Tramp
Prix de la BD Maritime 2018 Aventure maritime d'un officier de marine à qui un armateur sans scrupule confie le commandement d'un navire, le tout doublé d'un polar. A voir aussi : L'Aviateur
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Auteurs italiens BoDoï Marine moderne Prix de la BD Maritime / Nature
Yann Calec, officier de marine, se voit confier le commandement d'un navire, le Belle-Hélène. Mais dès le départ, les cartes sont faussées, le navire n'a qu'une destination : le fond de l'eau. L'armateur veut faire sombrer son bateau pour toucher les indemnités des assurances. Son commandent, Yann Calec, se doute de quelque chose mais n'arrive pas à comprendre tous les tenants et aboutissants de cette sombre affaire d'assurance. D'autant plus que le second du navire est complice de l'armateur. Une passagère clandestine le prévient du danger. La Belle-Hélène est torpillée lors de sa traversée et les rescapés du naufrage mitraillés. Tout est bien qui fini bien : Yann Calec est sauf. Le second cycle a démarré. Yann Calec est cette fois le second d'un navire dont le commandant disparaît dans des circonstances bizarres...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Avril 1993 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (premier cycle en 4 tomes) 13 tomes parus |
Les avis
Mon avis porte sur la lecture du premier cycle de quatre albums. Je l’ai lu sans déplaisir, mais aussi sans trop d’enthousiasme. Il faut dire que c’est un honnête travail, avec des qualités, mais cela peine trop à sortir de sentiers déjà bien battus du récit d’aventure. Le ressors de l’intrigue, le nœud du suspens est dévoilé dès le départ, avec cette arnaque aux assurances, ce sabotage prévu du navire conduit pas le héros, Alec. Le compte à rebours est donc enclenché jusqu’à cet instant fatidique, retardé par quelques péripéties. Les passages à terre, en Colombie, sont assez classiques (du sous XIII), ceux se déroulant sur mer, quoique classiques aussi, m’ont semblé plus intéressants. Reste que le héros manque d’aspérité, de personnalité – c’est d’ailleurs récurrent dans la série, le manque de « profondeur » des personnages. Je n’ai pas trop compris les très nombreuses citations de poètes – même si elles n’étaient pas désagréables. Le dessin de Jusseaume est vraiment bon pour les décors – les bateaux en particulier (c’est très détaillé et documenté). C’est moins vrai pour les visages des personnages, souvent moins précis, et changeant parfois de traits d’une case ou d’un point de vue à l’autre : c’est trop irrégulier pour cet aspect. Une série d’aventure à emprunter donc, pour les amateurs ne souhaitant pas trop sortir de leur zone de confort.
Une série sympathique mais pas plus. C'est bien réalisé, le premier cycle part plutôt bien, avec un suspense bien tenu. Mais je trouve que d'albums en albums, on reste toujours dans des histoires assez semblables. Le héros manque pour moi à la fois de charisme et d'aspérités. A l'instar de son trait, il est trop lisse. Ses relations aux autres ne semblent pas naturelles et c'est renforcé par certains dialogues. Nous avons trop souvent la sensation d'une pâle copie de nombreuses oeuvres aventureuses sur les mers. Le dessin est très bon me concernant, mais la ligne claire réaliste n'amène aucune folie et "garde" la série sur les rails d'un ensemble trop convenu et trop peu intéressant. C'est pour moi une série à lire mais pas assez nécessaire pour investir une centaine d'euros dedans.
Suis un fan de la 1ère heure de Tramp mais là que se passe-t-il avec le dernier album que je viens de m'offrir? On en est au 11ème album et le dessin semble moins maîtrisé ! L'album semble parfois été dessiné très vite. Je suis donc déçu. L'histoire est toujours magnifique le scenario tient la route, l'ambiance et là. Mais ces dessins "moins soignés que d'habitude" altèrent un peu le plaisir.
J'ai lu le premier cycle et je ne compte pas lire les autres albums. J'ai bien aimé les deux tomes premiers tomes qui racontait une bonne histoire de suspense et la seule chose que je n'aimais pas était que le héros me laissait indifférent. Puis vient les deux tomes suivants qui contient plus de scènes d'actions (surtout le tome 3) et le suspense laisse place à de l'aventure pure et cela m'a moins intéressé. Le quatrième tome est mieux que le troisième (toute la partie se passant en Colombie dans ce tome m'a ennuyé), mais il n'est pas du même niveau que les deux premiers tomes et j'ai donc fini ma lecture avec une déception. Ce n'est pas mauvais, mais je m'attendais à plus. Cette déception a fait en sorte que je n'ai pas envie de lire la suite.
Mon avis porte sur les deux premiers cycles de la série, soit les 6 premiers albums. L'univers de la marine marchande est bien retranscrit ( la vie à bord, les enjeux commerciaux, les relations entre les membres de la compagnie, les contrôles douaniers...) et les intrigues contiennent à chaque fois beaucoup de suspense; on a très envie de connaître leur dénouement. L'auteur aime bien pousser à fond le cynisme et le côté obscur de certains protagonistes, ce qui rend les retournements de situation encore plus plaisants. Le personnage principal a lui aussi une face sombre (il n'hésite pas à recourir à la violence) et ce n'est pas un surhomme: il parvient à se sortir de situations inextricables avec habileté et crédibilité. Je trouve le dessin parfois un peu figé, mais il colle bien au récit. La mer et les bateaux sont particulièrement réussis et les personnages ont "de vraies gueules". Comme d'autres, j'ai trouvé le premier cycle supérieur au second.
L'action de cette bande se déroule dans les années 50 et emmène le lecteur sur des rafiots au vécu agité, aux 4 coins du monde, faisant naître un parfum d'exotisme suranné; ces aventures maritimes mâtinées de thriller, sont dominées par Yann Calec, jeune capitaine aventureux fasciné par la mer. Idéaliste, il apprend à ses dépens le côté pervers de la nature humaine qui n'est pas toujours loyale, au contraire de la mer, tantôt séduisante, tantôt effrayante. Il y a un héros, des salauds, de la passion enfiévrée, des magouilles, des femmes séduisantes, bref tout un univers typé par une époque, dans ce récit bien mené par Kraehn qui se fait ici scénariste ; il recrée avec justesse l'ambiance cosmopolite des ports étrangers et invente des figures pittoresques, le tout retranscrit par le dessin clair et soigné de Jusseaume, qui s'est affiné depuis Chronique de la maison Le Quéant, et qui excelle ici dans les bâteaux marchands plus vrais que nature. Dommage qu'il ne fignole pas autant ses personnages. Je n'ai lu que le 1er cycle qui m'a bien plu, mais au final, je ne crois pas que je poursuivrai la lecture de cette série dont l'ambiance ne m'attire pas plus que ça. J'y ai goûté, mais ça me suffit, j'appareille vers d'autres destinations.
Mon avis porte sur le premier cycle. Les débuts sont très prenants. On est littéralement happé par ce récit baignant dans les magouilles de la marine marchande et la baraterie en particulier (fraude à l’assurance). Kraehn sait découper son histoire en maintenant le lecteur en haleine. De plus, le récit est bien documenté, ce qui lui donne un certain "crédit". Pourtant tout n’est pas parfait. On peut y relever quelques grosses incohérences qui viennent plomber l’ensemble : pourquoi Ester va seule à un rendez-vous fixé par "un ami qui lui veut du bien" ? Pourquoi Yann accepte de transporter une valise d’un inconnu sans en vérifier son contenu ? A ces incohérences s’ajoutent des concours de circonstances qui permettent à Yann Calec de toujours retomber sur ses pattes. Ces quelques considérations ne sont pas rédhibitoires mais déforcent un récit qui se veut "réaliste" jusque dans ses moindres détails. Le final est logique et attendu même si la toute fin réserve une petite surprise. Comme d’autres, je trouve les décors particulièrement soignés et réussis. Dommage que le même soin n’ai pas été accordé aux personnages (en particulier les gros plans). De plus, je trouve les dessins de Jusseaume moins bons sur la fin. Prenant mais pas enthousiasmant. Dommage . . .
Je ne note ici que le premier cycle, composé des tomes 1 à 4. Je m'attendais à une BD d'aventure assez classique, avec un beau héros courageux et un vilain méchant qui meurt à la fin. On n'en est pas loin : le héros est blond, chevaleresque, gouailleur, les héroïnes souvent déshabillées... mais Kraehn réussit à dépasser le cadre convenu du genre pour nous emmener dans un récit haletant, dans le milieu peu connu -et tout aussi peu glamour en apparence- de la marine marchande. Le piège diabolique tendu au héros est dévoilé dès le début : il est embauché comme capitaine sur un rafiot pourri qui ne tient que grâce à la couche de peinture rajoutée à la hâte, pour sa bonne tête et sa naïveté apparente. Le navire, en effet, est destiné à un naufrage volontaire : le propriétaire, aux abois, a besoin de l'argent de l'assurance. De dévoiler ainsi l'intrigue permet de créer un climat d'attente inquiète : quand les crapules embarquées à bord passeront-elles à l'acte ? Des imprévus retardent le moment fatidique et le héros commence à se douter de quelque chose... L'étrange relation d'entraide qui va se tisser avec l'ignoble second du navire donne un tour imprévu à l'histoire. Le dessin, très maîtrisé, les couleurs, riches et naturelles, la construction des pages, fluide et énergique, permettent à cette histoire de s'écouler de page en page sans qu'on voit le temps passer. Un très bon polar d'été, pas tuant (sauf pour certains personnages) mais tout à fait agréable et prenant ! Kraehn est à la hauteur d'un Charlier.
Il y a une intrigante question que je me suis posée en finissant le premier cycle de cette série tout à fait remarquable : Comment se fait-il que les dessinateurs qui cartonnent dans les dessins des décors et des véhicules foirent autant les visages ? Bon on ne va pas faire une généralité. Il faudrait avoir étudié le problème de fond en comble, avoir proposé une thèse sur le sujet, ou un mémoire au moins. Mais ma culture BD, bien que très limitée, a cependant remarqué qu'étonnamment les dessinateurs spécialisés dans les bateaux, majestueusement maitrisés et fourmillant de détails dont seul un officier sorti de Naval comprendrait l'utilité, avaient fâcheuse tendance à faire des visages plats et fades. Tramp, L'Epervier, Aldébaran, le chevalier de Saint-Clair, Condor... Je ne sais pas bien comment ça se passe mais on choisit une option ou un truc comme ça au bac dessinateur ? - "Salut, moi c'est Jusseaume, option bateaux. - Salut Jusseaume, moi c'est Guarnido, classe anthropomorphisme, section prestige. - Ouah respect mec..." Parce qu’honnêtement, les bateaux, les bâtiments, les immeubles, tout dans Tramp est d’une étonnante précision. C’est beau, vivant, réaliste, documenté, passionnant. Et, fatalement, le contraste est sévère parce que les visages… pouf pouf… Yann Calec réfléchit, Yann Calec doute, Yann Calec se questionne, Yann Calec fronce les sourcils, Yann Calec est suspicieux, Yann Calec se méfie… Cependant ce défaut n’est pas si gênant. S’il est évoqué ici c’est vraiment car je m’interroge sur ce contraste récurrent entre des personnages moyen dans un décor particulièrement beau. Mais cela n’empêche en rien l’histoire d’être fluide et de proposer des personnages, en fait, profonds et pleins d’intérêt. L’histoire donc est celle d’un vieil armateur instigateur d’une odieuse machination dont le susnommé Calec, jeune officier pas si con, va faire les frais. Et tel un bon héros du genre il va frôler la mort 47 fois, déjouer les pièges les plus horribles et s’échapper des griffes d’un tas de méchants à la solde du pauvre vieil armateur. Mais c’est super chouette ! Ça se lit très bien, l’histoire est réellement prenante et je n’attendais même pas si tôt la fin de ce premier cycle tellement la série nous plonge avec talent dans cette aventure étonnante. Aussi, chose notable, le scénariste nous octroie des phrases d’un littéraire assez étonnant. Tous ceux qui ont lu cette série savent sans doute de quoi je parle mais Kraehn écrit des phrases ponctuées de métaphores et de figures de styles donnant à l’ensemble une ambiance parfois singulière. C’est de la littérature sans vraiment en être. On n’évite pas les poncifs, on fonce dedans avec entrain! Des phrases à base de (et dès la première planche !) « L’humidité poisseuse de l’air anesthésiait toutes les ardeurs, et le port lui-même avait sombré dans un engourdissement frileux. » ou de « (…) le vieux phonographe égrenait une marche tristement célèbre que les trois serveurs écoutaient religieusement… Perdus dans leurs souvenirs, ils étaient retournés au pays des chimères. » ou encore « A faire le pied de grue depuis plus d’une heure, Yann Calec en avait les siens tout gelés. » C’est du Cesbron là, du Raspail, du Mauriac ! Nan je déconne, c’est juste du Kraehn… Mais finalement, passée l’étrange cadence littéraire des premières phrases, ça fonctionne plutôt bien. Y a un coté un peu vintage au tout, pas désagréable. Et, encore une fois, l’aventure reste passionnante et nous prend dès les premières pages, dès lors il est évident que ce style ne dessert en rien l’histoire, au contraire… Une série, donc, pas exempte d’étranges « défauts » mais dont les qualités en font un incontournable du genre qu’il serait dommage de ne pas découvrir.
Une bonne série qui, à l’époque de sa sortie, explorait un univers rarement exploité, à savoir celui de la marine marchande. Le premier cycle propose une histoire plutôt conventionnelle mais très prenante. Les personnages sont charismatiques, et le héros très attachant. Les rebondissements s’enchainent avec naturel, jusqu’à une conclusion aussi prévisible … qu’attendue. La suite est moins prenante à mes yeux. Elle offre cependant des histoires intéressantes, mais trop schématiques, trop peu élaborées pour totalement me convaincre. Tout le long du récit, le dessin de Jusseaume m’aura bien plus convaincu par ses décors que par ses personnages. Je reproche à l’artiste son manque de finition. Par contre, la lisibilité est garantie et ce trait séduira à coup sûr plus d’un lecteur. C’est donc bien plus une question de goût personnel qu’un quelconque manque de talent de la part de l’artiste. En moyenne, c’est franchement pas mal bien, mais une seconde époque un peu faiblarde et un style graphique qui ne m’émeut pas me poussent à privilégier la moins bonne de ces deux cotes. Achat conseillé pour le premier cycle, cependant, pour les lecteurs amateurs de ce genre d’univers.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site