Une après-midi d'été
L'après-guerre. La vie a repris son cours dans le petit port de pêche breton, mais le souvenir de la "der des der" reste présent. Trop présent, même.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Bretagne Mirages Première Guerre mondiale Séquelles de guerre
L'après-guerre. La vie a repris son cours dans le petit port de pêche breton, mais le souvenir de la "der des der" reste présent. Trop présent, même. Pour Perdrix et Nonna, les jours heureux sont loins : elle attend que son aimé la demande en mariage, mais lui n'est que silence, mutisme et solitude. Il ressasse sans fin son expérience dans les tranchées..
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Date de parution | Mai 2006 |
Statut histoire | One shot (mais fait suite à Trois éclats blancs) 1 tome paru |
Les avis
Une autre découverte de mon séjour Breton, et une lecture qui ne me marquera pas tellement. Même si j’ai apprécié le graphisme, le scénario n’a pas su me convaincre plus que ça, et je suis surtout resté à côté niveau émotion, les personnages me sont restés étrangers. Je trouve qu’il y a bien plus marquant sur ce thème. Ce n’est quand lisant vos avis que j’ai vu que c’était la suite de Trois éclats blancs, sa lecture remonte à quelques temps déjà, mais un album que je trouve bien au-dessus. Une fois fait le rapprochement et une petite remise en mémoire, le destin des 3 personnages m’a semblé bien plus intéressant mais ne rattrape malheureusement pas mon ressenti final. Je conseille vraiment la lecture de l’album précédent avant d’entamer celle-ci.
Que dire de plus que Mac Arthur, il exprime si bien ce que j'ai ressenti à la lecture de cet album. Effectivement, même si ce n'est pas indispensable, il vaut mieux pour apprécier avoir lu auparavant l'histoire de la construction du phare des Trois éclats blancs. Cette dernière s'achevait à la mobilisation de 14. Le pêcheur Nonna est revenu de la guerre, physiquement du moins. Sa promise l'a attendu mais elle ne le retrouve pas, son esprit est resté là-bas dans les tranchées. Que cette tristesse est bien rendue par le dessin de Le Floc'h, nul besoin de décors fouillés, les ambiances sont parlantes, à la fois dans ce couple et dans les scènes de vie dans les tranchées. Et cette couverture est sublime, une des plus belles de la bd à mes yeux. Nullement trompeuse d'ailleurs, Perdrix attend son homme, même si cette fois ce n'est pas la mer qui l'a pris...
C’est en mettant mon avis sur le site que je me suis rendu compte que cet album faisait suite à un autre du même auteur. L’avoir lu éclaire sans doute quelques changements dans les rapports entre le couple breton. Mais en tout cas cela n’empêche pas de lire et comprendre cet album, qui est un one-shot. Si celui-ci se laisse lire, c’est sans trop d’enthousiasme non plus. En effet, on voit bien l’absurdité, pour ne pas dire l’horreur de cette « guerre de position », où les poilus se faisaient massacrer sans réel but stratégique ni résultats concluant, et l’album dénonce évidemment cette scandaleuse boucherie (la fin de l’album, avant que l’officier « rebelle » ne soit sanctionné, peut paraître un peu brutale, mais cette ellipse conclut relativement bien cette histoire « à charge » : comme la guerre, elle n’a pas de fin, du moins pas de fin « acceptable »). Mais voilà, l’histoire elle-même n’est pas originale, et le traitement de Bruno Le Floc’h n’adopte aucun ton propre à faire sortir l’intrigue du ronronnement. En cela les albums sur le même sujet de Tardi m’avaient bien plus attiré. De plus, le dessin de Le Floc’h, tout en esquisses, un peu rondouillard, avec des décors quasi absents, n’aide pas à la dramatisation de l’histoire. Alors, certes, c’est une histoire triste. On sait dès le départ que le héros va s’en sortir, mais au prix d’une relation brisée avec sa chérie (la guerre elle-même est donc traitée comme une suite de flash-back). A emprunter éventuellement, mais j’ai été un peu déçu par ma lecture. Note réelle 2,5/5.
C'est beau mais c'est triste... En fait de one-shot, cet album est la suite directe de Trois éclats blancs. Et si avoir lu Trois éclats blancs n'est pas indispensable, c'est quand même un plus pour apprécier ce récit ! Coup de bol pour moi, c'est mon cas. J'ai donc retrouvé avec plaisir trois des personnages principaux dans une histoire qui, cette fois, n'a rien de maritime, voire même de côtier (la couverture est trompeuse de ce point de vue). Ce récit est un récit de guerre, qui nous montre toutes les conséquences humaines que peuvent engendrer ces périodes sombres. Trois personnages, trois victimes... trois destinées liées et poignantes. Le découpage est une fois de plus bien pensé et la progression du scénario est magistrale. D'abord léger, voire même innocent dans son introduction, le récit sombre (c'est le mot) dans l'horreur au fil des planches, par un cheminement aussi inéluctable que logique. Que dire du dessin ? Bruno Le Floc'h n'était pas l'auteur qui brillait le plus par ses arrière-plans (régulièrement absents de ses cases) mais son trait nerveux et vif a une telle expressivité et sa lisibilité est telle que j'ai vraiment été immergé dans l'album. Bon ! C'est un fait, c'aurait certainement été moins le cas avec un scénario plus faible... Mais ici, c'est beau... mais c'est triste...
Suite de Trois éclats blancs, avec les mêmes personnages. Ici les tranchées de la première guerre mondiale ont remplacé les paysages des côtes bretonnes, la lutte pour la construction du phare cède la place à l'enfer de la guerre. Pour ma part, j'ai beaucoup moins aimé, et même si je maintiens la note de 3/5, je ne conseille pas l'achat. A lire par curiosité, si Trois éclats blancs vous avait séduit.
Il s'agit clairement de la suite de Trois Eclats Blancs, si on s'en réfère aux protagonistes et à la continuité chronologiques des récits. On sort par contre beaucoup du cadre côtier du premier. Ici l'on retrouve en fond d'histoire la première mondiale. Le principal personnage, Nonna, est rentré de la guerre vivant, enfin du moins physiquement car psychologiquement c'est autre chose. Les flash backs sur la guerre des tranchées permettent de comprendre le comportement de Nonna. Mais au final, on est bien loin de Trois Eclats Blancs. Le dessin est dans la même lignée, mais cette BD est plus sombre du point de vue scénario. Le témoignage indirect sur cette sale guerre mérite qu'on s'y attarde. Il est préférable de lire Trois Eclats Blancs afin de mieux comprendre qui étaient les personnages avant la guerre, et ce qu'ils sont devenus.
Comme l'album auquel il fait suite, Trois éclats blancs, cet album-là ne m'a pas complètement séduit. Certes, la force de Bruno Le Floc'h réside dans une bonne combinaison entre puissance graphique et évocation poétique. La rudesse de la grande Guerre se prête assez peu à une telle combinaison. Ici le coeur de l'album est l'expérience de Nonna de la guerre, à coups de très longs flashes-backs. Son gaz, ses assauts, ses ordres d'officiers débiles et/ou sadiques... Ces éléments sont bien là, mais curieusement, on ne sent pas l'oppression qu'un Tardi peut insuffler dans son récit, par exemple. Le trait de Le Floc'h est bien trop sage, pas assez gras, pour coller à l'ambiance. Sa puissance graphique ne se retrouve qu'à trois ou quatre reprises, ce qui est trop peu. C'est donc un album pas désagréable à lire, mais quand même bien décevant par rapport au talent de l'auteur, qui fait ici une erreur de "casting".
Cet album est une suite du très bon Trois éclats blancs du même auteur. En effet, à la fin de ce dernier, on quittait Nonna, le marin breton, alors que la première guerre mondiale éclatait. Nous voici donc de retour dans notre port breton et Nonna est revenu du front. Perdrix, sa bien aimée, attend qu'il la demande en mariage. Mais Nonna a encore la tête dans les tranchées. C'est ainsi que Le Floc'h va nous raconter la guerre vécue par Nonna à grands coups de Flash Back. Si l'histoire est intéressante, je reste sacrément sur ma faim. En effet, pour moi, la grande force de Le Floc'h est avant tout d'ordre graphique (et non scénaristique). J'ai adoré Trois éclats blancs pas forcément pour son histoire, mais pour les scènes de mer dépeintes par l'auteur. Or, dans "Une après-midi d'été" les tranchées se prête moins à la contemplation des dessins de Le Floc'h. L'album est globalement bon, mais je suis nostalgique des paysages bretons quasi inexistants dans ce quasi one-shot.
Avec "une après-midi d’été", Bruno Le Floc’h nous revient avec une histoire qui, encore une fois, touche le lecteur. Contrairement à ce qu’annonce Delcourt, ce n’est pas la suite de Trois éclats blancs, même si ces deux albums partagent des personnages communs (Nonna, l’Ingénieur et Perdrix). Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre. Nonna est rentré au pays mais n’est plus le même. Le front occupe toutes ses pensées : ses camarades perdus, l’attente avant l’assaut, les gaz . . . bref, l’horreur au quotidien. L’auteur nous dépeint les conséquences de "la stratégie", celle de ces galonnés pour qui la vie d’un fantassin ne représente rien. Bruno insuffle une certaine émotion à travers une narration brute mais pas pesante. Un bel album qui donne matière à réflexion . . .
Trois éclats blancs racontait le développement d'amitiés et de relations amoureuses autour de la construction d'un phare. "Une après-midi d'été" reprend les mêmes personnages et montre comment la guerre 14-18 a détruit tout ce qui avait été patiemment édifié. Bien que ces albums racontent des histoires symétriques et inverses, ils sont tous deux d'excellente qualité et sont à recommander sans réserve.
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