Comme tout le monde
A son insu, Jalil dispose d'un don aussi infaillible qu'inexplicable: quelle que soit la question posée, il donne toujours la réponse de la majorité.
Denis Lapière Expresso
Jalil n'en revient pas: le jour où il gagne la finale du jeu télé "Comme tout le monde", une jeune femme merveilleuse lui tombe dans les bras et sa vie se met à ressembler à un rêve. Comment se douterait-il que sa Claire adorée est une actrice prête à tout qui a pour mission de le séduire et de partager sa vie ? Car à son insu, Jalil dispose d'un don aussi infaillible qu'inexplicable: quelle que soit la question posée, il donne toujours la réponse de la majorité. À lui seul, il est l'échantillon idéal, du pain béni pour les sondeurs d'opinion, en particulier ceux de la Somadi qui l'ont découvert. Le voici donc observé et testé en permanence par un énorme dispositif dont Claire est la pièce maîtresse. Mais pour la comédienne, le challenge se révèle plus difficile que prévu. À vivre dans le mensonge, elle commence à perdre pied dans ses convictions et ses sentiments...
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Date de parution | 04 Octobre 2006 |
Statut histoire | Série terminée (seulement un 1er tome + intégrale sortie) 1 tome paru |
Les avis
Une lecture sympathique. Jalil est le champion d'un jeu télévisé intitulé "Comme tout le monde". Il peut deviner ce que pense la majorité des gens quelque soit le sujet. Cette particularité va donner des idées à une société de sondages. Ladite société va engager une jeune comédienne, Claire, pour le séduire et lui faire tester, à son insu, un très grand nombre de produits et ainsi en tirer des bénéfices. Une lecture agréable qui pointe du doigt notre société de consommation et ses travers, nos hommes politiques ne sont pas épargnés. Mais c'est avant tout une histoire d'amour, et elle ne sera pas un long fleuve tranquille. Le scénario est intéressant, après une premiere partie qui met en place l'histoire de belle manière, la suite est moins surprenante, elle rentre dans le rang. En effet, on devine assez rapidement comment va se terminer ce récit. Tous les personnages, premiers et seconds rôles, sont très bien campés et apportent de la crédibilité au récit. J'ai aimé le côté garce de Claire, tout en restant très attachante. Le dessin de Rudy Spiesser a du charme, son trait fin, lisible et légèrement caricatural est très expressif. Claire dégage de la sensualité et Jalil de la bonhomie. Du bon travail. Une intégrale recommandable.
Un jeune homme, prototype du Français moyen, dont les choix sont systématiquement ceux de la majorité des gens, est secrètement testé et espionné par une entreprise de sondage. Cette dernière a tout prévu : des caméras et micros partout, des faux voisins et une fausse fiancée… La BD navigue (très) gentiment entre la satire de notre société de consommation et la comédie romantique. Le ton est léger et drôle, les auteurs privilégient l’intrigue à la critique. J’aurais tout de même préféré une histoire un peu moins mignonne. Les dessins sont agréables (sans pour autant être incroyables) et d’une grande clarté. Ce n’est pas l’album du siècle mais j’ai passé un bon moment de lecture. A découvrir.
Une bande dessinée réalisée en parallèle avec un film, dont le scénariste et la trame sont identiques mais sans qu’aucun des deux ne soit l’adaptation de l’autre : voilà qui est particulier ! Quoiqu’il en soit, le récit que nous propose ici Denis Lapière n’est pas dénué de qualité. De plus, n’ayant jamais vu le film, j’évite le problème des comparaisons. L’histoire de ce parfait français moyen est bien plaisante à suivre. Entre critique acide de notre société de (sur)consommation et comédie romantique, le style de cette bande dessinée se veut proche des gens, accessible et touchant. En fait, et le dessin de Rudy Spiessert accentue encore cette impression, j’ai l’impression de me retrouver devant un album de « Monsieur Jean » plutôt moyen mais pas inintéressant. Les personnages sont attachants ou détestables, mais toujours crédibles, la critique est acide mais juste, la romance est belle et compliquée (comme toute relation amoureuse), mais pas trop. Non, franchement pas mal … Pas un chef d’œuvre, pas indispensable, mais pas mal … A lire à l’occasion.
L’avalanche d’émissions de télé-réalité ces dernières années a donné beaucoup d’idées de scénarii dans le 9ème art. Morvan a ainsi réalisé avec Porcel la série Reality Show chez les éditions Dargaud. Cette fois-ci, c’est au tour du trio Lapierre, Renders et Spiessert de nous proposer une bd basée sur ces émissions de TV. Cet album est finalement très agréable à lire. Les personnages sont sympathiques et intéressants, à l’image de Claire, une jeune femme un peu perdue qui a du mal à faire reconnaître ses talents d’actrice. L’intrigue est intelligemment distillée, elle nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Le dessin est très plaisant à contempler. L’auteur n’est autre que le dessinateur de Ingmar, Spiessert a changé légèrement son style pour « comme tout le monde » en utilisant un trait plus gras. Le résultat donne un trait assez fluide qui ressemble à celui de Berbérian. Je voudrais rendre hommage à la coloriste, Mathilda, qui a su envoyer des tons très agréables en adéquation avec l’histoire. « Comme tout le monde » est une série très agréable à lire. Mais, je dois avouer que le thème de la télé-réalité n’est pas un sujet qui me passionne énormément d’où mon conseil de ne pas acheter l’album et ma note un peu sévère par rapport aux bonnes qualités de cette bd. Cependant, je pense que « Comme tout le monde » intéressera de nombreux bédéphiles. Ce premier tome est donc absolument à lire afin que vous vous fassiez votre propre opinion sur l'intérêt de suivre cette série…
Comme Alban, en lisant les premières pages, je croyais avoir affaire à une énième version (plutôt fade) de la vie quotidienne façon Peyraud ou Christopher. Mais très vite, l'histoire bascule et on se retrouve face à une véritable intrigue. Ce premier tome prend le temps de bien planter le décor et les personnages. Le scénario est captivant et laisse présager des surprises pour la suite (heureusement que je n'ai pas vu le film, ce qui me permettra de goûter tous leurs effets). Un bon début.
Il y a un ou des films dont ont sort une ou des BDs. Il y a une ou des BDs dont on fait un ou des films. "Comme tout le monde" ?... C'est en même temps un film et une BD sortis en même temps. Qui plus est, le réalisateur du film est le scénariste de l'album. Ca va ?... Vous suivez ?... Qu'ai-je donc lu ?... une bonne histoire : celle d'un jeune homme -Jalil- qui représente à lui seul une sorte d'échantillonnage du "Français moyen" du point de vue marketing. Et forcément, pour les instituts qui font des sondages de ce genre, Jalil va se révéler une vraie mine d'or. Curieux dessin d'abord. Je l'ai pensé réalisé par un "novice" car le trait, les ambiances me semblent un peu hésitants. Et pourtant, ce style un peu "à part" convient bien au postulat développé. Le postulat ?... une sorte de mélange qui se situe entre une comédie un tantinet romantique et une satire de la société. Et c'est plaisant. Les ingrédients, bien dosés, forment ici un cocktail assez savoureux ; lequel devrait encore se décliner en deux autres albums. Je ne hurle certes pas d'impatience à leur attente, mais s'ils sont de la même veine que ce tome, je sais que je passerai un bon moment. Cote perso : 3,5/5
Plutôt un 3,5/5 pour l'instant pour cette BD sympathique à lire et plutôt bien menée qui fait un peu penser au Truman show sans les caméras. Sur un fond dramatique parcouru de notes d'humour léger et pertinent, il est difficile de dire à ce niveau quelle sera la suite de cette histoire tant les options peuvent être variées. J'attends donc avec une certaine curiosité la sortie du tome 2 qui devrait nous réserver quelques surprises. Sans être pour moi un coup de coeur, je ne regrette en rien mon achat et vous la conseille.
« Comme tout le monde » ressemble à une énième ballade amoureuse, à une énième vision d'une ballade sociale, à une énième vision de la vie de tous les jours, d'une énième vision d'un genre où Christopher, Peyraud, Watson ou d'autres excellents... Mais là nous virons dans une série beaucoup plus trash même si dans ce tome 1, nous n'en avons que quelques indices. Claire est actrice et a été recrutée pour analyser le comportement d'un jeune homme ordinaire prénommé Jalil. Elle est belle et il semble éperdument amoureux, mais elle joue, et plutôt bien, pour le compte d'une société en mal d'analyse du comportement. « Comme tout le monde » a également connu une version cinématographique récente (que je n'ai pas vue) et nous propose un scénario très actuel et plutôt bien ficelé... J'avoue que les premières planches m'avaient fait penser à une énième version d'un genre que nous connaissons bien maintenant et qui au départ ne semblait pas apporter un plus. Mais j'ai vite été pris au jeu et maintenant j'ai hâte de lire le tome 2.
Je ne connaissais pas l'existence du film dont parle Ro, mais c'est amusant parce qu'en refermant la BD, je me suis dit que cette histoire ferait un chouette film français (j'aime beaucoup ça, les films français...). Voila donc un DVD à me procurer dès que ça sera possible... :) A propos de la BD elle même, vous l'aurez compris, j'ai apprécié l'idée de départ, et surtout une certaine cohérence et profondeur des caractères des personnages, essentielle pour faire tenir la route à ce genre de récit. Graphiquement parlant, c'est simple, léger, fluide, très agréable. Un bon premier tome finalement, qui à mes yeux place cette BD dans le haut du catalogue Expresso. Pour résumer, je dirais que j'ai passé un moment très agréable, plongé dans l'univers de Jalil et Claire, comme devant... un bon film.
Adaptation libre du film homonyme sorti en Juin 2006, Comme tout le monde part sur une idée originale : celle d'un homme qui a le don de toujours donner la même réponse que la majorité des gens, ce qui représente une perle rare pour un institut de sondage ou de médiamétrie. Coïncidence, le même postulat de départ a été utilisé dans la BD Kern parue cette année également. Mais là où la première utilise cette idée pour bâtir une intrigue policière, Comme tout le monde choisit la voie du roman graphique et de la relation entre les êtres. La vie tranquille du sympathique Jalil est en effet discrètement mise à mal par les manigances d'un institut de sondage qui n'hésite pas à jeter dans ses bras une belle jeune femme pour le séduire et lui extorquer à son insu les réponses qu'il désire. C'est Rudy Spiessert qui est au dessin. Le même Spiessert que pour la série Ingmar au dessin déjà bien agréable. Son style est très légèrement différent ici, différent au niveau de l'encrage plus épais et évidemment aussi au niveau des décors plus modernes. Je situerais sa touche quelque part entre Dupuy/Berbérian et Tirabosco. Sans fioriture, ce dessin est plaisant à lire et très fluide. Ce sont les scénaristes du film eux-mêmes, aidés de Spiessert pour une meilleure adaptation au format BD, qui ont réalisé le scénario de cette série. S'inspirant directement de leur film, ils l'approfondissent et rajoutent quelques scènes avant et après. Mais ça, je n'aurais pu le savoir, n'ayant pas vu le film. Ce qui me permet de découvrir l'oeuvre avec un esprit neuf. Le résultat est intéressant et agréable. On rentre assez vite dans le récit dont la narration est assez fine et les ficelles de l'intrigue intelligemment dispensées. Le postulat de ce personnage exceptionnellement commun qu'est Jalil est traité avec quelques bonnes idées. Mais c'est surtout la relation qu'il vit avec celle qui partage artificiellement sa vie qui est le principal sujet du récit. D'un côté, Jalil est le bon naïf, doté d'une mère au tempérament gentiment méditerranéen qui le couve un peu trop. A l'inverse, Claire, est difficilement attachante tant ce qu'elle fait est critiquable. En effet, en ayant accepté d'entrer ainsi dans la vie de Jalil pour son travail, elle se prostitue littéralement tout en mentant et risquant de faire souffrir celui à qui elle fait croire au grand amour. Et autant elle semble réaliser cela, autant ça ne la rend que d'autant plus froide et sans sentiment. Evidemment, il y a fort à parier que cela ne dure pas et que la carapace se fendille... Mais quand et comment, nous n'en saurons rien dans ce premier tome qui est un peu comme une longue introduction. Le rythme de lecture est assez lent et hormis quelques petites péripéties, il se passe assez peu de choses. En tout cas, voilà un premier tome qui part sur une très bonne idée et bénéficie de personnages intéressants qui donnent envie de savoir la suite.
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