Cosmos
Récits entrecroisés d'intimité...
Corée Manhwa
"Cosmos" raconte l’histoire croisée de deux couples. Les personnages de ce manhwa évoluent au quotidien au fil de scènes à la poésie crue. Un récit charnel, entre rêve et réalité fantasmée, dans lequel chaque personnage se livre à tour de rôle.
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Date de parution | Août 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voici un cosmos bien nébuleux ma fois... Si le dessin est bon, le récit reste assez hermétique. On plonge dans des tranches de vies qui oscillent entre pessimisme, fantasme et onirisme pour un cocktail final que j'ai eu du mal à véritablement apprécier. Si les ingrédients sont bons, je ne suis pas sûr que le mélange soit du meilleur goût, ou alors, est-ce le "barman" qui ne maîtrise pas complètement son objet... Ces 7 récits qui semblent de prime abord sans rapport, finissent par le biais de détails et de personnages par nous inviter à y voir un récit complet. Sauf que je cherche encore... Dommage. Et ce n'est pas les "excuses" de l'auteur sur la fait que ce soit sa première publication qui y changeront grand chose. J'ai même trouvé ça un peu lourd ^^ A lire par curiosité si ce manhwa vous tombe entre les mains, pour le travail graphique et certaines planches magnifiques.
Dans ce Manhwa assez spécial, « cosmos » fait référence à la fois à la fleur du même nom (dont un des personnages principaux se souvient comme la fleur de son enfance) et à l’espace (une des filles se prend pour une extra terrestre ou voudrait ( ?) le faire croire, mais c’est loin d’être le thème principal du récit…). On peut même se demander, à la lecture d’une des dernières histoires, s’il ne serait pas légèrement autobiographique. Je dois dire que les précédentes critiques m’ont permis de ne pas me perdre dès le début dans cette narration à la chronologie changeante. Néanmoins, je ne suis pas sure d’avoir tout bien saisi, d’ailleurs, aux deux-tiers de ma lecture, alors que je me demandais « mais c’est avec laquelle des deux filles qu’il est en fait le monsieur ? », je me suis rendue compte qu’il y en avait deux, des monsieurs ! Bouh, j’ai vraiment beaucoup de mal à imprimer les prénoms moi… (et puis si j’avais lu correctement la fiche de cette BD, je l’aurais su dès le début qu’il y avait deux couples, ça m’apprendra !) Ce que je peux dire en tous les cas, c’est que cette lecture m’a fait l’effet d’un truc d’art moderne un peu hermétique, d’un film d’auteur où il ne se passe pas grand chose et où les acteurs balancent des répliques qui ont l’air hyper philosophiques mais qu’on ne dirait jamais dans la vraie vie. C’est peut-être parce que tout ce petit monde est issu d’un milieu littéraire et/ou artistique. Je dois être hermétique à la poésie je crois… Le dessin est assez joli dans l'ensemble, surtout quand il est en couleur. Chaque histoire a un style graphique différent, certaines ne sont même que des pages de texte illustrées par un dessin, ou même pas. La dernière histoire ("Où sont les libellules ?"), qui est en fait la première œuvre (primée) de l’auteur, et qui ressemble fortement à un récit court du genre de ceux de Katsuhiro Otomo Anthology est finalement celle qui m’a le plus plu…
Il est très très difficile de parler d'un album comme celui que je vais vous présenter. Il ne ressemble à aucun autre, obéit à sa propre logique, se révèle souvent insaisissable. Le sentiment premier lorsqu'on le lit se révèle, à l'analyse, un certain malaise, mêlé de fascination dans la plupart des moments de lecture. Malaise parce qu'on sent un certain décalage, un côté "inadapté" dans les sentiments, les paroles et les attitudes des personnages. Pourquoi sont-ils là ? On a un peu l'impression d'être parachuté au début du récit. Et puis, après la lecture un peu circonspecte de la première nouvelle, on attaque la seconde, très différente narrativement, graphiquement... Puis la troisième. Et peu à peu, la trame se fait jour, on se rend compte qu'il ne s'agit pas de 7 nouvelles indépendantes, mais bel et bien d'une seule et même histoire, fragmentée en plusieurs épisodes, chacun raconté par une personne différente. Un peu comme si on prenait 7 articles de journaux différents, racontant la même histoire, et qu'on les éparpillait, qu'on les mélangeait, sans toutefois toucher à leur forme, à leur contenu. Car l'histoire n'est bien sûr pas racontée de façon chronologique par les différents protagonistes, c'est dans le désordre, et bien malin celui qui a pu raccrocher tous les wagons à la fin de la première lecture. L'autre trait saillant de ce manhwa, c'est le dessin. Un dessin réaliste, mais pas cru, qui trouve une certaine apothéose dans les scènes (gentiment mais explicitement) érotiques qui parsèment le livre, comme si on mettait un émincé de basilic dans une soupe à la tomate. Pourtant Kim Sung Jun, au fil de ses dessins (qui ont été étalés sur 4 ans), s'est appliqué à utiliser différentes techniques, différents styles graphiques et narratifs, sans jamais se renouveler, sans presque jamais défaillir. A noter que l'édition française comporte plusieurs suppléments assez intéressants : le premier récit de l'auteur, "où sont les libellules ?", qui a reçu un prix d'excellence à un festival coréen en 1997, mais aussi une critique extrêmement juste d'un webéditeur/journaliste coréen. Le court récit vaut à lui seul la lecture. "Cosmos", c'est un plat savoureux, dont on a du mal à reconstituer la recette, avec des morceaux de sexe dedans.
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