Kaarib
Mythes et fantastique dans l'univers des pirates.
BDs controversées Pirates
La fête bat son plein chez le gouverneur anglais de Redonda, qui échange avec deux gentlemen quelques propos écologiques sur la pêche au requin, quand son frère Whitman interrompt les mondanités. Dans un état d'exaltation critique, Whitman raconte avoir vu une vague monstrueuse, toute scintillante de lumières, qui, d'après lui, va revenir noyer Redonda. Tout le monde trouvant son histoire abracadabrante, on l'envoie se coucher, quand la vague arrive et noie Redonda. Et puis il y a le Davy Jones Locker, service secret pirate créé par Barbe-Noire, dont la mission consiste à lutter contre la suprématie anglaise dans la région des Caraïbes. Le Davy Jones Locker, c'est un trio : Lorne, aristocrate déchu et estropié, tête pensante ; Fido, jeune écervelé fougueux et protégé de Barbe-Noire ; la belle Sarah, au visage angélique et aux mystérieux pouvoirs. Mais un certain nombre de gens ont l'intention de contrarier les projets du Davy Jones Locker. Entre autres, l'amiral anglais Cooper, et aussi la grande Zawa, ignoble " maman " d'un peuple de cannibales qui vivent dans les marais - des gastronomes qui ne rechignent pas à se taper une tête de mercenaire avec un petit vin d'Italie. Et puis, il y a la vague. Comme dit Sarah : " Cette affaire sera d'une extrême complexité. Personne n'est prêt à accepter qu'une vague puisse exister sans tempête. " Et pourtant…
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Date de parution | Novembre 2001 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Avant tout chose : c'est pas tous les jours qu'on croise une BD comme celle-là. Je ne parlerai pas des dessins que j'ai appréciés (énormément) avec le temps mais que je ne trouve pas accrocheurs. Ensuite l'histoire, certes certes, c'est pas toujours évident à suivre, mais qu'importe qu'on ne comprenne pas tout ? Un peu de frustration en échange d'un univers hyper bien trouvé. J'aurais même aimé voir une seconde série naître sur le personnage de Fido (le jeune du trio trop charismatique)... J'aurais été prof de philo en terminale, je pense que j'aurais fait lire cette BD à mes élèves. Je n'en dis pas plus pour ne rien révéler !
Calvo est à la BD ce que Lynch est au cinéma... Kaarib est la BD qui me frustre par excellence. Je croyais au départ lire une petite histoire distrayante de pirates pour adolescents au vu du graphisme et de la colorisation très vive. Mais que nenni !!! Le lecteur se trouve plongé dans une histoire abracadabrante où se mêlent colonisation anglaise, personnages surnaturels et mythologie sans que l'on n'y comprenne grand chose. Passé le 1er tome, j'ai laissé le bénéfice du doute en me disant que l'ensemble allait peut-être s'éclaircir dans le second tome. C'était mal juger Calvo qui nous perd encore un peu plus dans les tréfonds de son imagination... Ca part dans tous les sens à grands coups de cannibales à masque sans corps, de vague vivante et de pièces de 8... Le 3ème tome n'apporte pas grand chose en révélation et au final je me suis forcé à le lire pour rester sur ma faim. J'ai pourtant essayé en revenant de nombreuses fois en arrière pour voir si je passais à côté de certains éléments mais il ne me semble pas. Une BD pour les fans d'univers très personnels à la limite de l'absurdité. Moi je n'adhère pas. Scénario (Originalité, Histoire, personnages) : 1/10 Graphisme (Dessin, colorisation) : 5/10 Note globale : 6/20
Le dessin est certes très réussi et c'est d'ailleurs là-dessus que mon attention s'est portée en premier. Les formes géométriques des visages, les décors et les couleurs, le tout forme un ensemble somptueux mais, il y a un mais, le scénario est d'un compliqué ! On s'y perd. En outre la mythologie vient se greffer à une histoire de pirate, bref on ne sait plus où on en est. Il faut véritablement s'accrocher pour arriver au terme des trois volumes de cette série. J'ai à plusieurs reprises essayé de le relire mais sans succès... Dommage car le dessin de Krassinsky est véritablement superbe.
J’ai lu –avec plaisir- une série de « pirates » qui sort quand même des sentiers battus. Je me suis retrouvé dans un monde fantastique en compagnie d’un trio, au service de Barbe Noire, qui œuvre dans les Caraïbes. Trio « normal » ?… que nenni : des membres d’un service secret de pirates chargé –au départ- de lutter contre la présence anglaise dans cette zone du monde. Curieux trio aussi : un jeune « cheval fou », un aristo déchu et une « belle » aux pouvoirs étranges. Mais, forcément, « on » ne va pas les laisser faire et leurs missions ont de quoi surprendre. Bien fait que tout cela car les histoires sont fort imaginatives, les nombreux rebondissement tiennent l’intérêt de lecture ; l’ensemble peaufiné par un graphisme de belle facture. D’habitude, je n’aime pas trop le style semi réaliste mais ici ça vaut quand même le coup d’œil. Les personnages sont bien campés et « vivent » dans des décors et arrière-plans créatifs et très bien rendus. J’ai ainsi vécu une sorte de voyage un peu hors du temps, dans une BD « de pirates » où j’ai trouvé de tout SAUF une histoire de pirates « classique ». Surprenant ! Une série à lire –aussi- à son aise car je me suis quelquefois demandé où le scénariste voulait m’entraîner. Mais si on entre de bon cœur dans son univers, on découvre beaucoup de choses au gré des pages. Une série surprenante, attachante d’un côté, rébarbative d’un autre ; mais une série qui ne laisse pas indifférent si on prend le temps d’apprécier son postulat et ses développements.
Voilà une série qui m'est chère. Je l'ai découverte lors du Salon du Livre de la Défense en 2001, lors d'une dédicace. Et j'ai plongé. Le récit parait opaque, où ce scénariste veut-il nous mener? On referme le premier tome charmé et dérouté. Charmé par le graphisme, l'univers entrevu, l'intrigue qui semble tentaculaire, et dérouté par ces personnages étranges et cette même intrigue. Le 2e tome poursuit sur cette ligne, on se captive et on se perd un peu encore. Enfin, le dernier tome, l'apothéose, les aboutissants sont atteints les personnalités révélées, le style toujours accrocheur. Depuis, c'est une des seules BDs que je lis et relis avec un même plaisir. Avec le recul, l'oeuvre aurait sûrement gagné à être publiée d'un trait, en un seul volume, mais difficile pour une BD de se vendre ainsi, en intégrale. L'histoire étant difficilement développable en un court volume de 50 pages. J'imaginerai bien un roman issu de cet univers, un peu rêveur que je suis.
Tout d'abord, bravo pour le dessin. Oui, c'est vrai, vraiment chouette. Par contre, mauvais pour le scénario. Où Krassinsky veut-il nous emmener ? Difficile de suivre les aventures des protagonistes tant on s'ennuie et tant on se perd dans les idées que seul le scénariste doit pouvoir décortiquer. On passe d'une scène à l'autre, d'un endroit à un autre, de manière brusque et tellement soudaine. Bref, je ne conseille vraiment pas cette série.
Aïe ! Une série de pirates, sans univers de flibuste, sans trésor, sans bateaux... Le Davey Jones Locker inciterait pourtant tout lecteur imprégné d'aventure, de grandes batailles navales, de combats d'honneur, à une quête d'espèces sonnantes et trébuchantes. Un punch dans ta face ! Rien de tout cela. Un peu comme si ton capitaine changeait de cap une fois que tu as signé pour embarquer sous son commandement. Surtout que lorsque, plus on avance dans les pages, et dans les tomes, plus on s'éloigne de tout ce monde de corsaire. On se retrouve alors à des miles de tout fabuleux galion, plein de je ne sais quelle richesse. On t'allèche à coup de conte, de malédiction, mais à la place d'un Black Pearl, une autre Surprise, on te transporte vers un univers psychédélique, plus proche d'un voyage de parano à Vegas, que de n'importe quelle île des Caraïbes. Bad trip !
En voyant la couverture du premier tome de cette série, je m'imaginais une banale histoire de pirates de l'espace ou autres science-fictionneries d'action pour adolescents. J'étais franchement loin du compte : ça n'a RIEN à voir ! Cette série est très difficile à appréhender. Il m'a fallu lire l'intégrale consciencieusement pour réussir à me faire un avis, mais c'est véritablement le genre de série qui doit se lire, se re-lire et s'étudier pour vraiment se comprendre dans son intégralité. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs que Andreas a écrit un prologue pour le troisième et dernier tome de la série, car Kaarib est bien une série "qui se réfléchit" à la manière des oeuvres d'Andreas. Cette série a des qualités énormes à mes yeux : - son ORIGINALITE ! Le monde imaginé par les auteurs est incroyable d'originalité. On croit tout d'abord être dans un décor de Caraïbes et de pirates, mais ce n'est qu'une des nombreuses trames de fond auxquels se mélangeront vite des atlantes, de voyageurs interdimensionnels, des cannibales à masques, des anglais dirigés par des phonographes-humains, une vague vivante, la pythie grecque et ses mignons, des... Un formidable univers de Carnaval qui s'achève sur une allégorie du mythe de la Caverne de Platon. Totalement innovant, captivant, avec une réelle ambiance. - ses dessins qui, sans être formidables en eux-mêmes, collent extrêmement bien à l'histoire et ne sont pas mal du tout. - son humour très présent même dans les moments les plus tragédiques : le cannibale Bu est excellent. - l'intelligence et surtout l'ORIGINALITE de son scénario (ai-je déjà dit que c'était original ?) La série présente néanmoins un défaut majeur qui rebuteront plus d'un lecteur. Ce défaut c'est que le récit est vraiment hermétique ! A la fin du tome 1, on a vu plein de choses se passer, on cerne un peu les personnages, mais on n'a pas compris grand chose de l'intrigue globale. Et alors qu'on croit que le tome 2 expliquera cela, il m'a personnellement encore plus embrouillé, ajoutant encore énormément de composantes au récit, de complexité, rendant encore plus mystérieux les personnages même qu'on avait cru cerner dans le premier tome. Le tome 3 apporte heureusement une texture à l'ensemble du récit, permettant d'en comprendre une large partie mais laissant encore de grandes plages de mystère. Et surtout la fin est très abrupte, laissant le lecteur crier son besoin d'en savoir plus, de savoir ce qu'il va se passer tout de suite après. C'est une fin ouverte, laissant le lecteur mettre en place lui-même les pièces d'un puzzle mêlant aventure, symbolisme, mysticisme et... mystère. Cependant, n'est pas Andreas qui veut, et autant les oeuvres d'Andreas peuvent se comprendre totalement quand on y réfléchit bien car tous les indices sont présents et s'emboitent à la perfection, autant Kaarib garde un peu trop ses secrets et restera incompris pour nombre de lecteurs, dont moi-même qui n'aie qu'une idée floue de la finalité de tout ça. Mais cette incompréhension est compensée pour moi par un sentiment de beauté et de poésie dans ce monde imaginaire et dans cette intrigue alambiquée. Malgré cet hermétisme, je me suis laissé bercé par ce scénario incroyablement original, ses personnages consistants et troubles à la fois, son ambiance de folie, d'aventure, de fantastique et de mystère, son final ouvert et ajoutant encore à la profondeur du récit, son humour assez fin, et plein d'autres choses. Cette série ne plaira sûrement pas à n'importe qui et laissera sur le carreau un lecteur s'attendant à une simple histoire d'aventure-action, mais elle a su me séduire.
"Kaarib" nécessite une attention toute particulière à la lecture. D’ailleurs, une seconde lecture du tome 1 m’a été nécessaire pour tenter de mieux comprendre de quoi il en retourne. En fait, Calvo met notre imagination à contribution en proposant une intrigue à ‘tiroirs’ volontairement assez confuse. Quoi de plus normal pour un premier tome après tout ? L’intrigue se met en place et l’auteur doit garder un brin de mystère pour la suite. OK, mais lorsque je constate que le tome 2 prend la liberté de laisser en plan les questions suscitées par le premier tome en explorant d’autres voies, je dis stop, ce n’est plus pour moi. Combien d’albums faudra t’il encore à cette série pour entrevoir un semblant de fil conducteur ? Quant au dessin, il parle de lui-même : il est séduisant malgré sa tendance à être un peu trop géométrique. La mise en couleur est pour beaucoup dans la réussite visuelle des planches, dommage que le scénario soit trop ‘dispersé’... Ce n’est certainement pas le genre de bd à lire pour se vider la tête après une dure journée de labeur. Avant-gardiste selon certains, cette série de piraterie fantastique tient plus de la ‘bd expérimentale’ qui ne laissera pas le lecteur indifférent : soit il accroche, soit il baisse les bras (comme moi) car, à force d’ouvrir des tiroirs en omettant de les refermer, ça énerve bien avant de lasser.
Ça part dans tous les sens, on est un peu perdu au début mais c'est une bonne bd, très originale et libre dans sa forme. L'association dessin-couleurs est très réussie et certains des dialogues sont bien drôles. La série foisonne d'intrigues, de références, et place toujours le lecteur en déséquilibre avec ses flashbacks et ses changements de scènes brutaux... Une deuxième lecture m'a permis de découvrir plein de détails et de comprendre plus profondément la trame... En bref une bd à lire avec attention et qui, si on se donne la peine de s'y pencher, se révèle passionnante.
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