Jungle Jim (Jim la Jungle) (Jungle Jim)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Une très grande série "exotique" débutée dans les année 30.


Format à l’italienne Journal de Mickey King Features Syndicate Le Premier Futuropolis (1972-1994) Les Pionniers de la BD

Cette grande série débute au coeur des étendues sauvages de l'Asie. Elle met en scène Jim Bradley, plus connu sous le surnom de "Jim la Jungle". Jim est un explorateur, et aussi un chasseur. Il va rapidement évoluer et devenir un aventurier professionnel, confronté à toutes sortes d'intrigues, de malfrats et trafiquants. Lors de ses pérégrinations, il va rencontrer Shangaï Lil, de son vrai nom Lil' de Vrille. Cette charmante dame deviendra sa compagne. Au fil du temps et de ses aventures, Jim la Jungle va devenir plus sophistiqué. Il troquera son casque d'explorateur pour une veste de tweed et un pantalon de flanelle. Lorsque les Etats-Unis entreront dans le conflit de la Seconde Guerre Mondiale, Jim rejoindra l'armée avec le grade de capitaine. La guerre terminée, il entre alors au FBI.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1982
Statut histoire Histoires courtes 11 tomes parus

Couverture de la série Jungle Jim (Jim la Jungle) © Futuropolis/Le Coffre à BD 1982
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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19/09/2006 | L'Ymagier
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Par Ro
Note: 3/5
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J'étais curieux de découvrir par le biais de Jim la Jungle un monument de la BD populaire des années 30. Mais je suis obligé d'admettre que pour un adulte actuel, c'est hélas difficilement lisible. Pourtant le graphisme est vraiment de bonne qualité. Le trait est plein d'élégance, les planches sont d'une superbe esthétique rétro, un classique du genre. Même si la version couleur de l'intégrale Inter-livres rend le dessin plus intelligible, je lui préfère nettement la version noir et blanc de l'édition Futuropolis qui offre des planches de toute beauté. Les personnages sont plutôt bons, essentiellement grâce au duo formé par Jim Bradley et Shanghai Lil, le caractère ambigu et doucement érotique de cette dernière faisant la force des récits. Son comportement vis-à-vis du héros est on ne peut plus troublant, puisqu'elle passe le plus clair de son temps à rejoindre le camp de l'ennemi, à séduire ce dernier au point de se jeter dans ses bras et davantage sans doute, pour mieux se retourner du côté de Jim en fin de compte. Hélas, les histoires ne sont guère passionnantes pour un lecteur moderne. Les trames sont très classiques. C'est de l'aventure à l'ancienne avec des scénarios aux structures très répétitives : un méchant tente de prendre le pouvoir sur une région donnée d'Asie du Sud-Est, Jim est mandaté pour l'en empêcher, le plus souvent il se faire capturer ou mettre en danger par le méchant, mais il finit par retourner la situation à son avantage, non sans l'aide de son fidèle serviteur indigène Kolu et évidemment de la belle Lili. La narration est en outre rendue très décousue par sa structure en strips de 5 cases maximum. Au début de chacun de ces strips, la situation est plus ou moins résumée. Alors pour permettre au récit d'évoluer, la narration des cases suivantes est très rapide, avec de grosses ellipses et parfois des changements abrupts de situation d'une case à la suivante. Mais pour un lecteur moderne, les rebondissements et les situations sont trop prévisibles, trop déjà-vues pour être satisfaisantes. Hormis l'intérêt suscité par les agissements de Shanghai Lil, j'ai eu bien du mal à ne pas m'ennuyer à la lecture de ces histoires. Mais je comprends qu'avec un tel dessin et une telle compagne aventurière pour le héros, cette série ait pu fasciner les jeunes lecteurs de l'époque.

21/05/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Ca, c'est du tout bon !... Nous sommes au début des années 30. Aux Etats-Unis, la série Tarzan, éditée par le United Feature Syndicate, remporte un énorme succès. Le King Feature Syndicate décide d'organiser une sorte de riposte. Il fait appel à l'un de ses plus talentueux artistes, Alex RAYMOND, déjà responsable de Flash Gordon (Guy l'éclair). Une riposte ?... Oui, mais dans un style également "exotique". RAYMOND imagine alors la série "Jungle Jim" qu'il réalisera sous forme de strips. Jungle Jim fait sa première apparition dans le King Feature Syndicate du 7 Janvier 1934. Il y termine sa carrière, après 20 ans de bons et loyaux services, le 8 Août 1954. "Jungle Jim" est une très belle série du genre. Alex Raymond, doué d'un trait puissant et évocateur, s'était déjà familiarisé avec des aventures dans la jungle en travaillant sur "Tim Tyler's Luck" (traduit en français par "Raoul et Gaston") de Lyman Young. Ce graphisme si caractéristique lui vient de l'influence d'un illustrateur de magazines -Matt Clark- dont il avait repris la technique du pinceau sec (les maquettistes connaissent : c'est la technique du "dry brush"). Dès le début des années 40, trop occupé à ses nombreuses activités, RAYMOND va faire appel à plusieurs assistants -dont son frère Jim- qui resteront anonymes. Mobilisé en Mai 1944, RAYMOND cède sa place à Austin Briggs ; lequel continue la série jusqu'en 1948. Briggs se fera remplacer par Paul Norris, et ensuite Don Moore ; lequel achèvera la série en 1954. Nonobstant sa parution hebdomadaire, "Jungle Jim" connaîtra plusieurs versions en "comic books". Ces derniers seront édités par Standard Comics, Charlton Comics, David McKay Publications, Dell Publishing, King Feature Syndicate. En France, "Jungle Jim" sera traduit par "Jim la Jungle". Il paraîtra dans divers périodiques dont "Le Journal de Mickey" (dès le 21 Octobre 1934) ; Robinson (dès le 1er Juin 1936) ; "Donald" (dès le 23 Mars 1947), ainsi que dans des "Récits Complets" chez SAGEDITION dès 1944. Pour vous donner une idée de cette série, je me permets d'aviser une sorte d'album "récapitulatif" de la genèse de cette saga ; celui paru en 1981, édition cartonnée, noir et blanc, chez Futuropolis. Cet album reprend les années 1934 à 1937. Mais rien ne vous empêche un jour, si vous en avez l'occasion, de plonger dans un de ces vieux hebdos -qui sentent si bon le vieil encrage- pour retrouver (avec délices j'espère) ces aventures qui faisaient la joie de vos grand-parents... A noter : les éditions RTP ont édité -il y a longtemps- 3 albums, non datés, en noir et blanc, brochés, aux titres de "Jim la Jungle", puis annotés 2 et 3. Je ne les possède pas. Pour les puristes : Publication dans les hebdos français : 1. "Journal de Mickey". Du n° 1 du 21 Octobre 1934 au n° 85. Du n° 103 au 309. Du n° 321 à 361. 2. "Robinson ". Du n° 6 du 1er Juin 1936 au n° 22. 3. "Donald". Du n°1 du 23 Mars 1947 au n° 100 (par Austin Briggs, puis Paul Norris). In fine : "Jim la Jungle" a inspiré des réalisateurs de télévision et de cinéma. Dès 1937, certains longs-métrages seront réalisés avec Johnny Weismuller (Tarzan) dans le rôle titre. Mais ça, c'est une autre histoire... L'auteur : Alexander Gillespie RAYMOND (dit Alex), dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à New-Rochelle (état de New-York) le 12 Ocobre 1909. Il décède à Wesport (dans le Connecticut), le 6 Septembre 1956, dans un accident de voiture sur la route de Clappboard Hill. Une vraie "pointure" de la BD "made in america". Outre "Jim la Jungle", Alex Raymond est aussi connu pour sa magnifique série Flash Gordon (Guy l'éclair), Agent secret X9, et -dans une moindre mesure- "Raoul et Gaston". Je vous en parlerai plus longuement un jour.

19/09/2006 (modifier)