Le Roi Tengiz (Tengiz)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 8 avis)

Asie Centrale : la capitale des Trois Contrées est le théâtre d'une bataille épique. Tengiz, devenu roi contre la volonté de tous, retarde l'échéance fatale.


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Asie Centrale : la capitale des Trois Contrées est le théâtre d'une bataille épique. Tengiz, devenu roi contre la volonté de tous, retarde l'échéance fatale. Initié par les moines, il en appelle aux forces surnaturelles... en dépend la survie de son monde. Cette trilogie fantastique et initiatique inspirée des films du cinéaste japonais Akira Kurosawa (Kagemusha) donne à réfléchir sur le pouvoir et la vie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2006
Statut histoire Série terminée (Rééditée en intégrale) 3 tomes parus

Couverture de la série Le Roi Tengiz (Tengiz) © Tartamudo 2006
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 8 avis)
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07/09/2006 | Ro
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Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Je connaissais jusqu'ici les séries "jeunesse" dessinées par Aurélien Morinière ; à côté de ses détournements de contes, il a aussi une production adulte très réfléchie, et "Tengiz" semble, pour le moment du moins, être sa série la plus aboutie. Et visuellement c'est vraiment très très bon. Il a un sens du cadrage et de la mise en scène tout à fait remarquables. Ce qui m'a plu aussi, ce sont les ambiances. Sur les séries adultes, c'est lui qui réalise ses couleurs. Les ambiances sont ainsi très réussies, plus proches certainement de ce qu'il veut rendre, par rapport au travail de Svart par exemple (sans minimiser la qualité des couleurs de ce dernier sur les séries jeunesse de Morinière). A ce titre on remarque d'ailleurs une évolution entre les deux premiers tomes, le second étant dans des tons plus clairs, plus lumineux que pour le premier. Cette évolution n'est pas gênante, au contraire. Un petit regret cependant, je trouve que les 5 ou 6 personnages principaux ont un peu la même tête. Pas trop grave, mais comme ils veulent tous se réduire mutuellement en bouillie (via leurs armées respectives) et qu'ils sont tous princes, ce n'est pas toujours évident de deviner qui est en train de parler. Quant à l'histoire, ce récit de lutte pour le pouvoir fait pour moi partie des classiques de la bande dessinée. A partir d'une querelle de princes, Tarek nous livre une excellente réflexion sur le pouvoir et ses conséquences. Curieusement cette fois-ci, le pouvoir ne s'exerce pas sur les femmes, alors que souvent elles apparaissent, même dans des rôles peu reluisants, dans ce type d'histoire. Ici seule une mercenaire apparaît par moments, mais mise à part une scène d'action, elle ne sert pas à grand-chose. Dans le tome 3 une jeune fille rousse, mais là encore son rôle est réduit. Une série de grande qualité, celle qui fait entrer Morinière parmi les meilleurs dessinateurs de son époque, grâce à un scénario intéressant de Tarek. La fin laisse augurer une seconde trilogie, mais je ne sais pas si nous lirons un jour les aventures de Tamara... J'aimerais bien revoir Mariushka et la rousse quelques années plus tard...

18/06/2009 (MAJ le 03/10/2010) (modifier)