Docteur Justice
Les aventures d'un médecin-karatéka aux quatre coins du monde
Les petits éditeurs indépendants Médecine Pif Gadget
Benjamin Justice est un médecin qui oeuvre pour l'Organisation Internationale de la Santé. C'est également un expert en arts martiaux. Ses diverses missions humanitaires vont le conduire aux quatre coins du monde. Ses interventions médicales vont souvent se laisser dominer par des combats qui s'avèrent beaucoup plus physiques. Parfois accompagné de Bobosse -un Breton champion de lutte française- ou de jolies demoiselles, Doc Justice arrive régulièrement à se battre contre un tas de malfrats, de trafiquants, d'exploiteurs en tout genre et d'un tas d'autres "affreux"
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Date de parution | Octobre 1973 |
Statut histoire | Histoires courtes 11 tomes parus |
Les avis
3.5 Ca fait du bien d'avoir pour protagoniste un modèle à suivre : médecin et expert en arts martiaux. Sain de corps d'esprit, courageux et moral, un surhomme tel que l'appréciaient les Grecs de l'Antiquité. Une sorte de Yakari plus badass et bien foutu. Les mustangs en moins et les hélicos en plus. Un bon cocktail d'action et d'intrigues un peu bidons, un peu à la manière de ces romans d'aventure assez fins que l'on achète en gare ou à l'aéroport pour passer un bon moment un peu exotique. Le dessin typique de ces années, bien franc du collier, donnait une classe graphique dans le Pif Gadget, remontant le niveau d'un Dicentim le petit franc accolé.
A l'époque de Pif Gadget j'étais moins impatient de lire les aventures de Doc Justice que Rahan, pourtant j'avoue que ce professionnel des arts martiaux valait son pesant d'action et de castagnes que l'on avait bien du mal à voir dans d'autres séries. Car en fait à cet âge là qu'est ce que j'attendais ? Tout simplement que ce bon docteur dégomme les méchants, et il le faisait, en plus de fort belle manière, ah le cri qui paralyse! Avec le recul il est vrai que les scénarios n'étaient pas les plus inventifs qui soient, mais ils permettaient le dépaysement. Jamais bourrin, sans doute manichéen; Doc Justice offre des aventures ancrées dans son époque, plaisantes et sans prise de tête.
Avec Rahan, cette bande fut durant les années 70 la Bd vedette de Pif-Gadget, dont les gamins comme moi raffolaient. Ce toubib de choc plait immédiatement aux ados de l'époque, le phénomène des arts martiaux était très à la mode, on était en pleine Bruce Leemania, la bande est arrivée au bon moment et a surfé sur cet engouement, relayé ensuite par la série TV Kung Fu. Les scénarios de Jean Ollivier sont assez conventionnels mais bien troussés, permettant à Marcello de dessiner grâce à son style rapide et dynamique des scènes de combat parfois en pleine page, et de bien jolies filles entourant le héros beau gosse. Benjamin Justice, c'est toute une époque d'insouciance, qui sonne terriblement cliché aujourd'hui (à l'époque on s'en foutait évidemment), mais qu'est-ce que c'était bon de se divertir avec ce genre de série sans prétention, qui en plus nous apprenait quelques secrets de karaté, aïkido, tae-kwon-do, art du bâton ou casse de briques... Mais l'aspect bourrin dont aurait pu souffrir la série était tempéré par la profession du héros, dont les compétences médicales étaient parfois utilisées; d'ailleurs c'est souvent son métier qui lui offre l'occasion de voyager dans le monde pour des missions humanitaires qui est la base d'une aventure. Comme Rahan, la série aura sa propre publication entre 1973 et 1977, tout en continuant ses aventures en récits complets dans Pif-Gadget, et son succès sera tel qu'elle aura aussi droit à une adaptation au cinéma en 1975, hélas bien décevante. La série sera victime vers la fin de l'activité effrénée de Marcello qui parallèlement menait plusieurs séries de front.
Pour moi, tout ce que j'aime d'une bande dessinée se retrouve à l'intérieur de "Docteur Justice" : C'est-à-dire de l'action, de l'humanitaire et une histoire bien documentée. Dans notre époque cynique qui manque de repères, je trouve triste qu'on puisse faire sourire en parlant de justice sociale, d'entraide de solidarité. "Docteur Justice" est justement le condensé du meilleur de ce qu'on peut trouver à l'intérieur de nous. Il faut voir ce personnage comme un exemple à suivre. Est-ce totalement réaliste ? Bien sûr que non, malheureusement ! Mais est-ce mieux de céder à la mode du réalisme à outrance ? Les nouvelles séries veulent trop montrer la supposée réalité : violence extrême et souvent gratuite saupoudrée de sexe où tous les personnages féminins sont hyper sexy. Est-ce vraiment ça qui soit réaliste ? Ben voyons. Fiction pour fiction je préfère rêver d'un être totalement dévoué aux autres, plutôt qu'à des égocentriques dont les aventures se résument à se gratter le nombril pour leur profit personnel. Et comme dirait le vieux maître Hiamuri: LA SEULE VÉRITÉ EST DE FAIRE CE QUI EST JUSTE. Alors vive Doc Justice !
Docteur Justice fait son apparition dans "Pif Gadget" n° 69 du 19 Juin 1970. Docteur Justice ?.... Quel chouette pseudo pour un héros ! Mais, à sa lecture : quelle bête série ! Le héros est un médecin-karateka. Euh... pourquoi pas ?... Problème : le FOND de ses aventures a déjà été vu ou lu dans moult autres productions. A peine arrivé quelque part pour aider quelqu'un... badaboum !... il se retrouve mêlé dans des intrigues où tous les malfrats du coin semblent s'être donnés rendez-vous. On discute ?... NON !.. on se balance des grands coups de tatanes en veux-tu en voilà !... Action ?... Oui !... et beaucoup !... Psychologie des personnages ?... Quoi tu dis à moi ?... Aux scénarios : Jean Ollivier, auteur de plusieurs centaines à son actif ; ce dans de nombreuses séries. Au dessin : Rafael Marcello. Pas mauvais du tout, qui fait montre d'un trait souple, rapide, dynamique. Doc Justice ?... Des albums que l'on lit rapidement, sans plus. Aucune attache réelle avec les "héros" dont je me moquais bien de ce qui pouvait leur arriver. Ah oui !... si vous voulez suivre un cours d'arts martiaux, inutile d'acheter des gros bouquins ; Marcello vous détaille souvent les "prises" lors d'une bagarre, ce pleine page. Série inutile ?... Oui et non. Bonne pour les "gamins" qui seront peut-être ravis d'en prendre plein les yeux. Non pour les plus "vieux" qui n'en retireront pas un grand plaisir de lecture. Les albums ?... Edités un peu partout ! Les 3 premiers (de 1973 à 1975) aux Editions du Kangourou Le 4ème chez Vaillant en 1980 Du 5ème au 8ème chez Messidor, de 1986 à 1988 Les 9, 10 et 11, sortis la même année (1994) chez Soleil.
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