Jean-Polpol
Marcel passa brièvement dans ma vie. Cela se déroula dans les années cinquante ou septante. Je ne sais plus exactement. On habitait dans le Michigan ou dans le Brabant Wallon. Je n'ai jamais eu une bonne mémoire.
Eric Warnauts et Guy Raives Format carré
Je restais toute la journée avec ma mère. J'étais trop petit pour aller à l'école. Mon père travaillait comme contremaître ou quelque chose comme ça chez General Motors. Un après-midi, on frappa à la porte. Ma mère alla ouvrir. L'homme qui se présenta était bizarre. Ce devait être un étranger. Je n'en avais jamais vu. Je crois que c'était une belette. A bien y réfléchir, c'était plutôt une tortue. Ainsi débute le nouveau récit de Jean-Luc Cornette toujours aussi délicieusement pervers et dérangeant, épaulé cette fois au dessin de Eric Warnauts faisant une petite infidélité à son comparse Guy Raives.
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Date de parution | Juillet 2004 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Étrange cet album. il regroupe plusieurs histoires qui sortent de l’ordinaire certes, qui interpellent, mais qui sont difficilement appréhendables. Je ne sais pas où Cornette voulait en venir – ni s’il y avait d’ailleurs une direction bien affirmée. Une certaine improvisation semble avoir présider aux scénarios, dans lesquels Jean-Popol, gamin puis adolescent, raconte des anecdotes auxquelles il prétend avoir été mêlé, anecdotes où le loufoque, le fantastique et l’improbable se rejoignent. Si la plupart des histoires gardent une bonne part d’inexpliqué, d’étrange, ça se laisse globalement lire. Mais au bout d’un moment la lassitude gagne, et les deux dernières m’ont complètement laissé de marbre. Un univers un peu barré: si je ne suis pas étonné de retrouver Cornette dans ce genre de chose, j'ai été davantage surpris de le voir accompagné par Warnauts, peu habitué de ce genre de délire, qui plus est dans un style graphique plutôt éloigné de ce que je connaissais de lui. A emprunter à l’occasion, mais à réserver à ceux qui n'attendent pas que des intrigues cartésiennes. Note réelle 2,5/5.
Ces histoires sont d'une absurdité sans pareille. Je ne suis pas entré dans les délires de l'auteur sur fond d'imagerie de couleur à la Warhol. Dès lors, cela perd tout son sens et même le plaisir de la lecture avec. Cela fait partie de ces nombreux titres qui sous couvert d'originalité vont faire du n'importe quoi. Je ne suis pas d'humeur ce soir vraissemblablement pour trouver un aspect positif. C'était pour moi une pure perte de temps car il faut s'obliger à lire jusqu'à la fin. Les albums difficiles à cerner traduisent pour moi une difficulté de l'auteur à faire passer un message aussi complexe soit 'il. Cela me fait d'ailleurs penser à une espèce de clivage culturel artificiel où une pseudo élite (les gens qui savent) dit qu'il y a un cahier de charge de choses à aimer et à détester si on veut être les meilleurs intellectuellement parlant. On va dire qu'il en faut pour tous les goûts...
Une drôle de BD faite de petits récits autour d'un personnage étrange. Les scénarios sont décalés mais rien n’en est ressorti à la lecture, en tout cas pas l'humour annoncé... Même pris au deuxième degré. Le dessin est simpliste mais agréable. Les histoires se lisent vite, sans difficultés mais s'oublient à peine le livre fermé. Un petit 2 pour les 2 premiers récits qui apportent des approches assez intéressantes, après ça m'est passé par dessus la tête.
Un album curieux. D’abord de par ses dimensions : un carré de 20/20. Ensuite par la rencontre de deux auteurs aux univers différents. Et je dois que cette sorte d’ironie « non-sensique » de Cornette s’allie fort bien aux ambiances noires et moites de Warnauts. Une bonne alchimie de styles pour un seul but : narrer l’histoire étrange de Jean-Polpol, une sorte « d’innocent » qui se trouve plongé dans des situations graves mais qui se contente de les vivre en transformant certains des intervenants de la façon dont il les perçoit. Warnauts n’avait pas connaissance de la globalité du récit, dessinant ses planches au fur et à mesure… comme une sorte de lecteur qui découvre un livre page après page. Tout ça pour ?… un album étrange, curieux, où la logique n’existe pas. On aime ou on déteste. Je suis plutôt mitigé.
Que voilà une BD difficile à appréhender... Les planches sont mises en image de manière simple et sympathique, quoique j'apprécie moyennement les couleurs. C'est presque avec surprise que je réalise que le dessinateur est le même Warnauts qui a dessiné les pages nettement plus réalistes de BDs telles que Lettres d'outremer et autres Suites Vénitiennes : son style est ici vraiment différent, plus dépouillé, plus... moderne oserais-je dire. Dans tous les cas, c'est toujours un bon coup de crayon. Jean-Polpol commence comme le récit d'un souvenir de jeunesse autobiographique comme beaucoup d'autres BDs peuvent en offrir. Mais rapidement, on ne sait plus trop sur quel pied jongler entre le sérieux, la symbolique et l'humour. Dès le début, la narration joue la carte de la confusion volontaire. "Cela se déroula dans les années cinquante ou septante. Je ne sais plus exactement. On habitait dans le Michigan ou dans le Brabant Wallon. Je n'ai jamais eu une bonne mémoire.". Ce genre de phrase se répête en permanence, allant même jusqu'à des incongruités telles que "Mais le déroulement précis des faits reste flou. J'en arrive même à me demander si ce n'est pas moi qui suis mort. Oui, c'est moi qui suis mort !" Outre la narration, le scénario des histoires courtes est aussi surprenant. La première raconte, avec les yeux d'un enfant, une histoire plutôt dramatique quand une vie de famille se voit troublée par des malfrats associés au père. La seconde part une fois de plus sur la piste légèrement policière au début, puis tourne au fantastique absurde, avec le jeune héros qui meurt et devient l'âme d'un immeuble avant de... Bon, j'en raconte trop. Les quatre histoires de cette BD sont toutes sur le même ton étrange, jonglant entre drame sérieux, traumatisme enfantin et absurde délirant et humoristique. Véritablement difficile à appréhender, même si on ne peut pas en réfuter l'originalité. Mais c'est clairement difficile à résumer et les sentiments au cours de ma lecture furent assez mitigés tant les thèmes abordés semblent multiples et en même temps absurdement normaux. J'en retire une impression de lecture assez plaisante mais dont j'ai bien du mal à faire ressortir un avis bien défini. La seule chose objective à mes yeux, c'est le prix de l'album que je trouve trop cher pour en conseiller l'achat, mais je n'en déconseille pas la lecture si vous en avez l'occasion.
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