Un ciel radieux (Hare Yuku Sora)
Une nuit d’été, un terrible accident a lieu dans une rue de la banlieue de Tokyo, entre un motard et une fourgonnette. 10 jours plus tard, le conducteur de la fourgonnette, Kazuhiro Kubota, 42 ans, meurt sans avoir repris connaissance.
Ecritures La Mort Seinen Shueisha Taniguchi
Une nuit d’été, un terrible accident a lieu dans une rue de la banlieue de Tokyo, entre un motard et une fourgonnette. 10 jours plus tard, le conducteur de la fourgonnette, Kazuhiro Kubota, 42 ans, meurt sans avoir repris connaissance. Au même instant, l’encéphalogramme du motard, Takuya Onodera, 17 ans, en état de mort cérébrale, montre à nouveau des signes d’activité. En une vingtaine de jours, il a repris connaissance et semble en voie de guérison totale : un vrai miracle. Mais celui qui se réveille dans le corps de Takuya, c’est Kazuhiro. Après un instant de surprise, il admet ce qui lui arrive et comprend qu’une deuxième chance lui a été donnée. Mais cette chance est temporaire : en effet, la mémoire du vrai Takuya lui revient petit à petit. Avant de rendre le corps de Takuya à son légitime propriétaire, Kubota décide de transmettre coûte que coûte à sa femme et sa petite fille de 8 ans qu’il les aime et qu’il regrette de les avoir trop souvent négligées jusqu’à sa mort. Mais qui pourra croire son histoire ? Sur un schéma narratif voisin de celui de Quartier Lointain, avec un point de départ fantastique et un traitement absolument réaliste, Taniguchi explore avec l’émotion et la délicatesse qu’on lui connait les thèmes de la famille et de l’amour, que l’on est trop maladroit pour transmettre et trop égoïste pour apprécier chez les autres.
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Date de parution | Septembre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Après Garoden et Le journal de mon père, un ciel radieux est le troisième manga de Jiro Taniguchi à me décevoir. L'auteur recycle ici les mêmes thèmes que dans Le journal de mon père et Quartier Lointain, à savoir les relations familiales et surtout celles du père avec le reste de la famille, la prise de conscience de son absence et le temps qu'il lui reste pour corriger cela. Plutôt qu'un retour dans le passé, on a ici un mort en sursis qui va prendre possession de la personne qu'il a percuté en camionnette. Le scénario est suffisamment original pour donner envie de connaître la suite. Seulement voilà, rien d'extraordinaire ne se passe, on n'est jamais surpris et on s'ennuie ferme. C'est, au final, pétri de bonnes intentions et niais. Si vous voulez lire du Taniguchi, préférez Quartier Lointain ou Kaze No Sho (Le livre du vent).
Taniguchi a une constance certaine dans son dessin. Du coup on est rarement surpris. De même pour le sujet, et tout le monde l'a noté, la thématique de cet album rejoint assez fortement celle de Quartier lointain. L'aspect fantastique n'est cependant ici qu'une façon de présenter les sentiments des personnages à leurs proches, qu'ils n'ont jamais réussi à leur communiquer, et de réfléchir à ce qui est vraiment important. En ce sens on rejoint donc également Le Journal de mon père. La thématique de l'au revoir à ses proches - sur du temps "emprunté" - est aussi centrale dans cette histoire, et la postface de Taniguchi la fera résonner avec force et émotion. On pourra, en conséquence de ces points communs, avoir l'impression d'une variation sur les albums précités, avec un air de déjà vu très possible. Les deux personnages principaux sont tous deux des têtes à claques à leur manière. On a envie de secouer l'un qui paraît apathique et subir, et l'autre également, blanc-bec mal dégrossi. Du coup l'émotion du récit - car ne vous y trompez pas, il y en a ! - passe totalement par les relations avec les autres personnages, secondaires certes, mais sans qui cette histoire n'aurait aucune force. Au final une lecture plutôt contemplative, plutôt émouvante, agréable, mais qui ne sera pour moi pas inoubliable.
Avec cet album, je peux enfin l'affirmer de façon certaine : je n'aime pas le style de Taniguchi. J'ai maintenant essayé une série de ses œuvres, et je peux le dire en toute certitude : ce n'est pas un auteur pour moi. J'avais tout de même un sérieux doute après avoir lu Quartier lointain, mais j'ai réessayé sur plusieurs autres et j'ai enfin mis le point sur ce qui me dérange chez cet auteur. J'ai toujours eu du mal à m'expliquer l'incroyable succès de l'auteur, et je pensais de prime abord que c'était une question de maturité et des questionnements qu'il aborde dans ses œuvres, mais maintenant que j'ai plus de recul et d'expérience sur le monde de la bande-dessinée, je me rends compte que c'est surtout le style de dessin que je n'arrive pas à apprécier. Taniguchi a une très forte tendance à représenter des personnages bouches ouvertes en permanence, et je suis souvent bloqué par ce détail, mais globalement je trouve ses dessins trop figés et les attitudes des personnages trop peu naturelles. Or, l'auteur met un point d'orgue à faire des histoires centrées sur les émotions et le ressenti des protagonistes. Je me retrouve donc souvent avec une histoire que je suis sans pour autant ressentir d'empathie avec les personnages, ce qui explique peut-être que je les trouve globalement froids ou irritants. Et de cette distance dûe au dessin découle le reste. Mais l'auteur a tout de même des qualités que je reconnais. Je ne suis pas partisan de la façon dont il tourne beaucoup de ses histoires autour de pères respectables qui découvrent une facette de la vie qu'ils ne connaissaient pas ou avaient oubliée, mais dans le style il est bon. C'est juste un genre d'histoire qui m'attire très peu (trop jeune, on va dire). Ici encore, le mélange entre le fantastique et le réalisme est bien dosé, avec parfois un peu trop de pathos mais aussi quelques belles idées et des scènes très sensibles. J'ai maintenant la confirmation, après une nouvelle lecture, que Taniguchi n'est vraiment pas fait pour moi. Et ce n'est pas à cause d'une absence de talent, mais bel et bien une incompatibilité entre auteur et lecteur. Je jetterai un coup d’œil à la série Le sommet des dieux par curiosité; mais pour le reste je jette l'éponge sans regrets !
Un Taniguchi qui manque d'originalité car il reprend des thèmes qu'il avait déjà abordés dans d'autres de ses séries. J'aime bien l'idée de départ. Un homme et un ados ont un accident et ils se retrouvent dans le coma. L'homme meurt et son âme se retrouve dans le corps de l'adolescent. J'avais bien envie de voir ce qui allait se passer, mais après un moment j'ai fini par trouver le scénario peu captivant. Ce n'est pas mauvais, mais l'auteur a déjà fait mieux dans le domaine. Le problème c'est que si je trouve que le scénario est bien fait, je n'ai pas réussi à ressentir les émotions des personnages alors que je trouve que c'est la force de Taniguchi. Au final, c'est sympa, mais ce n'est pas indispensable.
"Un ciel radieux", comme beaucoup l'ont déjà souligné, rejoint l'album phare de Taniguchi, Quartier lointain, sur pas mal de thèmes. On y retrouve également son coup de patte si particulier qui fait sa marque de fabrique qu'on reconnait d'emblée. J'ai d'ailleurs été agréablement surpris par la construction de certaines planches, plus "audacieuses" qu'à l'accoutumée, ou du moins du souvenir que j'avais de ce que je connais de Taniguchi. Rien que le début de l'album, avec l'accident, nous plonge d'emblée dans une tension extrême, tant la construction de ses pages est efficace. Mais sorti de ces très agréables surprises, j'ai trouvé que l'histoire manquait dans son ensemble d'une pointe d'originalité. Une fois passé l'introduction et les implications de l'étrange phénomène paranormal qui lie ces deux personnages que tout oppose, le chemin est tout tracé jusqu'à un dénouement qu'on sent venir. Alors oui, quelques passages permettent à Taniguchi de jouer sur la corde sensible du lecteur de façon toujours aussi efficace, mais j'aurai aimé me faire prendre à revers à un moment ou à un autre. Cela reste tout de même un très bon album dont je conseille la lecture et l'achat, malgré les quelques défauts que je viens de souligner.
Un ciel radieux me rappelle un peu Quartier lointain du même auteur. A la suite d’un violent accident de la route, un quadragénaire et un ado tombent dans le coma. Le père de famille meurt mais son âme intègre le corps du lycéen. Prisonnier de ce corps étranger, il décide de retrouver sa famille. J’ai apprécié ma lecture mais c’est loin d’être la meilleure BD de Taniguchi. Le ton est vraiment trop gentil et mélodramatique. Les personnages, pourtant peu nombreux, sont trop manichéens et manquent de densité et de complexité psychologique. Néanmoins, le récit se lit bien grâce à une narration maitrisée et une intrigue qui à défaut d’être passionnante, se révèle au final quand même sympa. Les dessins sont comme d’habitude magnifiques et d’une grande lisibilité. Un Taniguchi plaisant mais pas indispensable.
Après un accident routier, le chauffard quarantenaire mort se réveille dans le corps de l'adolescent qu'il a percuté. Mais cet adolescent est là, attendant de reprendre le contrôle. Le temps est compté pour que le quarantenaire puisse dire au revoir aux siens. Second (et dernier !) Taniguchi que je lis après Quartier Lointain, j'y ai retrouvé très vite la même soupe insipide et mièvre. Tout le monde est gentil, les personnages sont incolores, et l'histoire n'est qu'un prétexte pour déballer une philosophie de la vie simpliste à base de bons sentiments bien dégoulinants, jusqu'à un final d'un niais insupportable. Les personnages sont grosso-modo les mêmes que dans Quartier Lointain, avec la petite soeur énergique, la maman patiente et douce, le gentil papa ; vous avez lu un Taniguchi, vous les avez tous lus ? Moi deux, ça m'a suffi !
J’ai adoré cette histoire. Je crois que les œuvres de cet auteur touchent les lecteurs différemment en fonction de leur vécu, de leurs propres émotions et de leur ressenti en général. Pour ma part je me suis trouvé des points communs avec le personnage principal ; cela m’a beaucoup ému et lorsque que j’ai fermé le livre, je me suis répété cette phrase que tout le monde connaît mais qui est tellement vraie : profitons du moment présent !
Ça faisait longtemps que je n'avais pas découvert un Taniguchi... Dès le début, et comme beaucoup, le récit m'a fait beaucoup pensé à Quartier lointain et Le Journal de mon père... En fait ça tombe bien, je suis un grand fan de ces deux œuvres, même si j'avais déjà trouvé que Le Journal de mon père -que j'avais lu en second- faisait dans la répétition. Mais ici, l'intrigue et les éléments de l'histoire, même les thèmes abordés sont les mêmes ! Alors bon, pendant toute la première moitié du récit, l'histoire ne m'intéressait pas trop... Je trouvais que le récit avait un peu moins de charme vu qu'il se passait au XXIème siècle. Ce n'est qu'à la seconde partie de l'album que j'ai commencé à ressentir de l'émotion, bien que je n'ai pas trouvé tous les comportements des personnages bien cohérents (et j'ai trouvé Takuya assez détestable). De plus, les planches sont beaucoup moins denses en texte, et ça se lit trop vite... Le dessin de Taniguchi est toujours très bon. Dans cet album, il joue plus avec les ombres, cependant, les décors ne sont pas toujours bien fouillés, et les têtes des personnages se ressemblent assez quand même. Mais les engins motorisés sont bien fait. Cependant, grâce à sa fin très émouvante, cette BD obtient un 4/5 de ma part. Un bon Taniguchi, j'espère juste qu'il ne va pas se répéter comme ça éternellement.
Il faut tout de même dire qu'on "se laisse prendre" par cette oeuvre de Taniguchi. On se laisse avoir, en baissant négligemment sa garde, alors qu'on aurait bandé son bras plus énergiquement en tombant, par hasard, un dimanche soir pluvieux, sur une énième diffusion de "Ghost" par Tf1. Bon, je ne vais par faire injure à Taniguchi en comparant "Un ciel radieux" au film cucul mystique dont la scène dite "au tour de poterie" fut surtout l'occasion d'un pastiche hilarant par la suite. Soyons juste. L'ensemble est émouvant, à la limite du larmoyant, sans jamais la franchir. L'histoire porte une juste réflexion, assez sobre pour être finalement fort simple, sur ce qui doit faire le sens d'une vie : il vaut mieux vivre pour sa famille que pour son travail. Cela est cependant dit avec suffisamment de sincérité pour que le message gagne étonnamment en profondeur. C'est l'effet Taniguchi, qu'on n'ouvre jamais sans un certain sentiment de gravité. Le dessin, enfin, séduira les amateurs de Taniguchi et de son style hiératique et épuré. On ne change pas une équipe qui gagne. A lire un soir d'été, quand on a été peut-être trop heureux.
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