Paulette
Intégrale sortie en 1998 en 480 pages de la série paulette des années 70. Les aventures psychédélico-érotico-humoristiques d'un jeune bourgeoise désoeuvrée.
Charlie Mensuel Ecole Duperré Les Arts Appliqués de Paris
Paulette, une jeune femme de 20 ans, fille d'une richissime famille s'ennuie à mourir. L'occasion de vivre de folles aventures se présente alors quand quelque mafieu notoire décide de la kidnapper pour demander une rançon. Loin d'être appeurée, l'aventure exite la donzelle qui refuse de rentrer chez elle lorsque l'occasion s'en présente. Elle est alors receuillie par Joseph un vieillard de 80 ans, rapidement transformé en ravissante jeune femme par une taupe magique (!). Joseph tombe alors amoureux de lui-même... Nos 2 compères vont dès lors vivre de folles aventures délurées. .
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Date de parution | Janvier 1971 |
Statut histoire | Série terminée 7 tomes parus |
Les avis
Mais quel délire ! Wolinski et Pichard ont produit là une série (dont je n’ai lu que les deux premiers tomes) qui se résume difficilement, et qui s’appréhende tout aussi difficilement. Graphiquement d’abord, c’est un gros délire aussi, avec des couleurs pétantes, très années 70, certaines cases étant carrément psychédéliques. Techniquement, le dessin de Pichard n’est pas toujours parfait, et il fait quand même daté, mais c’est surtout l’habillage (la colorisation entre autre) que je retiens. Mais que dire du scénario de Wolinski ? Hein, qu’en dire ? Ben déjà qu’il n’y en a pas forcément. Que Wolinski semble naviguer à vue, improviser pas mal, dans une intrigue qui part en vrille et dans tous les sens (on passe de l’Europe aux jungles vietnamiennes en deux cases, pour revenir ensuite dans une station-service européenne, etc.). Paulette, bombasse hautement exhibitionniste, peu farouche (les quelques bouts de tissu qui l’habillent parfois ne cachent pas grand-chose de son anatomie) et riche héritière, avance elle-aussi au jugé dans la vie, ne s’étonnant de rien (et pourtant, que ce soit les réunions sado-maso de ses parents, la taupe magicienne ou son vieillard d’ami Joseph, qui se transforme en nana, lui aussi en bombasse, il y aurait de quoi secouer un esprit cartésien !). C’est donc une suite de péripéties parfois franchement absurdes, vaguement érotiques (aujourd’hui plus ressenties comme de la provoc que comme du porno, que ce n’est pas), au milieu desquelles l’actualité s’invite (guerre du Vietnam, conflits sociaux, etc : on retrouve là pas mal de la critique sociale plus ou moins anarchiste que Wolinski place dans ses autres albums, généralement de manière moins intéressante qu’ici) pour surcharger le décor, déjà hautement improbable. C’est clairement daté, très surprenant et original, mais aussi très dur à suivre ! Je ne vous conseille pas d’en lire trop d’un coup. Les aventures de cette héroïne farfelue (sorte de BB mâtinée de Barbarella ou d’Angélique Marquise des anges) sont rapidement lassantes, on a, au bout d’un moment, vraiment du mal à s’attacher à son sort. Un gros délire donc, marqué par une époque de révolte, de liberté (politique, sexuelle), et par une Bande Dessinée adulte qui prenait ses libertés et son envol. Une curiosité donc, à consommer à petite dose. Note réelle : 2,5/5.
Cette seconde grande héroïne de Pichard peut ressembler à Blanche Epiphanie à première vue, par son ton érotique et sa sensualité, mais les 2 Bd sont d'esprit différent. Magnifique blonde brûlante et farfelue, Paulette est une riche héritière qui mène une vie aventureuse où elle rencontre un vieillard changé par un sortilège en une affriolante jeune femme brune du nom de Joseph. Toutes deux croisent des personnages insolites, notamment en Amazonie, une bande d'anciens nazis devenus séniles, et elles dévoilent souvent généreusement leurs formes. On reconnaît l'humour grinçant de Wolinski qui imagine les péripéties complètement abracadabrantes de cette bande érotique légère et pleine de fantaisie, proche du surréalisme, à une époque (début des années 70) où la BD pour adultes prenait son envol. Le noir et blanc de Pichard est superbe, son trait plus fin par endroits, qu'il ne retrouvera plus dans ses oeuvres ultérieures. J'ai découvert cette bande dans Charlie Mensuel vers 1974 ou 75, elle m'a fait doucement fantasmer parfois, mais lue aujourd'hui, elle paraît bien innocente. Je n'en conseille pas l'achat car se taper un pavé de Paulette à haute dose, ça peut rebuter; mieux vaut le lire en biblio par petits épisodes.
L'intégrale se nomme à juste titre Tout Paulette, je pensais donc en entamant la lecture tout apprendre de Polette, pardon de Paulette et j'ai été servi. Plus de 400 pages sur les aventures rocambolesques et parfois sans queue ni tête de la jeune et jolie Paulette plus souvent dénudée qu'à son tour. Les histoires varient avec des retournements de situations parfois invraisemblables. Pour donner quelques exemples de ce qu'on peut lire dans ces 7 tomes, Paulette riche héritière décide de distribuer son argent et chacun fait la queue chez elle pour expliquer de combien il a besoin et pourquoi. Ou encore Paulette crée sa ville utopiste Ras-le-bol ville. J'ai bien aimé cette histoire où la jeune fille crée son monde sur une petite île à la géographie évocatrice de l'anatomie féminine loin de la ville stressante. Tout le monde commence à quitter son boulot et à la rejoindre par tout moyen de locomotion imaginable dans une cité de rêve où toutes les devises sont distribuées généreusement par sa fondatrice reniant le capitalisme. Paulette rencontre des nazis exilés en Amérique du sud comme chacun sait après avoir croisé un juif au look de français typique, Mosher, qui a fait exploser son avion avec une bombe dissimulée dans son pain de trois. Paulette tombe enceinte sans savoir comment et accouche d'un gamin qui se fait kidnapper et qu'un obscur savant fou fait vieillir physiquement de 50 ans. Il va par la suite retrouver sa mère qui bien entendu ne va pas le reconnaître. Et le must Paulette a une amie aussi sexy qu'elle mais qui s'avère être un vieil homme à la base, il tombe amoureux de sa propre personne devenue femme. A l'image de ce Narcisse revisité, Wolinski part dans tous les sens pour des aventures prétextes à ne montrer que la physionomie voluptueuse de Paulette et plutôt bien dessinée par Pichard, ce qui n'est pas forcément le cas des décors. J'ai eu l'impression que plus j'avançais dans ma lecture, que j'ai fait en plusieurs fois vu le pavé, et plus on voyait souvent les seins de l'héroïne sardanapalesque et de sa comparse Joseph. Là où au début c'était assez chaste avec des cheveux dissimulant habilement la pointe des seins par exemple et les parties les plus intimes, cela ne dépareillait pas trop dans le scénario. Au fil des pages et des histoires alambiquées, Paulette en plus de se faire violer plus d'une fois bien que ce ne soit pas explicitement montré, dévoile toujours des positions et des tenues légères sans que cela ne soit pour le moins justifiable par un quelconque scénario. Pour autant, c'est dommage de ne pas en avoir fait un vrai truc érotique assumé au lieu de multiplier les ellipses sur les moments les plus chauds. Avec le dessin de Pichard qui a d'ailleurs œuvré sur de la bande dessinée dite sobrement "pour adultes", cela aurait pu donner quelque chose de correct si je puis dire dans le genre. Mais là on reste sur la brèche entre un récit d'aventures teinté de "fan service" comme on dit dans les mangas, et le récit érotique ayant au moins un semblant de scénario comme support. Mais peut-être et même sûrement ce fut le cahier des charges de l'époque, cette série datant du début des années 1970.
Une des plus mauvaises BD qu'il m'ait été donné de lire. Je n'ai rien trouvé à sauver. Le format est lourd... très lourd. 480 pages de Tout Paulette ça fait un sacré pavé. Malheureusement pour Pichard et Wolinski, la qualité n'est pas proportionnelle au poids de la BD. Le graphisme est laid. Du noir et blanc (juste N&B, pas de gris), des décors psychédéliques, des personnages chewing-gum sans crédibilité. Le style est identique à Ulysse du même Pichard. Les personnages sont moches, l'érotisme est inexistant malgré les tenues et attitudes frivoles des héroïnes, et les personnages ne sont même pas sympathiques. Impossible de prendre le moindre intérêt à suivre les tribulations de la damoiselle et de son ami[e]. Quant à l'histoire... le seul qualificatif qui me vienne à l'esprit est sans queue ni tête. On passe du coq à l'âne, de situations absurdes et abracadabrantesques en situations sans la moindre crédibilité. Aucune intrigue, aucune progression, aucune histoire à raconter. Bref Tout Paulette est une succession de cases vaguement érotisantes toutes droit sorties des années 70 et qu'il doit falloir lire avec un certain état d'esprit emprunt de liberté culturelle et sexuelle propres à cette décennie que je n'ai visiblement pas.
Paulette fait ses débuts dans "Charlie Mensuel" n° 12 de Janvier 1970. Aux commandes : Pichard et Wolinski. Sacré duo, non ?... Et pourtant... je ne me suis pas fort amusé à la lecture des aventures de cette riche héritière. Pourtant elle va en vivre des péripéties, des traquenards, qui vont même l'envoyer en Amazonie où elle va se retrouver avec une bande de vieux et peu ragoûtants nazis. C'est un peu du n'importe quoi, surtout qu'elle passe sa vie dans des tenues... enfin... des morceaux de tenues très...légères. Une série réaliste, marrante ici et là, typique de quelques héroïnes "érotico-aventuresques" des années 70. Mais à part ça... Ah oui, on en a fait un film en 1986. Vous vous en souvenez ?... Vous avez bien de la chance !... Allez, j'ai mis "3" pour le graphisme de Pichard ; un trait qui n'appartient qu'à lui, sensuel, caresseur même lorsqu'il dessine les femmes.
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