Timon des blés
Le fils bâtard d'un noble dans la tourmente des révolutions américaine et française.
1789 - 1799 : La Révolution Française La Normandie La Vendée Nouveau Monde Révolutions françaises Vécu
Nous sommes en fin du 18ème siècle. Non reconnu par son père, un riche propriétaire terrien, Timon coule néanmoins des jours tranquilles en compagnie de son ami Florent. Une idée leur trotte pourtant par la tête : découvrir le "Nouveau Monde". Partis tous deux à Paris, Florent y est lâchement assassiné... et Timon accusé du crime. Parvenu à s'échapper, il parvient à s'embarquer et arrive malgré tout de l'autre côté de l'Atlantique. Il va participer aux grands faits de la révolution américaine et y vivre de multiples péripéties. Revenu en France, il se retrouve alors plongé en pleine période de la "Terreur" ; une drôle d'époque où l'on traque sans merci ceux que l'on appelle les "ennemis de l'intérieur".
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Date de parution | Juin 1986 |
Statut histoire | Série terminée 8 tomes parus |
Les avis
Voici une attachante série, bien documentée, typique de l'esprit Glénat des années 80 et de sa collection Vécu; ce n'est pas ma période historique préférée, mais le récit est bien conduit par Bardet, qui utilise à peu près les mêmes recettes que dans Les Chemins de Malefosse. Il débute à l'aube de la Révolution, au moment où le pouvoir de Louis XVI s'étiole, puis on suit le destin de Timon qui rêve d'aventures et qui fuit vers le Nouveau Monde, avant de revenir en France sous la Terreur, et participer aux guerres des Chouans. Cette fresque d'un XVIIIème siècle finissant trouve le juste équilibre entre l'aspect aventureux, la rigueur historique et l'aspect romanesque, même si Bardet ne donne pas un côté plus "exotique" à son Nouveau Monde. Le tout est illustré joliment par le dessin lumineux d'Erik Arnoux qui réussit de très belles pages ; il cède le crayon après 4 albums à Elie Klimos qui respecte le graphisme initial. C'est donc une série réalisée dans un style et un esprit tout à fait comme je l'aime, qui n'a peut-être pas eu le plein succès escompté, et qui mérite une redécouverte.
Voilà un bon petit récit, qui commence déjà à dater quelque peu. Et c’est vrai que le trait d’Erik Arnoux semble bien démodé à notre époque. N’empêche que ce style réaliste simple et précis garantit toujours une grande lisibilité sans choquer ni surprendre. Plus que démodé (qui nous donne parfois des styles graphique pour lesquels on se demande comment on a pu trouver cela beau un jour), je dirais que ce trait est a-modé, qu’il est hors mode. Les techniques ont évolué, la colorisation en couleur directe a accru les attentes du lecteur, mais ce trait reste un bon trait de bande dessinée, adéquat pour illustrer ce genre de récit. Le changement de dessinateur après le quatrième tome ne changera pas mon opinion sur le dessin. Il a vieilli mais ne choque pas et reste adéquat pour ce genre de récit. Le scénario est très représentatif de ce que la collection Vécu peut offrir d’intéressant. Il respecte un certain équilibre entre récit d’aventure et évocation historique, avec une balance qui penche tout de même en faveur de l’aventure. Le récit ne figure pas parmi les plus prenants que j’ai lus, principalement du fait d’un manque de charisme de la part du personnage central, et d’un manque de figures marquantes dans la galerie des seconds rôles. Ce n’est pas franchement soporifique non, plus. Disons que ça se laisse lire mais je n’ai pas été marqué par ces péripéties. L’évocation historique est plaisant et, parfois, instructive mais elle reste, à mon goût, trop en retrait par rapport au récit d’aventure.
Un de mes anciens collègues avait appelé son fils du prénom de Timon en référence à cette bd pourtant méconnue du grand public. Il n'en fallait pas plus pour que je me mette en quête de sa découverte d'autant que le contexte historique du siècle des Lumières est plutôt intéressant. C'est vrai que le dessin a très mal vieilli. Cependant, la lecture de ces aventures semble encore agréable. Le scénario dont la trame était plutôt décousue au cours des premiers tomes prend de l'assurance par la suite à l'image de son jeune héros pris dans la tourmente des événements. La faiblesse provient du fait que nous avons droit à une série à rallonge sur le destin d'un homme avec tout ce que cela comprend comme facilité scénaristique. La crédibilité en prend un sacré coup. Je retrouve néanmoins un style très années 80 qui a aujourd'hui disparu, avec de l'action et de l'érotisme sur un fond historique passionnant. Bref, cette atmosphère trouble est attirante. C'est sympa sans être une grande oeuvre.
Dans un XVIIIème siècle finissant, la France est soudain bien étroite pour deux jeunes aventuriers agités... Autour d'eux, le pouvoir de Louis XVI s'effiloche et, même si l'on ne prononce pas encore les mots Révolution et "République", les idées nouvelles ne cessent de faire leur chemin. Déjà Lafayette et Benjamin Franklin entrent dans l'histoire... En compagnie d'Arnoux, Bardet nous fait découvrir une épopée originale marquée du sceau de la liberté. Le premier tome paru en 1986 montre ses rides. Et malheureusement elles sont assez profondes… Du coup, j'ai eu énormément de mal à entrer dans cette histoire. Après lecture de 20 premières pages à l'histoire assez décousue, j'ai abandonné une première fois avant d'y revenir le lendemain. N'ayant plus la mauvaise surprise de la découverte, j'ai réussi à aller jusqu'au bout. Pourtant, j'ai retrouvé les mêmes difficultés. D'autant plus que le dessin au style lui aussi vieillot possède les marques du temps avec un trait réaliste pas foncièrement mauvais, précis, mais des paysages quasi inexistants, sauf en ville où les bâtiments sont relativement jolis, et sur le bateau final assez joli, mais il y a un manque crucial de détails, porté par une mise en couleur assez atroce, aux couleurs délavées, mal choisies… Bref, ce premier tome a très mal vieilli et je ne peux décemment pas le recommander à qui que ce soit… (sauf aux fans inconditionnels de Bardet ou Arnoux, ou encore de l'époque traitée assez rare en BD) Sur le premier cycle, qui concerne les trois premiers tomes, je n'aime pas la manière dont est traité le scénario. Il y a beaucoup de sauts temporels, des bonds en avant afin de passer certaines longueurs inutiles. Dans le fond, l'idée est bonne, mais souvent, on passe d'une page à une autre sans trop d'informations et à chaque fois devoir rattraper les wagons est fatiguant. Pire encore, j'ai un mal de fou à réussir les sauts entre les différents camps. Anglais, Américains, Français. Je me suis vite perdu entre tout le monde sans toujours comprendre du coup ce que je lisais. La lecture n'est pas simple. Et puis, progressivement, on rentre dans l'histoire, et on s'habitue à ce héro, ingrat, qui subit plus qu'il n'agit sur les évènements. Le deuxième cycle, qui comprend 2 tomes, nous fait rentrer en France. L'histoire est mieux menée, mieux maitrisée. Et nous avons affaire là à deux bons albums, meilleurs que les précédents non dans le fond mais dans la forme une fois encore. Plus concis, une trame mieux maitrisée, moins de distorsions spatio-temporelles difficiles à suivre. Et un scénario où enfin Timon a une vraie carrure. Il se rebiffe, il se rebelle et joue au grand méchant garçon après trois opus où il était réservé et chahuté par les évènements. Le héro prend du poil de la bête et cela est plutôt plaisant ! Le scénario se place toujours dans un contexte historique fort et agréable. La fusion de l'historique et de la fiction est bien maitrisée. Et cela depuis le début de la série est un vrai point positif. Coté dessin, pas de changement marquants. Yves Chagnaud revient aux manettes des couleurs et c'est malheureux, mais je préfère celles Martine Gemignani, plus lumineuses. Enfin, le troisième cycle, nous amène à découvrir le combat des Chouans de Normandie afin de remettre un Roi sur le trône après la révolution de 1789. Le contexte historique, les rebondissements, les caractères non linéaires et développés des personnages, contribuent à créer une atmosphère trouble et intéressante. Le 7ème tome notamment est riche en rebondissement, les aventures de Timon sont de mieux en mieux ficelées, toujours avec en fond la trame de la post révolution Française. Nous y découvrons l'abnégation et la volonté des derniers royalistes qui désiraient remettre sur le trône Louis VXII, âgé seulement de 10 ans. Et puis le 8ème tome, clos cette série. Enfin, clôt ce cycle. Mais depuis 1995 année de parution de ce dernier opus, il y a fort à parier que nous n'aurons jamais la suite. Coté dessin, c'est toujours très agréable, avec de beaux paysages, un découpage agréable malgré une mise en page plutôt classique. Les couleurs colorées, de Jean Jacques Chagnaud ajoutent une touche bienvenue à l'ensemble ! Cette série malgré tout ne restera pas comme un évènement à coté duquel les lecteurs seraient passés. Il est vrai que d'autres albums méritent plus notre attention. Surtout que cette série s'est maintenant éteinte il y a 13 ans ! Cependant, pour les amateurs de BDs historiques je crois qu'elle mérite d'être découverte.
Voici une série qu'il ne faut pas juger uniquement sur ses premiers tomes. En effet, un premier cycle de trois albums conte la fuite du jeune Timon, fils bâtard d'un châtelain, vers le Nouveau Monde. Mais les intrigues manquent de structure et malgré de bons dialogues, elles ne sont pas forcément agréables à suivre. Le dessin d'Arnoux, fouillé et précis, est d'une belle qualité, mais pourtant, ce voyage en Amérique manque sérieusement d'espace. En effet, de scènes d'intérieurs en poursuites dans de sombres ruelles, l'histoire pourrait se passer dans n'importe quelle partie du monde sans le moindre changement. Un manque certain d'exotisme, d'action aussi, ajoutons un personnage falôt ballotté par les événements... Heureusement, tome 4 : Timon, qui a refait sa vie en Angleterre, est sollicité par les Chouans pour rentrer en Bretagne et venger son père, tué par les Républicains. Et là, la série prend du poil de la bête : action, documentation, bref de la grande aventure. Le trait d'Arnoux s'éclaircit et s'approche de celui d'André Juillard auquel on l'a beaucoup comparé. Il est remplacé au tome 5 par Elie Klimos qui, s'il reste dans une même veine, possède un trait solide et efficace qui s'accorde à merveille avec les intrigues de Daniel Bardet qui maîtrise parfaitement son sujet. Surtout, Timon, vieilli, se révèle nettement plus intéressant, voire très ambigu dans sa quête de vengeance. Hélas, méconnue, la série semble avoir été abandonnée. Le cycle du retour de Timon en France mérite pourtant le détour pour les amateurs du travail des auteurs (et les autres).
Une bonne série déclinée en 8 tomes. Timon paraît dans le mensuel "Vécu" n° 10 de décembre 1985. Timon ?... Une saga où un déraciné est emporté dans la tourmente de deux révolutions. Série à réel contexte historique, elle me semble inspirée des Passagers du vent (1979) et des 7 vies de l'épervier (1982). N'empêche ; le scénario des histoires est bien tourné, précis, documenté, et le graphisme d'Arnoux illustre avec efficacité les rebondissements (nombreux) de la série. Question néanmoins : pourquoi l'absence "d'ombres" dans de très nombreuses cases. J'ai souvent l'impression qu'un ou plusieurs personnages y ont été apposés sous forme de "stickers". Effet voulu ?... Mwouais !... Arnoux quittera "Timon" après le tome 4. La suite des aventures sera reprise, dans une certaine continuité graphique, par Klimos. Timon ?... Une bonne BD d'aventures, qui se laisse lire, qui vous rafraîchit la mémoire sur les événements passés. Une bonne série. Sans plus.
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