Luxley
1191. C’est la troisième Croisade. La France et l’Angleterre attendent le retour de leurs rois, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion, partis combattre Saladin. Rien ne paraît pouvoir menacer l’Occident chrétien. Pourtant, l’inimaginable se produit : une immense armée de mayas, d’aztèques, et d’autres guerriers, entreprend une invasion sanglante de la chrétienté désarmée. Le Nouveau Monde a osé envahir l’Ancien…
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Auteurs espagnols BoDoï Civilisations précolombiennes La BD au féminin Les Aztèques Les Incas Les Mayas Les Uchronies Quadrants Robin des Bois
Huit années ont passé. Ceux que tous appellent les atlantes dominent l’Europe. Tout ne peut pas être perdu. Robin de Luxley, dit Robin des Bois, en est persuadé. Hélas, en mission secrète pour la rébellion, il est capturé par le gouverneur atlante de la France… Qu’adviendra-t-il de la liberté des derniers rebelles, de la survie du jeune roi de France et du destin de l’Europe tout entière ?
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Date de parution | Mai 2005 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
C’est une série que je voulais lire depuis très longtemps. La couverture du premier tome m’avait fait de l’œil (hélas lors de la « reprise » par la collection Quadrant Solaire elle a changé : si elle se rapproche davantage du contenu – j’ai trouvé la nouvelle couverture moche). Mais surtout je salivais à propos de cette uchronie, qui avait un réel potentiel. Relativement original, et permettant de « renverser » un certain cours de l’Histoire, à un moment où, peut-être, les « avancées » respectives des différentes civilisations pouvaient rendre crédible une lutte « d’égal à égal ». Accessoirement, je suis plutôt amateur des civilisations de Méso-Amérique et du moyen-âge central : le cadre général avait tout pour me plaire. Cette idée de rencontre a aussi été – mieux – traitée (après, mais j’ai lu le roman avant la série BD de Mangin) dans son roman « Civilizations » par Laurent Binet (sauf que lui situe l’arrivée des Incas – et des Incas seulement ! – trois siècles et demi plus tard, et cherche à respecter une certaine crédibilité historique). Et en fait c’est là que le bât blesse d’entrée. Une uchronie bien faite doit, malgré les contorsions qu’elle impose à l’Histoire, respecter certains cadres historiques pour rester crédible. Et dès le départ je n’y ai pas cru. En fait tout nous est amené – imposé – trop rapidement et brutalement. On ne saura rien des moyens employés par les Amérindiens pour se rendre maîtres des principaux royaumes chrétiens à la fin du XIIème siècle (eux qui ne connaissaient ni métal ni chevaux – je passe sur leurs connaissances et capacités à traverser l’océan Atlantique, par dizaines de milliers qui plus est !). Surtout d’emblée, là aussi sans explication ni réelle crédibilité, sont mélangés Incas, Mayas et Aztèques (alors qu’à cette époque les Aztèques sont un peuple mineur, pas encore installé dans le futur Mexique, en tout rien de l’Empire guerrier qu’il sera plusieurs siècles plus tard). Je passe sur l’adaptation visiblement express desdits Amérindiens aux chevaux, aux mœurs, langages européens, etc… Du coup, j’ai été d’entrée refroidi par ce salmigondis, et une bonne partie de ma curiosité s’est évanouie. D’autant plus que Mangin a aussi choisi d’insuffler du fantastique – à forte dose en plus – dans son histoire. Je n’en suis pas fan a priori, et là ça ne passe pas non plus. D’abord parce que ça déséquilibre le récit (l’aspect « historique » s’efface trop – ce qu’il en restait en tout cas), ensuite par ce que certains aspects sont un peu grotesques en l’état (la lévitation de l’Apu, de femmes soldats, voire de navires !, les boules incrustées dans le crâne permettant de lire l’avenir, etc.), rien n’étant réellement expliqué et/ou explicable (du coup on est dans le fantastique pur et je ne suis pas Mangin sur cette trajectoire). Mangin essaye par la suite d’arrimer son récit à une Histoire consistante (références à L’inquisition, aux relations entre chrétiens et musulmans, etc.) mais c’est trop tard pour moi, et si j’ai fini la série, c’est franchement sans enthousiasme et un peu à reculons, d’autant plus déçu que j’avais placé pas mal d’espoirs dans cette uchronie (avant de savoir la tournure qu’elle allait prendre). Les apparitions de Mangin elle-même dans le dernier album (et une bonne partie de cet album d’ailleurs) ont fini de me convaincre qu’elle avait navigué à vue après l’idée de départ. On n’est pas loin du n’importe quoi quand même. Seule chose qui trouve réellement grâce à mes yeux, le dessin de Ruizgé, agréable et bon (il s’améliore même au fil des tomes je trouve). Mais c’est loin de me suffire. Une grosse déception me concernant en tout cas.
Première fois que je lis une série de la scénariste reconnue Valérie Mangin et je dois avouer que je ne suis pas vraiment convaincu, je risque de mettre un peu de temps avant de plonger de nouveau dans une autre de ses séries. Elle a de bonnes idées, ça c’est sûr, et puis j’adore les récits uchroniques, mais comme d’autres avant moi j’ai eu l’impression qu’elle a perdu peu à peu le fil de son histoire et réarrangé le scénario à chaque nouveau tome, donnant le sentiment d’une œuvre inaboutie et confuse. Je pense notamment au deuxième livre qui fait un peu parenthèse avec l’introduction de l’inquisition qui vient mettre son grain de sel dans la guerre entre l’empire maya et la résistance de Robin, ainsi qu'à la fin du tome 5 qui m'a laissé un peu sur le cul. Un autre point scénaristique qui me chagrine, je suis d’accord pour qu’on écrive sur n’importe quoi, mélanger histoire et fantastique ne me pose aucun problème, j’adore ça, mais que ce soit fait n’importe comment et sans explication, là, je risque de tiquer ! Comment les hommes mayas parviennent-ils à avoir des visions du futur (leur offrant ainsi un avantage stratégique) ? Ben, on n’en sait rien, ah si, ils se fourrent une boule de cristal dans la tronche à la place du cerveau. Euh là, faut m’expliquer comment une telle opération est possible mais bon soit, je prends ça pour de la sorcellerie maya dont on n’a pas eu connaissance dans notre réalité. Les femmes elles, ont le pouvoir de léviter et de faire voler des objets dans les airs, en l’occurrence leurs navires de guerres. Désolé mais je fais un blocage là-dessus, dans leur notice il y a marqué « homme=vision et femme=voler » ? En tout cas, aucune explication sur tous ces éléments et c’est bien dommage car l’uchronie à la base c’est juste réécrire l’histoire en y modifiant des évènements du passé. À partir du moment où on y introduit du fantastique il faut expliquer un peu le pourquoi du comment. Dernier point négatif concernant la toute fin de la série. Je ne vais pas spoiler et gâcher la lecture de ceux qui ne l’ont pas encore lu, mais que vient foutre Valérie Mangin directement dans la BD ?! Sans rire, elle s’incruste carrément elle-même dans le 5ème tome, alors certes ça a plus ou moins un rapport direct avec l’histoire mais quand même, j’ai trouvé ça un peu « too much ». Aaaah ouais ! Le roi Richard cœur de lion, Saladin, Philippe Auguste, Robin de Luxley… Valérie Mangin… tout se tient ! J’évoque longuement les points sur lesquels je bloque mais si on fait abstraction de tout cela, c’est une série plutôt plaisante à lire. Une BD soutenue par un dessin de Francisco Ruizgé que j’ai particulièrement apprécié car à mi-chemin entre Olivier Vatine et Alex Alice (à l’époque du « Troisième Testament ») pour le côté dynamique, les gueules carrées et couleurs agréables. J’ai aussi aimé le fait que Luxley ne soit pas le héros parfait et noble comme on l’a souvent vu dans les films avec Kevin Costner et Russell Crowe. Ici, c’est un "bon" chréti(e)n on va dire, du genre qui n’aime pas trop pactiser avec les infidèles Sarrazins, un Robin des bois plus réaliste et faible, ambigüe. Personnellement, une seule lecture m’a suffit. L’achat est dispensable donc, d’autant plus que la superbe couverture du tome 1 qu’on peut voir sur le site n’est plus celle éditée actuellement.
Tout d'abord, respect au dessinateur Ruizgé. Ce que j'ai lu là est graphiquement d'une qualité rare. Ensuite, bravo à la scénariste qui signe ici la série que je préfère de ce qu'elle a produit ! Une uchronie à mon sens génialement imaginée ; et si ce n'étaient pas les Européens qui envahissaient l'Amérique du Sud, mais les Indiens d'Amérique du Sud qui bien plus tôt débarquaient en Europe... Elle a pu dépeindre le choc des cultures avec brio dans une épopée riche et intelligente. Cette uchronie m'a rappelé une pensée de Claude Lévy-Strauss dans "Histoire de Lynx", qui en substance disait qu'au lieu de l'immense gâchis perpétré par les émissaires de la péninsule ibérique, il était bien dommage que les peuples de l'Amérique du Sud et de l'Europe ne se soient pas rencontrés à l'époque de la Grèce Ancienne, où le degré de civilisation était à peu près le même, et où les échanges de cultures auraient été profitables à tous, sans que chacun puisse prétendre à une quelconque supériorité militaire. Revenant à la série, un réel coup de cœur en ce qui me concerne.
J’ai l’impression d’être un inconditionnel du travail qu’effectue Valérie Mangin depuis que j’ai découvert « Le Fléau des Dieux ». C’est vrai qu’elle est excellente et qu’elle possède un talent rare de scénariste. Elle arrive à imaginer des histoires uchroniques très intéressantes. C’est certainement la meilleure à ce jour dans ce genre plébiscité actuellement. J’avais également beaucoup apprécié « Le dernier Troyen ». Cela a été un véritable plaisir de la retrouver. Néanmoins, tout n’est pas parfait dans ce dispositif mis en place par l’auteur. Il y a quelques fois des failles en raison des choix opérés qui ne sont pas toujours les meilleurs. Moi également, je rejoins le concert de lamentations concernant cette excellente première couverture du 1er tome qui a disparu pour laisser la place à une beaucoup moins convaincante eu égard au titre de l’album. J’avais peur également au début quand j’ai vu apparaître les personnages de Robin des bois, du Prince Jean et du Shérif de Nottingham mêlés au milieu d’une invasion de guerriers Mayas (décidément : il y a des Mayas partout en ce moment !). Je me suis dit que cela n'allait pas le faire tant ces personnages sont ancrés dans la mémoire collective. Il faut alors se débarrasser de tout ce qu’on connait pour laisser place à l’imaginaire d’une autre voie choisie pour raconter leurs destins. Par contre, le fait qu’il y ait un véritable combat psychologique entre Luxley et le gouverneur inca à savoir l’Apu de Paris qui semble s’éterniser ne m’a pas dérangé au contraire. Il est vrai que le second tome prend une direction totalement différente et cela fait progresser l’histoire tout en la renouvelant. Je regrette par contre qu’on n’ait pas assisté à cette invasion des troupes de la coalition maya-inca-aztèques. C’est expédié en deux trois mouvements là où le lecteur aurait apprécié connaitre les détails. Le 4ème tome nous emmène dans le monde de Saladin en extrême-orient. Le dernier tome va nous plonger au coeur de l'empire aztèque. La fin de ce périple est particulièrement réussi avec des effets et des trouvailles particulièrement audacieuses. Oui, tout n’est pas parfait mais cela demeure franchement excellent ! L’originalité est de mise et on passe un agréable moment de lecture. Je conseille également l’achat car le travail opéré par le dessinateur est tout à fait honnête. C’est bien d’avoir dans sa collection quelque chose à la fois de différent mais de grande qualité.
Quel foutoir ! Honnêtement, l’idée de départ me paraissait (et me semble toujours) des plus jouissives. Cette uchronie nous éloigne des pistes déjà explorées, et c’est tant mieux ! A la lecture, malheureusement, je suis moins enthousiaste. Tout d’abord, il y a une dimension fantastique qui ne m’emballe pas des masses. Question de goût personnel, je n’aime pas quand Histoire et Fantastique sont associés, le second élément faisant perdre au premier beaucoup de sa crédibilité. Ensuite, j’ai un peu le sentiment que, passé les deux premiers tomes, la scénariste a développé son histoire au fur et à mesure, sans trop savoir vers quoi celle-ci allait l’amener. Cela donne un ensemble peu homogène et finalement de moins en moins crédible. Certains retournements de situation, en effet, me sont apparus comme incroyables (car trop illogiques, selon moi). A deux reprises, je parle de crédibilité, et c’est bien là le problème : je n’arrive pas à croire en cette histoire et par conséquent à rentrer dedans. Par ailleurs, la narration est plutôt plaisante et le dessin est d’une agréable qualité quoiqu’un poil trop sombre à mon goût. La multitude de personnages d’importance permet de varier les centres d’intérêt de l’intrigue. On passe allègrement d’un personnage à l’autre sans perdre le fil de l’histoire. De ce point de vue, c’est plutôt bien fait même si parfois je me demande où se trouve qui (ce qui arrive rarement, je tiens à le préciser). En moyenne, cela reste « pas mal ». Une série qui ne me parait pas prioritaire à l’achat mais son idée générique est excellente. A conseiller plutôt aux amateurs de SF qu’aux amateurs d’Histoire.
Je suis un grand amateur d'uchronie et il faut avouer que le postulat de base de cette BD me paraissait excellent ! L'Empire Inca qui prend les devants sur la vieille Europe et l'envahit à l'époque des croisades, ça c'est du potentiel de récit ! A la lecture, j'ai cependant été un peu déçu. L'histoire est bien racontée, assez innovante par bien des points, et on sent que l'imagination de Valérie Mangin n'est pas bridée, qu'elle apporte de vraies idées pour un vrai bon scénario. Quant au dessin, il est plutôt bon. Il me fait penser à celui d'Alice pour Le Troisième Testament, ce qui tombe bien puisque nous sommes dans un récit dans la même veine du récit sombre de médiéval fantastique. Seuls quelques visages un peu déformés m'ont déplu mais cela concerne essentiellement le début du premier tome. Cependant, là où, dans l'uchronie, j'aime la revisite de l'Histoire avec un grand H, ici le traitement géopolitique de l'intrigue est un peu expéditif. La part de fantastique est en effet très présente, trop présente à mon goût. Du coup, plutôt que d'assister au déroulement des conséquences de l'invasion Inca en Europe, on est directement plongé dans l'action, dans un décor établi dès la première page. Trop vite, le scénario devient celui du combat entre Robin de Luxley et l'Apu de Paris, avec beaucoup d'action, de magie, des trahisons et des combats, mais assez peu de recul par rapport à tout ça. Seule l'hypothèse d'une interaction possible avec le sultan Saladin réjouit mon coeur d'amateur d'uchronie. Concernant le contenu du récit, ensuite, autant j'ai bien aimé le premier tome, autant le second m'a un peu déçu car tout ce qui tourne autour de l'Inquisition y a l'air assez cliché et facile : toute la populace rebelle qui suit stupidement la condamnation du grand inquisiteur, huant et lynchant ses héros de la veille, puis qui retourne sa veste en quelques secondes... Bof bof... La fin de l'album relance cependant l'intérêt de la série et je lirais la suite avec plaisir.
Je reviens du Mexique et je viens de relire cette bd. Franchement c'est quand même énorme et la manière de mélanger les genres est fantastique, tout se tient. Mais déjà, uniquement au niveau du scénario c'est génial : imaginez une coalition de mayas, aztèques, débarquant en Europe pour nous imposer leurs lois, car ils ont vu dans l'avenir que le jour où l'homme blanc débarquerait chez eux... leur fin serait proche. Alors ils viennent et...
"Luxley" quand l’histoire prend un virage inattendu… Le scénario de Mangin est une uchronie, un détournement de l’Histoire (ou une histoire alternative). Ce genre mêlant Histoire et fiction est vraiment très intéressant, on part d’une date historique et de faits avérés et à un moment donné on fait entrer de nouveaux protagonistes qui changent le cours de l’histoire tel qu’on la connaît. Ici, nous sommes en Angleterre en 1191, Robin des bois lutte contre le prince Jean, jusqu’ici tout va bien, mais c’est là que débarque une gigantesque armée d’Aztèques et de Mayas venus des Amériques pour conquérir l’Europe, tout ça trois siècles avant que Christophe Colomb ne découvre le nouveau monde. Finies les petites querelles de royaume et les croisades, Robin de Luxley doit maintenant combattre contre un envahisseur sanglant, tyrannique et organisé. De plus leurs chefs, les Apus, sont capables de lire l’avenir, ce qui est un avantage tactique de taille. C’est d’ailleurs à cause et grâce à ce pouvoir, qu’ils sont venus sur le vieux continent, pour faire un genre de frappe préventive. Je trouve cette idée de départ vraiment géniale mais un peu lente à se mettre en place. Le tome 1 pose les bases mais s’attarde trop sur l’emprisonnement de Robin. Le second n’est pas inintéressant mais le fait de confronter Luxley à l’Inquisition ralentit encore l’avancement de l’intrigue. Je lirai la suite en espérant qu’il y ait plus de rythme, car ces deux mises en bouche ont vraiment éveillé ma curiosité. Valérie Mangin est vraiment une scénariste très douée. Les dessins de Ruizgé sont tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre réaliste franco-belge, rien d’exceptionnel mais très lisible. Une mention tout de même pour les Aztèques et les Mayas qui rendent très bien. Les couleurs de Chagnaud sont justes, elles collent remarquablement bien à l’histoire en utilisant des tons et une palette de couleurs en harmonie parfaite avec l’ambiance de la série. A noter que la réédition du tome 1 chez Quadrant Solaire s’est vue changer de couverture (je préférais l’autre) mais elle s’est surtout vue compléter d’une introduction de 6 planches qui met encore plus l’uchronie en évidence.
Comme à son habitude, l'idée de base de Valérie Mangin est excellente (5/5). Si on peut regretter que sa mise en oeuvre ne soit peut être pas à la hauteur de celle-ci, ça n'en reste pas moins une excellente série. Si le scénario après une première lecture paraît un peu laborieux, le récit gagne en fluidité par la suite, même si certains ressorts déjà utilisés dans Le Fléau des Dieux sont assez prévisibles et risque de limiter l'évolution de la série. Il est aussi dommage que le personnage principal "Robin" manque encore de consistance après deux albums. Le dessin et les couleurs sans être exceptionnels sont bien adaptés au récit.
Valérie Mangin possède un certain talent pour revisiter l'histoire (avec Petit Miracle), réécrire les classiques en space opéra (ses deux séries parallèles Le dernier Troyen et Le Fléau des Dieux en sont de parfaits exemples) mais aussi pour l'uchronie avec ce second volume de "Luxley". Après un premier tome assez laborieux (affrontement un peu long entre Luxley et le gouverneur Inca), Valérie Mangin nous entraîne vers un deuxième opus plus militaire et plus alerte. Cependant, Robin des Bois, alias Luxley, a du mal à s'affirmer comme héraut de la chrétienté contre les Atlantes. Le personnage est un peu noyé dans les conjurations diverses entre ces deux mondes. Ballotté entre sa foi de chevalier et l'Inquisition (d'ailleurs cet épisode était-il indispensable ?, la Sainte Inquisition étant mise à toutes les sauces ces temps-ci), Robin des Bois manque quelque peu de panache en se laissant dominer dans de nombreuses situations. Un peu trop de retournements (d'ailleurs prévisibles) viennent plomber le scénario. Pris entre le marteau (l'Inquisition) et l'enclume (les Incas), la quête de Luxley est ardue et aussi difficile à suivre. Cependant, à la lecture des deux albums, je ne peux que saluer le scénario très original de Valérie Mangin et j'achèterai le suivant les yeux fermés. Il faut noter qu'à l'occasion de sa sortie dans la toute récente collection « quadrant solaire », le premier volume bénéficiera d'une nouvelle couverture. En outre, j'ai nettement préféré le projet de couverture, proposé dans le dossier en annexe, à celui retenu pour l'édition définitive.
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