Le Fantôme (The Phantom)
Les fantastiques aventures d'un justicier masqué et de ses descendants...
BDs adaptées en film King Features Syndicate Les Loups Les Pionniers de la BD
Nous sommes en 1526... Un vaisseau se dirige vers l'Orient. A son bord : Chritopher Standish, un jeune aristocrate anglais. Attaqué par des pirates chinois, le navire fait naufrage et s'échoue le long de côtes inconnues. Recueilli par une tribu pygmée dont il deviendra le protecteur, Standish va se lancer dans la lutte de tout crime. Il sera connu sous le surnom de "Fantôme". Les générations succèdent aux générations. Les descendants de Standish continuent l'oeuvre de leur ancêtre justicier. Chacun revêtira une combinaison identique. Au 20ème siècle, le Fantôme bénéficie ainsi d'une légende d'invincibilité et d'immortalité. Il vit alors dans une caverne en forme de crâne humain et parcourt les jungles en compagnie de son chien-loup Satan. Il rencontrera la belle Diana Palmer, une exploratrice, qu'il épousera. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les histoires se déroulent dans des jungles mythiques et se poursuivront dans de grandes mégapoles. Le Fantôme changera sa combinaison rouge pour un costume, prendra le nom de Kit Walker et deviendra un agent de l'O.N.U.
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Date de parution | Octobre 1974 |
Statut histoire | Histoires courtes 7 tomes parus |
Les avis
Bien qu'il ne soit pas doté de super pouvoirs, The Phantom, imaginé en 1936 par Lee Falk, préfigurait les super-héros qui allaient naître peu après, car il fut le premier justicier à masque et collant moulant un corps d'athlète. Le Fantôme vit depuis 400 ans dans une caverne en forme de crâne, et poursuit le crime en s'acharnant contre pirates et écumeurs qui infestent le Bengale et les îles alentour ; ses origines sont mystérieuses : pour les habitants de la jungle, c'est un justicier séculaire, mais en réalité, ce sont les fils qui succèdent aux pères depuis plusieurs générations, entretenant le mythe et la crainte ; ce secret n'est connu que d'une tribu Pygmée amie. Sa force, son énigmatique identité, sa bague-tête de mort, son costume destiné à effrayer, son regard de pierre et son fidèle Satan impressionnent les autres peuples qui le surnomment "Ombre qui marche". Parfois, le Fantôme quitte sa jungle pour les villes où il doit enfiler un pardessus et un chapeau afin de dissimuler son collant, mais il garde toujours son masque. Tout ceci est assez naïf, mais dans les années 30, le lecteur était moins exigeant et ne pensait qu'à se divertir en s'évadant d'un quotidien banal. La bande est dessinée au départ par Ray Moore, puis Wilson McCoy jusqu'en 1961, date à laquelle Sy Barry la reprend en lui rendant une qualité graphique qui s'était affadie depuis longtemps ; Ray Moore dessinait de belles ténébreuses au style très glamour, le trait de McCoy était plus épais, favorisant les créatures inquiétantes ou les truands qu'affrontait le héros ; Barry a redonné un éclat à la bande et aux femmes fatales grâce à son trait fin proche de Al Williamson. La bande perd une part de son mythe en 1977 lorsque le Fantôme épouse sa fiancée Diana Palmer qu'il aimait depuis 40 ans ; pourtant, il n'était pas le premier héros de BD à se marier. Le scénario évoluera aussi d'une décevante façon, le héros devenant un agent des Nations Unies sous le nom de Kit Walker. Diffusée dans plus de 60 pays, la bande est découverte en France avant la guerre dans des journaux comme Robinson ou Aventures. Dès les années 50, elle est reprise dans de nombreux fascicules publiés notamment par les Editions du Rempart, pockets de moyen ou grand format ; j'en ai eu plein car j'aimais bien ce héros qui apportait un souffle d'aventure, et ça me changeait des Bd franco-belges, mais aujourd'hui, je doute que des jeunes s'intéressent à ce type de bande au graphisme trop daté à leur goût, et à l'esprit typique d'une époque (bien que modernisée dans les années 70) ; les albums sont plutôt destinés aux collectionneurs, car cette Bd marque une étape importante dans la BD américaine et fait partie des pionniers du 9ème art. A noter un détail intéressant : dans la version d'origine, le collant du Fantôme était d'un élégant violet, dans la version européenne, il devint rouge car l'imprimeur n'avait que cette couleur.
'Le Fantôme' était sans doute excellent à l'époque, mais aujourd'hui ça très mal vieilli. Les personnages sont stéréotypés et je ne me suis pas du tout attaché à eux. Les intrigues ne sont pas palpitantes et m'ont semblé convenues. C'est des vieux scénarii d'aventures des années 30 et ça se voit. Pour couronner le tout, le dessin est figé et ne me donne pas envie de lire les aventures du Fantôme. Le plus gros défaut de l'œuvre est sans aucun doute les méchants. Ce que j'aime le plus dans les comics books, ce sont les méchants que je trouve souvent plus intéressants que le super héros. Ici, on a droit à de simples bandits quelconques qu'on peut facilement interchanger. Bref, il n’y a rien dans cette œuvre qui rende le scénario captivant.
Aaaaahhhh... la magnifique série d'aventures que voilà... Imaginée par Lee Falk, elle débute aux Etats-Unis et paraît dans le "New York American Journal" du 17 Février 1936. De bien belles histoires réalistes qui puisent leur essence dans le genre "narratif populaire". C'est vrai que voir -de nos jours- un justicier masqué, vêtu d'une combinaison rouge, se promener dans des villes paraîtrait incongru. Mais à l'époque -voici 70 ans- les lecteurs ne demandaient qu'à se divertir. Et puis, n'est-ce pas là l'apanage du "merveilleux" ?... Début des années 70, il m'a été donné un TRES GROS paquet de périodiques du milieu des années 30 à 1941 : "Aventures". Les feuilletant, les classant (ce sont des sortes de grands journaux), les lisant j'ai été immédiatement attiré par cette série. Imprimées en noir et blanc, certaines parutions étaient parfois en quadrichromie. Le graphisme m'a intéressé. Moore y va d'un style puissant mais épuré, travaille le noir et blanc en jeux d'ombres, fait ressortir les éléments inquiétants et dramatiques en quelques traits. Les scénarios de Lee Falk (créateur de "Mandrake le magicien") ne sont pas en reste. Il plonge son héros justicier dans des situations souvent impossibles mais dont il parviendra toujours à se dépêtrer. Exotique, bondissante, prenante, explosive parfois : une excellente série "de papa" (plutôt de grand-père) plus connue -car traduite et parue- en France sous le nom : "Le Justicier du Bengale". Et il y en a eu, des parutions : des albums, des périodiques, des récits complets, ... Dans les dits albums, je vous conseille, car encore trouvables : - Les 4 grands formats de l'Edition des Remparts ; d'épais volumes parus en 1980, noir et blanc, couverture semi rigide. - Les 7 volumes des éditions Soleil. Parus entre 1993 et 1995 ; une excellente intégrale couleurs de ce héros qui fit les très beaux jours du lectorat d'avant-guerre. A (re)découvrir, sincèrement. (Beaucoup) plus d'infos sur les auteurs et parutions diverses ?... Voyez la "fiche technique".
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