Merci Patron
Nous sommes dans le sud-est du Portugal, dans les années 80. Une vieille dame triste et esseulée demande chaque jour à son ancien patron une petite pièce pour sa fille, jusqu’à ce qu’un jour, une personne lui demande : « Qui est votre fille ? »
Paquet Portugal
Nous sommes dans le sud-est du Portugal, dans les années 80. Une vieille dame triste et esseulée demande chaque jour à son ancien patron une petite pièce pour sa fille, jusqu’à ce qu’un jour, une personne lui demande : «Qui est votre fille?» Cette fille est Anita, qui vit paisiblement avec sa mère sur la propriété de son patron, un riche espagnol qui domine toute la region. Elle va y faire le dur apprentissage de la vie, et il y a vraiment de quoi se demander si elle devra dire merci à son patron...
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Date de parution | 30 Septembre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Tout d'abord intrigué par le titre puis un coup d'oeil rapide au dessin et me voilà reparti avec cette BD sous le bras. Un peu déçu une fois la dernière page tournée. Tout ce papier imprimé pour une bête histoire de vengeance... Trop simple, trop linéaire, manque de subtilités tant dans la trame que dans le caractère des personnages pour moi. On voit venir des pages à l'avance les ressorts de l'intrigue. Et comme ce type d'histoire c'est du archi vu et revu... Et pour conclure, je trouve que le style graphique un peu trop BD d'enfant ne colle pas du tout avec la tragédie de cette histoire. Voilà, à lire uniquement si vous êtes confinés lors d'un cataclysme planétaire.
La couverture m’attirait par sa fraicheur et la douceur de vivre qui semblait s’en dégager, mais dès le début de ma lecture, j’ai bien dû admettre que l’emballage ne reflétait absolument pas le contenu. C’est un choix dangereux que d’aiguiller le lecteur sur une fausse piste car je n’étais pas dans les meilleures dispositions pour lire un récit de ce type. Ceci dit, même si j’avais été averti du contenu, celui-ci m’aurait déçu tant le fil narratif est incroyablement prévisible. 10 pages suffisent en effet pour savoir vers quoi l’auteur veut nous emmener (le choix se limitant alors à mes yeux à soit « il » la viole et elle se suicide, soit « il » la tue accidentellement en tentant de la violer), le reste s’avère n’être qu’un remplissage balisé et ennuyeux (à un petit détail près sur la fin, mais pas de quoi crier au génie, non plus). C’est dommage parce que dans, son genre, le dessin est plutôt sympa. Un encrage très marqué, un style assez carré mais un trait bien lisible et caricatural assez sympathique, voilà qui était plutôt de bon augure. Mais, bon, quand un scénario est aussi prévisible, tourner les pages devient un geste machinal que j’ai fait sans ressentir d’émotion.
Avec un tel titre je ne m'attendais pas à ce genre de récit. Ce scénario dramatique est bien amené, on ne se rend pas compte du défilement des pages. Je regrette un manque de subtilité dans le récit. On devine les évènements et les personnages sont caricaturaux. Il faut se situer dans le contexte géographique et historique. Malgré cela cette histoire reste révoltante. J'ai été déçu par le dessin, pas qu'il soit mauvais mais quelque peu inapproprié. La colorisation informatique est réussie mais aurait été plus adaptée avec plus de simplicité. Le fond est grave et la forme semble trop légère en comparaison. J'appuie trop sur ce qui me semble le moins réussi. En fait cette BD est quand même bonne, mais elle aurait pu l'être davantage. Cette collection de chez Paquet se révèle être d'un bon niveau général avec ses récits originaux et ses couvertures de qualité.
Ne sachant à quoi m’attendre, c’est l’esprit vierge de tout préjugé que j’ai entamé la lecture de "merci patron". Sous un titre jovial et une couverture bucolique se cache un récit bien sombre. Une tragédie qui se jouera en plusieurs actes. Je n’ai pas été convaincu par les dessins ni par le format d’édition. Je trouve le trait de Rui Lacas manquant de maturité et de régularité. Il use de gros plans qui ne mettent vraiment pas en valeur son trait approximatif. Le visage des protagonistes est en effet très changeant d’une vignette à l’autre et Eduardo a la physionomie d’un poney et non d’un âne. Heureusement, la colorisation vient aplanir quelque peu ces défauts sans toutefois les effacer. Tout comme pour Voleurs de Chien, la collection blandice n’était pas la plus indiquée pour y publier ce one shot qui traine en longueur. Un 44 planches en format classique aurait donné davantage de corps et d’intensité à ce récit dont il faut attendre la fin pour en percevoir toute sa subtilité. C'est d'ailleurs ce final assez surprenant et finalement bien trouvé qui m'empêche de mettre deux étoiles. Bref, cet album part d’une idée très originale et bluffant mais largement sous exploitée malheureusement . . .
Raaaahhhh !! Irritation et frustration m’envahissent à la fermeture de cet album. J’ai le sentiment que Rui Lacas avait toutes les ressources et le potentiel pour nous pondre une œuvre formidable. Entre autres, un joli coup de pinceau et un excellent sujet de fond. Mais voilà, l’approche et le traitement narratif sont, à mon goût, réellement trop légers et superficiels. C’est d’autant plus rédhibitoire que le thème traité est intense et sacrément délicat. Alors, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Les caractères des personnages. À peine fouillés, trop convenus, voire trop manichéens. La gentille maman dévouée et protectrice, la candide petite fille obéissante et bonne élève, le méchant patron impitoyable, l’employé vicieux et primaire. Même les personnages secondaires (même l’âne !) sont triviaux, caricaturaux. Le graphisme. C’est sûr, il est vraiment « chouette » ! Rond, doux, optimiste et dégageant une grande jovialité. Malheureusement, il créé un décalage irrémédiable avec un propos si grave (je ne révèle rien pour limiter le gâchis). Cette ligne, je l’ai également ressentie par trop « envahissante ». Des tronches énormes, des décors souvent en gros plan donnent l’impression qu’ils vont sortir des vignettes. Comme si les pages avaient été zoomées. Un effet qui renforce une certaine idée de vide, n’enrichit pas les expressions et, plus gênant, laisse transparaître quelques défauts. À part le final, présentant un peu d’originalité, une linéarité dans la narration rend l’histoire assez prévisible. Conjuguée avec mes réticences, on aboutit à une lecture expresse, sans réelle empathie et en fin de compte fade et sans émotion. L’ambition était-elle de créer un contraste, un électrochoc entre matière et forme ? …bof ! Je trouve le format grand et inadapté. Je préférerais un récit concentré sur beaucoup moins de pages et une taille plus petite, visant un résultat dense et percutant. Dans le cas contraire, le fond mérite un développement davantage fouillé, précis et l’illustration gagnerait à moins de détachement et plus de nuances. Pour une meilleure harmonie. Enfin, ce n’est que mon point de vue… Non, merci patron, pas pour moi ! 2,5/5
L'histoire de cette jeune fille est émouvante, et ne laisse pas indifférent. A première vue, la couverture semble évoquer une histoire gaie et bucolique mais celle-ci est en fait une rapide descente aux enfers. Les dessins sont plaisants et je trouve que les couleurs soulignent bien le malaise croissant. Les scènes sont prévisibles et cela accroît le malaise du lecteur. La fin, par contre, est totalement imprévisible et originale. C'est pour moi, une bonne BD mais qui ne fera pas partie de celles que je relis fréquemment car le sujet est vraiment trop sombre. Je ne mets qu'un 3/5 car ce n'est pas vraiment ce que j'attends d'une BD, je privilégie plus la détente.
Au vu de la couverture et des couleurs chatoyantes, on pourrait s’attendre à lire une BD pleine de poésie et de fraîcheur… détrompez-vous ! « Merci patron » est un album très dur duquel vous aurez bien du mal à cacher vos émotions ! L’histoire se passe au Portugal dans l’après-guerre. Elle met en scène une mère et sa fille adolescente qui vivent dans une maison dont le propriétaire n’est autre que le patron. La trame de cette histoire est essentiellement basée sur les relations entre ce patron et ses ouvriers à travers une époque où personne ne pouvait contester les décisions du patronat (du moins au Portugal). Mais la vraie force de ce livre est de nous emmener doucement et irrévocablement d’un récit que l’on croit sujet au bonheur et à la joie de vivre vers un drame horrible qui m’a irrémédiablement pris dans les tripes ! Bon, il faut avouer que le drame est prévisible mais je suis tout de même admiratif envers le scénario qui m’est apparu très bien construit et qui met en scène un dénouement assez surprenant. Le dessin est très agréable à contempler, il est simple et rehaussé par une mise en couleurs parfaitement adaptée au récit. Je ne peux que reprocher la représentation des personnages qui m’a semblé un peu trop caricaturale. A part ça, le découpage et la mise en page me sont apparues excellentes. Graphiquement, cette BD est une vraie réussite ! « Merci patron » est finalement une BD qui m’a pris à la gorge, c’est le premier album d’un auteur portugais dont j’ai énormément apprécié son dessin et sa narration. « Merci patron » fait partie de la collection « Blandice » dont l’éditeur veut en faire la jumelle de la collection « Aire libre » de chez les éditions « Dupuis ». Avec les albums de Renaud Dillies et ceux des autres jeunes auteurs très prometteurs, cette collection est bien partie pour être une référence !
"Merci patron" est un bon album qui, malgré le caractère quelque peu caricatural de certains personnages (seul vrai bémol), atteint son but sans peine : émouvoir le chaland. Au départ, je trouvais le dessin un peu hésitant... à la lecture, il n'en est rien, chaque petite imperfection vient comme se justifier d'elle-même. Le découpage est très bon, et le rythme de l'intrigue est une belle mécanique qui joue sur l'anticipation et l'imagination sordide du lecteur. Ce qui fait que pas mal des évènements de l'album sont en fait prévisibles, mais... pas cette fin qui m'a laissé sur mon popotin. Je savais que la vengeance était un plat qui se mangeait froid, mais j'ignorais qu'on pouvait attendre toute une vie avant de l'assouvir.
Il est des livres qui nous serrent la gorge jusqu'à la fin, "Merci Patron", tout comme Colombe et la Horde(Simon Hureau), à son époque, est de ceux là. Comment derrière une couverture bucolique et un titre presque chantant, deviner qu'un véritable drame se cache ? Rui Lacas, jeune auteur portugais, (tiens ! Pierre Paquet après sa longue période espagnole, part dans la péninsule lusitanienne chercher des auteurs ?) nous dépeint le portrait d'une pauvre famille portugaise pendant les années 80. Dans un pays non encore ouvert au marché européen (il faudra attendre 1986 pour que le Portugal rejoigne ce que l'on appelait alors la C.E.E), c'est un véritable pouvoir seigneurial que nous raconte Lacas, le pouvoir du fameux "Patron". Un dessin, certes assez simple, des personnages, qui ne sont pas des gravures de mode, et des couleurs parfaites, le tout donnant de la puissance à cette histoire dramatique. Peu d'espoir, peu de rire mais une très lente déchéance parfaitement mise en image par Rui Lacas. Un portrait bouleversant, allant même jusqu'au dégoût (page 79), d'une jeune fille qui arbore pourtant un sourire radieux sur la couverture. C'est "la terre" de Zola revisité par Rui Lacas. La collection "blandice"s'enrichit, une fois de plus ce mois-ci, après La Guerre du Professeur Bertenev et "mélodie en crépuscule" d'une nouvelle pépite.
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