Les Petits Riens

Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)

Le blog de Trondheim raconte avec beaucoup d'humour tous les petits riens qui parsèment sa vie.


Autobiographie BD-Blogs Lewis Trondheim

Le blog de Trondheim raconte avec beaucoup d'humour tous les petits riens qui parsèment sa vie. Jardinier malheureux (il extermine involontairement toute plante verte lui passant entre les mains), voyageur hypocondriaque (lors d'un séjour à la Réunion, le chikungunya fait son apparition), père de famille déboussolé (Alien ennuie profondément son fils alors qu'il devrait être époustouflé). Lewis Trondheim affronte une existence pleine d'imprévus, qu'il transfigure en petits instantanés.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Octobre 2006
Statut histoire Strips - gags 9 tomes parus

Couverture de la série Les Petits Riens © Delcourt 2006
Les notes
Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)
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18/10/2006 | Ro
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Par Emka
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Emka

Voilà ce que je qualifierais de série bonbon, chocolat ou saucisson (selon les goûts), c’est l’incarnation même du plaisir de lecture que l’on picore de temps à autre. Des bribes de vie, des observations, des anecdotes glanées au fil des jours, que Trondheim rassemble avec un talent incontestable et son coup d'oeil si particulier. Ca a été ma porte d'entrée dans l'univers de Lewis Trondheim et reste un grand plaisir à chaque nouvelle sortie. Ce qui pourrait n’être que des "petits riens" pour d’autres se transforme sous sa plume en véritables moments de bonheur, capturés avec une finesse et une légèreté qui font mouche. À l’origine, ces histoires étaient publiées sous forme de strips sur un blog, chaque planche offrant un instantané de son quotidien. Mais là où certains pourraient se contenter d’anecdotes légères et sans conséquence, Trondheim parvient à transcender ces moments en créant des récits à la fois drôles et touchants. Il faut un œil exercé pour capter le comique de ces situations souvent banales, et c’est là tout le talent de l’auteur : faire rire à partir de presque rien, mais aussi susciter l’empathie et parfois une réflexion plus profonde. Une sorte d'équivalent BD de Vivian Maïer en photographie. L’album marque aussi un tournant technique pour Trondheim, qui se charge lui-même des couleurs. Les aquarelles qu’il utilise apportent une douceur particulière aux planches, renforçant l’atmosphère chaleureuse et familière de ces petites aventures du quotidien. Le trait, épuré et précis, accompagne parfaitement cette ambiance. Au-delà de l’aspect narratif, l’édition elle-même mérite d’être saluée. Complètement d'accord avec iannick sur ce sujet, le format poche est idéal , et la qualité du papier offre une expérience de lecture agréable. Que ce soit pour le rire, pour la réflexion ou simplement pour le plaisir de retrouver l’univers de Trondheim, ces albums sont toujours en priorité sur ma liste lors de leur sortie. Une série qui ravira certainement autant les amateurs de longue date que ceux qui découvrent le travail de Trondheim à travers ces petites pépites de vie quotidienne.

02/09/2024 (modifier)

Je n'ai jamais été fan de Lewis Trondheim. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais j'ai toujours eu du mal avec son dessin. Mais j'aime beaucoup la personne, notamment suite à un long entretien diffusé sur Arte il y a... pffiou... longtemps... concernant l'adaptation de sa Mouche au Japon. A chaque sortie d'un nouveau Trondheim, j'ai donc toujours envie d'aimer sa nouvelle création... mais j'ai presque toujours du mal. Je dois être maso, et j'aime ça ^_^ Sauf qu'un jour, je suis tombé sur son blog et que j'ai de suite accroché à ces tranches de vie, souvent anecdotiques, mais toujours très sympathiques. Je me rue donc à chaque fois sur les volumes des Petits Riens , que je (re)lis avec grand plaisir. Et c'est avec le sourire aux lèvres que je repose à chaque fois chaque tome. Un bonheur simple de BDphile. Note : un 4,5, qui se transforme en 4/5 + coup de cœur. Petit message à l'auteur : Lewis, si tu me lis, j'ai vraiment du mal à aimer la plupart de ce que tu dessines (je me permets de te tutoyer) et pourtant je suis un fan. C'est une sensation très curieuse que tu es le seul à me procurer. Félicitations !

13/11/2008 (modifier)
Par nix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Formidable !! Ca fait longtemps que je n'ai plus eu un coup de coeur de la sorte. Après avoir lu "Lapinot"* et ses fameuses carottes il y a quelques mois, je me demandais comment ce cher Lewis pourrait me surprendre. A présent je le sais : avec de l'aquarelle et des scènes de la vie quotidienne. Les petites histoires qui tiennent en quelques cases (si je puis m'exprimer ainsi puisque les dessins sont en fait délimités par de la couleur) sur une petite page sont savoureuses, émouvantes. Personnellement, je résumerais ma lecture de cette oeuvre par une citation indienne qui dit : "Il est aisé de rendre la vie difficile, mais compliqué de la rendre aisée !". *NdlC : Lapinot et les Carottes de Patagonie ;)

04/01/2007 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur iannick

Ce sont peut-être des petits riens pour l’auteur mais pour moi, ce sont vraiment de vrais bonheurs de lecture. Trondheim a réalisé ces histoires en une planche à partir de ses observations, anecdotes qu’il a réunies dans un carnet et que l'on peut admirer sur son blog quotidiennement. Il faut un sacré coup d’œil pour raconter ses petites histoires ! A partir de pas grand-chose, Trondheim a réussi le coup de force de me faire arracher quelques fous rires et parfois quelques appréhensions devant la réalité du quotidien. J’avoue avoir été, par exemple, sensible et surpris par l’attachement de Trondheim sur les arcs-en-ciel. De même, son séjour à la Réunion et ses pitreries avec son compère Joann Sfar à Angoulême me sont apparus irrésistibles de drôlerie. « Les petits riens » est le premier album de Trondheim dans lequel il réalise lui-même la mise en couleurs. Le résultat m’est apparu franchement enthousiasmant. L’auteur a utilisé des tons à l’aquarelle parfaitement adaptés à l’ambiance de chacune de ses petites «aventures». Son trait est très mature à l’image de ses séances de dédicaces où il réalise très rapidement des « crobars » sans passer par l’étape du crayonné. Le format poche de ce livre est parfaitement adapté pour l’emmener facilement dans un sac à doc et le papier est d’excellente qualité. Cependant, je déplore que les couvertures ne soient pas mieux protégées contre les salissures, un film plastiqué comme ceux des mangas aurait été le bienvenu. « Les petits riens » m’est apparue finalement comme une BD autobiographique très distrayante basée principalement sur des anecdotes très sympathiques. L’album est actuellement mon livre de chevet. Au vu de son blog, Trondheim continue toujours à réaliser des planches basées sur son quotidien qu’on risque fort de les revoir dans un nouvel album des « petits riens » : chiche !!!!

24/11/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Que certains auteurs amateurs sans talent (je ne cite pas de noms pour ne pas faire de pub à "Lovely Goretta") aient réussi, grâce à un effet de mode, à transformer en vrais livres les platitudes mal dessinées qu'ils affichent sur leur page internet pour que des inconnus viennent y déposer un "kikoolol tro for ta bd, é tu lach 1 komentèr sur mon skyblog toa ossi m1tnan steuplé ?", est un phénomène assez fâcheux. Néanmoins, quand c'est une pointure comme Lewis Trondheim qui décide de se mettre au format "blog", le résultat est assez savoureux et, pour le coup, mérite largement de devenir une série de vrais livres. Est-ce que ça vaut le coup d'acheter le livre quand on a déjà lu toutes les planches sur le blog jour après jour ? Je dirais oui. Moi, ça m'a fait autant marrer quand j'ai lu le livre que la première fois que j'ai lu "Les Petits Riens" sur le net. En plus, sur le site les planches disparaissent au fur et à mesure, ce qui justifie d'autant plus l'achat. Pour ce qui est du contenu, ben, c'est du Trondheim pur jus, qui ne décevra pas plus qu'il ne surprendra ses fans. Fidèle à lui-même, Lewis fait ce qu'il sait si bien faire : raconter des petites anecdotes, la plupart du temps assez rigolotes, parfois inquiétantes ou tristes, sur sa petite vie d'auteur de BD. Évidemment, ça ressemble à ses Carnet de bord, à Approximativement, même un peu à Désoeuvré. Évidemment, si vous cherchez plutôt une grande aventure épique, vous ne serez pas forcément subjugué par des histoires de t-shirt sous une chemise à manches courtes ou de bout de barre chocolat-fruits secs qui tombe par terre. Et si vous aimez les Romans Graphiques sérieux et profonds qui font vachement réfléchir sur le sens de la vie et délivrent de puissants messages sur l'amour (qui est triste) et le racisme (qui est mal), vous n'allez pas forcément rigoler quand Lewis et Joann collent exprès du PQ sous leur chaussure pour faire un gag à deux balles dans un festival BD, ou quand Lewis bourré fait du sabre-laser en jouant du piano pour montrer à ses potes qu'il est plus fort que Dark Vador. Par contre, ben, si vous aimez bien les couillonnades habituelles de Lewis-le-parano, Lewis-l'hypocondriaque, Lewis-le-gamin, Lewis-le-rigolo, pas d'hésitation, ce petit album (et ceux qui suivront) a sa place dans votre collection.

01/11/2006 (modifier)