Arrowsmith
On est en 1915, c'est la guerre en Europe, la brave Gallia est assiégée par les puissantes nations: Prussia, Bavaria, Swabia et le grand empire de Tyrolia-Hungray. Dans ce monde ou monstres et magie sont une réalité, Fletcher Arrowsmith, citoyen des Etats-unis de Columbia, se joint à l'Unité d'Elite Aérienne, pour soutenir la brave Gallia dans ce conflit qui ébranle le monde entier.
DC Comics Dragons Urban Fantasy Wildstorm
On est en 1915. L'Europe brûle du feu de la guerre. Un feu qui menace de se répandre au monde entier. Aux Etats-unis de Columbia (qui n'est pas l'une des nations belligérantes du conflit) le jeune Fletcher Arrowsmith, fils de forgeron, a laissé sa petite ville natale de Herbertsville dans le Connecticut. Il est parti, contre la volonté de son père, pour se joindre à l'Unité d'Elite Aérienne, un escadron d'aériens volontaires basé à Acadia, un voisin du nord de Columbia ayant des liens de sang et d'Histoire avec la nation assiégée de Gallia. Il est parti se battre pour sauver la brave Gallia et ses alliés des menaces des puissances centrales: Prussia, Bavaria, Swabia et le grand empire de Tyrolia-Hungray. Voyageant avec son meilleur ami, Jonathan Kerry, Fletcher rêve d'apprendre la magie de l'envol, les sorts qui permettent à de jeunes hommes fougueux de percer les cieux comme des dragons pour combattre l'ennemi dans l'espace aérien de Gallia et de Lotharingia.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Juillet 2004 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
C'est avec cette nouvelle intégrale d'Arrosmith rééditée par Delcourt que je découvre cette série qui a maintenant 20 ans ! Je vais aller dans le sens des avis précédents : une série sympathique mais qui manque d'originalité dans son scénario. Car une fois passé la surprise de cet univers qui ressemble à la Terre en pleine première Guerre Mondiale et qui mêle allègrement dragons, vampires et magie à la trame historique du conflit que nous connaissons, le reste est assez classique. Le beau jeune artisan d'un bled paumé qui devient le héros de son pays avec les désillusions et les stigmates que laisse la participation à une guerre... rien de neuf sous le soleil. L'album n'est pour autant pas désagréable. Le dessin est fin et n'est pas avare de détails dans les décors ; il nous propose un univers cohérent et vivant. Je suis par contre moins fan de la colorisation très marquée informatiquement qui, à mon goût, ne met pas en valeur la qualité du dessin de Carlos Pacheco. Un bon divertissement, assez convenu, mais qui permet de passer un bon moment de lecture.
Une relecture de la Première Guerre mondiale dans un autre univers où la magie et les créatures fantastiques existent. L'univers créé par les auteurs est très intéressant et c'est peut-être aussi, paradoxalement, la plus grande faiblesse de cette histoire. En effet, cet univers m'intéresse tellement que j'aurais aimé en apprendre davantage sur son histoire. Par exemple, la carte de l'Amérique du Nord est très différente de la nôtre et j'aurais bien aimé savoir comment on est arrivé avec autant de pays différents. Cela donne un peu l'impression que les auteurs ont "gâché" la série en racontant une énième histoire d'un type un peu naïf qui devient un bon soldat après son entrainement militaire et qui va découvrir les horreurs de la guerre. Mais bon malgré ce scénario qui n'exploite pas à fonds ses possibilités, cela reste une bonne histoire. Le personnage principal est attachant et il y a beaucoup de bonnes idées. Le dessin est sympathique quoique ce ne soit pas un style que j'affectionne particulièrement.
Un mélange incroyable de genres au concept hardi, qui ressemble à de l'uchronie sans en être vraiment, plutôt une relecture de la guerre de 14-18. Grosso-modo, ça suit les grandes étapes de cette guerre auxquelles s'ajoutent quantité de trouvailles et d'idées inventives, le tout au sein d'un contexte historique réel. Ce remodelage complet a de quoi surprendre avec ses dragonnets, son troll de pierre Rocky, l'utilisation de la magie, les noms des nations rebaptisées (la France devenue Gallia), et au milieu de tout ça, le personnage central de Fletcher Arrowsmith qui rappelle beaucoup le célèbre et authentique sergent York, le soldat fermier simple et bon devenu un héros malgré lui. J'ai appris à m'intéresser à cette histoire folle au cours de la lecture, mais ce qui m'a attiré vers cette intégrale, c'est le nom de Carlos Pacheco dont j'apprécie beaucoup le style graphique très propre et très net, ayant lu plusieurs de ses travaux sur les comics de super-héros ; parmi les dessinateurs de comics modernes, il est très certainement l'un des plus talentueux, avec un rendu visuel toujours très beau. Il réalise ici des planches absolument magnifiques, parfois en pleine page ou double page qui donnent un souffle indéniable à ce récit. J'ai lu ce comics sans réelle passion car ce n'est pas un univers où je me sens à l'aise, mais j'ai trouvé sa conception réussie et intéressante.
Arrowsmith n’a rien à voir avec le groupe de métalleux américains aux cheveux gras, légers et soyeux qui pourraient presque faire partie des égéries des shampoings l’Oréal et qui, de surcroît, produisent des cd en pur-poil de vachette (ça craint quoi, on n’est plus à l’ère du nazisme non plus !!!). Non! Nous ne parlerons pas du groupe Aerosmith j’ai dit !!! Mais d’Arrowsmith, une bd uchronique (j’aime bien ce mot que je ne connaissais pas et du coup je le case là où je peux ^^) qui raconte sur contexte de première guerre mondiale genre en 1915, l’histoire d’un jeune garçon américain. Herbertville est un petit village du Connecticut où vit le jeune Fletcher, fils du forgeron. Comme tout adolescent de son âge sa tête est remplie d’idéaux, on est convaincu, motivé, on a plein d’étoiles dans les yeux et dans son cœur; et même si on n’a pas beaucoup d’expérience on est prêt à franchir des montagnes … et surtout on a une vision souvent manichéenne du monde. Justement la guerre gronde en Galia (Europe) et les Etats-Unis sont déja impliqués au combat. Des unités d'Elite Aérienne venues recruter de la chair fraîche tout en vantant les bienfaits de leurs actions a le mérite de retenir plus que son attention. Déjà très tenté de s’y lancer, en bon fils il va essayer d’en discuter avec son père, figure autoritaire qui a une vision bien précise du devenir de son fils. Malheureusement son père à des projets plus que contradictoires avec ceux de Fletcher et la discussion se termine mal. Furibond, la discussion lui a donné les étincelles nécessaires pour le décider à franchir le pas et le voilà embarqué avec un de ses meilleurs amis, à faire le pont pour s’inscrire à l’armée et ainsi entamer son entraînement avant d’aller au front. Il sera confronté à la dure réalité mais aussi à des choix de vie. A travers des rencontres, de nouvelles amitiés, des amours, des rivalités et même la mort , on suit le parcour de Fletcher accompagné de son innocence et ses angoisses. La particularité de cette histoire est qu’elle ne se passe pas pendant notre première guerre mondiale; j’avais mentionné au début que cela se passait dans un monde uchronique car nous sommes dans un monde dit “Arcanepunk” c-à-d qu’il faut prendre comme hypothèse qu’à partir d’un moment de l’histoire il n’y a plus eu d’évolution technologique telle qu’on l’entend (pas d’aviation ni d’automobile) mais la magie est apparue pour compléter ce manque … la magie qui sera présente de manière harmonieuse et, comme tout temps de guerre, engendrera une course à l’armement surnaturelle. Avec énormément de similitude avec notre monde, les humains cohabitent avec une multitude de créatures féeriques qui parsèment nos contes et légendes tels que Dragons, Vampires, Ghouls et j’en passe. Ce contexte est amené avec intelligence et aisance par le dessinateur Carlos Pacheco qui nous fait cohabiter tout ce monde sans vraiment de difficultés. Les “créatures” magiques pouvant être apparentées à la classe sociale occupée par les noirs à l’époque sans toutefois être un sujet majeur. Divinement dessiné par Pacheco qui est un dessinateur espagnol (once again) et qui a visiblement fait énormément de comics US et notamment pour Marvel, néanmoins son style graphique est visuellement plus proche du style européen dans cette intégrale composée de grosso-modo 140 pages... franchement c'est beau et les détracteurs pourraient encore dire qu'il manque juste un grain de folie pour le rendre complètement dingue. Les couleurs sont très belles mais … pas que c'est fade mais plutôt trop “propre” dans le sens que la majorité ont été faites par ordinateur ce qui rend l’image très lisse et au final c’est le trait du dessinateur qui donne vraiment la texture aux vêtement, à l’architecture. Mais je le redis, c’est super beau à regarder. Scénaristiquement c’est intéressant avec une mise en place des personnages rapide et simple; au début de l’histoire on aura une certaine naïveté qui se complexifiera dans la suite de la lecture tout en suivant l’évolution de Fletcher et le message intrinsèque à l’histoire qui pourrait être : “il n’y a jamais de guerre propre, que des guerres sales”. Sinon j’ai un regret et en même temps un non-regret pour l’histoire, c’est que c’est une belle entrée en matière dans ce monde féerique, dans cette histoire d’évolution, on se focalise sur le personnage de Fletcher, sur le comment va-t’il vivre et survivre dans ce monde froid qui le malmènent mais on aurait aussi un peu aimé savoir comment va se dérouler cette guerre, les tenants et aboutissants etc … car cet élément est apporté par le côté fantastique et magique qui est sous-exploité dans cette histoire. Donc c’est beau mais la fin donne une impression d’inachevé. Ce que je veux dire c’est que ça se laisse lire mais ce n’est pas cultissime et j’ai apprécié le voyage. L’histoire nous raconte un bref moment de vie d’un soldat par la destruction de son innocence et pas une simple histoire de super-héros qui part en quête d’une lutte quelconque entre le bien et le mal. L’histoire aurait pu être racontée sur fond de première guerre mondiale que la trame resterait complètement identique. L’ajout du fantastique est un plus mais qui n’est jamais vraiment utilisé ici, c’est juste un “truc en plus” … mais était-ce vraiment nécessaire ? Je ne pense pas personnellement surtout qu’avec le style graphique de Pacheco (il est vachement doué quoi) cela aurait peut-être mieux rendu justement en resituant l'histoire sur la notre et nous aurait fait oublier ce petit quelque chose d’inachevé. Pour conclure, c’est une belle histoire, pas incontournable sauf si vous avez l'occasion d'avoir le livre et évidemment si vous êtes un fan incontournable de Pacheco et de beaux dessins car là vous serez servi avec de magnifiques planches carrément en doubles pages.
J'ai lu l'intégrale et je trouve cette BD pas si mal que ça. Le premier chapitre est un peu long à mettre en place l'intérêt pour l'histoire globale, mais même si le tout est assez caricatural et naïf, je trouve qu'il sert très bien le fond du discours avec le retournement du dernier chapitre, et justement à cause de cette forte caricature. Ensuite, le traitement de l'histoire, sur fond de monde parallèle où se déroule une pseudo 1ère guerre mondiale, avec créatures d'héroic fantasy, magie, et autres, ce traitement donc rend le récit plutôt agréable à lire (pour peu qu'on rentre dans le concept bien entendu !!!). Côté dessin, c'est du pur comics, mais soigné. Colorisation certes un peu trop informatique mais ça ne m'a pas vraiment gêné. Par contre, je regrette malgré tout des personnages peu attachants (à commencer par le héros) et pas vraiment creusés, une trame un peu trop classique et prévisible, et une fin qui n'en est pas vraiment une (si ce n'est d'entériner la maturité du héros). Au final, c'est une lecture pas désagréable mais pas incontournable, avec un fond de réflexion moins naïf qu'il n'y parait sur la guerre (ce n'est pas parce que certaines réflexions peuvent paraître évidentes qu'on ne peut plus jamais les évoquer, à partir du moment où on tente une approche un peu différente et qu'on a envie de faire passer quelque chose)...
Je n'ai vraiment pas aimé, je n'ai lu que le tome 1 et je me demande comment j'en suis venue à bout, enfin si… en survolant la fin. Le mélange de fantasy, magie et première guerre mondiale, agrémenté d'une narration et de dialogues extrêmement naïfs et moralisateurs, - la guerre c'est pas bien ! - est totalement indigeste à mon goût. Les résumés qui précèdent chaque chapitre sont très kitchs et ne servent à rien. J'ai trouvé totalement ridicules tous ces petits soldats volants et la petite lumière qui apparaît à leur pieds les fait ressembler à des personnages de jeux vidéos, du coup je n'ai pas pu les prendre au sérieux une seule seconde. Quant aux batailles emplies de dragons je les ai trouvées totalement absurdes, vu que je n'ai pas réussi à entrer dans cet univers. Graphiquement par contre c'est plutôt agréable à regarder, les couleurs sont informatisées mais pas artificielles. C'est assez détaillé et il y a pas mal de très belles planches.
Note approximative : 3.5/5 L'avis de JJJ ci-dessous m'a donné envie de lire cette Bd que j'ai eu la chance de trouver le week-end dernier d'occasion. Après lecture, je ne suis pas tombé complètement sous le charme mais c'est une bonne BD quand même. Au niveau du dessin, c'est un style comics moderne de bonne qualité. Certains décors sont un peu trop géométriques, certaines colorisations un peu trop informatiques, mais dans l'ensemble tout se lit très bien et est agréable à l'oeil. Arrowsmith est une transposition de la Première Guerre Mondiale sur une Terre parrallèle où la magie et les créatures de légende côtoient les soldats modernes. Ce type de monde mi-fantasy mi-moderne n'est pas très original dans le monde des comics et de la SF, mais il est traité ici avec un certain bonheur. J'apprécie la façon simple et sans fioriture avec laquelle trolls, nains et autres vampires sont présents auprès des humains. C'est traité avec une certaine finesse, un réalisme discret et on en vient à apprécier ce monde et ces pays à la fois très proches et éloignés des pays réellement impliqués dans la Première Guerre Mondiale telle que nous la connaissons. De même, j'apprécie la façon dont la magie remplace une partie de la science militaire. C'est un monde dans lequel j'aurais aimé suivre encore d'autres aventures car il a du potentiel. concernant les personnages, ils sont simples et assez caricaturaux mais ils sont plaisants à suivre. Les créatures de légendes ne sont pas particulièrement fouillées mais elles ont chacune leur personnalité et ne sont pas traitées sans intelligence. Quant au récit, je dois dire que le premier tome est agréable mais sans surprise. Je craignais donc un certain ennui, d'autant que l'histoire met du temps à s'installer. De même, je craignais un trop grand manichéisme, avec les gentils alliés d'un côté apposés aux "boches" démoniaques de l'autre. Mais j'ai réalisé dans le second tome que ce manichéisme de façade était finalement voulu et largement moins naïf que je l'imaginais. Le récit ne m'a jamais vraiment passionné mais m'a intéressé du début à la fin. J'apprécie en particulier le fait qu'il est assez peu prévisible par moments, avec des bouleversements assez radicaux d'une page à la suivante. La fin, un petit peu trop abrupte, m'a donné envie qu'il y ait une suite, un peu comme une impression d'inachevé. Mais c'est une conclusion assez sympathique quand même et au message émotionnel non négligeable. Un récit de fantasy moderne plaisant même s'il n'est pas très original et si son scénario ne vous marquera pas vraiment.
Je suis très content de poster cette BD, et, j'espère vraiment que mon humble avis convaincra au moins l'une ou l'un d'entre vous de la lire. Tout d'abord, la série compte cent quarante pages, est découpée en six chapitres, divisée en deux tomes, ou sous la forme plus luxueuse d'une Intégrale. Les albums sont grands beaux et soignés. Ma préférence va à l'Intégrale et son superbe Dragon en couverture (les illustrations des couvertures des tomes 1 et 2 sont présentes en pleine page à la fin de l'album). Arrowsmith est une BD qui brasse les genres avec élégance: Le fantastique domine, dans l'univers d'Arrowsmith, le progrès se concrétise grâce aux avancées de la magie et non de la technologie, une magie fortement utilisée par les militaires, les mages sont d'importants stratèges/maîtres d'armes. Le rôle de la magie dans cet univers se fait sentir tout au long de l'histoire. Il y a aussi de petits relents d'héroic fantasy, avec les dragons, les nains, les trolls et autres béhémots... et des créatures encore plus fantastiques. Le côté "barbaresque" que ces créatures donnent parfois à ce monde est palpable. Une résonance historique bien sûr! Certaines campagnes et lieux nous renvoient logiquement à la première guerre mondiale, sans pour autant la calquer. Arrowsmith n'est pas une réécriture de l'Histoire mais une fiction. Et enfin de l'aventure, avec le parcours initiatique bercé d'illusions, de Fletcher Arrowsmith dans ce monde en guerre. Fletcher est un héros assez simple, un jeune homme naïf, droit et idéaliste qui parvient à éviter le carcan gnangnan que traîne souvent ce type de personnage. Le tout est illustré de belle manière avec souvent de grands dessins en pleine ou double pages qui apportent grandement au souffle épique de cette histoire, on en prend plein les mirettes, je vous le garantis! Sachez aussi que dans cette histoire, les sentiments forts que peuvent être l'amour, la rivalité ou de belles amitiés ont une place de choix. Enfin, cette BD s'intensifie au fil de la lecture, s'achève dans le drame, quand le petit garçon devient finalement un homme. Tout cela conduit vers une vraie belle fin ouverte qui nous donne obligatoirement envie d'en avoir plus... Un jour peut-être, qui sait? En attendant je me permets, mesdames, messieurs, de vous conseiller chaudement cette lecture. JJJ
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site