Warramunga
"...Moi, je suis Talaualla, le serpent..."
Afrique Noire Auteurs italiens Les petits éditeurs indépendants Sergio Toppi
Toppi nous propose deux nouveaux récits fantastiques : Warramunga. Deux minables assassins en fuite dans le Bush rencontrent un bien étrange aborigène qui les aidera à échapper à leurs poursuivants. Sauvés ? M'Felewzi n'est qu'un pauvre rabatteur de gibier dans le Transvaal. Deux chasseurs Boers abattent son frère par jeu. Que peuvent des petits blancs obtus et sanguinaires contre la magie africaine ? La vengeance est proche, et le châtiment terrible.
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| Date de parution | Septembre 2002 |
| Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
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Ironiquement, c'est la plus courte des deux histoires de cet album qui lui donne son nom. Elle se déroule en Australie et met en scène deux fugitifs confrontés à un personnage magique qui va les mener à une fin dramatique. Le second récit se déroule en Afrique pour sa part et met en scène deux chasseurs blancs s'attirant la vengeance d'un pisteur noir. Comme toujours avec Toppi, le dessin est très beau même s'il m'a moins marqué que dans d'autres de ses oeuvres telles que Sharaz-De ou encore Blues. Les histoires se lisent bien mais sont trop prévisibles. Ce sont des contes assez classiques où l'on sent venir le final tragique dès les premières pages. Une impression manifeste de déjà-lu pour ma part mais ce n'est pas désagréable pour autant.
Cet album contient deux histoires. La première m'a agréablement surpris. Je ne m'attendais pas du tout à cette fin ! La seconde est plus longue et un peu plus conventionnelle (une histoire de vengeance), mais j'ai tout de même apprécié ce récit. Je pense que c'est grâce à deux choses : le rythme lent permet de créer une atmosphère et le dessin de Toppi est absolument génial. Je savais que j'allais mieux l'apprécier en noir et blanc ! Toutefois, malgré ses qualités, je ne conseille pas l'achat car c'est typiquement le genre d'album que je n'aime lire qu'une fois parce qu'une fois qu'on sait la fin, les histoires perdent un peu de leur charme à la relecture et spécialement la première.
Le premier récit, s'il ne brille pas par son classicisme, permet encore une fois de vérifier le talent du story-telling de Toppi. Son récit ne ressemble à aucun autre, grâce à un découpage et une science des cases peu communs. Le second, quant à lui, est bien plus consistant, et nous permet d'assister à la vengeance d'un frère mort de façon assez originale. On se délecte d'avance de savoir comment les deux chasseurs vont périr pour le forfait qu'ils ont commis. Le dessin de Toppi est, encore une fois et à près de 70 ans, parfaitement maîtrisé, même s'il y a un relâchement certain au niveau des visages, en particulier ceux des blancs. Mais la violence, la moiteur et les expressions faciales sont toujours là. D'évidence, ces deux récits ne composent pas le meilleur bouquin de Sergio Toppi. On préfèrera sans doute Sharaz-De ou encore la série du Collectionneur.
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