nous sommes en couleurs directes. Depuis Sarajevo-Tango il ne travaille plus dans la technique traditionnelle du trait colorié ensuite sur bleus. Nouvelle manière de dessiner, nouvelle méthode de travail… nouvelle énergie créatrice ! Techniquement chaque planche de Wil Bill est réalisée case après case, à la mine de plomb d’abord, à l’aquarelle ensuite et immédiatement. De sorte que quand la dernière case est coloriée directement sous sur les traits de crayons, la planche est terminée. Et quelles planches !!!! Les paysages montagneux du Dakota et du Wyoming, ces villes en train de naître ou sur le point de disparaitre, bars, gueules, ambiances, tout exprime une vision colorée qui n’appartient vraiment qu’à lui. Magnifique ! L’histoire, la mort de James Buttler « Wild Bill » Hickok n’a guère d’importance. Le personnage non plus. Il ne s’agit pas de sa biographie imagée mais juste un prétexte pour fixer une date historique. Une aventure à travers cinquante-deux planches de l’ouest américain. L’épopée du far west by Hermann. Hors la loi, chercheurs d’or, trappeurs, saloons et joueurs de poker, diligences sur des pistes à peine tracées, marshal … tous les ingrédients sont bien là pour un excellent moment de lecture. Je recommande vivement.
Itinéraire d'un jeune ado qui ne va rencontrer que de la malchance au fur et à mesure de ses rencontres et de son évolution dans la vie, alors qu'il ne demande rien à personne. Le personnage de Melvin finit par être attachant devant toutes ces bassesses du monde et on espère juste qu'il s'en sortira. Niveau dessin, Hermann atteint ici des sommets, les planches sont toutes plus belles les unes que les autres et la luminosité qui s'en dégage est des plus remarquables, c'est beau. Le scénario n'est pas des plus originaux, ça reste une histoire assez conventionnelle de vengeance et malgré quelques scènes rapides, l'ensemble est cohérent et plaisant. Un bon western à lire.
La mort de Wild Bill Hickock n'est qu'anecdotique dans ce récit, ça ne sert qu'à situer l'époque, le lieu de l'action et en même temps, ça fait un beau titre accrocheur. C'est une histoire sans trop de surprise, mais qui s'inscrit dans la catégorie du western crépusculaire pour sa description et le parcours chaotique et désenchanté de Melvin, héros attachant de cet album. Sinon, l'époque (entre 1876 et 1883) ne se situe pas encore dans la tranche du western crépusculaire proprement dit ; certes Hermann y montre un Far West crasseux, rugueux et fruste, plus réaliste que les vieux westerns hollywoodiens, et donc plus proche d'un univers vu dans Impitoyable, de Clint Eastwood. Il est clair que ce n'est plus la glorieuse époque de l'Ouest immaculé, mais on est encore assez loin du Far West moderne et mécanisé qu'on verra dans d'autres Bd. Dans le dossier en début d'album, Hermann évoque le John McCabe de Robert Altman, je trouve que l'ambiance de son album s'en rapproche aussi. Si la narration s'égare un peu par endroits, et que le sujet est un thème classique de vengeance dans le western, c'est le dessin qui est magistral, avec un rendu de couleurs directes de toute beauté, technique dans laquelle Hermann est passé maître. Il se régale à dessiner un festival de trognes pittoresques et un microcosme de personnages typiques du vieil Ouest. Dommage qu'il n'insiste pas plus sur la ville de Deadwood, en montrant comme dans la série TV, qu'elle est le rendez-vous d'un ramassis de salopards en tout genre. C'est à la fin qu'on comprend le fin mot de l'histoire, c'est une fin réussie, mais entretemps, Hermann a baladé le lecteur dans une errance qui peut parfois faire naître un léger ennui ; il manque donc à ce récit la véritable étincelle de génie qui aurait pu en faire une oeuvre indispensable. Mais ça reste malgré tout une lecture intéressante, avec une ambiance bien restituée.
Bon, autant le dire tout de suite, l’illustre tueur ayant donné son titre à cet album n’est à peine ici qu’une anecdote. L’histoire est celle de la dérive d’un jeune homme dans cet ouest où la Frontière s’estompe. Une sorte de fuite en avant – ou en arrière, un peu comme Œdipe essaya dit-on d’échapper à son destin, pourtant tout tracé. Le héros rencontre un grand nombre de personnages secondaires, qui tous disparaissent, non sans avoir auparavant fait dévier la trajectoire de Melvin. Même s’ils ne font que passer, Hermann prend le temps de donner de la consistance à ces personnages, qui ne font pas que décor. Une histoire qui se lit bien donc. Et qui est agréable à regarder, car le dessin d’Hermann, comme souvent est vraiment très bon. Je regrette juste ses visages de femmes, que je ne trouve pas du tout jolis, même pour la soi-disant institutrice qui recueille le héros, et qui m’a fait penser à Miss Pandrake (Faye Dunaway recueillant Dustin Hoffman dans "Little Big Man"). Plutôt une réussite donc, album à lire. A noter que dans la nouvelle réédition que je viens d’acheter, un carnet de croquis accompagnant quelques données historiques et des informations sur l’auteur sont un plus apprécié (je ne sais pas si cette partie existait dans la version originale).
On a tué Wild Bill me rappelle beaucoup Western de Van Hamme et Rosinski, ce qui est plutôt flatteur pour moi. Sans surprise, on retrouve un scénario très classique qui s’empare avec talent des codes du western. L’histoire ne révolutionne pas le genre mais elle se lit avec plaisir. Les dessins sont quant à eux magnifiques. Hermann a parfaitement soignés ses décors et ses personnages pour un rendu très réaliste. Lecture très sympa que je recommande.
Pas mal effectivement, moins bon que Western de la collection Signé, mais sympa à lire quand même... Le dessin d'Hermann est très bon, fin et détaillé. Sa colorisation est, comme souvent, pastelle et manque un peu de "peps". Le récit nous invite à suivre les (més-) aventures d'un jeune homme dans l'Ouest américain. L'histoire garde un fil conducteur auquel viennent se greffer les rencontres du héros. Pas mal, même si l'ensemble de l'histoire paraît à la fermeture de l'album anecdotique.
J'aime beaucoup le dessin de Hermann que je considère comme un des meilleurs dessinateurs réalistes. Regardez-moi les couleurs ! C'est une vraie merveille. En revanche, jusqu'à présent, je n'ai jamais apprécié une de ses histoires en solo. Ce western ne fait pas exception. En fait, je l'ai lu il y a un an ou deux et je m'étais ennuyé. Je l'ai relu récemment pour savoir si j'avais changé d'avis et ben ce n'est pas le cas. Tout d'abord, je n'aime pas le titre qui n'a rien à voir avec le scénario sauf durant 5-6 pages. Au lieu de Wild Bill, on a droit à un jeune homme sans intérêt qui va découvrir la dureté de la vie et à la fin devenir un adulte. Le récit ressemble à une suite d'anecdotes sans intérêt et ça va un peu trop vite pour moi.
Deadwood, 1876. Melvin vit avec ses oncles Jim et Clarence, tous deux chercheurs d’or et alcooliques. Un jour, il assiste au massacre de son amie et de la famille de celle-ci. Il se rue alors en ville pour alerter le sheriff. Mais ce dernier est trop occupé par le récent assassinat de Wild Bill Hickok pour écouter le jeune homme. Se liant d’amitié avec ce qui semble être un couple de bourgeois, Melvin est invité à les accompagner et à quitter Deadwood et la misère qui y règne. Rares sont les dessinateurs qui maîtrisent la couleur directe comme Hermann ! Ses scènes d’extérieur et ses effets de luminosité sont tout simplement magnifiques ! Le scénario, par contre, est trop anecdotique pour être véritablement intéressant. Le héros rencontre de nombreux personnages, mais aucun d’entre eux n’a finalement l'occasion de jouer un rôle quelconque dans les événements. Par ailleurs, le récit manque cruellement de suivi. Après le départ Deadwood, il n’y a plus la moindre allusion au massacre initial durant la majeure partie de l’histoire. Puis, à la fin, sans crier gare, l’on s’y intéresse à nouveau. La conclusion, enfin, est franchement décevante. Pour ceux qui espéraient découvrir le fin mot de l’histoire…
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