James Dieu

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 9 avis)

Il fut pendant vingt ans le King Elvis Presley.... Son nom est Dieu, James Dieu.... Créateur de la terre et des hommes.


Dieu(x) sur Terre Elvis Presley Futuropolis 32 Nouveau Futuropolis

Comment ne pas sombrer dans la dépression et la misère quand on est un petit Chicano qui a quitté le Mexique pour venir travailler chez Coca à New York, et qu'on se retrouve sans emploi parce que l'usine a été délocalisée au fin fond de ce fichu Mexique d'où l'on s'est enfui ? C'est ce que se demande Juanito au moment d'envoyer valdinguer une canette de la fameuse boisson. Sauf que celle-ci... se met à parler. C'est Dieu qui vit à l'intérieur ! De son vrai nom James Dieu, créateur de la Terre et des hommes. Juanito pense qu'il est sauvé. Malheureusement James Dieu ne se sent pas une âme de génie de la canette, et ce monde, soyons honnête, il s'en contrefout grave... Alors pas question d'y changer quoi que ce soit.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 2006
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série James Dieu © Futuropolis 2006
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 9 avis)
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21/06/2006 | klechko
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’aime bien le dessin de Pontarolo et, comme pour les autres séries de lui que j’ai lues, j’apprécie encore plus son travail de colorisation. Son travail graphique m’a toujours séduit, et ce triptyque ne déroge pas à la règle. Pour ce qui est de l’histoire, elle est difficile, voire impossible à résumer. En effet, dès le départ ça part dans du loufoque, et ça s’y enfonce de plus en plus. Une intrigue barrée dans ses grandes lignes, mais aussi avec ces personnages déjantés. Les deux Elvis, dont le « génie du Coca » avant tout. Mais, autour des quelques personnages principaux, interviennent plusieurs « têtes connues », comme les frères Bogdanov, dans des rôles caricaturaux. Une intrigue loufoque donc, avec des passages violents, un chouia trashouilles parfois, et avec quelques dialogues bien cyniques (sur Dieu et la religion par exemple) qui teintent d’humour noir un récit haut en couleurs. Un univers décalé, une lecture qui peut dérouter ceux qui ne jurent que par du franco-belge cartésien. Une lecture que j’ai appréciée en tout cas.

30/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un gros délire. N'essayez pas de comprendre la logique du récit, il faut accepter ce qui se passe et la logique très spéciale du récit sinon on décroche rapidement. On a droit à une galerie de personnages mémorables et très 'spéciaux' (mention spéciale pour le petit gangster qui dit toujours quoi) et une satire sociale mordante sur la société américaine. Il y a des bons dialogues et des réflexions intéressantes sur la religion et la vie en général. J'avoue toutefois que l'humour m'a plus fait sourire que rigoler. Et puis il y aussi le fait qu'en lisant le troisième tome je commençais un peu à me lasser un peu (c'était peut-être pas une bonne idée de lire toute la série dans la même journée) de l'ambiance absurde du récit et je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris les motivations de l'auteur parce que ce n'est pas toujours clair. Le dessin est vraiment bien fait. J'adore ce style qui mélange le réalisme et l'humour. Une bonne série quoique je ne la mets pas parmi mes préférées.

03/02/2020 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Cette BD est un délire parfaitement assumé, totalement maitrisé et complètement barré. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en commençant la lecture, mais je suis sous le charme de l'humour mordant et acerbe de Frédéric Pontarolo, qui n'en est pas la moitié d'un quand il s'agit de faire de l'humour et de la caricature. La BD propose une histoire très loufoque, basée sur Dieu vivant dans une canette de Coca et qui était Elvis, mais surtout l'auteur va agrémenter son histoire de nombreuses, très nombreuses références qu'il va disséminer ou mettre en avant dans le récit. Entre les acteurs, les personnalités, les références culturelles mais aussi historiques, on navigue dans une BD où l'on cherche presque à chaque case la référence qu'il aura réussi à y caser. En soi, on pourrait s'attendre à seulement ça, mais l'auteur est allé plus loin en nous pondant une histoire qui a quelques atouts supplémentaires, à commencer par des personnages hauts en couleurs, immigrés mexicains sans travail ou dans des conditions précaires, petits trafiquants à gros trafiquants, sosies d'Elvis (ex-psychiatre) et j'en passe. Chaque nouveau personnage du récit est une nouvelle gueule qui ne dépareille pas de l'ensemble. Et les portraits sont tous peints au vitriol, chez le héros comme chez les autres. Une belle brochette d'humanité dans ce qu'elle a de moins reluisante, mais toujours avec humour. Même une pointe de pitié parfois, qu'on sentirait presque poindre chez ces gens qui sont finalement paumés dans une vie (ville) trop grande pour eux (en même temps, voir Dieu débarquer c'est quand même un truc). Et ce que j'ai apprécié dans cette représentation du monde, c'est que l'auteur ne donne pas de direction claire dans son récit quant aux intentions (simple récit humoristique, parodie, hommage, satire, critique ?) mais laisse planer une critique du mode de vie américain et ses travers (obésité, racisme, tendance à la violence par les armes ...), ainsi que de la religion . Cependant, j'ai également eu un ressenti -totalement personnel je l'admets- d'une critique de l'impérialisme américain au travers de son exportation massive d'un modèle culturel. Je ne sais pas si c'est volontaire ou si j'extrapole une réflexion, mais la surabondance de représentations de séries, livres, acteurs et films américains dans les références ne semble pas anodin. J'ai réellement eu l'impression que l'auteur voulait parodier un modèle culturel omniprésent en y allant de bon cœur et à fond les ballons. Et pour ma part je la trouve bien sentie, notamment sur le revers du rêve américain dans un monde post-11 septembre. Les petites piques sur la délocalisation, la considération des minorités, la difficulté de l'accès au soin pour les couches pauvres ... On sent que l'auteur charge tout de même les critiques, tout en les enterrant sous une couche d'humour qui fait passer le tout. Mais ce ton humoristique s'efface parfois pour laisse place à un ton plus dur, presque tragique, autour de la fin notamment. Ça parle de thèmes plus sérieux, plus sombres aussi. Une petite réussite d'avoir réussi à intégrer cela après l'avalanche de gags qui sont proposés. Rien que par la façon dont le diable parle de l'humanité, je trouve que la BD oscille réellement sur une corde raide entre l'humour et le sérieux. Le dessin n'est pas en reste, avec ses teintes de bruns bien sales, ses visages allongés et sa façon de représenter en tout sens, comme une concrétisation de la folie de ces protagonistes et de cette histoire. Les personnages sont très expressifs, tout comme les attitudes et les cases. Dans cet élan de compliments, je dois quand même avouer que la fin m'a un peu déçu (c'est-à-dire les deux dernières pages), parce qu'elles concluent de manière un peu "facile" cette histoire, qui n'attendait pas de chute de toute façon. Mais je suis quand même resté sur ma faim. Pour le reste, c'est une excellente BD d'humour, qui sait jouer sur plusieurs tableaux à la fois, avec une grande pertinence dans son propos. Une lecture recommandée !

03/01/2020 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Après la lecture des 3 premiers tomes. Quel régal !!! Je ne connaissais pas Pontarolo avant de m'attaquer à cette excellente BD. J'attends le dernier tome pour lâcher la note maximale. Le scénario est déjanté à souhait, l'auteur assume ses délires et va au bout des choses. Les personnages du premier plan sont exceptionnels, les autres sont souvent des clins d'œil à des personnages connus tels que les équipes des séries télé les experts. Il y a même de objets comme le fourgon de l'agence tout risque. L'humour est omniprésent avec une efficacité impressionnante. Le politiquement correct en prend pour son grade : tout y passe, avec en premier les religions. Pontarolo ne se met pas de limites, il joue sur le fil du rasoir avec maestria. Chacun se fera l'interprète de sa propre lecture mais il y a matière sur les sujets. Le dessin très expressif prend tout son sens et sa beauté à la lecture. Il est très coloré mais de façon contrôlée. Ce bordel organisé est un festin trash à la trame irréprochable. Je ne m'attendais pas à prendre une telle claque. A dévorer de toute urgence.

23/12/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

J'ai acheté cette série juste parce que c'est du Pontarolo et que son style graphique me plaît au-delà du raisonnable. Les pages dégagent de la chaleur, les couleurs brûlantes semblent être sorties tout droit d'un brasier. Les traits particuliers des personnages et des perspectives un peu arrondies, comme vues au travers d'un prisme, donnent une originalité unique aux dessins de cet auteur. Le scénario est quant à lui magistral, on peut s'attendre à une histoire donnant juste dans l'absurde : dieu, sous l'apparence d'Elvis et vivant dans une cannette de coca ! La première chose qui nous vient à l'esprit est de penser que c'est un grand n'importe quoi, mais le coup est porté et la curiosité prend le dessus, où veut donc en venir l'auteur ? L'histoire met quelques planches à se mettre en place et jusque-là rien d'extraordinaire…, mais par la suite la surprise est totale. L'auteur nous offre une critique caustique et parfois acerbe de la société américaine - et de la société en général, - ainsi que de celle de dieu (sans majuscule, pourquoi en aurait-il une ?) dans son meilleur rôle, celui d'ivrogne égoïste qui ne s'intéresse qu'à son verre de whisky et aux femmes bien charpentées. Tout une myriade de personnages plus improbables les uns que les autres vont se retrouver autour de James et embarqués dans des aventures rocambolesques empreintes de tragédie, d'humour, de tristesse, de mort et de miracles douteux. Je ne sais pas si je survivrai à l'attente de la suite.

07/05/2009 (modifier)
Par marcel
Note: 4/5

La série n'est aujourd'hui plus dans la collection 32 mais un deuxième volume vient de sortir et améliore la déjà bonne impression que j'avais eue sur le premier. Une histoire très délirante, des personnages incongrus, Elvis alias James Dieu en tête, créateur de la Terre... avec son vomi, après une bonne cuite... Le dessin et la mise en scène de Pontarolo sont également très réussis, avec des trognes incroyables. Pour ceux qui n'ont pas peur du grand n'importe quoi.

07/12/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5 Coups de coeur expiré

Décidément je la trouve vraiment sympa cette collection 32. Au-delà du fait que les prix soient plutôt doux, les séries proposées semblent vraiment vouloir défricher de nouveaux horizons. La réussite n'est certes pas toujours au rendez-vous, mais dans certains cas on a de bonnes petites surprises. Pour moi "James Dieu" en est une. Cette histoire est particulière, souvent drôle et parfois corrosive, indéniablement originale. James Dieu est Elvis en pleine décadence, il vit dans une canette de Coca et pue le whisky, face à lui le monde qu'il a créé, représenté par Juanito et Conception, un couple en difficulté obligé de subir le joug des patrons et de vivre de petites combines. L'ambiance est décalée et loufoque, j'ai réellement pris plaisir avec ces quelques pages, dommage qu'à peine la mise en place effectuée on doive refermer l'album. Frustrant, vraiment frustrant. Les dessins sont bons et mis en valeur par une perspective réussie. Je ne peux pas dire que "James Dieu" est ou sera une vraie bonne BD au seul vu de ce tome qui n'en donne qu'un bref aperçu, mais je suis séduit par le début et c'est déjà pas mal. JJJ

31/08/2006 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Premier tome intéressant de cette nouvelle série qui inaugure une nouvelle collection de Futuropolis. Collection qui a l'avantage de n'être pas chère avec des ouvrages brochés de bonne facture (très bonne qualité de papier). L'histoire est un brin loufoque et ses personnages ne demandent qu'à rêver et se tirer de leur galère. Dieu est ainsi réincarné en Elvis Presley (celui ventripotent de la fin du King) et vit dans une boîte de coca vide... Bon début mais comme tout début c'est assez court. En tout cas c'est suffisamment alléchant pour donner envie de voir la suite. Qui plus est pour apprécier encore le délicieux dessin de F. Pontarolo.

30/08/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5

Une nouvelle série en 9 épisodes et un peu loufoque chez les éditions Futuropolis. L’auteur part de l’idée que les hommes ne seraient pas la plus belle création de Dieu mais que ceux-ci auraient été créés par un malheureux concours de circonstances suite à l’absorption par Dieu d’un mauvais whisky qui l’aurait rendu malade (Dieu aimant bien picoler…). Eh oui, les hommes seraient issus des particules de vomi de Dieu qui lui-même se demande encore comment cela a pu se produire…. Depuis ce temps, Dieu vit sa vie pépère, parfois même au milieu des hommes puisqu’il a fait par exemple une apparition dans les années 50 en prenant comme nom de scène Elvis avec le succès que l’on connaît… La lecture de ce premier épisode est agréable, c’est souvent cynique, parfois drôle et parcouru de petits clichés sympathiques. Toutefois, celui-ci sert surtout à dresser l’histoire et notamment la rencontre entre Dieu, Juanito et Conception, sans vraiment savoir dans quelle direction l’auteur désire nous emmener. Un 3/5 en attendant la suite. Un trés bon 2ème épisode trés cynique sur la religion surtout, l'histoire s'accélère un peu et il n'y a pas de sensation de temps mort. J'aime beaucoup et réhausse ma note à 4 en attendant la suite

21/06/2006 (modifier)