Le Jardin armé et autres histoires
Dans le Jardin Armé et autres histoires : 3 récits fantastiques.
Bichromie David B. Ecole Duperré Nouveau Futuropolis One-shots, le best-of Prague
Dans le Jardin Armé et autres histoires : 3 récits fantastiques. Dans le Jardin Armé, Rohan, forgeron à Prague au XVème siècle, est appelé par Adam, père de l'humanité à quitter la terre pour le paradis. Mais pour y parvenir, il faut qu'il trouve le chemin du Jardin d'Eden.
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Date de parution | Septembre 2006 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je vais commencer par mettre en garde, cet album ne plaira pas à tout le monde. Comme souvent avec David B., on entre dans des récits allégoriques accompagnés par une narration onirique, très belle et poétique. Il faut vraiment être au calme pour en apprécier toute la richesse. Un album où trois histoires nous sont proposées sous forme de contes avec pour base de départ des faits historiques réels, du moins pour les deux premières. La première, Le prophète voilé, nous transporte au Proche-Orient avec le cinquième calife abbasside, Harun Al-Rashid. La vie d'un simple teinturier va basculer lorsqu'un voile blanc lui recouvre la tête et quiconque regardera sous ce voile mourra instantanément. Un récit sur la guerre, le pouvoir et les religions. La seconde, Le jardin armé, nous transporte en Bohême avec Jan Žižka, le chef des taboristes. Un forgeron va devenir le disciple d'Adam et d'Êve et sera à la recherche du paradis, mais son voyage sera parsemé d'embûches avec Jan Žižka sur sa route. Les guerres de religions.... La troisième, Le Tambour amoureux, nous transporte toujours en Bohême avec Jan Žižka, mais celui-ci est mort et ses fidèles font fabriquer un tambour avec la peau de notre taboriste. Toujours la recherche du paradis et le retour du Christ où vient s'immiscer l'amour terrestre. Trois récits, trois contes philosophiques, que l'on pourra interprèter différemment, portés par une narration singulière, ils m'ont subjugué. Côté dessin toujours ce trait arrondi d'une grande finesse et très expressif. Une bichromie dans les jaunes/marrons du plus bel effet. Du très très beau travail. J'ai passé un excellent moment.
Que cet album est bien !!! J'hésite presque à mettre une cinquième étoile... seul le fait que l'album est somme toute assez vite lu et laisse un peu sur sa fin m'en empêche (c'est qu'on en redemande !), mais j'hésite. J'ai rarement ressenti autant de poésie à la lecture d'un album de BD. S'agit-il de fables, de contes, de mythes ? Toujours est-il que le dessin, les histoires, tout est en parfaite adéquation, c'est beau, tout simplement, beau. Et ça ne ressemble à rien d'autre, hormis... à du David B. Je ne décrirais pas plus cet album, Quentin l'a très bien fait avant moi, et quelque part cet album est tellement dans le ressenti qu'aucune description factuelle ne lui rendra justice. Pour savoir que penser de cet album, il faut juste se poser au calme, dans un endroit confortable et douillet, et le lire, lentement, se laisser imprégner par le récit et les images, puis se laisser emporter...
Cette BD de David B. n'est pas la plus accessible. Elle se compose de 3 récits, le dernier étant une sorte de suite au second. Le contenu est impossible à résumer. La BD est si dense qu'on a déjà l'impression de lire des résumés. Ces histoires sont empreintes de mythologie, de religion, de mythes et d'histoire. L'imaginaire de l'auteur ne semble pas avoir de limites. L'interprétation n'est pas évidente, elle dépend un peu du vécu et des sensibilités de chacun. Cette lecture est une expérience à part qui ne conviendra pas à tout le monde. Le dessin est classique pour David B. mais son style est ici relevé grâce à la bichromie très douce. Je conseille cette BD dans un premier temps aux habitués et fans de l'auteur. Pour les autres, il est souhaitable d'apprendre à le découvrir avant de s'attaquer à ce one shot.
Ca fait un bail que je n’avais pas pris mon pied comme ça avec un album de David B. "Le jardin armé" est un de ses meilleurs albums, tout simplement. Il contient trois contes entre histoire, mythe et légendes, trois récits pleins de sang et de fureur, de fanatisme religieux et de coutumes barbares. En même temps, on sent poindre une pensée presque philosophique et des petits bouts de métaphysiques par-ci par-là, sans oublier l'humour et l'ironie nécessaire à ce genre de récit s'il ne veut pas tomber dans le pompeux. Graphiquement, c'est très beau, très travaillé, avec ce style qui n'appartient qu'à David B. : corps désarticulés, effets d'aplats, perspectives écrasées. Un très très bel album. Presque culte... une relecture suffira peut-être à remonter ma note...
Première constatation : la couverture est absolument somptueuse. C'est bien simple, je n'arrive pas à me résoudre à ranger cet album, qui est par son format, la qualité de son papier et de sa reliure, un très bel objet, dans ma bibliothèque. Petit bémol, j'aurais aimé que le dessin des planches bénéficie de la même palette de couleurs. Hélas, nous n'avons droit qu'à une bichromie dans les tons marron beige (je sais, y en a qui aiment ;) ) et noir. C'est toujours mieux que du strict noir et blanc, mais quand je referme cet album et que je contemple sa couverture, je ne peux que regretter ce choix, peut-être dicté par des impératifs économiques. Le dessin lui-même est comme d'habitude : génial (avis très personnel ;) ). Le scénario maintenant. David B. nous propose trois nouvelles, inspirées de son imaginaire foisonnant, et nourri de ses lectures sur les religions et les mythes. La première, "Le Prophète voilé", nous transporte dans un Orient mystique, et reprend la figure centrale de la série "Les Chercheurs de trésors" et nous dévoile (si j'ose dire ;) ) son histoire, avec une chute comme un puits sans fond. La seconde, "Le Jardin armé" nous ramène en Occident. C'est -autant que ma faible culture en la matière puisse me permettre d'en juger- une sorte de relecture de la Genèse, transposée au XVème siècle. On y retrouve, comme souvent avec David B., des combats et un symbolisme omniprésent et toujours au service du scénario. On peut lire cette nouvelle comme une dénonciation des faux prophètes, et donc aussi par extension, des mouvements sectaires, car le paradis promis se révèle trompeur. La dernière nouvelle, "Le Tambour amoureux", est peut-être la plus étrange. C'est ma préférée, même si elle est assez courte, car sa fin est très belle. Une fois n'est pas coutume, il s'agit d'une histoire d'amour, ou plutôt sur le pouvoir de l'amour. On y retrouve Jan Zizka, personnage central de la seconde histoire, réduit à une peau de tambour, dont s'éprend une jeune fille. Si j'ai assez aimé "Le Jardin armé", pourtant difficile à suivre, et beaucoup "Le Tambour amoureux", j'ai en revanche un peu moins apprécié la première nouvelle, malgré une fin habile. Cela est peut-être dû au peu de consistance des personnages qui la composent. Il est très difficile de s'y attacher. Mon 4/5 est donc plus un 3.5. Quoi qu'il en soit, je pense que cet album supporte, et même mérite une relecture, aussi j'en conseille l'achat, même si ce n'est pas ce que David B. a fait de mieux. Lisez d'abord L'Ascension du Haut Mal, son chef-d'oeuvre. Et je remercie encore une fois Spooky, de me l'avoir offert :)
Le dernier livre de David B. part sur les traces de deux personnages historiques : Harun Al Rashid, Calife de Bagdad au 8e siècle, et Jan Zizka, un des leaders de l'hérésie Taborite à Prague au 14e siècle. Chaque récit débute par la mise en scène du contexte historique pour dévier lentement vers le conte, un genre dans lequel David B. n'a pas son pareil. Le résultat est fantastique. On est transporté par l'histoire. La folie des hommes et leur magie devient rationnelle, suivant la logique du conte. Le symbolisme affleurant dans chaque planche et dans les dialogues n'est jamais gratuit et est utilisé à bon escient pour construire la morale de l'histoire. Les dessins sont toujours extraordinaires, d'une finesse et d'une richesse qu'on ne se lasse pas de détailler et qui possèdent la puissance hypnotique des enluminures des temps jadis. Ils ne sont plus simplement en noir et blanc, mais incorporent différentes tonalités brunes qui sont du plus bel effet. Encore quelques livres de qualité similaire et David B. pourrait rejoindre sans complexe les incontournables Perrault, Grimm et Andersen - quoique ses contes soient moins intemporels puisque basés sur des personnages historiques, et plus "adultes" avec un symbolisme sexuel explicite mais jamais érotique et toujours à propos. On en redemande !
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