Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ?

Note: 2.59/5
(2.59/5 pour 17 avis)

La rencontre de deux écrivains qu'une génération sépare.


Paris Romanciers et Monde littéraire

Deux hommes, deux écrivains, deux générations. Le premier, auteur américain à succés, énigmatique et sulfureux; le second, jeune romancier français, cynique et ambitieux. Dans le Paris nocturne d'aujourd'hui, se vit une relation étrange, entre fascination et exaspération.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Septembre 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? © Futuropolis 2006
Les notes
Note: 2.59/5
(2.59/5 pour 17 avis)
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06/09/2006 | JJJ
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’album semble avoir laissé perplexes bon nombre de lecteurs. Je rejoins aussi cette cohorte. Mais c’est quand même sans déplaisir que j’ai lu cette histoire, au titre improbable. Assez inclassable, cette histoire peut avoir des côtés repoussoirs, autour de ces écrivains velléitaires, ressassant leur amertume, leurs prétentions de grandeurs noyées dans l’alcool et les sauteries. Surtout que les deux personnages centraux ne sont pas forcément très sympathiques. En tout cas ils ne déclenchent pas l’empathie : une sorte de Bukowski un chouia moins éthylique et provocateur que l'original, et surtout un jeune romancier parisien cynique et carriériste. Le rythme est lent, mais c’est justement la décomposition à l’air libre de ces deux types, qui « se payent de mots », qui est intéressante. La façon dont ils repoussent sans arrêt l’échouage, la façon dont ils éludent leurs responsabilités (avec les femmes, avec les lecteurs, avec leur éditeur, etc.), voilà le sel de l’intrigue, qui aurait, certes, gagné à être plus dynamique, mais qui, en l’état, se laisse lire.

29/09/2022 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Voilà une BD de niche par excellence. Il fut un temps où les romans d'auto fiction étaient fort à la mode et l'on voyait à longueur de pages des pseudos écrivains qui nous assommaient de leurs petits soucis quotidiens. Ici c'est semble-t-il les affres de la création chez un gars vivant aux crochets de son éditrice avec qui bien entendu il a une aventure. J'aurais presque pu faire un copier coller de l'avis d'Agecanonix si ce n'est le passage sur les galeries d'art à Paris. Autre problème à mes yeux : mais quel message a bien voulu nous transmettre l'auteur ? Pas compris moi et ce ricain désabusé avec sa pétasse blonde, bonjour le cliché, n'est pas Bukowski qui veut. Allez tout ça me laisse béat, à bientôt j'y regarderai à deux fois avant de reprendre un ouvrage de cet auteur.

15/10/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Je précise que j'ai lu l'édition Dupuis en collection Aire Libre, dont je préfère la couverture. Déjà d'emblée, l'album s'ouvre sur des images de Bordeaux, la gare Saint-Jean, le Café des Arts... je me dis que ça commence bien pour moi et que l'auteur a bien reproduit les lieux, encore que le dessin de Moynot, faut s'y faire ; autant sur Nestor Burma qu'il avait repris après Tardi, ça pouvait passer, autant ici, je l'ai trouvé très irrégulier, avec des pages qu'on dirait bâclées et d'autres plus appliquées, mais le tout reste sombre. Et puis finalement, le récit a fini par rapidement m'ennuyer, je dirais même que je me suis fait chier royalement, je n'aime pas parler ainsi, mais c'est pour appuyer mon argument que j'emploie une telle formule, à l'instar de cet écrivain américain Wales qui m'a semblé être une sorte de double de Bukowski, en moins trash, mais au langage trivial et complètement perdu comme une pauvre loque lorsque sa greluche disparait. La preuve que j'y ai quand même compris quelque chose, c'est que je me suis endormi et que j'ai repris ce récit le lendemain sans avoir besoin de revenir en arrière, tellement c'est vide, vain, inutile et sans intérêt. Je déteste ces écrivains qui se regardent le nombril, cet égoïsme et ce cynisme qui les caractérisent ; comme je l'ai dit dans Piscine Molitor, ces mecs là vivent dans un univers qui leur est propre, ils ne pensent qu'à leur gueule et se foutent du reste. En plus, ici, on voit nettement que ce genre de type vit au crochet d'une éditrice qui lui verse des avances, ou de subsides venant de leur famille, parce que sinon ils finiraient poivrots au bord de la Seine car ils sont incapables de faire autre chose sortis de leur petite vie confortable d'écrivains. Je peux paraitre un peu remonté ou aigri, mais ces mecs je les connais bien pour les avoir côtoyé lorsque j'allais à Paris voir ma tante qui tenait une petite galerie de peinture dans le VIème ; lors des vernissages, il y avait une faune d'intellos, de pétasses parfumées, d'artistes et d'écrivains qui pétaient plus haut que leur cul et méprisaient les provinciaux, et ça m'indisposait, mais par respect pour ma tante, je ne créais aucun scandale, je me prenais juste la tête avec eux... C'est pourquoi j'ai quand même voulu finir cette lecture, pour voir cette errance littéraire, j'en retiens 1 ou 2 trucs positifs, comme la panne d'inspiration de l'écrivain, la critique du monde éditorial, ou encore le fait que sans la bonne femme qui leur sert d'oreiller, ces gars sont complètement à la dérive. Le récit rappelle aussi Quelques Mois à l'Amélie par certains côtés... mais je n'aime pas ce genre de Bd sur ce milieu, c'est ce que j'appelle de la branlette intellectuelle, et il y a plus intéressant à lire.

22/03/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Le seul truc que j'ai vraiment apprécié dans cet album est la critique du monde littéraire et notamment à travers l'auteur américain qui passe son temps à parler de la misère américaine et qui ne semble plus capable d'écrire un livre. Certains de ses dialogues sont savoureux comme j'aime. Sinon, le reste est oubliable. Je n'ai pas trop compris ce que l'auteur voulait exprimer car le scénario part un peu dans tous les sens et donne l'impression d'être un peu improvisé. Les personnages ne sont pas très sympathiques et j'ai un peu de mal avec les personnages antipathiques quand ce n'est pas une comédie. Je n'aime pas trop non plus le dessin de l'auteur qui semble 'manquer de vie', mais c'est peut-être à cause des couleurs.

23/10/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Fanfan Villeperdue

Globalement, je rejoins le message de Mac Arthur. Par ailleurs, le thème de la multiplicité du moi est intéressant et assez bien illustré par le personnage principal : celui-ci, sans être uniquement l'arriviste cynique esquissé au début, est tout de même loin d'être nettement positionné dans le sens opposé à la fin. Cependant, la place de ce thème dans l'œuvre n'est pas claire : est-ce censé en être l'objet, auquel cas on s'y attaque bien tard dans le récit, ou bien seulement un artifice pour conclure de façon plus ou moins philosophique ?

19/01/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Mon plus grave problème vis-à-vis de cet album, c’est que je n’en comprends pas l’objectif. D’ailleurs, je trouve cet album difficile à classer. On n’est pas dans un roman graphique, ni dans un récit policier, il n’y a aucun humour, la critique de la société ne s’adresse qu’à un microcosme sans intérêt (à mes yeux), les personnages sont trop superficiels pour que je comprenne qu’on leur accorde autant de planches. Reste… tout le reste. Le trait de Moynot, j’aime bien. Il a un style, une patte, une identité. Il est lisible, expressif, dépouillé mais fait bien passer les émotions. La narration est bonne dans ce style désabusé cher à l’auteur. Techniquement, j’aime donc bien, mais sans sujet digne d’intérêt, j’ai du mal à accorder autre chose qu’un « bof » insipide.

27/09/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Comme beaucoup d’entre nous je pense, c’est le très long titre qui m’a donné l’envie de lire cette bd et sa parution chez l’éditeur « Futuropolis » (après avoir été publié chez la collection « Aire libre » des éditions Dupuis). Je n’ai pas grand’chose à dire sur cette histoire qui met en scène deux (grands) écrivains tant cette lecture m’est apparue peu captivante. A vrai dire, il n’y a rien de vraiment marquant dans cet album sinon qu’il s’agit d’une diatribe qui m’a semblé très réaliste sur le monde de l’édition. Ah si, il y a quelque chose qui m’a frappé : l’écrivain américain par son parler grossier et son égo surdimensionné. Après, il faut aimer les histoires où le héros (le romancier français) couche à droite et à gauche alors qu’il est marié… mais comme je ne suis pas bon public de ce genre de récit, ça m’a ennuyé. Bref, je n’ai pratiquement rien retenu de cette histoire et il est fort probable que je ne rappelle plus de cette bd dans quelques mois… Maintenant, je suis pratiquement certain qu’Emmanuel Moynot partage sa vie entre Paris et Bordeaux. En effet, dans « Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? » et dans ses autres réalisations comme « L'Heure la plus sombre vient toujours avant l'aube », ses récits se déroule dans la capitale girondine. Par conséquent, je suis sûr aussi que l’auteur utilise la photographie pour illustrer les lieux où évoluent ses personnages. Le tout donne un dessin réaliste sans que ça fasse trop photogénique. Je n’ai pas grand’chose à reprocher au dessin d’Emmanuel Moynot, je le trouve personnel, expressif et beau à contempler. Bref, j’aime bien son style. Un peu comme « L’heure la plus sombre vient toujours avant l’aube », « Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? » est un album que j’ai lu sans plaisir et sans déplaisir non plus. C’est un roman graphique pur et dur qui nous propose une petite critique sur le monde de l’édition. Mon gros reproche sur cette bd est que je n’y ai pas trouvé de scènes réellement touchantes de la part de l’auteur. Reste le dessin d’Emmanuel Moynot qui m’est apparu très agréable à contempler mais ça ne m’a pas suffit pour rehausser mon intérêt sur cette bd.

28/06/2010 (modifier)
Par GiZeus
Note: 2/5

Mouais... Bof. Pas convaincu du tout par ce one-shot qui raconte les tourments de la vie d'écrivain. Certes il y a quelques qualités, mais elles ne suffisent pas à compenser les défauts de cette BD. Moi qui ne connaissais pas grand chose au monde de l'édition et de l'écriture, j'ai découvert une facette de la réalité. Bon, on retombe dans quelques clichés inévitables du genre, mais je dois dire que la psychologie du personnage est bien étudiée. Au début du moins. Car après, j'ai eu l'impression d'assister à une succession de scènes sans grand rapport entre elles. J'ai aussi trouvé la narration très décousue, alternant un peu trop entre les personnages. Certes compréhensible et à vocation dynamique mais je n'ai pas aimé. On passe un peu trop du coq à l'âne. Et puis l'histoire en elle-même ne m'a pas passionné. Les déboires rencontrés par cet écrivain ne m'ont pas enthousiasmé, succession de conquêtes féminines mais parfois il a une panne, sa femme sait qu'il la trompe, etc. Le personnage de Whales m'a vraiment déplu. Génie grossier, ordurier à souhait, le seul bon point en sa faveur est la critique basique du monde éditorial contemporain. Léger me direz-vous. Les autres personnages ne sont pas trop mal développés mais ne parviennent pas à relancer l'histoire. On évite cependant le poncif de l'écrivain drogué au LSD. Un petit mot sur le dessin. Quelconque est le mot qui me vient à l'esprit. Des gammes ternes et sombres qui ne sont pas pour me plaire, une absence de détails, donc pas grand chose à quoi se rattraper. Au final, une lecture ennuyeuse et un peu fastidieuse dû à une narration pas toujours claire et à un dessin trop sombre à mon goût.

25/10/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

J'en ai vraiment marre de toutes ces histoires d'écrivains égocentriques, narcissiques et existentialistes. On suit cette nouvelle comme un vagabondage marivaudin dans les milieux artistiques bourgeois férus de porno chic et de langage décalé. C'est toujours le même baratin sur la recherche de l'inspiration... Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ? Elles ont peut-être envie de faire une balade sur la terre ferme ou autre solution envisageable : elles sont désorientées comme le lecteur que je suis. Cependant, il ne faudra pas me confondre avec une baleine ! Arrogance et cynisme font-ils bon ménage ? Sans doute que oui mais cela sera sans moi pour cette fois-ci. Pour ceux qui aiment la masturbation intellectuelle !

12/08/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Même si la lecture ne fut pas pénible, ce n'est vraiment pas ce que j'affectionne le plus. Il est à noter quelques bonnes répliques toutes "en finesse" du personnage de Whales. Au delà, je n'aime pas non plus ce milieu nombriliste décrit dans cette BD, les personnages sont insignifiants par leurs façons de vivre et de penser. Ca me fait même rire de voir des personnages jouer les rebelles alors qu'ils se la veulent élitiste et vivent dans le luxe et la luxure. Plus que la BD et la forme, c'est plus le contenu que je rejette... Chacun son mode de pensée et ses convictions, ce one-shot n'a rien apporté dans ma modeste petite vie de provincial. Sans ce titre à rallonge qui interpelle, je n'aurai jamais été intéressé par cette BD. A lire pour s'en faire une idée avant d'investir.

28/02/2008 (modifier)