Thierry de Royaumont
Une belle série de chevalerie
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Les petits éditeurs indépendants
Nous sommes au 13ème siècle.. Thierry de Royaumont, un pur chevalier, décide de partir en Terre Sainte. En croisade ?... Non, pour défendre l'honneur de son père injustement accusé de trahison. Il n'est pas seul, Thierry. L'accompagnent Gaucher, un géant musclé ; Sylvain, un marmiton, et Galéran, un jongleur. Arrivé à bon port après moult péripéties, notre petit groupe n'aura pas le temps de se reposer. Tous vont devoir affronter Tancrède de Coucy, un noble félon qui a pris fait et cause pour l'ennemi. Faits prisonniers par l'émir de Homs, ils seront libérés par Leïla, la fille de ce dernier. Ensemble, ils réussiront à subtiliser la couronne du Christ, détenue par le roi des Bulgares. Revenus dans le royaume de France, ils découvrent que le château de Royaumont n'est plus que ruines ; oeuvre d'un certain Saïno, un être abject qui règne sur une société secrète et dont le but avoué est la domination du monde.
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Date de parution | Octobre 1954 |
Statut histoire | Une histoire par tome 5 tomes parus |
Les avis
Au début des années 50, cette bande était sûrement considérée comme un chef-d'oeuvre car le scénario était riche en péripéties et rebondissements, et louait les idéaux de la chevalerie, sur un dialogue de qualité, et illustré par un dessin moderne pour son époque, qui innovait avec des mises en page audacieuses, des successions de plans, de plongées, de contre-plongées et une impression de mouvement conférée aux attitudes des personnages. Autant dire que ça tranchait avec les planches formatées à petites cases bien alignées comme chez Jacobs ou dans les premiers Alix. Sur le plan historique, c'était plutôt bien respecté, écrit par un prêtre, donc entouré d'une morale un peu lourde parfois (la série était diffusée dans Bayard, un journal très catho). J'ai peu lu cette bande en albums (la réédition du Triomphe en 1994), mais le peu que j'ai vu m'a plutôt laissé admiratif. Rien à voir avec les bandes médiévales de la même époque comme Gilbert de Pontans, Le Chevalier blanc ou Blason d'argent ; je crois l'avoir dit dans un autre avis, mais c'est Chevalier Ardent qui a donné une vraie crédibilité au genre médiéval en BD. Ici, ça se rapprocherait même des bandes médiévales modernes dans la forme ; seul le dessin fait daté, et le traitement qui insiste sur le moralisme religieux peut gêner. Sinon, c'est une lecture à essayer en bibliothèque.
Thierry débute son histoire dans le périodique "Bayard" n° 349 du 9 Août 1953. Il y termine sa geste dans le n° 173 du 18 Octobre 1959. Curieuse série. On y trouve un ton moralisateur quasi omniprésent ("Bayard" est une publication catholique), mais l'ensemble est de très bonne tenue. Pierre Forget, au dessin, y accumule vraiment des trouvailles graphiques, des plans audacieux (pour l'époque), et sert d'un trait remarquable le bien bon scénario de Quimper. Les albums : Originellement, la série en comporte 4. J'en ai "pointé" 6. Que je vous explique. Les trois premiers (Le Mystère de l'émir, la Couronne d'épines, l'ombre de Saïno) sont édités de 1954 à 1958 chez Bonne Presse. L'opus 4 (Pour sauver Leïla) n'est édité qu'en 1987 chez Bayard-Presse. En 1994, les Editions du Triomphe rééditent l'album 1 sous forme de DEUX opus cartonnés. Le titre originel n'est plus repris mais changé en "Le secret de l'émir" 1 et 2. Rebelote en 1996 : idem avec l'album 2 réédité sous forme de DEUX opus. Le titre (La Couronne d'épines) est gardé mais devient 1 et 2. A noter : Le scénariste, qui signe ici sous le nom de Jean Quimper, était en réalité un religieux : le père André Sève, à l'époque rédacteur en chef de "Bayard". Le dessinateur : Pierre FORGET, dessinateur-scénariste de nationalité française, est né à Pontoise le 5 Décembre 1923. Un excellent graphiste, carrément oublié, auteur de nombreuses (petites) séries dont "Faucon Noir", "Les 7 Samouraïs" (d'après le film de Kurosawa). Suite à l'arrêt de Bayard, en Janvier 1962, Forget quitte la BD. Il devient graveur de timbres pour la France et les territoires d'outre-mer. Il recevra de nombreuses distinctions dont celle du "plus beau timbre du monde" pour un timbre polynésien sur l'enfance (mais qui s'en souvient encore ?...).
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