Chien Rouge Chien Noir
Dans un milieu exclusivement urbain, Franck fait des efforts surhumains pour retrouver Lou, un camarade disparu depuis plusieurs jours.
Bichromie Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles
Dans un milieu exclusivement urbain, Franck fait des efforts surhumains pour retrouver Lou, un camarade disparu depuis plusieurs jours. Chaque personne contactée va donner de Lou un portrait différent, contraste, éclairé sous un angle personnel. Mais où donc est Lou ?
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Date de parution | Octobre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Note 2,5. Je pourrais faire un copier-coller de l'avis de Pierig… mais j'ai pô l'droit, snif… Va falloir que je répète ce que tout le monde a déjà dit. Bézian c'est avant tout un graphisme très particulier qu'on aime ou pas, moi j'aime, non j'adore ; c'est du bon suspense bien mené et ça j'apprécie ; pour finir ce sont des chutes casse-gueules et casse-bonbons, on arrive presque toujours au même constat en finissant un bd de cet auteur : euh… mais où il veut en venir ? Et lui qu'est-ce qu'il fout là ? Et l'autre d'où y sort ? Et pourquoi ci ? Et pourquoi ça ? … et merde ! Mille fois merde ! Si encore en fin d'ouvrage il donnait toutes ses références ça pourrait peut-être aider à comprendre, mais non c'est juste pour quelques privilégiés. Après l'assommant Bourdelle, le visiteur du soir, Bézian j'arrête, sauf s'il refait un Ne touchez à rien, une lecture facile à comprendre pour mes deux neurones. Trois petites étoiles parce que jusqu'à ce final en couillonnade j'ai aimé. PS : je me rends compte que j'ai dit une bêtise... évidemment avec deux neurones on se perd facilement, j'ai encore Adam Sarlech à lire, qui dort sur mes étagères...
Je suis allé au bout en me forçant. Le dessin ne m'a pas déplu, mais j'aurais aimé qu'il reste en noir et blanc sans ce bleu qui le marginalise mais le rend hideux. L'histoire ne m'a pas passionné. C'est peu dire, je ne suis jamais rentré dans le récit. Dès le départ, la lecture se révèle pénible avec sa voix off bavarde et souvent en décalage avec les dessins. Ensuite on a le droit à des cases vides et pour finir un passage abstrait en rouge. Je n'ai même pas envie de connaitre les raisons de ces choix, cette BD me passe vraiment au dessus. Bézian ne fait pas de compromis mais laissera beaucoup de monde sur le bord de la route. On ne pourra pas lui reprocher de faire dans le commercial...
Certains crient au génie. Je cherche toujours. Je n’ai manifestement pas les connaissances littéraires et autres requises pour apprécier cet album à sa juste valeur. Je n’y vois donc pas d’allusions subtiles ou d’hommages à des œuvres connues. Je vois juste un type qui recherche un certain Lou disparu en lui laissant sa DS. C’est très vaporeux comme récit. Il se termine en plus de manière très particulière et pour le moins brutale. Bref, la fin m’a échappé. Le reste aussi. Une deuxième lecture devrait lever un coin du voile mais je n’en ai pas le courage. La composition des planches ne facilite pas non plus l’appréhension et la compréhension du récit. Certes, c’est du Bézian, mais en un peu plus fouillis que d’ordinaire. La seule audace est à trouver dans le découpage avec la présence de cases vides bordées de rouge pour simuler un blanc. Ce procéder permet de créer un rythme inédit. Mais c'est un peu vain . . . Si vous n’avez pas encore lu cet album, je n’ai qu’un conseil à vous donner : Ne touchez à rien.
Ouf, bobo tête. Déjà le dessin, j'ai beaucoup beaucoup de mal avec cette construction très angulaire, les visages des personnages sont désagréables au possible. Les teintes employées sont par contre réussies. Mais alors je ne me rattrape même pas sur l'histoire. C'est peut-être parce que je lis ça le soir après le boulot au coin du feu mais cette enquête autour d'une disparition ne m'a pas emballé (même en le relisant). En plus il y a certains trous avec des cases blanches cerclées de rouge, au début je pensais à une erreur d'édition, mais non c'est fait exprès. Je pense que l'auteur est payé à la planche, ça va plus vite avec des cases vides... je plaisante bien sûr. Dans le scénario ce devait être écrit : faire une case vide de 3 cm de large, puis une de 4.5, une de 2 et une de 6 cm... Alors peut-être que je n'ai pas non plus le bagage littéraire suffisant pour comprendre toute la portée de cette oeuvre. C'est comme de l'art contemporain, chacun y voit un message. Moi j'aime pas ce genre de choses.
Voilà une BD qui m'aura fait réfléchir. J'apprécie les oeuvres de Bézian et leur originalité. Et comme je sais que c'est un proche d'Andreas, je m'attendais avec cet album à devoir élucider sa signification par la reflexion, attentif aux moindres indices et à la construction de l'oeuvre. Car, effectivement, Chien rouge, chien noir est un album hermétique. D'ors-et-déjà, le dessin de Bezian n'est pas à même de plaire à tout le monde. Même si j'affectionne son style très personnel, il est ici poussé à son paroxysme, assemblage de courbes pas toujours facile à déchiffrer. Presque impressionniste dans son rendu, je m'en suis rendu à regarder les cases de loin pour ressentir leur contenu plutôt que de les regarder en détail car elles devenaient alors trop embrouillées pour mes yeux. Son récit tourne autour d'une personne disparue que les personnages recherchent sans trop savoir ce qu'il est devenu. Alors ils parlent de lui, s'interrogent, fouillent ses affaires, en apprennent bien peu sur lui finalement. Pas une vraie enquête, plutôt un tour en rond dont il ne se dégage presque rien. A cela s'ajoutent des cases vides et cerclées de rouge au cours de la bande dessinée, comme des espaces temporels laissés vides. Il m'a fallu un temps de réflexion et quelques vérifications pour comprendre comment combler ces vides mais ça ne m'a pas apporté davantage de compréhension sur leur utilité. Et puis, au moment où l'on espère que l'auteur va enfin révéler la clé de son oeuvre, arrive ce final très abscons, avec ces scènes en rouge aussi (évidemment), oniriques, étranges. Et, hop, en une planche, le récit se termine comme si de rien était. Un tel récit impose la réflexion pour celui qui veut prendre la peine d'essayer de comprendre son message manifestement caché. Et j'y ai réfléchi, j'ai relu les passages clés, j'ai comparé et tenté de mettre en ordre certaines cases, certains dialogues. Le résultat de ma réflexion ne m'a hélas pas mené bien loin. Alors j'ai lu ce que je trouvais sur le net, surpris par la ferveur de certaines critiques. Il y est fait mention dans certaines de nombreuses références littéraires qui me manquent : Sarraute, Appolinaire et essentiellement James Joyce et son Ulysse. Malheureusement, hormis les clins d'oeil, je ne vois guère le rapport entre le contenu de ces oeuvres et la signification possible de cette BD. A la rigueur, je comprends le rapport avec "la Disparition" de Perec mais ça ne m'en éclaircit pas davantage l'oeuvre. Et moi de mon côté, ce personnage absent qui accapare tellement l'esprit du personnage principal me fait davantage penser à "En attendant Godot" de Beckett. Alors je vous donne ici mon interprétation de ce que j'ai compris de cette oeuvre, libre à vous de la lire avant ou après avoir lu la BD. Ce que j'ai retenu de Chien rouge, chien noir, c'est un double message. Le premier concerne les multiples interprétations ou opinions autour d'un même personnage. Suivant l'avis de chaque personne interrogée, la personne manquante est vue différemment, parfois aimée, parfois détestée, parfois moquée, parfois respectée. Et dans le rêve de cette dernière, elle se voit respectivement comme un chien, un homme, une plante, une femme, de l'eau et la roche. Et toutes ces visions d'une personne finissent par former un homme unique, celui recherché par les personnages et le lecteur. Le second message concerne la possibilité qu'ont tous les esprits humains de s'évader. L'esprit qui s'évade au cours d'une conversation, comme l'explique le vieil homme en fin d'album. La narration BD qui s'évade en cours de lecture en laissant des cases blanches dans cette BD. Et finalement, un homme à l'imaginaire débordant, Lou, qui a su s'évader dans ses propres rêves pendant plusieurs semaines alors que les autres le recherchaient. Ce dernier message, plus poétique, me touche davantage. Néanmoins, pour en revenir à la BD elle-même, je n'ai pas pris plaisir à la lire. Cette réflexion qu'elle m'a imposée ne m'a pas satisfait car c'est typiquement un livre qui vous dit "pensez ce que vous en voulez, il n'y a pas de réponse figée". C'est comme une oeuvre d'art moderne qui vous plaira si vous avez la chance qu'elle vous touche et que vous pourrez trouver pénible et sans intérêt autrement. Très loin d'un Andreas comme je les aime par exemple, dont la réflexion sur le contenu de ses albums amène toujours le plaisir de pouvoir être vérifiée par leur observation en détail. Je suis trop cartésien pour apprécier ce genre d'ouvrage littéraire abstrait, en roman comme en bande dessinée. J'ai eu le sentiment de lire une bande dessinée vaine et décevante. Je ne suis pas ravi de mon achat.
Voici une BD qui, une fois terminée, ne laisse pas indifférent. Une fois de plus, Bezian laisse éclater son talent de dessinateur hors pair au travers de ses pages. Son style nerveux, écorché, renforce la puissance du scénario. Car en fait, le personnage principal de l'histoire n'est autre que Lou, le musicos disparu, que tout le monde recherche. Lou est "L'arlésienne" de cette oeuvre mais aussi le personnage le plus proche du lecteur parce qu'il personnifie la recherche de Soi, la place de chacun en ce bas monde, toutes ces questions que nous nous posons sans toutefois parvenir à trouver de vraies réponses. L'histoire n'est pas sans rappeler "Les chants de Maldoror" d'un certain Lautréamont tant sa thématique pousse le lecteur à réfléchir au sens de la vie. Oui, je sais, cela peut paraître pompeux, mais c'est vraiment le sentiment que m'a laissé cette BD après lecture. Je conseille donc à tous les fans de Bezian, ainsi qu'aux autres, l'achat de cette BD à laquelle je mets sans hésitation la note maximale.
"Chien rouge, chien noir" avait été édité une première fois par les éditions PMJ en octobre 1999. Bézian a voulu, dans cet album à nul autre pareil, traiter en bichromie ses planches "pour assumer pleinement le côté artificiel de la BD et réaliser un travail graphique qui ne soit pas de la peinture avec des bulles ou du cinéma sur papier, qui soit quelque chose jouant totalement avec la spécificité de la BD". Le résultat ? Un drôle d'album, ou, toujours d'après l'auteur, le regard du lecteur doit voyager : utilisant à fond la carte de la bichromie, mais aussi les "trous" narratifs, matérialisés par des cases blanches. Chaque chapitre est écrit d'une manière différente avec ces différents outils, et c'est parfois déroutant. Bézian va au bout de son style graphique si reconnaissable, mais cela ne lui permet pas de gagner en clarté. C’est un peu dommage, car une telle histoire de quête d'un ami, sur fond de roman à la Richard Bohringer, aurait pu devenir une classique du genre. A réserver aux fans, mais le grand public se jettera sur Ne touchez à rien, du même auteur.
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