Girls
Aprés leur entrée remarquée et remarquable dans le monde du comics, les créateurs d'Ultra, publié chez le même éditeur, récidivent dans un registre mêlant fantastique et science fiction, qui rappelle les ambiances lourdes et angoissantes de Stephen King.
Guerre des sexes Image Comics L'horreur en bande dessinée Petits villages perdus Une histoire de famille
Perdus en pleine campagne, les habitants de la petite bourgade américaine de Pennystown mènent une vie on ne peut plus tranquille. Ethan Daniels y est un jeune homme réservé qui n'a jamais eu beaucoup de chance avec la gent feminine. Sa rencontre dramatique avec une étrange et belle jeune fille, muette et entièrement nue, va soudainement bouleverser le cours de sa vie... Par Jonathan et Joshua Luna.
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Date de parution | Mars 2006 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Les dessins sont... convenables. En tous cas, le graphisme va très bien avec l'ambiance du comic. Après quelques pages, si on est toujours surpris des quelques machoires carrées (un peu comme dans Walking Dead, selon la forme d'Adlard), on n'a pas particulièrement l'occasion de ne pas reconnaitre les protagonistes. Alors vous me direz, on en est là niveau dessin ? Certes. Mais la force de cette série c'est l'histoire, son découpage, sa mise en page... Et là, je me suis régalé. J'ai emprunté cette série sans vraiment savoir à quoi m'attendre. J'imaginais une histoire gentillette, sur le thème de l'amour, vaguement érotique. Non, c'est plutôt du survival - en tout cas il en emprunte complètement les codes - mais qui développe sa propre trame scénaristique. Bref, le choc. Les 4 tomes y sont passés dans la foulée (ils font 150 pages chacun...). Oh, je ne sais pas quand j'y retournerai, mais là, j'ai été au cinéma, voir une quadrilogie, et j'en sors ravi.
Eh ben, ça faisait longtemps que je n’avais pas été scotché comme ça par une BD… J’ai lu les 2 1er tomes d’affilé (300 pages en tout quand même), et l’attente des tomes 3 et 4 fut rude ! La base de l’histoire reprend tous les poncifs du genre : la petite bourgade américaine paumée et vaguement arriérée, les deux fermiers dégénérés, le curé bienveillant, le groupe de jeunes rebelles du coin, la nana citadine de passage qui vient rendre visite à sa mère... La petite vie tranquille de tout ce beau monde va être bousculée par des événements étranges basculant rapidement dans le paranormal. On est en plein feuilleton SF/Fantastique, en plein Stephen King, l’horreur remplaçant rapidement le mystère des 1er chapitres… La narration est vraiment bien foutue, super entraînante, fluide au possible, impossible de m’arrêter avant la fin… Chaque fin de chapitre comporte une révélation qui vous fera enchaîner la lecture du chapitre suivant… Par contre il faut avouer que 4 tomes, ca fait un peu long, l’histoire s’essouffle un peu vers la fin… fin pas forcément décevante, mais finalement un brin convenue et « bateau ». Le dessin ne sera pas du goût de tout le monde. Il est très informatisé (couleurs froides, effets de flou sur beaucoup de cases…) De même, si vous êtes à la recherche de quelque chose d’original, sortant des sentiers battus, passez votre chemin… Les frères Luna se contentent de produire une bonne BD du genre, efficace au possible… mais qui peut paraître un peu redondante face à la quantité d’histoires du genre existant déjà en roman ou série télé. Mais qu’importe, pour moi Girls est une révélation, une BD « pop-corn » d’une efficacité redoutable… J’adore !
Enorme ! Cette série est vraiment énorme ! J’ai d’abord été repoussée par le dessin, franchement pas top. Les visages de certains des protagonistes manquent d'unité, par exemple, et la colorisation insipide avec ces minables effets de flou pour suggérer le mouvement est franchement insupportable. Pouah ! En commençant à lire, j’ai de surcroît trouvé les situations ridicules. Le coup de la minette sexy qui demande au vendeur -déjà tout transpirant- de palper ses melons, non mais franchement ! La scène dans le bar, les propos bourrins,... Bref, je me suis alors dit “Et voilà, bienvenue en Amerloquie profonde !” Mais bon, cette série ayant reçu de très bonnes critiques, j’ai donc persévéré, et je peux dire que je ne le regrette vraiment pas ! En effet, les choses évoluent vite et l’intrigue se met très rapidement en place. Et là, on ne lâche plus sa lecture, ce n’est tout simplement plus possible. C’est bien simple, heureusement que je n’avais que les deux premiers tomes sous la main, sinon je me serais très probablement couchée très tard, sans avoir mangé ! On a une situation de crise, dont l’ampleur nous est dévoilée avec une grande maîtrise du timing, je trouve. Certes, les poncifs du genre sont là, à savoir, une galerie de personnages assez disparates (on pourrait même parler de panel !), comment chacun réagit à la situation en fonction de son caractère et de son histoire, et comment la crise exacerbe les tensions. Rien de nouveau sous le soleil, donc. Mais les dialogues, qui m’horripilaient au début, gagnent en vraisemblance et en naturel. De même, plusieurs personnages se distinguent et ont assez d’épaisseur pour donner de la substance à l’histoire. Parmi eux, celui de Wes sort du lot. Parce qu’il est celui qui “recadre” tous les autres et prend le commandement des opérations, il est très attachant même s’il représente un peu l’archétype du type bien, de l’homme sage auquel le statut social ou la personnalité confère une sorte d’autorité que personne ne s’avise de remettre en question, et qui sait garder son sang-froid en toute circonstances, façon Paul Newman dans La Tour infernale (ma référence absolue ;) ). Les autres sont assez marqués, voire stéréotypés (le lâche et soumis à sa femme, le prêcheur un brin illuminé, l’allumeuse aux melons et à la forte tête (à claque), les Picket père et fils,... La liste est longue, ils ne sont pas tous attachants ou sympathiques, mais tous sonnent assez juste, et leurs relations ajoutent de l’intérêt à l’histoire. Et puis, il y a le scénario en lui-même, indépendamment des personnages. Il est en béton armé. Qui sont ces femmes ? D’où viennent-elles ? Pourquoi agissent-elles ainsi ? Comment tout cela va -t’il finir ? Dès le premier tome, on est littéralement captivé, passionné, et on veut à tout prix lire la suiiiiiite !!
Je vous avouerai qu'en vieil amateur de BD fantastique et de SF, le thème de ce comics m'a tapé dans l'oeil au moment de sa sortie. Et ce n'est que maintenant, quelques mois après, que j'ai enfin le loisir de lire cette BD (merci pierig !). Eh bien je ne suis pas déçu. De prime abord, j'avoue que le dessin m'a un peu rebuté. Mauvaises perspectives, visages peu expressifs, effets de flou un peu étranges... Ca m'a un peu gêné au départ. Et puis je me suis quand même concentré sur le récit, pour ne plus en décrocher. Putain, il y a une sacrée ambiance dans cette histoire ! On retrouve un peu le style qu'il y a dans des vieux films du style Body Snatchers, ou The Midwich Cuckoos. Une petite communauté qui se retrouve phagocytée (c'est presque le cas de le dire) par des créatures étranges, venues d'on ne sait où. Ici le symbolisme sexuel est évident, bien plus prégnant que dans La Mutante, par exemple. Et c'est tant mieux, car ce sujet tabou, à peine reconnu dans nombre de récits classiques, permet la libération du récit, et de suivre la montée en puissance de l'angoisse. Au fil des tomes, la sensation de huis clos s'intensifie au sein de la trentaine de survivants. Les dissensions, les peurs, les remords et les ressentiments se font jour. Ce comics est avant tout une étude sociologique. Dans une situation de crise, comment des gens ordinaires se comporteraient-ils ? La personne qui incarne l'autorité en temps normal est-elle la plus digne de confiance ? La force physique exclut-elle la faiblesse psychologique ? Dans une ambiance crépusculaire, c'est très intéressant, presque facinant par moments, tant les éléments semblent s'enchaîner inexorablement, sans pitié, sans rémission. Inexorable, la situation se dégrade, pour le grand plaisir du lecteur, réduit au stade de simple spectateur observant une colonie de fourmis s'agitant dans tous les sens dans un bocal qui leur interdit toute retraite. Que vont-elles faire ? Attaquer le verre ? Se manger entre elles ? Essayer de s'organiser ou tenter de s'en sortir chacune de son côté ? La comparaison n'est pas tout à fait légitime, puisqu'une fourmi agit en priorité pour le groupe, pas pour soi. Dans "Girls" les situations sont plus variées, les motivations probablement beaucoup plus complexes... Le dessin n'est pas extraordinaire (mises à part les différentes couvertures), mais ce défaut s'efface vite derrière la qualité de l'histoire... Une belle réussite.
La petite ville de Pennystown est un endroit calme et isolé dans la campagne ou la vie de ses habitants se déroule tranquillement. Un soir après une altercation au bar, un phénomène étrange se produit, c'est le début d'une série d'évènements inexplicables et le début du cauchemar pour les habitants de Pennystown... J'ai vraiment accroché à ce premier tome, je ne parlerai pas plus que ça du scénario, car les surprises méritent d'être découvertes à la lecture. Ce que je peux dire c'est que l'histoire s'annonce bonne et mystérieuse à souhait, que les habitants de cette petite ville sont tous impliqués par les évènements, même si l'on distingue quelques rôles principaux, un soin particulier a été apporté à tous les personnages, c'est un bonus important pour la crédibilité. Ca fait une sacrée galerie de caractères bien trempés tous plus vrais que nature ! Parmi eux on a les ploucs de service, les Pickett père et fils, le père fait assez vite parler la poudre et le fils est un pervers débile, avec un petit air de banjo en fond, on pourrait croire qu'ils sortent tout droit du film Délivrance, je parle d'eux car c'est ceux qui me paraissent le plus "cliché", mais leur rôle, bien que minime, n'est pas sans importance. Les dialogues nombreux entre tous les habitants de cette petite communauté, ne manquent pas de piquant ni de justesse, personne ne s'épargne, il y a beaucoup d'esprit, c'est un vrai plaisir. A propos des personnages et des interactions entre eux, c'est vraiment réussi. Les dessins sont largement assistés par l'informatique et ça se voit, c'est tout à fait voulu, passée la première impression de froideur, ce n'est pas gênant, c'est même carrément bien fait. Les nombreux effets spéciaux dont a besoin l'histoire, sont très réussis. C'est spécial mais c'est bon, ça a le mérite d'être stylé et original. "Girls" est une série qui démarre vraiment bien avec ce premier tome de cent trente pages, ou l'on a le temps de s'imprégner de l'ambiance, de voir l'histoire se dérouler tout en s'enfonçant dans le mystère, pour s'achever sur une fin superbe qui malmène fort notre patience. Vivement la suite ! Si vous aimez le fantastique, si vous appréciez les bouquins de Stephen King et l'ambiance des films de M. Night Shyamalan, procurez-vous vite cette BD. Je recommande chaudement. JJJ
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