Haxtur

Ce Diptyque est en réalité assez déroutant. Déroutant par le scénario. L’histoire commence par un soldat qui semble intégré dans un bataillon dans une forêt sud-américaine ou ailleurs et qui essuie des coups de feu. A partir de là il s’effondre et son esprit va basculer dans des mondes étranges caractéristiques de l’héroïsme fantasy où il va errer pendant plusieurs histoires courtes jusqu’à affronter son double. A la fin du 2e tome on retrouve ce soldat dont on apprend qu’il est finalement mort. Et c’est ça qui sort aussi de l’ordinaire puisqu’on voit assez peu des héros qui meurent à la fin d’une histoire dans le monde de la Bd. Je comprends que cette histoire parue chez Dargaud entre les années 1972 / 1973. J’ai le sentiment que la traduction de cette histoire parue dans une revue espagnole n’est pas en une grande qualité et n’aide pas forcément à la compter du récit. Reste le dessin de Victor De la Fuente toujours aussi fabuleux même si à mon sens la colorisation ne met pas suffisamment en valeur la qualité de son dessin. On le voit d’ailleurs dans l’intégrale de Haggarth parue chez Casterman. Au final une lecture loin d’être inintéressante.

07/01/2024 (modifier)

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J'ai trouvé ces 2 albums peu courants chez un nouveau bouquiniste en Dordogne, à un prix très intéressant. Je connaissais cette mini série de Victor De La Fuente, un dessinateur que j'apprécie et dont je cherche la plupart de ses travaux. Mais ici, je suis un peu désappointé : le récit débute par la mort d'un soldat au coeur d'une jungle, qui bascule dans un monde parallèle en décomposition où il doit errer à travers différents territoires à la recherche de sa vérité ; il affronte sorciers, lycanthropes, monstres, guerriers en armure, ou aide de belles jeunes femmes, c'est une succession d'épreuves qui ont l'allure d'une heroic fantasy de style "sword and sorcery", mais finalement, ça n'en est pas, c'est du fantastique, mais un fantastique étrange, avec une fin onirique. J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ce genre de récit, traité de façon un peu naïve qui plus est. Parue en Espagne dans le mensuel Trinca, puis traduite en France en 2 albums Dargaud en 1972 et 73, c'est la seconde série importante après le western Sunday, qui marque l'arrivée sur le marché français du dessinateur espagnol De La Fuente, juste avant sa participation à Histoire de France en Bandes Dessinées. Son dessin ici est bien maîtrisé, mais semble par endroits un peu rapide. Il reprendra un sujet un peu similaire qui sera cette fois un vrai récit de fantasy, avec Haggarth au dessin plus travaillé.

12/11/2013 (modifier)

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Une étrange série. Courte (2 albums) qui se termine par la mort du héros. Assez rare pour être souligné. Le héros ?... Un combattant. Pas une espèce de Conan... non... un homme qui, condamné, poursuit une vaine destinée. Curieux personnage aussi : barbu (du moins un collier noir) et moustachu, une sorte d'échalas aux muscles et tendons néanmoins noueux. J'aime toujours ces deux albums, qui font la part belle à une "fantasy" complètement débridée. Une petite série qui, l'air de rien d'ailleurs, mêle aventure et discours politique. Néanmoins, ça se bagarre et bataille ferme dans un formidable éclatement de cases, une mise en page "pétante" qui attire le regard et avive l'intérêt. Qu'aurait donné cette série sans la patte de Victor de la Fuente ?. Vraisemblablement pas grand chose. Mais ici, c'est un hardi mélange d'époques, de retours en arrière, de projections dans le futur concoctés dans un scénario assez complexe. Une petite saga très dynamique, d'un graphisme éclatant, nerveux et subtil, qui fait la part belle aux grands élans combatifs... Ca a quasi 35 ans d'âge, et ça n'a pas pris une ride ! Chouette.

19/10/2006 (modifier)

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