Ugaki

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 6 avis)

Un samourai sans maître (un ronin) va vivre pendant un court instant parmi les révoltés chrétiens d'Amakusa et du Shimabara, sans pour autant partager leurs motivations religieuses.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Charlie Mensuel Le Japon historique Les petits éditeurs indépendants Phénix Samourai

14 Avril 1638, la forteresse de Hara dans la Shimabara tombe. 37 000 personnes, enfants, femmes et hommes sont passés au fil de l'epée. C'est l'épisode sanglant de la révolte des paysans japonais, chrétiens pour la plupart, contre les persécutions de leurs seigneurs locaux. Un samourai sans maître (un ronin) va vivre pendant un court instant parmi les révoltés chrétiens d'Amakusa et du Shimabara, sans pour autant partager leurs motivations religieuses. Mais tout ronin qu'il est, il est resté fidèle à l'esprit du Bushido et espère de ces rebelles une aide pour venger son seigneur.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1980
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Ugaki © Bagheera 1980
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 6 avis)
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21/08/2006 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Une série sympathique. Sans plus, mais qui satisfera quand même les amateurs d’aventures historiques au pays du soleil levant. Le point fort est clairement le souci du détail de Gigi, qui a fait un gros travail préparatoire pour bien reconstituer l’époque, les costumes et les coutumes. Nombreux sont les noms japonais utilisés, chaque album est accompagné d’un glossaire et d’un dossier historique à ce propos. Il présente bien le cadre historique dans lequel un rônin se débat. Outre le cadre de la première moitié du XVIème siècle, l’histoire débute avec une révolte mêlant luttes sociales et querelles religieuses (il est intéressant de voir apparaitre ici un sujet rarement traité en BD, la christianisation du Japon). Pour le reste, la narration n’est pas toujours assez fluide, manque d’aspérité, ça se laisse lire disons. Et le dessin souffre d’un encrage léger, d’un trait parfois très fin, et donc d’une lisibilité pas toujours optimum. Note réelle 2,5/5.

26/08/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette création de Robert Gigi en 1971, est intéressante pour son approche du Japon féodal avec ses codes et ses coutumes. C'est son oeuvre la plus achevée, qui explorait un univers peu connu en BD à l'époque. Aujourd'hui, elle peut paraître un peu dépassée par les autres bandes traitant du même sujet comme Le Vent des Dieux, Kogaratsu, Samuraï ou Okko. La trame du ronin qui cherche à venger son seigneur, est un prétexte pour permettre à Gigi de livrer en un rendu précis les us et coutumes du Japon ancien, particulièrement appuyé sur les armes et les costumes de samouraïs. Le trait de Gigi, influencé au départ par celui de Raymond Poïvet dont il fut l'assistant, finit par trouver son style personnel. On peut regretter le manque d'une narration très linéaire qui s'alourdit un peu par endroits par des dialogues abondants, et qui empêchent de rendre la lecture de cette bande vraiment passionnante. C'est dommage pour le travail de documentation effectué. Trouver cette Bd en occase n'est guère aisé, mais si le prix n'est pas élevé, on peut se laisser tenter. A noter que l'épisode le Serment du Samouraï fut prépublié dans Charlie Mensuel en 1985 en noir & blanc, alors qu'il avait déja été prépublié en couleurs dans le journal Tintin en 1974 (dans sa formule Tintin Hebdoptimiste).

30/06/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai acquis dernièrement cette Bd en occasion pour 1 euro alors que mon comité d'entreprise s'en débarrassait. Je me suis dis que le niveau était peut-être celui d'un Okko dans le genre samouraï japonais mais ce n'est pas du tout le cas. J'ai redonné la bd, c'est dire! Des dessins statiques et une narration bavarde ralentissent considérablement le rythme de l'histoire. Toutes les deux pages, il y a un mot en japonais pour sonner plus vrai et cela en devient vite lassant. Par ailleurs, les personnages à commencer par ce ronin solitaire n'attirent guère l'intérêt. Finalement, cette bd possède toutes les "qualités" de l'académisme que je n'aime pas dans la bd.

28/10/2007 (MAJ le 24/01/2009) (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

"Ugaki" ?... il débute en Hollande, en 1972, dans l'hebdo "Eppo". Il passe ensuite dans "Phénix", "Pilote", "Charlie Mensuel"... un long périple pour un héros quand même -un peu- oublié. "Ugaki" ?... c'est le Japon des Samouraïs, au 12ème siècle. C'est un solitaire, un Ronin, qui ne cherche qu'une chose : être le meilleur dans les techniques de combat. Pour ce faire, il va se mettre à la recherche du "maître" qui pourra le rendre -d'après lui- invincible. Pas mal, de la part de Gigi, qui était très attiré par le Japon médiéval. Outre l'histoire, les recherches effectuées peuvent faire le bonheur de figurinistes : "Ugaki" étant aussi une sorte de catalogue complet, précis et historique des costumes, us et coutumes de ce temps-là. Un peu dommage peut-être : le trait est un peu trop fin, diaphane parfois. Il faut alors s'arrêter sur certaines cases pour en saisir la richesse graphique. Une bonne série quand même, de la part d'un auteur que j'ai quand même connu plus inspiré.

03/09/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Note approximative : 2,5/5 Une série qui, à défaut d'être réellement passionnante, se révèle intéressante. Parce qu'elle raconte un épisode inconnu de l'histoire du Japon, du moins inconnu de nous, occidentaux. Il s'agit de la révolte de paysans chrétiens d'une petite partie du pays face au pouvoir shogunal. L'introduction à chaque tome raconte cet épisode, et l'importance qu'il revêt pour la suite de l'histoire du pays. On serait presque tenté de dire que cette introduction se suffit à elle-même, puisque la BD en reprend un partie, et que le maigre fil blanc représenté par le héros-titre ne parvient pas à enrober l'histoire. De plus c'est un peu décousu comme style narratif. On mélange passé, présent, et même plusieurs couches de présent. Le dessin de Robert Gigi (qui vient de nous quitter) est particulier, c'est un style très proche de l'esquisse par moments. Mais on reconnaît aussi cette patte franco-belge prolongée par Delitte ou Gine par exemple, à la fois réaliste et difficile à saisir. Une lisibilité médiocre donc, au service d'une série qui constitue cependant un récit d'aventure correct, sans plus.

09/03/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Un ronin solitaire qui erre dans le but de venger un jour son seigneur disparu, ce n'est pas très original, mais pourquoi pas. D'autant que le dessin de cette BD n'est pas mauvais, dans un style réaliste qui me fait penser à celui de Franz (Jugurtha). Bien sûr, assez vite, les connaisseurs du Japon médiéval que sont devenus les lecteurs de BDs et de mangas modernes repèreront quelques défauts dans cette représentation qui se veut réaliste du Japon du XVIIe siècle : un héros au faciès un peu trop européen, des combats au sabre qui ressemblent trop à des combats à l'épée de chevalier, le vampire de la première histoire et les balladins de la seconde qui sont bien plus proches d'un décor moyen-âgeux européen que du folklore japonais (rien à voir avec les vampires d'Okko par exemple), etc. Mais les courtes aventures que vit le ronin Ugaki en début d'album, sans être originales pour un sou, sont assez sympathiques. L'ennui vient quand le récit croise la route de la révolte des paysans et des chrétiens qui forment le thème principal de la BD. On réalise alors les gros problèmes de rythme de la narration : à des scénettes d'aventure classiques succèdent de longues planches de dialogues où l'auteur semble prendre plaisir à accumuler les termes japonais (et leurs traductions bien que le lecteur moderne les connaissent déjà quasiment tous) et les explications géopolitiques confuses, puis le rythme change encore pour faire évoluer les choses très rapidement, puis retour à l'action aventuresque, puis une petite conclusion montrant ce qu'il s'est passé au niveau historique pendant ce temps-là, et voilà, ça se finit sur un banal "I'm a poor lonesome ronin, and a long long way from vengeance". Cette inégalité du rythme narratif rend la moitié de la BD assez ennuyeuse quand on s'est habitué à l'action du début, et malgré l'aspect historiquement intéressant du sujet abordé, on en vient facilement à vouloir sauter les cases et feuilleter pour aller plus vite tant cela devient peu passionnant. Bref, une BD sur les samourais qui aurait pu être pas mal mais qui souffre de faiblesses narratives réduisant nettement son interêt. Sur le même thème, je préfère nettement Kogaratsu.

21/08/2006 (modifier)