I.L (Airu)
I.L : derrière ces curieuses initiales se cache peut-être une déesse, une chimère ou une simple poupée, qui peut savoir. I.L est une femme caméléon, qui prend le visage des absents, des morts, ou de l'être aimé.
Kodansha Sakka, l'autre manga Seinen Tezuka
Le jeune cinéaste Daisaku fait sa connaissance au château du Comte Alucard, un nom qui, lu à l'envers, nous est très familier où elle repose enfermée dans un cercueil. Ange de beauté, I.L devient, par son don de métamorphose, l'actrice dont Daisaku a toujours rêvé.
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Date de parution | Avril 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai eu ce livre à Noël 2013, dû à un coup de cœur en voyant la splendide couverture avec la belle héroïne d'Osamu Tezuka appelée I.L (et oui c'est son nom !) et je l'ai commandé sur internet. Contrairement aux L'Histoire des 3 Adolf, Kirihito, Ayako et La Femme insecte dont les histoires ne me plaisaient pas du tout, le manga I.L a des personnages bien plus beaux et attachants, surtout son héroïne. I.L est une jeune femme,une justicière dormant dans un cercueil, tout comme son oncle portant à l'envers le nom de la créature mythique de la Transylvanie. Elle est envoyée par un directeur de cinéma, Imari (personnage récurrent de Tezuka déjà vu dans Black Jack ou encore La Femme insecte) pour aider des gens ou pour rendre justice contre les vilains de certains chapitres (14 en tout !). Parlons des dessins : j'aime énormément la plastique des personnages féminins de chez Tezuka qui ont vraiment des rondeurs splendides, contrairement aux autres mangas standards. C'est ce qui me plait dans ses oeuvres. (beaucoup de lecteurs ont critiqué ce style de dessins dans les précédents commentaires... :() Bref un très beau manga que je conseille à tous et à toutes.
C'est avec I.L que je me décide à plonger dans l'univers du "Grand Tezuka". Car jusqu'ici, bien que ne remettant pas en cause l'immense talent et travail de cet auteur, je n'étais vraiment pas attiré par ce graphisme identifiable au premier coup d’œil et qui fait office de signature graphique. C'est donc avec circonspection mais curiosité que je me suis lancé dans cette lecture. Première impression : j'ai vraiment du mal avec le dessin de Tezuka. Comble de tout, j'ai l'impression de me taper un vieux Disney, surtout quand on sait qui a pompé qui... Mais bon, je passe outre, je m'accroche et l'histoire commence doucement par m'accrocher. Ce manga est découpé en une succession de courtes histoires qui viennent agrémenter la trame plus générale de cet étrange personnage au pouvoir non moins redoutable : I.L, femme sublime, capable de prendre n'importe quelle autre apparence. Pourquoi ce personnage, don du comte Alucard -oui, pas trop compliqué de deviner qui se cache derrière ce pseudo pseudo- à un réalisateur de cinéma en mal d'inspiration et de réussite ? Tezuka publie ce manga en 1969. La lune vient d'être piétinée par les américains et l'imaginaire qui lui est accroché est mis à mal. Les créatures du fantastique et de l'imaginaire attendent de cette personne qu'il réenchante le monde en s'aidant du pouvoir de I.L... C'est à partir de là qu'il va construire son récit et les courtes histoires qui le composent. Les personnages variés, toujours en quête de quelque chose ou de quelqu'un, font appel à la société que monte le réalisateur de cinéma, avec I.L comme assistante. Disons que c'est clairement elle qui se tape tout le boulot... Et c'est là que je ne suis pas pleinement convaincu. Car si effectivement I.L apporte une touche de fantastique et confronte certaines personnes à ses pouvoirs, je ne vois pas l'intérêt de l'association avec ce cinéaste... Il reste que certaines des histoires qui composent cet ensemble sont très fortes, et du coup très contrastées avec le trait de Tezuka qui fait assez dessin pour enfant. Au final, un manga qui part d'une très bonne idée, mais que je trouve un peu diluée dans cet ensemble d'histoires dans l'histoire. Et puis le dessin de Tezuka n'est pas vraiment ce que je préfère, et sa façon de dessiner les femmes (il est le premier à le signaler et le reconnaître, heureusement) est assez limite...
2.5 Les histoires courtes de Tezuka me donnent deux sentiments différents. Soit j'accroche et je trouve ça formidable, soit je trouve cela moyen voir même ennuyeux. Ici, c'est assez moyen. J'aime bien l'idée d'une femme qui peut ressembler à n'importe quels humains, mais ce n'est pas bien exploité à mon gout. Selon moi, cela aurait été meilleur si cela avait été une longue histoire et non une suite d'histoires courtes inégales. Certaines sont pas mal, mais plusieurs sont plutôt sans intérêt et la série se termine quand elle devenait un peu passionnante. C'est vraiment du Tezuka mineur.
Je n'aurais sans doute pas dû commencer ma découverte de cet auteur par ce titre qui constitue une série de nouvelles qui n'avaient pas très bien marché commercialement parlant. Le coup de cœur n'a pas eu lieu car c'est naïf et maladroit. En effet, les récits ne sont pas très cohérents. Par ailleurs, il y a indiscutablement une carence au niveau du graphisme car cet auteur ne sait pas dessiner les femmes. Pour autant, je ne vais pas m'attacher à ce genre de détails car d'après ce que j'entends, nous sommes en présence d'un maître du manga japonais. Je continuerai donc mon exploration par d'autres titres qui seront peut-être plus abouti.
Ouvrage intéressant de Tezuka, une de ses premières oeuvres il semble. On n'y trouve pas encore de géniales idées scénaristiques ou d'aussi géniales idées graphiques quoique j'ai en tête 2 ou 3 originalités sur ce dernier point. Le ton du scénario teinté de fantastique peut faire penser à Barbara du même auteur. Ici une femme peut prendre l'apparence de n'importe qui et réalise au cours de cet album plusieurs "missions" en prenant la place de l'original. L'ensemble de ces histoires, parues en magazine à la base, constitue un tout à l'homogénéité discutable et une chronologie pas toujours évidente. D'ailleurs ces histoires assemblées dans cette intégrale n'ont pas eu un franc succès à l'époque de leur parution comme l'explique Tezuka dans sa postface. Lui-même assez peu fier de ces premiers ouvrages voulait entièrement redessiner l'album. Je n'ai pourtant pas ressenti de nette différence dans le dessin par rapport à ses autres albums. J'ajouterai un mot sur le titre assez abscon qui s'explique lui aussi dans la postface. Tezuka voulait écrire I'L pour I'LL (I Will en anglais), or cet apostrophe s'est transformé en point par l'éditeur, ce qui au final donne un titre qui ne veut rien dire. Bref pour les amateurs de l'auteur dont je suis, c'est à lire sans être un titre majeur, pour les autres jugez si l'histoire peut vous plaire. Les réfractaires n'aimeront pas plus qu'avant à mon avis. Dans tous les cas la collection Sakka qui ne m'a pas vraiment plu jusqu'ici par son catalogue s'enrichit d'un auteur prestigieux ce qui n'est pas un mal.
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