Pepito
Aventures humoristiques d'un pirate.
Albums jeunesse : 6 à 10 ans Auteurs italiens Fumetti Les petits éditeurs indépendants Pif Gadget Pirates
Pepito fut créé en 1951 par Luciano Bottaro dans Gaie fantaisie. Il connut tout de suite un gros succès. Dans la plupart de ses trépidantes aventures, Pepito et son sympathique équipâge s'emploient à couler les galions espagnols, et à faire enrager le pauvre gouverneur La Banane, qui n'a pour seule obsession que de capturer son vieil ennemi Pepito. Bien sûr, à la fin c'est toujours Pepito qui gagne!
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Date de parution | Mars 1982 |
Statut histoire | Histoires courtes 3 tomes parus |
Les avis
Loin de l'ironie agressive de Benito Jacovitti et son Coccobill, le petit monde de Luciano Bottaro déborde de fantaisie, de charme et de moquerie gentille. J'ai découvert cette parodie inoffensive de pirates au cours des années 60, dans les petits formats édités par Sagédition, mais je n'en étais pas fan, ce n'était pas une mes lectures préférées, simplement, c'était coloré et rigolo et j'en lisais de temps en temps. Aussi, quand Futuropolis a sorti une belle édition en 1982, je ne me suis pas jeté dessus, ni sur les récentes éditées par Cornélius; par contre j'en recommande l'achat pour les enfants, car c'est une Bd qui a le mérite d'avoir traversé le temps et de plaire encore, malgré son dessin tout en rondeur et typé années 50/60. J'en suis heureux, car elle le mérite. L'humour simple, le dessin très caricatural de Bottaro (et des nombreux assistants de son studio) et sa verve burlesque a assuré à "Pepito" un beau succès, plus particulièrement en France, car en Italie, le succès y était plutôt modéré. Les démêlées de ce petit pirate bien attachant et du gros gouverneur de Las Bananas, de La Merluche et de Ventempoupe sur le galion la Cacahuète, ont enchanté des générations d'enfants; les personnages pittoresques qui pimentent ces aventures joyeuses aux couleurs vives, parsemées d'idées, et bien construites, ont contribué à faire de cette bande une réussite dans le domaine de la BD populaire en petit format, qui plus est, livrée dans une traduction française de qualité. Elle a aussi influencé des auteurs (Cézard et son Surplouf ?) et se classe parmi les bandes jeunesse au même rang qu' Arthur le fantôme justicier, Moky et Poupy ou Nic et Mino aux graphismes assez ressemblants.
J'ai lu l'album publié par Cornelius et je précise que je n'avais jamais lu des aventures de Pepito lorsque j'étais gamin donc je n'ai aucune nostalgie pour ce personnage. J'ai trouvé que c'était pas mal. J'aime le dessin rond et naïf qui va à merveille aux histoires pour enfants et je suis triste que ce style semble disparaitre de nos jours. Les histoires s'adressent aux enfants donc elles ne sont pas très recherchées, mais elles ont au moins le mérite d'être divertissantes et l'auteur fait preuve de beaucoup d'imagination. Toutefois, je trouve que les personnages manquent un peu d'intérêt (surtout Pepito). Le seul personnage que j'ai vraiment aimé, c'est le personnage du gouverneur qui donne les meilleurs moments comiques des histoires.
Ahhhh Pepito... Un petit parfum de nostalgie me ramène à quelques numéros de Pif Gadget, au début des années 1980... Le voir ressurigir dans une belle édition, non pas une intégrale mais une sélection, me transporte de bonheur... Pepito c'est pour moi la quintessence de la BD d'aventure, vite faite mais bien faite, car ses histoires ne sont pas aussi naïves que l'on pourrait le croire. David Amram le souligne -un peu lourdement d'ailleurs- en préface, le héros serait peut-être bien anarchiste... Enfin bon, je m'en foutais à l'époque, et je trouve que cela ne transparaît pas tant que ça aujourd'hui. Quintessence de la Bd d'aventure donc, avec poursuites, trahisons, chausses-trapes, créatures merveilleuses et parlantes, trésors, j'en passe et des meilleures. C'est très divertissant, un poil échevelé, mais lisible par beaucoup de générations de lecteurs. Le trait rond, proche en effet de ce que produisaient les studios Disney en Italie, un style qui ne perdure guère aujourd'hui sinon, quelque part, dans ce que fait Koulou... C'est très mignon, faussement naïf, et franchement efficace, même si je trouve que c'est moins fouillé que Foufi... Je ne trouve pas que les meilleures histoires soient présentes dans ce premier tome, j'attends de voir ce que nous propose l'éditeur dans les deux suivants. Et de pied ferme, l'oeil sur l'horizon et la main à la vergue. Un seul petit regret par rapport à cette anthologie, que l'accent ne soit pas mis sur l'histoire de Bottaro et de cette série, plutôt que sur un intertexte qui, s'il se justifie, n'a pas besoin d'être autant développé qu'il est dans le premier tome.
A n’en pas douter, si l’éditeur Cornelius n’avait pas eu le bon goût de publier une rétrospective de Pépito en 3 tomes, je n’aurais surement jamais eu vent des aventures humoristiques de ce petit pirate qui a bercé la jeunesse des années 50 à nos jours. Pépito est surement le pirate le plus méconnu du neuvième art. Il a pourtant inspiré Belin pour ses gâteaux chocolatés (100% véridique !), surement Remacle pour ses Vieux Nick et Barbe-Noire dont il reprend le trait anguleux et le comique absurde et dans une moindre mesure One Piece et tout un pan de la flibusterie à vocation humoristique. Je ne vais pas m’en cacher, sans le travail éditorial exceptionnel de l’éditeur pour ce gros bouquin panaché de noir & blanc, trichromie et couleur et à la couverture dorée, je serais surement passé à coté d’un divertissement sans prétention mais de haute qualité. Les aventures de Pépito et de son équipage posent toujours le même axe narratif : se battre contre les injustices de « La Banane », sombre dictateur d’une île coloniale dans les Caraïbes fantasmées de Bottaro à grands coups de calembours, entourloupes et autres ressorts assez drôles. Le dessin est simple mais précis, les histoires se rapprochent davantage des aventures de Donald et Picsou de la grande époque et conservent ce même charme rétro et attractif. Dommage que les décors ne soient pas tellement travaillés mais l’ensemble est tellement expressif que cela colle au strip de base tout en produisant des aventures variant de 10 à 20 pages ! Ce qui est en revanche vraiment exceptionnel, c’est qu’au lieu de paraitre désuètes et naïves, les histoires de Pepito sont plutôt encore d’actualité avec un coté Robin des Bois des mers bien présent. Si toutes les histoires ne conservent pas le même centre d’intérêt, toutes se laissent lire avec un petit plaisir coupable indescriptible et bon enfant : Bosco Ventempoupe le second n’arrête pas de s’embrouiller dans des situations pas possibles et le grand méchant, le gros « La Banane » est aussi cupide que machiavélique à souhait ! Rien n’est vraiment manichéen et on peut même y voir une mince critique sociale avec ces impôts sur l’air respiré ou des inventions loufoques par l’inventeur fou à la solde du gouverneur ce qui permet de lire les histoires selon plusieurs aspects de 7 à 77 ans ! J’insiste sur le fait que l’édition présenté par Cornelius est vraiment exceptionnelle pour un prix dérisoire et que ce Pépito fera bonne figure aussi bien dans ma bibliothèque de quadragénaire nostalgique que dans certaines bottes du Père Noël pour mes filleuls en lieu et place des classiques Titeuf ou Astérix ! Vraiment ne passez pas à côté de ce petit trésor !
Note approximative : 1.5/5 Je me suis profondément ennuyé pendant la lecture de l'intégrale de Pepito. Tout d'abord je n'aime pas le dessin de "Bottaro", il fait soit des personnages tout en rondeurs soit trop anguleux, et des décors très simplistes (le seul endroit qui m'a vraiment plu dans les dessins c'est quand l'auteur dessine le roi de France dans l'histoire "A l'ombre du Roy Soleil"). Les personnages ne sont pas très attachants, à part peut-être l'inventeur. Les autres, que ce soit le gouverneur (sa ventripotence :)) ou l'équipage de Pepito ("Bec de fer", qui prévient toujours Pepito des plans du gouverneur, ce qui enlève tous suspense, ou l'insupportable "Ventempoupe" frère jumeaux de "Popeye") sont fades. Les scénarios ne volent pas bien haut, je n'ai jamais ri, je trouve ça limite niais. Pour moi ce "chef d'oeuvre de la bd humoristique" n'en est pas un, serais-je devenu trop vieux pour ça :((
Pepito ?... une bonne série jeunesse qui paraît, pour la première fois, dans un hebdo italien -"Gaie Fantasie"- en 1951. Et j'en ai lu, des "Pepito", quand j'étais gamin !... Heureux souvenirs que ceux de ce petit corsaire qui passe son temps à combattre les nantis. J'ai bien ri -à l'époque, c'est vrai-, des aventures de cette sorte de "Robin des Bois" des mers et de ses amis : son second Ventempoupe, de Merluche le charpentier, de Crochette le brave flibustier... sans oublier Bec-de-Fer, le perroquet. Rien de méchant ou de sanguinaire dans cette série ; plutôt des batailles pour rire dans des aventures bondissantes qui ne demandent rien à personne, sauf le fait d'offrir un joyeux petit délassement, plein d'entrain, aux "plus jeunes". Les histoires ?... Simples, linéaires même, qui mettent le plus souvent en avant les duels "pour rire" entre Pepito et sa bande contre le gouverneur Hernandez et son âme damnée : le diabolique Scartoff. Le dessin ?... Bottaro y va d'un graphisme tout en rondeurs, de qualité, dont il fait le support principal de cette oeuvre à l'humour bon enfant. In fine : une bonne série, délassante, pas trop oubliée d'ailleurs ; et qui ne demande qu'à être (re)découverte.
Pepito est une très bonne BD jeunesse injustement oubliée, d'autant plus qu'elle connut un succès mérité dans les années 50. Luciano Bottaro campe les aventures de son personnage principal dans des caraïbes imaginaires au XVIIème siècle. Qui est donc Pepito? C'est tout d'abord un pirate, et comme tout pirate qui se respecte, Pepito et son équipage ne se privent pas pour envoyer par le fond tous les vaisseaux possibles. Le gouverneur de l'île où ils vivent est le ventripotent gouverneur La Banane, dont les seules et uniques raisons de vivre sont d'amasser le plus d'or possible et d'enfin envoyer au bagne ce maudit Pepito, qui ne perd pas une occasion de faire enrager le gouverneur. Vous l'aurez compris, l'essentiel des histoires peut se résumer à une perpétuelle confrontation entre les deux personnages. Scénario simple à l'extrême, mais qui a l'avantage de permettre la naissance de multiples situations hautement humoristiques. Ce que j'aime dans cette BD, c'est le ton ouvertement impertinent qui y règne. Pepito est une bande-dessinée pour les enfants certes, mais l'absence de scrupules des personnages, leur hypocrisie manifeste en toute occasion, leur lâcheté (même parfois de la part de l'équipage de Pepito) font que cette BD paraît dans bien des cas éloignés des vieux poncifs bien-pensants de la BD jeunesse. Mais ne craignez pas pour vos chères têtes blondes, l'ambiance demeure candide, et si un jour vous voyez un album dans une brocante, n'hésitez pas à l'acheter car c'est une oeuvre rare et précieuse (du point de vue du contenu évidemment) que vous tiendrez entre les mains.
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