Missy
Etoile de cabaret la nuit, Missy redevient chaque matin cette grosse femme dont le monde entier se contrefiche.
Auteurs africains La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Problèmes de poids
Une fois leur curiosité et leur désir assouvis, ses amants l’abandonnent invariablement au saut du lit. Rythmé entre adoration et répulsion, l’équilibre de Missy ne tient qu’à un fil. Un fil sur lequel tire l’impitoyable Dud, le gérant du cabaret. Afin que les hommes cessent de ne voir en elle qu’un simple objet de fantasmes, Missy décide de maigrir, au risque de perdre ce qui l’a imposée sur scène : ses formes généreuses.
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Date de parution | 02 Novembre 2006 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une BD qui me laisse sur ma faim. Je ne suis pas friand des "concepts" qui souvent cachent une pauvreté scénaristique. L'absence de visages et les choix des formes féminines sont un des éléments importants du système narratif. Et s'ils interpellent, ils ne nuisent pas mais n'apportent pas non plus. L'histoire est très linéaire, classique et sans surprise. Le final arrive cousu de fil blanc, on n'est pas surpris pour deux sous. Ne reste donc que cette originalité graphique, tout ça pour ça. 2.50
Je pourrais presque copier mot pour mot l'avis de Miranda, je trouve que l'obésité représentée ici est beaucoup trop idéalisée par rapport à ce que doit être la réalité d'un tel surpoids. La télévision nous abreuve ces derniers temps d'émissions sur les pertes de poids extrêmes ou les concours de miss ronde et Missy est à des lieues de ces femmes avec 70 kg de trop (ou plus) que l'on peut y voir, qu'elles assument/apprécient ou pas ce surpoids. Tout est trop lisse et léger pour être crédible. Le dessin traduit peut-être la vision que peut avoir un homme qui aime les femmes "rondes" et qui ne comprend pas les problèmes que cela peut poser, physiquement et moralement à celles qui ne s'aiment pas comme ça. Mis à part ça, l'histoire se lit vite et sans déplaisir, sans surprise non plus (même la chute) mais était-il possible qu'il en soit autrement ? Les têtes sans visage font l'originalité du récit, personnellement, j'aurais préféré quelques expressions faciales. Pas mal sans plus, jolies couleurs, à emprunter.
Fable sombre et stylisée, cette Missy m’a touché par son propos. Certes, il n’y a rien de spécialement original dans cette histoire puisque les auteurs nous proposent de suivre une stripteaseuse dans sa quête du grand amour, une quête malheureuse tant la belle s’attarde sur l’apparence plutôt que sur la profondeur des sentiments. Alors, pourquoi cette histoire m’a-t-elle touché ? Grace à un traitement graphique original et culotté. Missy est à la fois sensuelle et grosse (sans que j’aie vu là une manière de magnifier la femme ronde) : elle attire les hommes par un physique que, par ailleurs, elle déteste. C’est là tout son drame mais aussi celui de bien des femmes (grosses ou pas – si vous connaissez une femme heureuse de son physique, envoyez-là chez un psy : elle n’est pas normale). Je me suis donc retrouvé devant un personnage hors normes… auquel bien des personnes peuvent s’identifier. Ses problèmes viennent bien plus de la manière dont elle se voit que des autres. Sa mésestime d’elle-même la pousse dans les bras d’opportunistes en quête du coup d’un soir plutôt que vers celui qui l’aime… mais qui n’a pas la gueule qui convient. Le thème central du récit est donc bien l’apparence, la façon de se percevoir et de percevoir les autres… au risque de passer à côté… Un thème universel qui touchera plus d’un lecteur. Et l’identification sera d’autant plus facile que tous les personnages sont anonymes. Enfin, ils ont des noms… mais pas de visage. C’est la deuxième grosse audace graphique de l’album : des ovales vides à titre de visage. Ce traitement graphique original et le charisme de Missy -fragile et à côté de la plaque- ainsi qu’une fin qui évite le happy-end m’ont rendu cette lecture accrocheuse et plaisante. Franchement pas mal bien ! J’opte pour la cote supérieure pour l’originalité graphique.
Mais quelle horrible histoire ! J'en suis encore tout retourné. Quelques fois, on voudrait pouvoir changer les choses à notre guise. Le doute ne devrait jamais être permis dans une relation de confiance. J'ai adoré le concept et j'ai adoré ce récit. Il est intéressant de voir qu'on peut être une star dans un domaine précis mais revenu dans la vie quotidienne, n'être plus rien. On peut également souffrir de cette situation. C'est bien ce qui arrive à notre Missy, une jeune femme aux contours plus que généreux qui officie dans un cabaret. Le dessin est épuré et les visages sont volontairement absents. Cela confère un cachet particulier à ce one shot pas comme les autres. C'était un exercice plutôt périlleux que de laisser s'exprimer les corps plutôt que les visages dans une histoire de déboires amoureux. C'est un pari réussi. La force d'expression réside tout simplement dans l'absence de visage ! On pourra y mettre le visage qu'on imagine. C'est une véritable interaction avec le lecteur. Missy mérite votre attention. N'hésitez pas à la découvrir si vous tombez dessus !
Note 2,5. Méfiance. Les auteurs jouent à l'excès avec les formes, comme si être très gros pouvait être beau et sensuel… j'en doute. Lesdites formes de ces femmes sont tout en rondeurs, sans vaguelettes de graisses, sans peau tombante, sans bourrelets, sans cellulite, toutes ces choses disgracieuses qui déforment le corps et qui sont laides à regarder. Notre grosse Missy est légère comme une plume et bouge avec aisance, sa graisse ne semble jamais la gêner, sa démarche est aérienne. On dirait qu'elle a juste été gonflée avec une paille, elle ne semble pas traîner des dizaines de kilos en trop mais juste quelques litres d'air. Est-ce une façon imagée de voir l'obésité ? Dans ce cas on est loin de la réalité. J'ai juste eu l'impression de voir un fantasme masculin prendre forme, car même les autres filles normales sont déjà hors normes. Alors voici ma question, la lecture aurait-elle autant plu si l'on nous avait montré une vraie obèse avec toute la monstruosité physique que cela comporte ? Le dessin est certes très joli, mais je le verrais mieux adapté à une histoire qui ne parle pas de souffrance physique et de la souffrance morale qu'elle engendre : non acceptation de soi et difficultés de communication avec les autres. Le concept de ne pas faire de visages aux personnages est original et intéressant et les sentiments de Missy passent plutôt bien. La chute par contre est trop classique, évidemment avec ce genre de scénario il n'y avait pas 36 solutions.
Une BD au traitement graphique et narratif original pour un récit plaisant mais sans plus à mes yeux. Comme beaucoup avant moi, j'apprécie la réussite avec laquelle à partir de personnages sans visages le dessinateur a su faire passer les émotions et les situations sans qu'on sente le moindre manque visuel. C'est presque comme si l'esprit voyait en illusion d'optique les traits invisibles du visage à la simple vision de chaque case. Je lui reproche tout de même une certaine surabondance des passages "langoureux" de Missy. Quand elle se lave, quand elle se couche, à tout moment de sa vie intime, on voit sans arrêt l'héroïne prendre la pose, montrer ses formes, comme si les auteurs insistaient un peu trop lourdement sur le message indiquant que oui elle est grosse mais elle est belle et sensuelle. Quant à l'histoire, elle est sympathique mais sans grande surprise. Je l'ai suivie agréablement, avec pour seul déplaisir ou du moins incompréhension l'attitude cruelle de Missy envers son admirateur, ressort scénaristique que je trouve légèrement artificiel ou du moins manquant d'explication autre que superficielle. Une lecture un peu rapide et qui ne me marquera pas même si je souligne à nouveau la belle réussite de la narration graphique "sans-visage".
Jolie réussite cette BD. Le scénario est des plus simples et pourrait s’apparenter à un conte moderne. Mais son traitement qui met plus en valeur les sentiments exprimés par l'image que par le texte en est le point fort. Et cela en ne dessinant aucun visage. Quel pari osé! Graphiquement c’est novateur et superbe. Enchaînement des cases, personnages, couleurs, dessin… On en redemande. Dommage que l’histoire soit si courte.
Un titre qui sonne bien, une jolie couverture, un album séduisant... L'histoire est simple, c'est l'histoire tragique d'une femme admirée qui désire juste être aimée. Missy est cette femme, une femme à la fois simple et hors norme, une femme sensuelle et sensible qui saura vous émouvoir si vous lisez cet album. De par sa conception cette BD détonne et étonne, les dialogues sont réduits au strict minimum, c'est de part son illustration particulière que cette BD est racontée. Des dessins tout en rondeurs harmonieuses, des couleurs choisies avec soin selon les lieux: chaudes au cabaret, fades chez Missy, froides dans cette maudite salle de bain... Les personnages sont représentés sans visages mais sont très expressifs de par la gestuelle. Les gens n'ont pas de visages mais présentent tout de même une figure, dans cette BD paradoxalement la figure des uns et des autres et très visible, sans traits pour la masquer cette figure apparaît sans fard ni artifice, cette représentation qui semble simpliste s'avère en fait très vivante. Missy est une BD intéressante, au delà de l'audace graphique dont elle fait preuve, cette BD offre une jolie histoire pleines de forts sentiments. Missy est une femme intéressante au delà de ses formes généreuses, elle offre son coeur plein de purs sentiments. Un album à lire. JJJ
Le moins qu’on puisse dire c’est que Missy innove au niveau graphique… et plus particulièrement au niveau de la représentation des personnages : arrondis, déformés, défigurés… et le plus fort c’est que ça reste joli ! L’histoire quant à elle est un peu simpliste et pas vraiment marquante. Le coup de la nana dont les méchants mecs égoïstes abusent, alors que tout ce qu’elle veut, c’est trouver l’amour, le vrai, c’est du déjà vu non ? Bon c’est quand même agréable à suivre… et puis la fin est sympa (mais un peu prévisible). Bref, un album intéressant (ne serait-ce que du point du vue graphique) mais pas vraiment marquant… A lire, mais pas forcement à avoir dans sa collection personnelle.
Voici une bd qui se démarque des autres par l’absence volontaire de traits aux visages, procurant à ces derniers une certaine forme d’anonymat. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’expressivité des protagonistes est bien présente, sans doute grâce à la posture des gens qui en disent long sur leur ressenti. J’avais déjà eu le regard attiré par le travail de nos deux compères dans la rubrique "coup de pouce" de BDP (tout comme EgoVox) et voir le travail maintenant finalisé est une satisfaction. Benoît Rivière joue sur la détresse de Missy tout au long de l’album … détresse qui amènera à une fin prévisible comme le souligne Hervé mais non sans intensité. Toutefois, puisque prévisible, cela signifie aussi que cette fin colle parfaitement à ce récit. Tout comme Spooky, je pense que la compréhension de l’histoire n’aurait pas souffert si elle avait été muette. Cependant, cela aurait nécessité une condensation du récit. Bref, un album qui joue tant sur le ressenti du personnage que sur celui du lecteur. A découvrir !
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