Gomina

J’ai lu le premier tome dans l’édition originale des Humanos, publiée dans un format atypique (tout petit, avec seulement une trentaine de pages). J’imagine que ça devait être un récit qui ne devait pas donner lieu à une suite, une sorte de parenthèse au milieu d’autres productions du duo, plus tournées vers l’humour. Et qu’ensuite ils se sont ravisés, en publiant quelques années plus tard (chez un autre éditeur, mais aussi dans un format et une pagination beaucoup plus classiques) un autre album, qui est une sorte de flash-back/prequel du précédent. On retrouve le style de Ben Radis, avec des personnages aux têtes animalières. L’originalité ici est qu’ils ont des têtes d’insectes ! Surprenant au départ, mais on s’y fait rapidement. Car le reste du corps est tout ce qu’il y a d’humain, et dans le second tome plusieurs personnages ont des têtes où le côté insecte est présent, mais moins « visible ». En tout cas ce dessin est plutôt agréable, très fluide. Et la colorisation (du Noir et Blanc agrémenté de touches d’orange et de jaune) est elle aussi sympathique. Les deux histoires donnent dans le polar noir classique (surtout le premier récit, très polar américain des années 1940). C’est bien fait, mais sans aucune surprise. Du coup ça se laisse lire, mais aussi rapidement oublier – seul l’aspect graphique marque un peu plus par son originalité. A emprunter à l’occasion, pour les amateurs de polar ultra classiques et/ou du duo d’auteurs. Note réelle 2,5/5.

16/02/2024 (modifier)

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Fidèle à leur habitude de mettre en scène des personnages à têtes d'animaux, le couple Dodo et Ben Radis, se lance en 1983 dans cette splendide série policière dont j'ai découvert le second récit dans L'Echo des Savanes en 1986. Inspirée des polars noirs des années 40, la bande a pour héros Gomina, un détective à tête d'insecte qui traque le criminel Pento dans un cocktail de mystère, d'action et d'érotisme (les femmes ont de belles formes, telle la regrettée Gominette). L'univers sordide et les personnages corrompus rappellent beaucoup le ton de Canardo de Sokal, mais ici, le style graphique est dans l'esprit de la Ligne Claire, rempli de clair-obscurs, et livré en bi-chromie, dans une alliance de noir et de jaune (clin d'oeil à la célèbre Série Noire ?), ce qui renforce le ton dramatique de ce polar palpitant. Les têtes des personnages peuvent surprendre au début, mais on s'y fait, après tout, on retrouvera cet anamorphisme dans Blacksad. Une curiosité à découvrir, que les auteurs n'ont pas poursuivie, pris par la création de Max et Nina.

17/07/2013 (modifier)

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Je ne connais pas trop l'oeuvre de Dodo et Ben Radis, mais j'ai l'impression que cette courte série est une sorte de déviation vers le polar pour un duo (un couple même) plus à l'aise dans l'humour et le roman graphique. Cet essai (qui a peut-être connu d'autres petits frères) n'est en effet pas vraiment concluant. L'intention d'installer un personnage dans un style giallo est louable, mais Gomina n'a pas le cynisme ou l'humour qui en feraient un personnage emblématique. Pas d'atmosphère poisseuse, pas vraiment de flic ripou... Et même s'il y a une romance, elle est vite consommée et presque aussi vite réduite à néant avec la disparition de la belle... Reste le graphisme, typique du franco-belge des années 1980 et 90, et ce choix -qui est, lui, original- de présenter les personnages sous des traits d'animaux. C'est la seule bonne idée de la série, les gants aux mains de tous les personnages me rappelant trop certains récits mettant en scène Mickey... Oubliable.

09/02/2010 (modifier)

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Oufti !... Vraiment spéciale, cette -courte-série... Gomina ?... Un détective à corps humain, mais à la tête d'insecte ; une sorte de mélange de mante religieuse-fourmi à bec-aux yeux semi-globuleux... C'est un "privé", un détective qui passe plus de temps dans les bas-fonds et les arrière-salles que chez lui. Il enquête dans un univers vraiment à part, au milieu de personnages... euh... disons des humanoïdes invertébrés. Nos deux auteurs ont "pondu" là quelque chose de spécial. Les enquêtes ?... de vrais polars noir de noir relatés par un texte fluide adhérant à un graphisme clair et bien lisible. Curieux. Très curieux. Une vraie nouveauté dans le style narratif, une découverte dans le trait. Qui plus est, la colorisation crée une osmose entre le noir, le blanc et... le jaune. Cet ensemble de tons crée une sorte d'authenticité palpable ; comme les néons jaunis des vieux "zincs" de quartier... Ca m'a surpris. Agréablement par le ton, un peu moins par le manque d'humour. "Gomina" ?... C'est un vrai Polar avec des animaux qui n'en sont pas... et qui n'ont rien à voir avec ceux de "tonton" Walt Disney... loin de là !... Courte série, qui n'a duré que le temps de deux albums. A découvrir quand même ; ça va vous surprendre !...

18/10/2006 (modifier)

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