L'Epervier Bleu

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

L'Epervier Bleu, son copain Larsen et le petit Sheba nous entraînent dans de palpitantes aventures remplies de savants fous et de civilisations inconnues...


Best of 1940-1949 Journal Spirou Les BDs à papa

Eric, surnommé "L'Epervier Bleu", son ami Larsen et un petit hindou adopté -Sheba- vont vivre une série d'aventures palpitantes... Ils n'ont pas leur pareil pour se trouver mêlés à des intrigues tordues qui vont les emmener dans des forêts tropicales, sous les mers, combattre des savants fous, des éléments déchaînés, rencontrer des êtres étranges venus d'ailleurs... Cette équipe aura fort à faire pour réussir ces "enquêtes" qu'ils vont devoir résoudre en ayant d'abord une idée en tête : en sortir vivants. Et cela ne leur sera pas facile...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1948
Statut histoire Une histoire par tome 14 tomes parus

Couverture de la série L'Epervier Bleu © Dupuis/Le Coffre à BD 1948
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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06/09/2006 | L'Ymagier
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 J'ai lu 5 albums parus chez Dupuis et disons que c'est le genre de bande dessinée qui plait uniquement aux amateurs de vieilles bande dessinées tant le ton est désuet. Le dessin de Sirius est daté et je trouve que les poses du héros et de son copain adulte sont souvent ridicules et on dirait presque une parodie par Gotlib. Je note tout de même de l'amélioration au fil des tomes et les albums Point Zéro et La planète silencieuse sont en noir et blanc, ce qui permet d'admirer le trait en noir et blanc de Sirius. Ses deux derniers tomes sont d'ailleurs ceux qui m'ont le plus intéressé, ne serait-ce que pour les comparer aux deux de Tintin sur la lune. Dommage d'ailleurs que l'histoire va finir censurée et finit abruptement. S'il y a des explications scientifiques, le ton est tout de même plus fantaisiste si on compare à ce qu'a fait Hergé (ainsi l'Épervier bleu et ses copains sont de très bon astronautes alors qu'ils ont fait aucun entrainement et c'est pas le truc le plus incroyable de ce récit !). Il y a assez d'éléments dans les scénarios pour ne pas m'ennuyer, mais cela reste daté, avec des histoires remplies de péripéties avec des ficelles souvent très grosse. Un truc amusant est que je trouve que les héros semblent un peu cons par moment et s'énervent facilement. Dommage que Dupuis n'a pas édité les histoires parues dans les années 70. Je suis un peu curieux de voir ce que ça donne et Sirius a son style qu'il a pour Pemberton et je préfère ce style à celui qu'il a dans les années 40-50.

17/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

La création de cette bande dans le journal Spirou en plein conflit mondial, s'inscrit dans une tendance exotique. Aux Etats-Unis, Tarzan donne le goût de l'aventure lointaine en milieu naturel, peuplé de bêtes sauvages, de trésors à trouver et de secrets à découvrir. Sirius lance donc en 1942 cet aventurier désinvolte, Eric dit l'Epervier bleu, dans une succession de péripéties à rebondissements où s'invite parfois la science-fiction. C'est une Bd tout à fait dans le style de l'époque, c'est à dire que les auteurs des années 40 et 50 offraient des héros pratiquement invincibles à qui il n'arrive jamais rien, qui réussissent tout et se retrouvent plongés dans des situations inextricables dignes des feuilletons populaires, avec une avalanche de poncifs du style "cités perdues, jungles hostiles, pièges vicieux, pirates patibulaires....", avant une exploration de la Lune, jugée pour cette série bien trop fantaisiste par la censure française, si bien que la bande doit s'interrompre en 1953. Sirius la met en stand-by et se consacre à son autre grande série, Timour. On peut s'interroger sur cette décision lorsqu'on sait que Hergé avait envoyé Tintin dans les étoiles dès 1950 ; mais il est vrai que sa documentation sérieuse avait engendré une anticipation extrêmement précise, sa fusée lunaire étant parfaitement crédible. Ce n'est qu'en 1973 que "l'Epervier bleu" revient dans Spirou, sur scénarios de J.M. Brouyère, Sirius ayant évolué dans son graphisme. Mais ce type d'aventures au charme désuet semble ne plus plaire au lectorat de cette époque, et la bande cesse définitivement en 1977. Il est en tout cas certain que de nos jours, on ne peut plus trop accepter autant d'invraisemblances et ce ton boy-scout dans une Bd, moi le premier malgré le fait que je suis d'une génération qui a un peu vécu encore avec des héros tout puissants dans les années 60 et 70. De plus, je n'ai jamais tellement apprécié le dessin de Sirius. Ce type de bande d'aventure très remuante et un peu folle était bien adapté à son public à son époque, car la bande dessinée pas encore prise au sérieux, se limitait souvent à ça, mais elle ne peut pas convenir à un public des années 2000. Aussi, seuls les anciens lecteurs du journal Spirou en garderont un souvenir nostalgique.

22/11/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai découvert l'Epervier Bleu par le biais de l'album paru dans la collection Pêchés de Jeunesse de Dupuis, l'Ennemi sous la mer. J'y ai trouvé une bande dessinée à l'ancienne, proche des classiques de l'âge d'or du comics américain. A vrai dire, le dessin de Sirius m'a rappelé le style des maîtres de l'époque comme Alex Raymond (Jim la Jungle) ou encore Milton Caniff (Steve Canyon). C'est un graphisme assez classe et soigné avec des personnages de héros grands, beaux, forts et intelligents (quoique le dernier point ne soit pas clairement avéré). L'encrage et les ombrages épais conviennent mieux à ce qui devait être un choix initial de noir et blanc contrairement aux planches colorisées que j'ai lues. Je note avec un certain amusement les physiques musculeux des personnages, dont les pectoraux, avant-bras et biceps sont tels qu'on les imagine mal réussir à se mettre au garde à vous. De même, les personnages prennent en permanence des poses dynamiques, muscles saillants et torses bombés, qui ne manquent parfois pas d'un certain ridicule. Quand ils se saluent, on dirait qu'ils s'échangent des coups de poings, quand ils sont assis pour discuter on les sent prêts à bondir, etc... Tout cela parait assez désuet de nos jours mais c'est loin d'être moche. Les récits aussi accusent leur âge. C'est de l'Aventure avec un grand A, du genre de celle où les héros sautent sur la moindre occasion de mener leurs propres enquêtes et de pourfendre les malfaiteurs où qu'ils se trouvent et au péril de leur vie, alors qu'ils ne sont finalement pas du tout payés pour cela ou même sensés le faire du fait de leur métier. Finalement, l'Epervier Bleu tient beaucoup des super-héros de l'époque. Comment expliquer autrement ses capacités à s'accrocher à une voiture en marche ou à un avion au décollage, à combattre à mains nues des dizaines de gangsters armés, à tordre à la main les barreaux de métal d'une prison ou encore à voir l'ennemi arriver derrière lui dans la prunelle de l'homme qui lui fait face à trois mètres de distance... De l'aventure à l'ancienne où tout était possible et où les facilités étaient acceptées pour des récits plus denses et plus palpitants. De nos jours, ces ficelles scénaristiques ont un peu de mal à passer pour moi mais j'ai trouvé la narration assez plaisante et les intrigues suffisamment bien menées pour me tenir en éveil du début à la fin. Ca a fortement vieilli mais c'était visiblement à l'époque une BD de belle qualité.

01/03/2010 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

"L'Epervier Bleu"... un superbe surnom pour un héros, vous ne trouvez pas ?... Il fait sa première apparition dans l'hebdo Spirou n° 30 du 26 Juillet 1942. Il tirera sa révérence dans le même hebdo, n° 2046 du 30 Juin 1977. "L'Epervier Bleu" ?... Une sorte dIndiana Jones avant la lettre. Grand, costaud, blond, la mâchoire volontaire, le visage carré, porteur de pantalons bouffants et de hautes bottes, il personnifie le héros pur et dur tel qu'on se l'imaginait pendant et après la Seconde Guerre Mondiale. Il n'est pourtant pas seul, l'Epervier. L'accompagnent Larsen, son "faire-valoir", un grand rouquin costaud sympathique qui apporte une touche humoristique certaine, et Sheba, un petit hindou éternellement enturbanné de blanc, qu'ils ont "adopté". Dans la vraie tradition des grandes bandes dessinées réalistes américaines, cette équipe va vivre intensément toute une série d'aventures où se mêlent exotisme et science-fiction. Ce qui ne plaira pas à la censure FRANCAISE d'alors ("Spirou" est belge !). Ses éminents gugusses qui la composent -au début des années 50- jugent le contenu des planches de l'Epervier "trop cauchemardesques". D'où pressions sur l'éditeur belge (Dupuis) qui, par peur de ses chiffres de vente, fait pression sur Sirius (l'auteur). Nous sommes en décembre 1952. Sirius termine alors son histoire de "La Planète Silencieuse" en trois semaines. Il met son "Epervier" en semi-retraite et continue sa saga des Timour. VINGT ans plus tard, l'Epervier réintègre "Spirou". Le graphisme de Sirius a évolué. Il se fait assister au point de vue du scénario -et même du graphisme- par Jean-Marie Brouyère. Deux histoires paraîtront ("Le Puzzle de l'au-delà" et "Le Cimetière de l'infini") mais ne seront pas éditées. Sirius abandonne alors -définitivement- l'Epervier. Nous sommes en 1977. Ce sympathique héros connaîtra 8 albums, lesquels feront l'objet de certaines rééditions... en noir et blanc ! En 1986 les éditions Dupuis tentent de relancer L'Epervier dans certaines de leurs collections. Sans réel succès... "L'Epervier Bleu" ?... Une superbe série, au graphisme baroque à souhait qui nous entraîne dans de magnifiques aventures aux décors -déjà- en avance sur leur temps. Malheureusement oubliée, réalisée par un des maîtres du réalisme, elle mérite hautement d'être (re)découverte. Pour les puristes et les collectionneurs fous : - Seul le premier album de la série est cartonné. Le dos est réalisé à partir de papier Kraft brun encollé à la colle de poisson (si ! si ! je l'ai !... et qui plus est en grand format, donc plus que rare !). - L'album n°2 -"Le Pharaon des cavernes"- est broché. Il en existe UN SEUL EXEMPLAIRE cartonné qui est un essai d'imprimerie. (non ! non ! je ne l'ai pas !...) - En 1986 a été édité un album cartonné : "Territoires interdits" qui est en réalité la reprise des albums 6, 7 et 8. A oublier. Et l'auteur dans tout ça ?... Max MAYEU, dit SIRIUS, dessinateur-scénariste belge, est né à Soignies (Province de Hainaut) le 26 Septembre 1911. Il s'en est allé le 1er Mai 1997. Outre la présente série, il est surtout connu pour être l'auteur de la saga des Timour. A créé aussi Pemberton (dans Pilote) et autres séries mineures, elles-aussi bien oubliées. SIRIUS ?... Un des plus importants et prolifiques créateurs classiques de la BD franco-belge. Je l'ai déjà écrit pour Timour : une étoile porte son nom. Et c'est très bien ainsi...

06/09/2006 (modifier)