Le Secret de l'Étrangleur
Le tout nouveau projet de Jacques Tardi est une adaptation en bande dessinée de Monsieur Cauchemar, un polar du prolifique écrivain Pierre Siniac, paru autrefois chez NéO, dans la collection Suspense, Insolite, Mystère. Ce journal de 16 pages, au prix modique de 1,8 euros aura 5 numéros entre mars et juillet 2006 et proposera une "Une" inédite et riche d'infos de l'époque.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Tardi
Chaque tome est vendu sous la forme d'un journal. Le premier présente un tueur en série qui étrangle ses victimes. Le premier de la liste est un comédien à la mode. Nous découvrons ensuite la personnalité de ce tueur qui va entrainer avec lui un jeune adolescent. Qui sera la prochaine victime ?
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Date de parution | Mars 2006 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
"N'achetez pas ce livre, vous le regretteriez !". C'est le conseil décalé et d’auto-dérision de la quatrième de couverture. C'est aussi probablement le seul moment où j'ai adhéré à ma lecture. En effet je me suis vraiment ennuyé avec cette lecture lourde et sans intérêt. Je ne suis pas spécialement fan des intériorités et des portraits de tueurs. Ici on y ajoute un texte quelconque surabondant qui prend souvent une bonne moitié de la case. Comme les personnages sont présentés pleine face j'ai eu l'impression d'une mise en scène théâtrale très statique. Le fond du récit ne présente ni suspens ni trouvaille. Je connais très bien ce quartier de Montparnasse derrière la gare où ce trouve la rue de la Gaîté puisque j'y ai fait une bonne partie de ma scolarité. Je n'ai absolument pas retrouvé l'ambiance de ce quartier très vivant même par temps froid et en toutes saisons. Comme Tardi abuse des hachures pour le froid de la pluie le graphisme m'a paru monotone et terne. On se retrouve vite avec la galerie de personnages qui passent leur temps à discuter. La fin ou les fins tiennent plus lieu d'un exercice de style que d'une réelle trouvaille scénaristique. Pas à mon goût. Heureusement je n'ai pas acheté ce livre, donc aucun regret.
De temps en temps, j’aime bien me replonger dans un bon vieux Tardi. Et je me laisse porter par l’histoire qui se perd dans les rues du Paris des années 1950. Dans cet album, rien de nouveau mais l’intrigue fonctionne et la fin originale pose une réflexion marrante sur l’écriture d’un scénario et sur la manière de terminer une histoire. Ambiance garantie dans le dédalle des rues de Paris, stratégie mystérieuse du tueur qui profite d’une convergence d’éléments qui lui sont favorables (le brouillard et la grève de la police), le tout sous les yeux d’un témoin presque innocent : le fils de l’inspecteur de police. Petit pied de nez aux enquêteurs au passage… Chaque nuit, le lecteur et le fils de l’inspecteur suivent le meurtrier tout en essayant de comprendre comment il s’y prend et attendant le moment où quelque va foirer. Rien d’exceptionnel mais j’ai bien aimé.
Je me suis plongé dans cet album sans trop savoir à quoi m’attendre. Quand tu pars dans ces dispositions, tu peux être déçu ou comblé. Ca tombe bien car après la lecture de cette BD, je suis plutôt mitigé. Il y a du bon mais surtout du moins bon. Je ne suis pas trop fan de Tardi et des BD en noir et blanc. Mais bon quelque fois il faut aller au-delà de ses préjugés pour découvrir d’autres genres, d’autres auteurs, ou encore d’autres styles. Sur ce coup là c’est presque raté. Le style Tardi très reconnaissable ne me fait pas saliver mais cela reste très propre et ses BD sont plutôt agréables à lire. Avec « le secret de l’étrangleur », l’ambiance parisienne de la fin des années 50 est bien restituée. Les cases sont travaillées avec minutie. L’atmosphère est lourde et appropriée pour planter l’aire de jeu de l’étrangleur de minuit. Là où le bât blesse, c’est l’intrigue. L’idée originale d’une vengeance d’un homme éconduit par sa compagne tient la route, mais là ça part en cacahuète. Plusieurs fins possibles. On est dans le n’importe quoi. Je reste sur ma faim. Oui Tardi a du talent. C’est incontestable mais pas au point à le porter au pinacle des monstres de la BD. Je me suis ennuyé ferme malgré la volonté de Tardi de multiplier les rebondissements pour faire de ce polar une lecture plaisante.
Je n’ai lu cette « série » que dans l’album cartonné qui reprend les 5 fascicules ayant pré-publié cette histoire sous forme de journaux. Je n’ai donc pas été touché par l’originalité du support, qui aurait peut-être relevé le goût d’une intrigue quelque peu décevante. En effet, j’ai trouvé le fonds de cette intrigue assez tarabiscoté, pas forcément très crédible ni très intéressant. Quant au rythme, il est un peu mollasson. Il y manque les bons mots de Malet ou le style de Manchette – pour prendre d’autres exemples d’auteurs de polars précédemment adaptés par Tardi. Le Paris des années 1950, si cher à Tardi, n’est ici pas trop exploité non plus, même s’il réussit quand même à bien rendre certaines ambiances de cette époque. C’est clairement un album à réserver aux fans de l’auteur. Pour les autres, c’est une lecture davantage dispensable. Note réelle 2,5/5.
L'intrigue en elle même n'est pas forcément déplaisante quoique un peu alambiquée à mon goût. Ici nous suivons les traces d'un funeste étrangleur qui profite d'une grève policière et du mauvais temps pour commettre ses crimes. Un jeune enfant qui pour sur deviendra un psychopathe, féru de romans policiers se mêle à l'histoire et va accompagner dans ses sorties nocturnes notre assassin. Comme toujours Tardi a le sens du détail et il nous croque ici le Paris de la fin des années 50 avec moult détails, mais ici j'ai trouvé son dessin plus brouillon, plus "sale", moins lisible en fait. Dire que je me suis ennuyé serait sans doute exagéré mais j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'intrigue qui possède quelques postulats de départ assez "abracadabrantesque". Un Tardi que je ne recommande pas. Notons l'expérience de plusieurs fins alternatives dont je n'ai pas saisi la pertinence.
J’ai toujours été partagé sur le style graphique de Tardi. Je le trouve parfois agréable, raffiné et harmonieux, tantôt bâclé, sans saveur ou grain de folie. C’est la deuxième impression que j’ai ressenti dans cet album, que je n’ai pas du tout aimé. Les dessins sont relativement moches ; les personnages sont inexpressifs et les tramages, effets de textures peu soignés donc peu agréables à regarder. Pour ce qui est de l’histoire, j’ai franchement détesté ; le seul point positif étant les coupures de presse précédant la BD. Pour commencer, comment pourrais-je ressentir de l’empathie pour le personnage principal ? Un tueur en série sans mobile ni motivation particulière ou bien ce gros gamin de douze ans sans relief, « invité » à participer à ces meurtres? Et le ton léger m’insupporte également (on parle de crime non ?). Ce ton employé pour décrire l’initiation d’un enfant par une vermine sans principe, un peu comme dans le film « Léon », que je n’avais pas aimé pour les mêmes raisons. Le « grand » mystère de ce thriller étant : « pourquoi les victimes semblent-elles se laisser faire lors de la strangulation ? ». Mouais, un peu léger comme intrigue. Et puisque nous sommes dans une sorte de policier inversé, pourquoi le lecteur ne pourrait-il pas lui aussi se faire détective et relever quelques incohérences dans l’histoire? _Un bouquiniste/meurtrier ( ?) qui encouragerait un gosse à lui voler des romans dans sa propre boutique. _Des victimes étranglées criant à plein poumons. Certaines onomatopées sont vraiment ridicules : « GLOU ! » fait le pistolet à eau faisant feu et « MMMMMMMH » s’écrie la victime agonisante. Les dialogues manquent de vie, reflets de personnages manquant cruellement de psychologie (ou d’âme, selon les points de vue). Le seul qui soit « habité » et qui m’a esquissé un sourire (quand même !) est le boucher qui répond : « Qu’est-ce que ça peut vous foutre ? » à l’inspecteur de police qui lui demande comment marchent ses affaires. Et les fins alternatives sont plus que dispensables à mon sens. Vraiment pas le meilleur de Tardi, voire le pire.
L'idée du scénario est sympathique : un homme va devenir "l'étrangleur de minuit" en strangulant chaque nuit dans le brouillard une victime ... le tout pendant une grève de la police. Le tueur va même jusqu'à amener avec lui un gamin dont il s'est pris d'amitié ! Avec un résumé pareil, je m'attendais à une histoire vraiment glauque ; mais non, finalement le tout reste facilement lisible et finalement, l'ambiance noire du départ n'atteint pas de sommet, dommage ! Paradoxalement, j'ai bien aimé le dessin même s'il se limite aux traits essentiels ! Noir et blanc, ce qui met dans l'ambiance cette histoire policière. Beaucoup de traits pour constituer les décors et les ombres, ce qui fait facile, mais le rendu n'est pas déplaisant ! Les personnages sont reconnaissables mais leur visage est presque toujours dessiné à l'identique, donc pas d'émotions supplémentaires à la lecture. Un scénario qui tient la route mais qui finalement demeure frustrant car le récit reste superficiel et le côté glauque n'est à aucun moment présent. Les différentes fins sont amusantes mais sans plus ... Le récit aurait besoin d'une vraie fin qui scotche tout le monde, un vrai dénouement, quelque chose de solide ! A lire parce que l'histoire policière est amusante, ma foi bien menée et certains passages ne sont pas déplaisants ... Mais personnellement, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, je les ai trouvés inintéressants ...
Très bon one shot de Tardi mais avec quelques défauts. On baigne dans une ambiance à la Nestor Burma mais ici l'on suit le coupable. On a un scénario original dans son déroulement avec surtout un final de derrière les fagots. Les fins alternatives n'apportent rien de plus, bien au contraire elles gâchent la vraie fin qui apporte tout l'intérêt de cette BD. Le dessin est très bon mais manque un peu de lisibilité. J'aurai aimé une colorisation avec des nuances de gris comme dans les Nestor Burma qui auraient permis un meilleur contraste. En note affinée, j'aurai mis un 3,5/5. Pour les fans de policier, cette BD comme les autres oeuvres de Tardi sont à lire.
Lecture sympathique mais un rien frustrante ! On débute la lecture par des articles de presse relatant les « exploits » de l’étrangleur mais aussi traitant de tout plein d’autres informations plus ou moins farfelues et d’ailleurs pas forcément en prise directe avec l’intrigue. Qu’importe, l’effort est appréciable. Ca apporte un petit plus et puis au moins, on en a pour son argent. Vient ensuite le gros morceau, à savoir l’histoire en elle même. On rentre sans difficulté dans l’intrigue. On discerne assez vite qui seront les deux principaux protagonistes. On tourne les pages tranquillement, car on prend le temps d’admirer les beaux dessins de Tardi, mais aussi parce qu’il faut dire que le rythme est assez lent et qu’on n’est pas réellement bousculé. On se laisse guider. Nestor Burma en profite même pour faire une courte apparition le temps d’une case : vers le milieu du récit, le détective qui met le mystère knock-out croise aux détours d’une rue l’ado. Les morts s’enchaînent. A chaque fois, on en apprend un peu plus sur le secret de l’étrangleur. Les indices sont distillés au compte-goutte et ça fonctionne bien pendant une bonne partie de la BD. Mais pas jusqu’à la fin ! En effet, j’avoue avoir été un peu déçu par le dénouement. Ce n’est pas bien amené je trouve. Problème de dosage. La révélation tombe un peu à plat. A aucun moment, on est scotché. C’est un peu embêtant car l’intérêt de l’intrigue réside en grande partie sur la découverte dudit secret. Et les multiples fins proposées ne rectifient malheureusement pas le tir. Au contraire, moi ça m’a même un peu embrouillé. Un petit goût amer donc au moment de refermer le livre. Dommage car sans ça je serai monté sans problème à 4/5.
Un bon petit one-shot policier. Le dessin de Tardi est excellent et rend bien l'atmosphère inquiétante du roman. Le scénario est original et on est bien surpris par la fin. La psychologie et la situation des personnages sont bien décrites. On accroche tout de suite au scénario qui nous tient en haleine. Il n'y a qu'un problème et c'est le nombre de fins alternatives. Je trouve ça ridicule et totalement inutile. Surtout qu'il faut découper les pointillés et ça brise le livre.
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