Stray toasters

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Edition en un volume d'une oeuvre culte de la bande dessinée américaine, publiée en 1989 en quatre "comic books". Une série de meurtres sur de jeunes garçons, un profiler au lourd passé, un psychopathe à la perversion raffinée, un récit halluciné...


BDs controversées Folie Les mediums Marvel Photo et dessin

Des cadavres d'enfants énigmatiques, d'autres, de jeunes femmes, mutilés, un profiler mène une enquête... ... qui le ramène sur son passé et l'entraîne dans une histoire pleine de fils électriques

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Stray toasters © Delcourt 2004
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

Par Bruno :)
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Bruno :)

Dans la foulée d'Elektra : Assassin, pour le style, mais sans Frank Miller au récit. Une histoire de démon en balade à New York, qui constate nos mœurs de sauvages (carrément déstabilisantes pour lui !) et croise les héros de l'histoire -aux prises avec leurs propres démons personnels, pour le coup !- alors que des meurtres de petits garçons et de jeunes femmes défrayent les chroniques, plutôt heureuses d'avoir du sordide à raconter au public... La speakerine est hilarante, avec ses apartés loufoques ! Les personnages sont tangibles et leurs affres faciles à suivre -même la psychopathe de service ! Et la créature qui inspire le titre assez obscur du Comic m'apparait assez impressionnante/inquiétante, sous les coups de pinceaux du Grand Bill -sans parler du toubib...! J'aime aussi les audaces graphiques alliées à l'humour, qui m'autorisent -pauvre petit cœur sensible que je suis !- à parcourir cette histoire sans ressentir trop d'empathie pour l'aspect Thriller du sujet : c'est du spectacle, avant tout. Je l'adore, cet Artiste-là !

19/10/2023 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Si j'avais commencé la bd par un titre comme celui-ci, je n'aurais sans doute jamais toucher une autre bd. Oui, c'est à se délaisser totalement de cette passion. Fort heureusement, cela n'a pas été le cas. Je crois qu'il y a des titres qui desservent ce noble art. Celui-ci en fait manifestement partie. Il est difficile d'accès et plutôt brouillon. Quand on commence à lire, on n'a plus qu'une envie, c'est celle d'arrêter et de le mettre à la poubelle. Un gogo peut être attiré comme moi par la belle couverture. ce qu'il y a à l'intérieur peut être totalement différent et c'est là que la déception commence. Une oeuvre que je qualifierais de très opaque dans un graphisme difficilement décryptable.

31/03/2017 (modifier)
Par MONTANE
Note: 4/5
L'avatar du posteur MONTANE

Il est des bandes dessinées qui se lisent facilement, d'un trait de plume, et d'autres qui nécessitent de la concentration et plusieurs lectures. Celles-ci en fait partie. L'histoire ? Celle d'un profiler, Egon Rustemagik qui enquête sur une série de meurtres d'enfants. Cela semble simple en apparence mais la simplicité s'arrête là. A partir de là entre en scène une série de personnages tout à fait délirants : Todd un petit garçon à la personnalité troublée, l'ancienne maitresse d'Egon, totalement folle qui l'avait fait interner, un procureur adepte des pratiques sado maso, un grille pain psychopathe qui répare ses victimes... Le récit est totalement débridé, totalement fou, parfois dur à suivre, à tel point qu'il sera parfois nécessaire de le relire à deux ou trois reprises afin d'en comprendre la substantifique moelle.... et encore! Pas vraiment de bulles pour connaitre la pensée des personnages mais surtout des "off", avec des caractères et des couleurs différentes pour chacun d'entre eux. Aucune limite au niveau du dessin : à la gouache succède le collage, à l'encre succède l'acquarelle ; parfois une planche contient plusieurs petites cases, parfois un dessin prend deux pages. L'auteur s'est octroyé une liberté totale. Car l'intérêt premier de ce ''One shot'' est bien évidemment le dessin de Sienkiewicz qui avait déjà révolutionné la BD Américaine avec son "Elektra Assasin" avec Frank Miller au scénario. Un dessinateur malheureusement trop rare dans le monde de la BD qui a choisi plutot de se tourner vers l'illustration. Stray toaster n'est donc pas une histoire simple et facile à lire, mais jettez y tout de même un oeil, ne serait-ce que pour son dessin totalement hors normes.

16/07/2011 (modifier)

Sienkiewicz est grand, mais il arrive aussi aux plus grands de se fourvoyer. Stray toasters en est un bon exemple. Le scénario est tarabiscoté, gavé de psychopathes trop exubérants, psycho-too much. C'est aussi brouillon, et une lecture attentive est nécessaire pour saisir le pourquoi et le comment, pour se dire à la fin que tout ceci est assez vain. On dirait que l'auteur a voulu faire européen, ou dans la vision caricaturale que les "amerloques" ont de "l'intellectualisme européen". Nul doute que dessiner des super-héros doit lasser, et que notre ami bill a cherché une échappatoire... Justement, le dessin. Hé bien, c'est du Sienkiewicz ! Toujours de grande qualité. Furieux, violent, diablement expressif, obstinément libre, que ce soit dans son expression, ou dans les moyens mis en œuvre (peinture, aquarelle, aérographe, griffonnage, encre, croquis, grattage, tâches...) C'est pour cette raison que même si l'histoire, hum bon, on aura toujours un réel plaisir à feuilleter les pages et à laisser glisser son regard sur les splendides compositions de l'auteur !

23/04/2008 (modifier)

Le scénario le plus barré qu'il m'ait été donné de lire, je pense. Une histoire complètement hallucinée, glauquissime, assez trash, mettant en scène Abigail Nolan, psychologue aux pratiques peu orthodoxes et femme en mal d'enfant, Todd, un enfant paumé, justement, bricoleur de génie souffrant d'un dramatique dédoublement de personnalité, Egon Rustemagik, profiler, toxico, et ancien amant de la psy, qui l'a fait interner car elle le juge responsable de la perte de l'enfant qu'elle a eu de lui, Dahlia, la mère -ou plutôt devrais-je dire, la génitrice- de Todd, qui demande, à ce qu'il reste (si si) du Docteur Montana Violet, c'est-à-dire une tête à la bouche artificielle, de le tuer. Celui-ci, personnage ô combien improbable, va faire bien pire. N'oublions pas non plus l'insignifiant, mais néanmoins dangereux adjoint au procureur Harvard Chalky, patient de Nolan dont la "thérapie" consiste à se faire fouetter par sa thérapeute, déguisé en bébé. Bon, déjà avec tout ça, on a la base d'une histoire bien déjantée, à laquelle il convient encore d'ajouter une série de meurtres sordides sur de jeunes enfants, et une autre, sur de jeunes femmes, ainsi qu'un monstre dont la tête est un grille pain, et qui "répare" ses victimes avec des branchements électriques, et qui se trouve être l'un des personnages précédemment cités. Le problème vient du fait que ce n'est que très progressivement que l'on parvient à reconstituer la trame de cette histoire. En fait, pendant un bon moment, on est complètement largué, le récit étant tissé de façon très décousue, de scènes éparses sans lien direct entre elles, de leitmotiv obsédants, ponctué de cartes postales pour le moins énigmatiques, et d'autres digressions, suggérant peut-être ce qui peut se passer dans la tête d'un psychopathe. Pour un tel scénario, il fallait un dessin spécial, afin d'être totalement en phase avec son sujet. Bill Sienkiewicz nous gratifie donc d'une mise en image baroque, trouble, flamboyante, glauque, somptueuse, mêlant diverses techniques graphiques y compris la photo, pour un résultat visuel tout-à-fait fascinant, mais hélas assez peu lisible par moments, à l'image du scénario. Dommage. Bravo toutefois à Delcourt pour avoir édité cet album qui rassemble les 4 volumes de l'édition originelle, je pense qu'il y a un public pour ce type d'oeuvres (Cassidy, peut-être ? ;) ) simplement, je n'en fais pas vraiment partie.

20/08/2006 (modifier)